17.9 C
Alger
mardi 3 décembre 2024
Accueil Blog Page 4

Déclaration de Riposte Internationale sur les élections présidentielles algériennes du 7 septembre 2024

0

L’élection présidentielle du 7 septembre 2024 en Algérie, organisée par l’administration d’un régime autocratique dans un contexte de répression frappant des centaines de militants politiques, syndicaux, associatifs… et de fermeture des espaces médiatiques et politiques, s’inscrit dans la longue tradition des mises en scène électorale visant à empêcher l’expression du libre choix des Algériens.

Les chiffres officiels annonçant une victoire du chef d’État sortant avec près de 95% des voix, un score digne des scrutins à la brejnévienne, sont loin des résultats réels dont le taux de participation ne dépasserait pas, selon plusieurs sources, 10 %, confirmant ainsi une désaffection persistante de l’électorat. Cette baisse constante de participation des Algériens à la vie politique, plus structurelle que conjoncturelle, se confirme au fur à mesure que les scrutins s’enchainent, et ce depuis, notamment l’élection du 12 décembre 2019.

Fragilisé par un déficit chronique de légitimité démocratique, les dirigeants n’ont pas cessé d’organiser des consultations électorales, mais qui s’apparentent davantage à des mises en scène qu’à de véritables scrutins devant traduire les choix réels des citoyens. Les différents scrutins présidentiels organisés jusque-là participent d’une démocratie procédurale qui empêche toute alternance politique par l’élection.

L’autoritarisme, la gestion répressive et administrative de la société, les irrégularités
entachant régulièrement les déférents scrutins, l’incurie et l’incompétence des dirigeants, la corruption généralisée et encouragée… sont autant de facteurs qui ont fini par transformer définitivement la séparation en divorce entre les Algériens et leurs dirigeants dans l’ensemble des régions du pays y compris la diaspora. À l’instar des précédents scrutins, cette élection n’est et ne sera d’aucune utilité politique ; elle servira simplement à donner l’illusion d’un fonctionnement démocratique des institutions et en l’occurrence l’institution présidentielle, alors que la réalité du pouvoir lui échappe, elle est détenue ab initio par la hiérarchie militaire.

Le droit de vote, devant traduire l’expression libre de la volonté du peuple, est vidé de sa
substance. Les conditions politiques, médiatiques et électorales indispensables à l’expression du libre choix des Algériens sont absentes. Dans ce contexte, une transition politique authentique portée principalement par le Hirak et la jeunesse est une exigence pressante et qui doit émerger d’un dialogue inclusif réunissant toutes les forces représentatives de la société.

L’aspiration à une véritable transition politique

Riposte Internationale appelle à la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion et à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les militants, les journalistes, les syndicalistes… La réhabilitation des prisonniers d’opinion est une condition sine qua non pour qu’une véritable transition politique puisse s’opérer.

Il est urgent de rouvrir l’espace politique, associatif, syndical, médiatique et social. Les libertés fondamentales ne doivent plus être bafouées et l’abrogation de l’article 87 bis du code pénal ainsi que de l’ensemble de l’arsenal législatif répressif s’impose.

Riposte Internationale dénonce le harcèlement systématique des Algériens résidant à
l’étranger par la police aux frontières. Ces pratiques, qui visent à semer la terreur et à
empêcher toute forme d’opposition et d’expression dissidente, doivent cesser sans délai.


Réformes institutionnelles et respect des droits

Les Algériens doivent pouvoir s’exprimer, circuler et s’organiser librement pour que leur
génie créateur se révèle et se déploie. Les plus hautes autorités de l’État doivent non seulement se soumettre au droit étatique, mais aussi et surtout respecter les engagements internationaux auxquels l’Algérie a souscrit en matière de droit humains.

