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mercredi 26 mars 2025
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Franco-Algériens : citoyens d’un pays qui n’existe pas

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Drapeaux Algérie France

Ils sont Français sur le papier, Algériens par héritage, mais partout étrangers au regard. Trop Français pour Alger, trop Algériens pour Paris, les Franco-Algériens vivent dans un entre-deux permanent, citoyens d’un pays imaginaire que ni la France ni l’Algérie ne veulent vraiment reconnaître. Leur véritable patrie ? Une Méditerranée qui relie autant qu’elle sépare, un no man’s land liquide où ils se sentent enfin chez eux, loin des visas, des humiliations et des contrôles au faciès.

D’un côté, la France, terre de droits et d’égalité — du moins en théorie. Dans les faits, elle distribue les cartes d’identité avec une main et multiplie les assignations à résidence symboliques avec l’autre. On vous dira que vous êtes Français, mais on vous demandera d’où vous venez vraiment. On vous parlera de méritocratie, mais votre nom sur un CV déclenchera des silences gênés. On vous rappellera la grandeur de la République, mais on réduira l’accès aux visas pour vos parents restés au pays. L’intégration ? Un jeu de dupes où l’on vous fait comprendre qu’être Français ne signifie pas être considéré comme tel.

Et puis il y a l’Algérie, cette autre rive qui suscite à la fois nostalgie et désillusion. On y revient en quête d’appartenance, mais on y est accueilli avec distance. « Ah, tu es Français ? », dit-on, sur un ton oscillant entre curiosité et reproche. La patrie d’origine vous regarde avec un mélange d’admiration pour cette France fantasmée et de défiance pour ce que vous incarnez. Là-bas aussi, vous êtes d’ailleurs.

Alors où exister ? Dans un bateau entre Marseille et Alger, dans un avion où l’on oublie un instant les douanes et les regards soupçonneux. Dans ces instants suspendus, les Franco-Algériens ne sont ni des immigrés, ni des étrangers, ni des citoyens de seconde zone. Ils sont eux-mêmes. Une population sans pays, un peuple flottant entre deux nations qui, après tant d’histoire commune, n’ont jamais su comment les accueillir pleinement.

Et pourtant, ces indésirables des deux rives incarnent mieux que quiconque ce lien indéfectible entre la France et l’Algérie. Ils sont la preuve vivante qu’au-delà des passeports et des politiques migratoires, il existe une mémoire, une culture, une histoire commune que l’on tente d’oublier mais qui persiste, têtue, entre les vagues de la Méditerranée.

Alors, que faire ? Continuer à les regarder comme des anomalies, ou accepter enfin cette double appartenance, cette identité hybride qui refuse de choisir un camp ? Peut-être qu’un jour, la France et l’Algérie comprendront qu’elles ne sont pas seulement liées par des traités et des tensions diplomatiques, mais par des hommes et des femmes qui, entre deux rives, cherchent simplement un endroit où être chez eux.

Mais en attendant ce jour, les Franco-Algériens continueront de naviguer entre deux mondes, de jongler avec des passeports et des regards méfiants, d’élever leurs enfants dans une langue et d’aimer dans une autre. Ils continueront de prouver que leur existence ne dépend ni des visas, ni des décisions politiques, ni des frontières tracées à l’encre froide de l’Histoire. Ils sont les citoyens d’un pays qui n’existe pas… et pourtant, ils existent.

« Les nations construisent des murs, mais l’histoire construit des ponts »

Dr A. Boumezrag

« Hypocrisie diplomatique » : quand l’APS pointe les biens immobiliers français en Algérie  

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Consulat de France à Alger

L’extrême droite française, toujours en quête de boucs émissaires, a trouvé un nouveau cheval de bataille : accuser l’Algérie de profiter de prétendues aides françaises et de ne pas respecter les accords signés entre les deux pays. Bruno Retailleau, figure emblématique de cette frange politique, n’a pas hésité à relayer cette rhétorique aussi fausse qu’invraisemblable, omettant d’évoquer un fait essentiel: si un pays tire un véritable profit des relations bilatérales, c’est bien la France.

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères algérien a convoqué Stéphane Romatet l’ambassadeur de France en Algérie pour mettre sur la table un dossier trop longtemps ignoré par Paris : celui des biens immobiliers mis à la disposition de la France par l’Algérie. Un dossier qui révèle un traitement pour le moins asymétrique entre les deux pays.

Au total, 61 biens immobiliers sont occupés par la France sur le sol algérien, moyennant des loyers ridiculement bas. Parmi ces biens, le siège de l’ambassade de France en Algérie s’étend sur une vaste superficie de 14 hectares (140.000 mètres carrés) sur les hauteurs d’Alger, avec un loyer si insignifiant qu’il ne couvrirait même pas le prix d’une modeste chambre de bonne à Paris. Quant à la résidence de l’ambassadeur de France, connue sous le nom «les Oliviers», elle s’étale sur 4 hectares (40.000 mètres carrés) et est louée au franc symbolique, sur la base d’un prix de bail inchangé depuis 1962 jusqu’en août 2023. Une largesse que la France n’a jamais daigné accorder à l’Algérie sur son propre territoire !

Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. De nombreux accords bilatéraux permettent à la France de bénéficier d’avantages considérables en Algérie. L’exemple le plus criant est l’accord de 1968, qui régit le statut des Algériens en France et qui leur accorde un régime migratoire dérogatoire par rapport aux autres nationalités. Paris ne cesse de dénoncer cet accord, mais oublie de mentionner les bénéfices qu’il en tire, notamment la main-d’œuvre algérienne qui a largement contribué à la reconstruction et à l’essor économique de la France. De son côté, l’Algérie ne bénéficie d’aucun privilège comparable en France.

Un autre exemple frappant est l’accord de 1994, qui régule divers aspects de la coopération entre les deux pays, notamment en matière de commerce et d’investissements. Dans les faits, ces accords ont surtout permis aux entreprises françaises d’obtenir des conditions très favorables pour opérer en Algérie, tout en limitant les opportunités inverses pour les entreprises algériennes en France. Encore une fois, l’avantage est unilatéral et profite avant tout à l’économie française.

Mais si Paris souhaite ouvrir le débat sur la réciprocité et le respect des engagements signés, alors parlons-en ! Nous verrons bien qui, de l’Algérie ou de la France, a le plus profité de ces traités et lequel des deux pays ne respecte pas les accords passés.

L’heure n’est plus à l’hypocrisie. Il est temps que la vérité soit mise en lumière et que cessent les discours fallacieux destinés à manipuler l’opinion publique. L’Algérie n’a jamais été le profiteur de cette relation, c’est bien la France qui, depuis des décennies, a su tirer parti de chaque accord à son avantage. Et si elle veut aujourd’hui réclamer des comptes, elle devra d’abord rendre des comptes elle-même.

APS

Burkina Faso : massacres de civils et exactions contre les Peuls

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Le capitaine Traoré
Le chef de la junte militaire, le capitaine Traoré.

La situation sécuritaire au Burkina Faso continue de se détériorer, avec une recrudescence alarmante des violences contre les civils. Les derniers événements survenus dans la région de Solenzo, dans l’ouest du pays, ont choqué la communauté internationale et suscité de vives inquiétudes quant au respect des droits humains dans le pays.

Le massacre de Solenzo

Le régime du capitaine Traoré s’enfonce dans un cycle infernal de violence et de répression de civils. Entre le 10 et le 11 mars 2025, un massacre d’une ampleur considérable a été perpétré dans les environs de Solenzo, dans la province de Banwa. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont révélé des scènes d’une violence extrême, montrant des dizaines de corps sans vie, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, gisant au sol, pieds et mains liés.

Selon les témoignages recueillis, les victimes seraient en majorité des membres de la communauté peule, accusés de collusion avec les groupes djihadistes qui sévissent dans la région2. Les auteurs présumés de ces atrocités seraient des militaires du 18e Bataillon d’intervention rapide (BiR) et des membres des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), une milice civile soutenue par l’État.

Réactions et demandes d’enquête

L’organisation Human Rights Watch (HRW) a rapidement réagi en appelant la junte militaire au pouvoir à mener une enquête approfondie sur ces événements. HRW a identifié au moins 58 victimes sur les images diffusées, tout en soulignant que le bilan réel pourrait être bien plus lourd.

Ilaria Allegrozzi, chercheure spécialiste du Sahel à HRW, a dénoncé « l’absence systématique de responsabilité » des forces pro-gouvernementales et exigé des sanctions contre les auteurs de ces exactions.

Violence généralisée

Ce massacre s’inscrit dans un contexte de violence généralisée qui frappe le Burkina Faso depuis plusieurs années. Depuis 2015, le pays est en proie à des attaques djihadistes qui ont fait plus de 26 000 morts, dont la moitié depuis le coup d’État de septembre 20223.

Les groupes armés islamistes, notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ont également commis de nombreuses atrocités contre les civils. En août 2024, une attaque attribuée au GSIM dans la région du Centre-Nord avait fait au moins 133 morts parmi des civils1.

Réponse controversée des autorités

Face à ces accusations, le gouvernement burkinabè a rejeté en bloc les allégations de massacre, qualifiant les images diffusées de « manipulation visant à discréditer les forces combattantes ». Le Premier ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo a affirmé que des opérations militaires majeures étaient en cours pour lutter contre les groupes djihadistes dans la région3.

Cette réponse des autorités soulève des inquiétudes quant à la volonté du gouvernement d’enquêter de manière impartiale sur ces allégations de crimes graves.

Les massacres de civils au Burkina Faso, qu’ils soient perpétrés par des groupes armés ou par des forces gouvernementales, témoignent de l’escalade dramatique de la violence dans le pays. La communauté internationale appelle à une enquête transparente et à des mesures concrètes pour protéger les populations civiles, prises en étau entre les différents acteurs du conflit. L’impunité qui semble prévaloir pour les crimes commis par toutes les parties ne fait qu’alimenter le cycle de la violence, menaçant davantage la stabilité déjà précaire de la région sahélienne.

La rédaction

La médiocrité comme stratégie : chronique d’un naufrage annoncé

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Conseil de sécurité algérien

Il fut un temps où la gouvernance était l’art de faire prospérer un pays, d’encourager le talent et de récompenser la compétence. Mais pourquoi s’embarrasser de telles subtilités quand on peut imposer un modèle bien plus confortable : celui de la médiocrité érigée en stratégie d’État ? De Paris à Alger, la formule a fait ses preuves : moins vous êtes capable, plus vous montez en grade. L’incompétence n’est plus un handicap, mais un passe-droit.