L’engagement de Riposte Internationale

En ces temps difficiles d’incertitude, de restriction des libertés et d’érosion drastique du pouvoir d’achat, Riposte Internationale réaffirme son soutien aux Algériens et s’engage à poursuivre sa lutte pour une transition démocratique en vue d’un État de droit et d’une société dans laquelle la justice, la liberté et la dignité seront effectivement respectées.

Paris le 22 septembre 2024

Riposte Internationale
Pour le Bureau Fédéral
Ali Ait Djoudi

Une gestion sécuritaire inadéquate lors d’un match de football

0

Lors d’un match opposant le Mouloudia d’Alger à son adversaire tunisien, les forces de la gendarmerie sont intervenues dans le stade pour gérer une émeute dont les causes restent encore floues. Ce texte propose une réflexion et une analyse sur la gestion sécuritaire jugée excessive et inadaptée.

1) Groupement d’intervention rapide (GIR) : un choix inadapté pour l’encadrement d’un match

Les Groupements d’Intervention Rapide (GIR) de la gendarmerie sont formés pour des missions spécifiques, notamment des interventions en milieu criminel ou la gestion de troubles majeurs. Ce type de formation n’est pas adapté à un événement sportif comme un match de football, qui nécessite une approche de maintien de l’ordre axée sur la gestion de foules civiles. Des forces spécialisées, telles que les Compagnies Nationales de Sécurité (CNS), ou encore mieux, des stadiers, sont plus indiquées pour ce type de mission. Elles sont formées spécifiquement pour gérer les foules, les conflits potentiels entre supporters, et assurer le maintien de l’ordre dans un cadre festif.

2) Effectifs surdimensionnés : disproportion de l’encadrement

La présence d’un nombre excessif de forces de l’ordre ne peut être perçue autrement que comme une démonstration de force ou une provocation, exacerbant les tensions plutôt que de les apaiser. Une surévaluation des besoins en personnel engendre une perception négative de la part des supporters. L’évaluation des effectifs à mobiliser aurait dû être réalisée en fonction des risques réels et des particularités de l’événement, en tenant compte des habitudes des supporters, des enjeux du match et de l’historique des tensions éventuelles. Cependant, cette évaluation semblait obéir à une autre logique.

3) Volonté d’intimidation et musellement des supporters

La volonté manifeste de museler les supporters, en particulier ceux du Mouloudia, dont les chants et slogans véhiculent souvent des critiques sociales, soulève des questions importantes sur les intentions du pouvoir, tel qu’il s’est reconfiguré à la suite des élections du 7 septembre. Les stades de football sont des lieux où la jeunesse exprime son mécontentement face à des conditions de vie difficiles. Toute tentative de museler ces expressions est une attaque contre les libertés fondamentales.

Dans un contexte de fermeture politique, les supporters restent parmi les derniers capables d’exprimer les frustrations de la société dans son ensemble. La répression de ces chants vise à étouffer toute forme d’expression sociale, nourrissant un climat de défiance envers les autorités et risquant de conduire à des dérives violentes.

En conclusion

En résumé, l’utilisation des GIR, le surdimensionnement des effectifs et une approche répressive ne peuvent qu’exacerber les tensions. Si le régime était orienté vers le dialogue, la gestion des matchs de football, surtout lorsque les supporters expriment un mécontentement social, serait l’objet d’une approche plus nuancée, favorisant l’écoute et la prévention des conflits plutôt qu’une démonstration de force. Il est à crainte que l’épisode de Douera ne soit que le premier du genre. Espérons que la digue de la Silmiya tiendra et que c’est la société dans son ensemble qui répondra aux provocations de la Régence.

La rédaction

Match MCA – US Monastir : La gestion catastrophique de la GN au stade de Douéra (vidéos)

0

Un dérapage suivi d’affrontements entre les éléments de la gendarmerie nationale et les supporters du MCA aurait causé le décès tragique de l’un des membres des ultras green corsairs, un dénommé Walid.

Une série de couacs et de mal organisation ont attisé la tension entre le public et la gendarmerie nationale durant le en match retour du tour préliminaire de la Ligue des champions d’Afrique, opposant le MC Alger à l’US Monastir. Les gendarmes qui n’ont pas l’habitude de la gestion de ce genre d’événement sportifs et de la gestion des stades, un rôle généralement réservé aux éléments de la DGSN qui sont beaucoup mieux formé et ont l’expérience nécessaire dans ce domaine, sont intervenus assez violement dans les tribunes réprimant et violentant les supporters algériens. L’intervention musclée des gendarmes, loin de toutes les pratiques de gestion des masses et des foules enseignées aux forces de l’ordre à travers le monde, a suscité une vague d’indignation des supporters, mais aussi des Algériens qui se sont largement exprimé sur les réseaux sociaux.

Sur Facebook et Tiktok, les images et vidéos de ces interventions étaient largement diffusées. On y voit, notamment, des affrontements assez musclés entre les supporters d’El Mouloudia et les gendarmes. On y voit également l’utilisation chaotique de bombes de gaz lacrymogène dans les gradins et tribunes du stade, mais aussi sur le terrain. Plusieurs bombes à gaz lacrymogène ont été balancées sur le gazon, touchant les joueurs des deux clubs maghrébins ainsi que leurs staffs techniques.

Tout aurait débuté par l’ouverture d’un seul accès au stade. Créant un mouvement de foule inédit et des tensions avant le début de la rencontre. Quelques instants plus tard, l’accès a été fermé et l’entrée interdite aux supporters, avant d’être rouverte de nouveaux. Mais les gendarmes auraient fait dans l’excès de zèle en voulant interdire certains chants, et en intervenant directement dans les gradins et tribunes, provoquant l’ire des supporters qui se sont mis à saccager les bancs et les utiliser comme projectiles. Des affrontements ont même eu lieu entre gendarmes et supporters. Des affrontements qui ont provoqué la colère des gendarmes qui n’ont pas hésité à se venger sur certains supporters à la sortie du stade. On voit notamment des vidéos de gendarmes tabasser des supporters à terre et sans défense.

Selon beaucoup d’observateurs et de sociologues qui n’ont pas hésité à l’exprimer sur les réseaux sociaux, la violence dans les stades est un phénomène plus complexe et profonds que ce qu’il n’y parait et ne peut être traité uniquement à la surface Il faudrait pour ça, guérir le mal à la racine.

Décision de l’Algérie par rapport au label Halal de l’UE : La grande mosquée de Paris réagit

0

Après la décision prise par Alger, en juin dernier, d’imposer de nouvelles conditions sur l’importation de produits Halal depuis l’UE, Valdis Dombrovskis, le commissaire au commerce de cette dernière a réagi pour exprimer sa préoccupation.

Ce vendredi 20 septembre, c’est la grande mosquée de Paris qui a réagi. Cet établissement religieux est au cœur de la polémique, depuis qu’il s’est vu accordé, par Alger, la responsabilité de certifier les produits Halal destinées à être importées par l’Algérie.

Questionné par un eurodéputé, le commissaire au commerce Valdis Dombrovskis a indiqué que « la Commission européenne a contacté les autorités algériennes à plusieurs reprises, leur faisant part de sérieuses préoccupations au sujet de cette mesure et les invitant à la reconsidérer », tout en évoquant de « graves impacts » sur les « exportations des produits agroalimentaires vers l’Algérie ». Une mesure qui n’est pourtant pas différentes de l’arsenal protectionniste que l’UE utilise pour contourner l’accord d’association et refuser son marché aux produits algériens, pourtant conformes aux normes européennes. La pâte à tartiner El Mordjene en est la parfaite illustration.