Là où l’on attendrait des visionnaires, on trouve des gestionnaires de crise dont la seule stratégie est d’éteindre les incendies qu’ils ont eux-mêmes allumés. En France, la bureaucratie atteint des sommets d’absurdité : des armées de technocrates pondent des réformes que personne ne comprend, pendant que le petit entrepreneur se noie dans la paperasse. L’État réglemente tout, sauf l’efficacité. En Algérie, la lourdeur administrative n’est pas un bug, mais une fonctionnalité : elle sert à entretenir un réseau de privilégiés où chaque signature se monnaie et chaque accès se négocie.

Dans ces pays où l’on parle de « réformes » comme d’un mantra, la réalité est plus simple : il s’agit de gérer le déclin, pas de l’arrêter. En France, on confie l’éducation à des bureaucrates qui n’ont jamais mis les pieds dans une classe. En Algérie, les universités produisent des diplômés que le marché du travail refuse, tandis que les postes clés sont réservés à ceux qui ont le bon nom de famille ou le bon carnet d’adresses.

Pourquoi miser sur l’intelligence collective quand on peut préférer la répartition du butin ? La corruption n’est plus un dérèglement du système, elle en est la colonne vertébrale. En France, elle est subtile, enrobée dans des conflits d’intérêts et des pantouflages bien huilés. En Algérie, elle est brute, massive, et parfois grotesque : des milliards de dollars envolés, des scandales à répétition, et un peuple qui regarde, lassé, l’interminable farce des arrestations-spectacles qui ne mènent à rien.

Le résultat est prévisible : les meilleurs partent. Les cerveaux fuient, l’énergie créatrice se dissout dans l’exil. En France, les entrepreneurs s’exilent à Londres, en Suisse ou à Dubaï. En Algérie, la jeunesse prend la mer, à ses risques et périls, pour échapper à un horizon bouché.

On ne peut pas réparer un système qui repose sur sa propre défaillance. Tant que la médiocrité restera une stratégie payante, elle continuera d’être le carburant de nos institutions. Le problème n’est pas que l’avenir soit incertain, c’est qu’il soit entre les mains de ceux qui n’ont aucun intérêt à le préparer.

Ceux qui osent dénoncer ce système sont soit marginalisés, soit diabolisés. En France, on les traite de populistes, d’extrémistes ou d’irresponsables. En Algérie, ils sont qualifiés de traîtres ou d’agents de l’étranger. La critique est perçue comme une menace existentielle pour un ordre établi qui ne sait survivre qu’en neutralisant toute alternative.

Va-t-on vers une révolte du bon sens ? Un jour viendra où ce modèle ne pourra plus tenir. Le mépris du mérite, la gabegie et l’aveuglement institutionnalisé finiront par provoquer une rupture. Peut-être que, lorsque les derniers rouages rouillés de cette machine s’effondreront, un sursaut s’opérera. En attendant, les incompétents continuent de gouverner, les corrompus s’enrichissent, et les citoyens, eux, subissent.

Une fatalité érigée en modèle ? Reste à savoir combien de temps encore les peuples accepteront de voir leur destin entre les mains de ceux qui n’ont ni vision ni scrupules. Mais peut-être avons-nous tort de nous inquiéter. Après tout, dans un monde où la médiocrité est une garantie de survie politique, l’échec n’est plus une catastrophe, mais une tradition bien ancrée.

« On reconnaît un État en déclin au fait qu’il récompense ceux qui le plombent et décourage ceux qui pourraient le sauver. »

Dr A. Boumezrag

Rassemblement le 19 mars devant le consulat d’Algérie à Paris pour la libération des détenus

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Marche pour libérer les détenus

Le 19 mars, date historique du cessez-le-feu marquant la fin de la colonisation française, est célébrée cette année dans un contexte particulièrement troublé. L’Algérie et la France, qui ont signé les accords d’Évian, sont aujourd’hui engagées dans une guerre diplomatique sans précédent.

Jamais l’histoire mal digérée entre les deux pays n’a été autant instrumentalisée, jamais autant d’algérophobie ne s’est exprimée d’un côté, et jamais, de l’autre, l’Algérie n’a autant dilapidé la grandeur de son capital symbolique révolutionnaire entre les mains de ceux qui se sont imposés comme ses représentants officiels.

Contrairement à ce qui est mis en lumière, les atteintes aux droits fondamentaux en Algérie ne se limitent pas à l’emprisonnement de Boualem Sansal. Des centaines de citoyen.nes sont injustement emprisonnés pour un simple post, un hashtag, un acte de solidarité. La répression ne date pas de quelques semaines : elle broie, depuis des années, des milliers de vies dans une indifférence complice.

Au fil des décennies, la relation algéro-française a périodiquement connu des tensions. La séquence actuelle en est l’une des plus aiguës. Derrière les postures officielles, des jeux occultes expliquent sa nature crisogène.

On évoque des révélations sur les privilèges octroyés aux décideurs algériens, mais dans les faits, peu de choses encore transparaissent. Biens mal acquis, passe-droits, statuts d’exception : la nomenklatura algérienne et ses familles ont plus bénéficié de ce qui relève d’une tactique d’un deal que de la rigueur attendue d’un État de droit.