La réponse aux propos du commissaire européen n’est pas venue d’Algérie, mais de Paris ; plus précisément de Chems-eddine Hafiz, le recteur de la grande mosquée de Paris. Dans un communiqué signé par ce dernier, la grande mosquée de Paris exprime son étonnement par rapport aux déclarations du commissaire au commerce de l’UE. Des propos qui ne seraient, selon la GMP qu’un « avis qui ne semble pas éclairé par la réalité du terrain, ni par le travail que nous effectuons au quotidien », puisque la GMP opère « en parfaite conformité avec les droits français, algérien et européen, y compris en matière de droits de la concurrence ». Le communiqué précise qu’à ce jour « aucune entreprise européenne bénéficiant de la certification de la Grande Mosquée de Paris ne s’est plainte des prestations réalisées en temps, en heure et en qualité » et que les autorités algériennes dont les « décisions sont souveraines », sont « pleinement satisfaites de ces prestations ».

Le recteur va encore plus loin dans sa réponse, jugeant que l’avis dudit commissaire européen est « doublement plus surprenant », car la grande mosquée de Paris est « en relation suivie avec la commission européenne » avec laquelle plusieurs réunions ont été tenues.

De plus, le communiqué rappelle aux européens qu’aucune réserve n’a été émise par aucun des ambassadeurs représentants des pays de l’union européenne lors de la tenue d’une réunion à cet effet, au siège du ministère du commerce algérien et que tous avaient semblé d’accord avec la décision algérienne.

Le communiqué conclut avec le souhait de « continuer à échanger de manière constructive et transparente avec la Commission européenne ».

Condamné pour corruption en Algérie : Bouchareb demande la « protection » de la France

0

L’ancien ministre de l’industrie Abdeslam Bouchouareb, une figure clé de la Issaba, se trouve aujourd’hui au cœur d’une procédure judiciaire complexe. Résidant dans le sud de la France, il fait face à des condamnations sévères prononcées en Algérie, totalisant une centaine d’années de prison par contumace. Ces lourdes peines sont aujourd’hui au centre d’une demande d’extradition émise par l’Algérie, que la cour d’appel d’Aix-en-Provence examinera le 9 octobre prochain.

Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie de 2014 à 2017 sous le gouvernement de Bouteflika, a vu sa carrière politique décoller sous la protection de l’ex-président. Cependant, comme de nombreux proches du pouvoir déchu, il a été condamné, en son absence, pour des accusations de corruption, dans le cadre d’une opération « mains propres » sur fonds de guerre des clans à l’intérieur du régime algérien. Détournement de fonds publics, abus de pouvoir et octroi d’indus avantages, font partie des chefs d’accusations retenus contre lui. Son cas est particulièrement notable, car il est l’un des plus lourdement sanctionnés parmi les anciens dignitaires du régime Bouteflika.

En tout, l’Algérie a émis huit demandes d’extradition à son encontre, trois visant à engager des poursuites et cinq pour faire exécuter des jugements le condamnant chacun à vingt ans de prison, assortis d’amendes et de la confiscation de son patrimoine. L’accusation l’implique dans plusieurs affaires de corruption, de favoritisme, et de conflits d’intérêts.

Depuis octobre 2023, Abdeslam Bouchouareb est sous contrôle judiciaire en France, avec interdiction de quitter le pays et l’obligation de remettre son passeport. Pendant cette période, la justice française a sollicité des précisions auprès des autorités algériennes, notamment sur la question de la peine de mort, demandant des garanties qu’elle ne serait ni requise ni appliquée dans ce dossier.

Un point de discorde réside dans une peine de vingt ans de prison prononcée contre Bouchouareb pour des faits normalement passibles d’un maximum de dix ans selon le Code pénal algérien. Son avocat, Me Benjamin Bohbot, dénonce une violation des droits fondamentaux et des « simulacres de procès », estimant que les jugements rendus ne respectent pas les normes internationales.

Cette affaire, symbolique des purges opérées dans le sillage de la chute du régime Bouteflika, et pose la question de l’équité des procédures engagées contre les anciens hauts responsables de l’ère Bouteflika, mais aussi le problème de l’indépendance du système judiciaire en Algérie.

Suspension de l’impression du quotidien « Djazair El Ghad » : La flagornerie de trop !

0

Souhaitant gagner les faveurs du régime de nombreux médias ont placé la barre très haut en matière de flagornerie et de servilité (chitta). Poussant ainsi certains à se surpasser pour attirer l’attention du pouvoir et espérer ainsi obtenir quelques indus avantages. Mais cela ne finit pas toujours par payer ; parfois cette attitude cause des préjudices inestimables aux « chiyatines » qui y sont allé un peu trop fort, même si leurs intentions étaient « bonnes » et favorables au pouvoir.

C’est ce qui est arrivé avec le quotidien arabophone « Djazair El Ghad ». Prenant l’exemple du Soir d’Algérie avec son article ridicule sur « star six » et un prétendu complot de puissances étrangère contre la réélection de Tebboune, « Djazair El Ghad » a dans son édition de jeudi 19 septembre voulu faire de la surenchère. Dans un dossier spécial, voulant dépeindre Tebboune comme un héros national qui suscite la peur de l’entité sioniste, le quotidien a titré « Les sionistes et l’axe du mal complotent ils pour assassiner le président Tebboune ? ».

Cette propagande sans l’accord des responsables de la police politique n’a pas été au gout des tenants du pouvoir et le ministère de la communication a rapidement réagit pour suspendre l’impression du quotidien en question.

Le ministère de la communication prend des mesures

Le ministère de la Communication a annoncé, jeudi dans un communiqué, la suspension de l’impression du quotidien « Djazair El Ghad » pour avoir publié un article contenant « des informations trompeuses, non documentées et contraires aux dispositions régissant le travail journalistique ». « En application de l’article 80 de la loi 23-19 relative à la presse écrite et électronique, les services du ministère de la Communication ont convoqué, jeudi 19 septembre 2024, le directeur de publication du quotidien Djazair El Ghad, M. Adel Zekri ainsi que M. Issam Cheikh en sa qualité de fondateur et directeur exécutif, afin de les entendre concernant le dossier de presse publié dans le numéro 10 du quotidien Djazair El Ghad du 19 septembre 2024, rédigé par M. Ammar Guerdoud, fondateur et Pdg du journal », précise la même source. « L’article en question contient des informations trompeuses, non documentées et contraires aux dispositions régissant le travail journalistique prévues par la loi organique 23-14 relative à l’information, notamment les articles 3, 20 et 35, ainsi qu’aux dispositions de la loi 23-19 relative à la presse écrite et électronique », note le communiqué. Ainsi, « le ministère de la Communication a décidé de suspendre immédiatement l’impression du quotidien en question et d’engager les procédures légales pour l’arrêt définitif de l’activité conformément à l’article 54 de la Constitution et à l’article 70 de la loi relative à la presse écrite et électronique », conclut le communiqué.

Limogeage de Djebbar M’henna : Les dessous d’un remplacement

0

Le patron de la direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE), Djebbar Mhenna vient d’être limogé et remplacé par Fethi Moussaoui, dit Seddik. Sur les réseaux sociaux, le limogeage du sanguinaire patron de l’une des principales filières des services secrets algériens, suscite beaucoup d’intérêts et d’interrogations. Pourquoi un tel changement à seulement deux jours de « l’installation de Tebboune » au palais d’El Mouradia. Les suppositions sont bien nombreuses. S’agit-il d’une affaire en lien avec les résultats « foireux » de la présidentielle et de la mascarade que cela a suscité pour le pouvoir qui, en voulant donner plus de légitimité à Tebboune, n’a fait que le discréditer encore plus devant l’opinion publique nationale et internationale ?