Alors que de nombreux non ayants-droit proches du régime sont bénéficiaires d’un passeport diplomatique exempt de visa, la liberté de circulation aux frontières n’est plus garantie aux autres citoyens algériens, générant de l’appréhension à chaque voyage. Nombre de militants de l’opposition établis à l’étranger font l’objet de menaces et de chantage pour renoncer à leur activité politique pacifique en échange du respect de leur droit à la liberté de circulation.

En cette date symbolique, nous dénonçons les privilèges scandaleux dont jouit en France l’élite du régime algérien, avec la complaisance traditionnelle des autorités françaises. Nous réaffirmons notre espérance d’une relation claire et apaisée entre l’Algérie et la France : une relation d’État à État, fondée sur la transparence et l’intérêt commun, et non sur des compromissions et des faveurs indues.

Nous appelons à un rassemblement ce 19 mars 2025 devant le consulat d’Algérie à Paris Nation, à 17 h, pour :

  • La libération de tous les détenus d’opinion
  • Le respect de la garantie de la liberté de circulation aux frontières
  • Une transition démocratique et l’instauration d’un État de droit respectueux des libertés 
  • La fin des privilèges honteux et abusifs de la caste au pouvoir et de la gestion par la corruption
  • Une diplomatie légitime, au service du peuple et œuvrant pour ses intérêts
  • Une relation entre l’Algérie et la France apaisée, tournée vers l’avenir sans renier le passé et œuvrant dans l’intérêt mutuel des deux pays

Signataires

Pour une Alternative Démocratique en Algérie – Riposte Internationale – Révolution du Sourire 

Le procès en appel de Mohand Tadjadit reporté

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Mohamed Tadjadit

La Cour d’Alger – chambre pénale a décidé le renvoi à l’audience du 27 mars 2025 du procès en appel concernant Tadjadit Mohamed dit le poète du hirak, nous apprend Me Sadat.

« L’appel concerne un jugement rendu par le tribunal de Rouiba (cour d’Alger) en date du 20/01/2025 ayant infligé à Tadjadit Mohamed une peine de cinq ans de prison ferme et 200000da d’ amende ferme avec confiscation des objets saisis.

Dans cette procédure Tadjadit Mohamed est poursuivi de pas moins de quatre infractions (délits), à savoir:

-Atteinte à l’intégrité du territoire national

-Exposition à la vue du public des publications ,vidéos et enregistrements sonores de nature à porter atteinte à l’intérêt national

-Incitation à attroupement non armé par l’utilisation des technologies de la communication et de l’ information

-Outrage à corps constitué. (Articles 79,96,100,146 du code pénal).

Liberté pour Tadjadit Mohamed et tous les détenu.es d opinion.

Me Fetta Sadat

Le Mythe de la caverne et la réalité humaine

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Le mythe de la caverne

Dans le livre VII de « La République », Platon présente l’une des allégories les plus célèbres et les plus profondes de la philosophie occidentale : le Mythe de la Caverne. Cette histoire est non seulement un récit fascinant, mais aussi un outil puissant pour comprendre la théorie de la connaissance et la perception de la réalité, concepts centraux de la pensée platonicienne.

Imaginez une caverne sombre où un groupe de prisonniers est enchaîné depuis leur naissance. Ces prisonniers sont retenus de telle manière qu’ils ne peuvent regarder que vers un mur devant eux. Derrière les prisonniers, il y a un feu, et entre le feu et les prisonniers, il y a un chemin surélevé. Le long de ce chemin, des gens passent en portant des objets et des figures de formes diverses qui projettent des ombres sur le mur que les prisonniers peuvent voir. Pour ces prisonniers, ces ombres sont la seule réalité qu’ils connaissent.

Les ombres dans la grotte symbolisent l’ignorance et la perception limitée de ceux qui n’ont pas atteint la vraie connaissance. Ils représentent une réalité déformée et superficielle, une métaphore de la façon dont les apparences et les perceptions peuvent tromper notre compréhension de la vraie nature des choses.

Le mythe prend une tournure significative lorsqu’un des prisonniers est libéré. Au début, ce prisonnier ressent une douleur aiguë et une confusion intense lorsqu’il est exposé à la lumière du feu et, éventuellement, au soleil du monde extérieur. La lumière est aveuglante et le prisonnier peine à comprendre cette nouvelle réalité. Petit à petit, ses yeux s’habituent et il commence à voir le monde tel qu’il est : les couleurs, les formes, l’immensité du ciel et l’éclat du soleil. Ce processus symbolise le chemin vers la connaissance et l’illumination intellectuelle, un voyage ardu et douloureux, mais profondément transformateur.

Le prisonnier libéré se rend compte que les ombres dans la grotte ne sont pas la réalité, mais de simples illusions. Dans son désir de partager cette révélation, il retourne dans la grotte pour libérer les autres. Cependant, à son retour, il rencontre une résistance et est incompris par ceux qui sont encore enchaînés. Pour eux, les ombres restent la seule réalité valable, et la proposition d’une réalité différente est inconcevable et menaçante. Ce retour met en lumière la difficulté de transmettre et d’accepter la vérité dans un monde habitué aux illusions, reflet de la résistance humaine au changement et à l’acceptation de nouvelles vérités.

Le Mythe de la Caverne illustre donc non seulement la théorie épistémologique de Platon, mais aussi sa vision de l’éducation et du rôle du philosophe dans la société. Le philosophe, comme le prisonnier libéré, a la responsabilité de guider les autres vers la lumière de la connaissance, quitte à affronter l’incompréhension et la résistance.

En fin de compte, cette allégorie nous invite à remettre en question notre propre perception de la réalité et à reconnaître l’importance de rechercher la connaissance au-delà des apparences. Cela nous met au défi de briser nos propres chaînes et de sortir de nos grottes personnelles à la recherche d’une compréhension plus profonde et plus vraie du monde.

𝐄𝐬𝐩𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐚𝐬𝐩𝐨𝐫𝐚 : 𝐮𝐧𝐞 𝐢𝐥𝐥𝐮𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐥𝐠𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐧

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Espionnage

L’arrestation d’un fonctionnaire de Bercy pour espionnage au profit de l’Algérie, rapportée par Le Parisien, met en lumière une réalité bien connue des Algériens.

Depuis toujours, Alger traque ses opposants à l’étranger, transformant la diaspora en un terrain d’opérations de ses services de renseignement. Plus qu’une simple affaire d’espionnage, cet événement témoigne d’un État obsédé par le contrôle de ses citoyens, même au-delà de ses frontières.

On aurait pu penser que les services algériens concentreraient leurs efforts sur des domaines stratégiques comme l’intelligence économique ou l’influence diplomatique. Mais non. Encore une fois, 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒑𝒓𝒊𝒐𝒓𝒊𝒕𝒆́ 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒓𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒊𝒕𝒐𝒚𝒆𝒏𝒔.

En plus des pratiques de fichage via les consulats, ils prennent désormais le risque d’opérer en territoire étranger pour obtenir des informations sur des opposants politiques. Une attitude symptomatique d’un régime en perte de légitimité, incapable de tolérer la moindre voix discordante.

Plutôt que de répondre aux revendications sociales et politiques, Alger mise sur la répression et l’espionnage. La diaspora, qui pourrait être un levier de développement, est perçue comme une menace à neutraliser.

𝑪𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒔’𝒊𝒏𝒔𝒄𝒓𝒊𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏𝒆 𝒔𝒕𝒓𝒂𝒕𝒆́𝒈𝒊𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒍𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒉𝒂𝒓𝒄𝒆̀𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒐𝒑𝒑𝒐𝒔𝒂𝒏𝒕𝒔, 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒔𝒖𝒓𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆, 𝒊𝒏𝒕𝒊𝒎𝒊𝒅𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒆𝒕 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒇𝒂𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒆́𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝑨𝒍𝒈𝒆́𝒓𝒊𝒆.

𝑳’𝒆𝒔𝒑𝒊𝒐𝒏𝒏𝒂𝒈𝒆 𝒔’𝒆́𝒗𝒂𝒍𝒖𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒆𝒏 𝒇𝒐𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒈𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒐𝒃𝒕𝒆𝒏𝒖𝒔. 𝑶𝒓, 𝒊𝒄𝒊, 𝒍’𝒆𝒏𝒋𝒆𝒖 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒊𝒇𝒊𝒆-𝒕-𝒊𝒍 𝒍𝒆 𝒓𝒊𝒔𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒖𝒓𝒖 ? 𝑪𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆́𝒎𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒊𝒐𝒓𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒂𝒍𝒈𝒆́𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒏’𝒆𝒔𝒕 𝒏𝒊 𝒍𝒆 𝒅𝒆́𝒗𝒆𝒍𝒐𝒑𝒑𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒏𝒊 𝒍𝒆 𝒓𝒂𝒚𝒐𝒏𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒚𝒔, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒆𝒓𝒑𝒆́𝒕𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅’𝒖𝒏 𝒔𝒚𝒔𝒕𝒆̀𝒎𝒆 𝒑𝒂𝒕𝒓𝒊𝒎𝒐𝒏𝒊𝒂𝒍.

Si ses agents avaient visé des secrets industriels ou technologiques, on pourrait parler d’une stratégie d’État. Mais leur cible reste de simples opposants, ce qui illustre parfaitement l’archaïsme d’un régime incapable de se projeter sur d’autres préoccupations que la perpétuation de sa rapine et le maintien de ses privilèges.

Mohand Bakir

France : un fonctionnaire franco-algérien mis en examen pour espionnage au profit de l’Algérie

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Bercy

Alors que les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie sont palpables, l’Agence France Presse a révélé mercredi 12 mars qu’un employé du ministère de l’Économie avait été mis en examen, en décembre, pour espionnage au profit de l’Algérie. Le fonctionnaire est soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles à un fonctionnaire du consulat d’Algérie à Créteil, en région parisienne. Des renseignements qui concerneraient des opposants au régime d’Abdelmadjid Tebboune, présents sur le sol français.

En juin 2024, les enquêteurs du contre-espionnage français sont alertés qu’un Franco-Algérien de 56 ans, cadre au ministère de l’Économie, échange des informations confidentielles avec un employé du consulat d’Algérie, identifié comme agent de la DDSE, les services de renseignements extérieurs algériens.

Ce dernier n’a pas pu être arrêté, car il est protégé par une immunité diplomatique. Selon le journalLe Parisien, c’est lui qui aurait fait pression en premier lieu sur le fonctionnaire pour le mettre à son service.

« Intelligence avec une puissance étrangère »

Les informations échangées portaient sur des opposants politiques, des journalistes, ou des membres de la diaspora algérienne considérés comme influents. Pour les obtenir, le cadre du ministère aurait fait appel à une assistante sociale de l’Office français de l’immigration, qui elle avait accès à des données sur leur situation administrative (leurs demandes d’asile par exemple…) Elle a été mise en examen, elle aussi, en février, pour « violation du secret professionnel ».