Mais la raison serait, selon certains, tout autre. Djebbar Mhenna serait à l’origine d’une campagne de dénigrement à l’encontre du chef d’Etat-major Said Chengriha, à travers certains sites d’informations dédiés à la propagation de sa propagande.

Issu de la direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), une autre branche des renseignements algériens, et donc sans réelles compétences en matière de sécurité extérieure, Djebbar Mhenna avait été largement critiqué pour sa gestion de nombreux dossiers, notamment libyen, malien et français. Condamné en 2019, lors de la purge entamée par l’ancien chef d’Etat-major, Ahmed Gaïd Salah, à 8 ans de prison, pour des affaires de corruption. Alors qu’il avait de 2015 à 2019, après le démantèlement du DRS, fait une longue traversée du désert.

Libéré après le décès d’Ahmed Gaid Salah, il sera nommé en 2021 à la tête de la Direction générale de la lutte contre la subversion (DGLS), une institution taillée sur mesure et créée spécialement pour lui. Il sera, un an plus tard, nommé à la tête de la DGDSE. Mais les ambitions de Mhenna d’obtenir le poste de coordinateur de l’ensemble des services de renseignements, et l’opposition de son ancien corps (DCSA) à cette idée mettent l’actuel chef d’état-major dans l’embarra. Said Chengueriha finit par prendre le parti de la DCSA. Une décision qui lui attire l’animosité du patron de la DGDSE, qui aurait décidé de faire fuiter certaines informations sensibles sur le patron de l’armée.

Qui est son remplaçant ?

Djebbar Mhena a été remplacé par le général Fethi Moussaoui. Promu au grade de général en juillet 2024, Moussaoui est relativement jeune par rapport aux autres décideurs de l’armée et des services, puisqu’il aurait moins de 50 ans. C’est également le fils de l’ancien ambassadeur d’Algérie en France, Boualem Moussaoui. En effet, son père avait été nommé ambassadeur d’Algérie en France le 10 septembre 1963, en remplacement à Abdellatif Rahal. Cela a valu à l’actuel DGDSE un important coup de pousse, lui permettant d’occuper en 2017 le poste de chef de la sécurité à l’ambassade d’Algérie en Allemagne. En 2021, il est au premier plan pour accueillir Tebboune et sa famille et d’assurer leur sécurité, lorsque le chef de l’Etat est hospitalisé durant 96 jours dans ce pays. Il en résultera un rapprochement. Fethi Moussaoui, alors colonel, venait de gagner la confiance de Tebboune, qui ne tarda pas à le récompenser en le mutant au même poste à Paris. Un poste qu’il occupera jusqu’à sa nomination à la tête de la DGDSE.  

Dialogue de Tebboune : L’UCP emboite le pas au PT, RCD et FFS

0

Après le parti des travailleurs (PT), le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le front des forces socialistes (FFS), c’est l’Union pour le changement et le progrès (UCP) de Zoubida Assoul qui réagit à la proposition d’Abdelmadjid Tebboune d’organiser un dialogue national pour instaurer et édifier une « démocratie véritable »

« Le président de la République, lors de son discours d’investiture le 17 septembre 2024, a implicitement reconnu l’épuisement d’un système qui, s’il ne se réforme pas, continuera d’élargir le fossé qui le sépare du peuple », indique le communiqué de l’Union pour le changement et le progrès (UCP). Le parti de Zoubida Assoul estime que l’annonce de Tebboune d’un dialogue national est un « pas dans la bonne direction » et espère vivement qu’ « il aboutira à des réformes significatives ».

L’UCP insiste cependant sur « l’impératif de définir avec clarté les contours et les impératifs de ce dialogue », lit-on sur le communiqué rendu public par le parti, qui pose tout de même quelques prérequis essentiels à la tenue du dialogue. En effet, l’UCP estime que la crédibilité de cette initiative doit prendre en considération « les questions de l’indépendance de la justice dont la libération des détenus d’opinions est le symbole et l’ouverture du champ médiatique et politique doivent figurer parmi les piliers de ce dialogue ». « Le peuple doit pouvoir s’exprimer librement sans crainte de représailles », insiste l’UCP, tout en estimant qu’ils « doivent être fixés dès le départ ».