Le fonctionnaire franco-algérien, lui, a été mis en examen dès le 19 décembre pour « intelligence avec une puissance étrangère ». Son avocat dénonce « une campagne de menaces et de manipulation » de la part d’une puissance étrangère qui resserre son étau autour de lui.

Rfi

Appel de soutien et international au militant des droits humains Fouad Abdelmoumni

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Fouad Abdelmoumni,

Fouad Abdelmoumni, 66 ans, ancien secrétaire général de Transparency Maroc et militant des droits humains, a été condamné le 3 mars 2025, en première instance, à six mois de prison pour « diffusion de fausses informations » : le tribunal correctionnel de Casablanca lui reproche d’avoir relayé, sur sa page Facebook, des accusations d’espionnage de la France par le Maroc.

En 2021, une grande enquête, menée par un consortium de médias internationaux, avait conclu que le Maroc avait bien utilisé le logiciel Pegasus pour infiltrer les téléphones de nombreuses personnalités publiques marocaines et étrangères, dont celui du président français Emmanuel Macron. Mais le gouvernement marocain a démenti ce qu’il a qualifié « d’allégations mensongères et infondées », et a engagé plusieurs procédures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne contre celles et ceux qui ont pu mettre en cause le Maroc dans ces opérations d’espionnage. La justice de ces trois pays a jugé ces poursuites irrecevables.

Pour les faits qui lui sont reprochés, Fouad Abdelmoumni aurait dû être poursuivi sur la base du code de la presse, qui ne prévoit pas de peine de prison. Or, il a été inculpé sur la base du code pénal. Il sera détenu si le jugement est confirmé en cassation.

Nous, signataires maghrébin.e.s et internationaux, considérons que cette condamnation s’inscrit dans la politique répressive pratiquée par les régimes du Maghreb qui vise à faire taire toutes les voix réclamant la liberté d’expression, le respect des droits humains et la démocratie. Solidaires de Fouad Abdelmoumni, nous demandons l’annulation de sa peine et la libération de tous les détenu.e.s d’opinion au Maroc et dans les autres pays du Maghreb.

Premiers signataires 

Ahmed Abbès, mathématicien, directeur de recherche à Paris

Hela Abdeljaoued, médecin, militante féministe et pour la défense des droits humains

Mohieddine Abdellaoui, directeur d’ONG internationale

Soukeina Abdessamad journaliste, ex-secrétaire générale du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) 

Gilbert Achcar, professeur émérite, Université de Londres 

Lahouari Addi, professeur émérite Sciences Po-Lyon

Sami Adouani, membre du comité directeur du FTDES 

Abderrahim Afarki, défenseur des droits humains

Noureddine Ahmine, avocat au barreau d’Alger, militant pour les droits humains

Ayad Ahram, défenseur des droits humains

Sanhadja Akhrouf, militante associative, féministe

Cengiz Aktar, professeur de science politique, Université d’Athènes

Mourad Allal, directeur de centre de formation

Tewfik Allal, militant associatif

Abdelkerim Allegui, universitaire, militant des droits humains

Hayet Amamou, universitaire et membre du comité directeur du FTDES 

Salah Aoufi, association VPJM 

Mehdi Arafa, ingénieur

Pierre Arnoult, citoyen pour la liberté d’expression

Sion Assidon, citoyen (Maroc)

Boualam Azahoum, militant des droits de l’homme

Yamina Baïr, journaliste

Malika Bakhti, fonctionnaire à la retraite

Etienne Balibar, professeur honoraire, Université de Paris-Nanterre

Brigitte Bardet Allal, professeure de lettres classiques retraitée

Sami Bargaoui, universitaire

Brahim Belghith, avocat

Fathi Bel Haj Yahya, écrivain

Souhayer Belhassen, présidente d’honneur de la FIDH

Habib Belhedi, cinéaste

Jean Bellanger, syndicaliste

Rabâa Ben Achour, universitaire

Sana Ben Achour, juriste, universitaire, militante féministe

Ali Ben Ameur, universitaire

Malika Benarab-Attou, ancienne eurodéputée, militante associative

Slim Ben Arfa, militant politique et associatif

Bachir Ben Barka, universitaire retraité

Rahamim Raymond Benhaïm, économiste

Monia Ben Jémia, présidente de EuroMed Droits

Asrar Ben Jouira, activiste tunisienne

Younès Benkirane, auteur

Zaineb Ben Lagha, universitaire

Mounia Bennani-Chraïbi, universitaire

Ali Bensaad, professeur des universités, Paris-VIII 

Mohamed Bensaïd, médecin, défenseur des droits humains

Sihem Bensedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), militante des droits humains

Raja Ben Slama, universitaire

Hayat Berrada-Bousta, rédactrice du site Maroc Réalités

Sophie Bessis, historienne

Roland Biache, militant associatif des droits de l’Homme  

Fatma Bouamaide Ksila, militante des droits humains

Mostafa Bouchachi, avocat, ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) 