« L’implication des acteurs économiques, notamment ceux qui s’opposent à la politique actuelle, est également essentielle. Leur participation garantira un dialogue représentatif de toutes les forces vives du pays, dont nous avons grandement besoin », lit-on encore sur le communiqué avant de conclure que « pour cette initiative réussisse à rassembler les énergies autour d’un projet national ambitieux, elle doit traduire la capacité d’écoute du système en tenant compte du point de vue de l’opposition ».

Etudes en France : Les inscriptions des Algériens en augmentation

0

La qualité d’étude en France et surtout le rapport qualité/prix attire de plus en plus d’étudiants étranger en hexagone. C’est d’ailleurs le cas des étudiants algériens dont le nombre d’inscrit était de 34.269 durant l’année universitaire 2023/2024, en augmentation de 7% par rapport à l’année précédente.

Selon les chiffres de la sous-direction des systèmes d’information et études statistiques (SIES), le service statistique du ministère français de l’Enseignement supérieur, repris par campusfrance.org, 430.466 étudiants étrangers étaient inscrits l’année passée dans les universités et écoles supérieures françaises, soit en augmentation de 4,5% par rapport à l’année universitaire 2022/2023.

Les deux premières nationalités en termes de plus grand nombre d’étudiants étrangers en France, sont les Marocains et les Algériens. Alors que le nombre d’inscrits marocains pour l’année universitaire 2023/2024 a baissé de 4% par rapport à l’année précédente, celui des algériens a augmenté de 7%.

Malgré la chute de 4%, le Maroc domine toujours le classement en termes de nombre d’étudiants étrangers inscrits en France avec 43.354 inscrits (10% du nombre global des étrangers). L’Algérie vient en deuxième position avec 34.269 étudiants (8%) juste avant la Chine et ses 27.123 inscrits (6%), suivie de l’Italie 21.037 étudiants (5%) et le Sénégal avec 16.955 inscrits (4%). L’autre pays du Maghreb, la Tunisie, arrive à la sixième position avec ses 15.224 étudiants (4%).

Affaire Chérif Mellal : Le procès reporté, une nouvelle fois

0

L’ancien président de la JSK, Chérif Mellal, en prison depuis 13 janvier 2023, devait être jugé ce mercredi 18 septembre 2024, au tribunal de Sidi M’hamed à Alger, mais le procès a, encore une fois, été reporté à la demande de l’agent du trésor public. Chérif Mellal est poursuivi pour « violation de la législation et de la réglementation de change et de mouvement de capitaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays » et « blanchiment d’argent provenant du produit de crime ». Des accusations que l’accusé, tout comme son collectif de défense rejettent totalement et entièrement.

C’est la deuxième fois que le procès de l’ancien président de la JSK est reporté, après celui du 28 aout 2024. La prochaine audience aura donc lieu dans deux semaines, à savoir le 2 octobre 2024.

Le code des procédures pénales laisse aux mains du juge d’instruction une période maximum de 16 mois pour mener son instruction judiciaire. Un temps que le juge d’instruction près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed a exploité intégralement, et jusqu’à la dernière seconde, puisque ce n’est que le 13 aout dernier que le magistrat instructeur a ordonné le règlement du dossier et son renvoi devant le tribunal pour y être jugé.

Dans une précédente affaire pour « atteinte à l’intégrité du territoire national», Chérif Mellal a écopé de 18 mois de prison ferme en première instance, avant d’être relaxé en appel. Ce qui permet de douter de la crédibilité des accusations qui lui sont collées. De nombreux observateurs et défenseurs des libertés individuelles et collectifs estiment qu’il est victime d’un harcèlement judiciaire pour ses positions.