Hajer Bouden, traductrice

Alima Boumediene Thiery, avocate

Mouloud Boumghar, professeur de droit

Bassam Bounenni, journaliste

Omar Bouraba, président de l’association Libertés Algérie

Lise Bouzidi Vega, cofondatrice de l’association Terre et liberté pour Arauco

Rony Brauman, médecin, essayiste, ex-président de Médecins sans frontières

Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris

Omar Brousky, journaliste

Françoise Carrasse, secrétaire administrative et militante

Nadia Chaabane, féministe

Raja Chamekh, activiste tunisienne

Mohammed Chaouih, président de l’Association des Marocains en France (AMF)

Patrick Chemla, psychiatre honoraire des hôpitaux, psychanalyste

Mouhieddine Cherbib, défenseur des droits humains (CRLDHT)

Khadija Chérif, féministe, militante des droits humains

Alya Chérif Chammari, avocate, militante féministe 

Kaddour Chouicha, coordonateur national du syndicat des enseignants du supérieur Algérie 

Cécile Coudriou, ancienne présidente d’Amnesty International France

Patrice Coulon, militant des droits humains 

Ahmed Dahmani, économiste

Pierre Daspré, secrétaire départemental d la fédération Var du PCF

Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue

Miguel Hernando De Larramendi Martinez, Catdraitico de Estudios Arabes e Islamicos Universidad de Castilla-La Mancha

Monique Dental, présidente fondatrice du Réseau féministe « Ruptures »

Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la FIDH

Nacer Djabi, sociologue

Nadir Djermoune, architecte-urbaniste

Bernard Dréano, président du CEDETIM

Mohsen Dridi, militant associatif

Nassera Dutour, Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA)

Saïd El Amrani, journaliste et militants des droits de l’Homme (Bruxelles)

Wadih El Asmar, président du Centre libanais des droits humains

Ali El Baz, militant associatif 

Latifa El Bouhsini, militante féministe

Fayçal El Ghoul, universitaire 

Zied El Heni, journaliste, directeur de rédaction du site d’information indépendant Tunisian Press

Nacer El Idrissi, président de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)

Suzanne El Kenz, écrivaine

Driss El Korchi, militant associatif, N’Aoura Bruxelles 

Rachid El Manouzi, Forum euro-méditerranéen contre les disparitions forcées

Mohamed El Moubaraki, secrétaire général du Forum marocain pour la vérité et la justice (section France)

Didier Epsztajn, animateur du blog « Entre les lignes, entre les mots »

Jean Baptiste Eyraud, membre fondateur de Droit au logement (DAL) 

Sonia Fayman, sociologue, militante UJFP 

Larbi Fennich Maaninou, ancien président de l’ASDHOM et du Forum marocain pour la vérité et la justice

Wahid Ferchichi, doyen de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis

Chérif Ferjani, professeur honoraire, Université Lumière Lyon-II 

Irene Fernández-Molina, professeure de relations internationales, University of Exeter 

Abdelouhab Fersaoui, militant politique

Christine Flori, bénévole La Cimade 83

Jacqueline Fontaine, commission transnationale, Les Ecologistes 

Jacques Fontaine, géographe, militant internationaliste

Sophie Fontenelle, citoyenne (France)

Marie-Pierre Fournier, militante associative

Souad Frikech, militantes des droits humains et des droits des femmes 

Samia Frawes 

Yosra Frawes, ancienne présidente de l’ATFD et militante des droits humains 

Ahmed Galaï, militant pour la défense des droits humains Tunisie

René Gallissot, professeur émérite de l’Université de Paris

Saïda Garrach, avocate au barreau tunisien, féministe et militante des droits humains

Vincent Geisser, président du Centre d’information et d’études sur les migrations internationales (CIEMI)

Abddeslam Ghalbzouri, militant des droits humains

Kamel Ghali, poète 

Zied Ghanney, vice-président du Courant démocratique Tunisie 

Jérôme Gleize, conseiller de Paris, universitaire UPSN

Frédéric Goldbronn, réalisateur de films documentaires

Amel Grami, universitaire

Sarra Grira, journaliste

Youssef Habache, activiste, militant des droits humains

Ayachi Hammami, avocat, ancien ministre des droits de l’Homme, président de l’Instance nationale pour la défense des libertés et de la démocratie, Tunisie 

Maher Hanine, sociologue, 

Zaher Harir, président du Forum de solidarité euro-méditerranéenne (FORSEM)

Ezzeddine Hazgui, éditeur, libraire

Abderrahmane Hedhili, président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) 

Arsala Idder, militants des droits humains, ancien exilé

Ahmet Insel, professeur des universités, Turquie

Chaïma Issa, universitaire, activiste politique

Mohamed Jaïte, avocat au barreau de Paris

Abderrahim Jamaï, avocat, ancien bâtonnier

Hayet Jazzar, avocate, féministe

Kamel Jendoubi, ancien ministre, défenseur des droits humains

Slaheddine Jourchi, écrivain, journaliste, défenseur des droits humains

Aïssa Kadri, professeur honoraire des universités

Abdelhaq Kass, Forum marocain pour la vérité et la justice

Majdi Karbai, ancien député, activiste tunisien 

Salem Kawakibi, politologue, directeur du CAREP, Paris

Habib Kazdaghli, historien universitaire 

Malek Kefif, militant des droits humains

Charfeddine Kellil, avocat et membre du comité directeur du FTDES 

Myriam Kendsi, artiste peintre

Assaf Kfoury, mathematician and professor of computer science, Boston University, USA

Tahar Khalfoune, juriste

Mohamed Khenissi, militant associatif

Hosni Kitouni, auteur

Ramy Khouili, militant des droits humains

Mohamed Kilani, militant politique tunisien

Abdellatif Laâbi, écrivain 

Jocelyne Laâbi, autrice

Saïd Laayari, militant des droits humains 

Souad Labbize, auteure

Kamal Lahbib, défenseur des droits humains 

Nadège Lahmar, chercheuse

Annie Lahmer, conseillère régionale 

Ilyas Lahouazi, président du RCD-France

Michel Lambert, gestionnaire, ancien directeur d’Alternatives Québec

Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire

Hervé Le Fiblec, secrétaire national du SNES-FSU

Renée Le Mignot, présidente honoraire du MRAP

Bernabé López García, professeur Université Autónoma Madrid 

Michèle Loup, ancienne conseillère régionale d’IDF Les Ecologistes 

Adel Ltifi, historien

Julien Lusson, CEDETIM

Insaf Machta, universitaire

Ahmed Mahiou, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger

Mustapha Majdi, acteur associatif 

Mohammed Mahjoubi, défenseur des droits humains 

Gilles Manceron, historien

Catherine Margaté, maire honoraire de Malakoff 

Patrick Margaté, militant PCF

Gustave Massiah, économiste, ancien président du CRID

Jalel Matri, militant des droits humains

Oumayma Mehdi, membre du comité directeur du FTDES 

Abdou Menebhi, Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling (EMCEMO), Amsterdam

Marc Mercier, président d’honneur du réseau EuroMed France 

Roland Mérieux, co-président d’Ensemble ! 

Aziz Messaoudi, militant associatif, membre du Conseil national de Transparency Maroc

Fabienne Messica, sociologue, militante des droits humains

Omar Mestiri, militant des droits humains 

Safia Mestiri, ancienne présidente de section de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH)

Umit Metin, coordonnateur de l’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT)

Jamal Mimouni, professeur, Université de Constantine-I 

Samira Mizbar, socio-économiste

Aziz Mkichri, acteur associatif et des droits humains

Khadija Mohsen-Finan, universitaire

Jean-Michel Morel, journaliste

Dalila Msadek, avocate

Jamel Msellem, président d’honneur de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme

Naïk M’Sili, directrice exécutive Instants Vidéo Numériques et poétiques

Hatem Nafti, essayiste 

Brahim Ouchelh, Association des parents et amis des disparus au Maroc 

Salah Oudahar, poète, ancien directeur artistique du Festival Strasbourg-Méditerranée

Aline Pailler, journaliste

Hervé Paris, Altercarto

Aliki Papadomichelaki, économiste retraitée

Pierre Prier, journaliste 

Aïssa Rahmoune, secrétaire général de la Fédération internationale des droits humains (FIDH), LADDH

Lilia Rebaï, militante des droits humains

Mahmoud Rechidi, secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (suspendu), Algérie

Kahina Redjala, militante associative

Charfeddine Refai, militant politique et des droits humains

Rahim Rezigat, militant associatif

Youcef Rezzoug, journaliste

Fabrice Riceputi, historien

Marguerite Rollinde, militante des droits humains, Amis du Maroc

Messaoud Romdhani, activiste 

Pierre Rousset, militant associatif et internationaliste 

Lana Sadeq, présidente du Forum Palestine Citoyenneté

Mohamed Sadkou, avocat au barreau de Rabat

Arnaud Saint-Martin, sociologue et député LFI/NFP de Seine-et-Marne

Ramy Salhi, directeur MENA EuroMed Droit

Saïd Salhi, défenseur des droits humains 

François Sauterey, co-président du MRAP

Marc Schade-Poulsen, chercheur invité, Université de Roskilde

Bernard Schmid, avocat 

Aldja Seghir, enseignante, militante associative

Michèle Sibony, Union juive française pour la paix (UJFP)

Tahar Si Serir, militant du collectif Libérons l’Algérie

Hichem Skik, universitaire et militant politique

Mohamed Smida, militant associatif et politique

Hamouda Soubhi, militant des droits humains

Saïd Sougty, président de l’Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM)

Claude Szatan, militant associatif

Ahmed Tabbabi, activiste

Taoufiq Tahani, universitaire

Alaa Talbi, défenseur de droits humains, FTDES 

Khaoula Taleb-Ibrahimi, linguiste

Hocine Tandjaoui, écrivain

Nadia Tazi, philosophe

Yassine Temlali, historien 

Fathi Tlili, président de l’Union des travailleurs immigrés (UTIT)

Karim Touche, citoyen

Tarek Toukabri, président de l’Association des Tunisiens en France (ADTF)

Mohamed Trabelsi, syndicaliste, ancien responsable à OIT et à ALO, ancien ministre

Mokhtar Trifi, avocat, président d’honneur de la LTDH 

Françoise Valensi, médecin retraitée, militante des droits humains 

Patrick Vassallo, militant associatif et altermondialiste

Marie-Christine Vergiat, LDH, EuroMed Droits, ancienne députée européenne

Lilia Weslaty, rédactrice en chef adjointe du magazine Mawazin/AFA 

Michel Wilson 

Hamid Arab, directeur du site www.lematindalgerie.com

William Zartman, John’s Hopskin University

Abdallah Zniber, militant de l’immigration

Neïla Zoghlami, féministe, ancienne présidente de l’ATFD