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jeudi 21 novembre 2024
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Epidémies de Diphtérie et de Paludisme : La détresse des habitants du Sud !

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Des épidémies sévissent actuellement dans la wilaya d’In Guezzam, à l’extrême sud de l’Algérie, plus particulièrement dans la commune de Tin Zaouatine. D’après les informations recoupées, il s’agit de la malaria, de la diphtérie et de la rougeole, qui causent des dizaines de victimes dans l’une des régions les plus défavorisées et les moins desservies en termes de couverture sanitaire et d’infrastructures médicales dignes de ce nom.
Ces épidémies sont passées sous silence par les médias nationaux et les autorités algériennes, comme s’il s’agissait d’un non-événement.

Les élus locaux d’In Guezzam, qu’ils siègent à l’APW, à l’APN ou au Conseil de la nation, tentent d’attirer l’attention des responsables du secteur de la santé sur la situation critique que vivent les habitants marginalisés du sud algérien. Le bureau de la daïra de Tin Zaouatine de l’Académie de la société civile algérienne a publié des condoléances à l’intention des familles des victimes d’une maladie contagieuse qui frappe les habitants d’In Guezzam, Tin Zaouatine, In Azoua, In Ghessam, Toundart, Ighelian, et autres localités.

Le sénateur Ahmed Chittou, dans une lettre adressée au ministre de la Santé, a réclamé une intervention urgente. « Compte tenu des souffrances de la wilaya d’In Guezzam, touchée par des maladies hautement contagieuses (malaria, diphtérie et rougeole), qui ont provoqué de nombreux décès parmi la population locale, notamment parmi les populations nomades, et compte tenu de la propagation rapide de ces maladies, particulièrement après les récentes intempéries ayant frappé la région, malgré les efforts des autorités locales qui ont mis en place une cellule de crise et mobilisé tous les moyens médicaux disponibles sur place, notamment à travers une vaste campagne de vaccination et des opérations de nettoyage, la situation reste alarmante et nous avons besoin de davantage de soutien », a alerté le sénateur. Il poursuit en déclarant : « Pour éviter une catastrophe sanitaire (…) nous sollicitons votre bienveillance pour une intervention urgente afin de mettre en œuvre les solutions nécessaires, notamment en augmentant l’assistance. Il est également impératif de renforcer les établissements de santé de la wilaya et de fournir des quantités suffisantes de vaccins et des médicaments adaptés pour combattre ces maladies. »

Le même sénateur a également réclamé l’envoi d’équipes médicales spécialisées sur place ainsi que des équipements et tests médicaux nécessaires pour la prise en charge des maladies contagieuses.
Le président de l’APW d’In Guezzam ainsi qu’un député de la wilaya ont eux aussi interpellé le ministre de la Santé sur cette question urgente.

Le ministère réagit :

Dans un communiqué rendu public, ce vendredi 27 septembre, le ministère de la santé a confirmé la situation de crise sanitaire qui prévaut dans les wilayas de Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam et Tamenrasset, tout informant qu’une commission médicale spécialisée a été dépêchée sur les lieux.

« Sur ordre du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et compte tenu de la situation actuelle, une commission médicale composée d’un staff médical qualifié, ainsi qu’un avion chargé d’importantes quantités de médicaments, de sérums antidiphtériques et de matériel de protection ont été envoyés, vendredi, dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar », lit-on sur le communiqué du ministère de la santé.

« Compte tenu de la situation sanitaire que connaissent certaines wilayas du sud suite à l’apparition de cas de Diphtérie et de Paludisme importés, le ministère de la Santé tient à rassurer que tous les cas ont été pris en charge conformément aux protocoles de soins en vigueur, soulignant qu’un suivi quotidien de la situation épidémique est assuré aux niveaux central et local », précise la même source.

Le ministère de la Santé avait dépêché, jeudi, ajoute le communiqué, une mission d’experts à Tamanrasset et In Guezzam pour s’enquérir de la situation et fournir un quota de médicaments et de sérums antidiphtériques ».

« Une deuxième mission sera dépêchée, dimanche prochain, dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, dotée de médicaments et de sérums contre la Diphtérie », poursuit le ministère, rappelant que « ces produits sont distribués tout le long de l’année, dans le cadre de l’approvisionnement des établissements de santé et que les quantités acheminées à travers ces missions ne sont que des quantités supplémentaires ».

« Le ministre de la Santé, M. Abdelhak Saihi suit l’opération en coordination avec les walis des wilayas concernées et les établissements de santé sur les lieux », relève la même source.

L’Algérie a obtenu le certificat de l’Organisation mondiale de lutte contre le Paludisme, rappelle le ministère, soulignant que « les cas enregistrés sont des cas importés de pays touchés ».

La France va-t-elle reconnaitre l’assassinat de Larbi Ben Mhidi ?

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Le président français Emanuel Macron accorde une attention particulière au dossier de mémoire algéro-française qui pollue les relations bilatérales entre les deux pays, depuis l’indépendance du pays en 1962.

Déjà candidat pour un premier quinquennat à l’Elysée, Macron avait osé ce que nul autre officiel français n’avait osé avant lui, en déclarant que le colonialisme était un crime contre l’humanité. Il a, certes après avoir été élu et subi de nombreuses pressions, de la part de certains cercles hostiles à l’Algérie et adeptes de l’Algérie française, reculé un peu, mais il a tout de même avancé dans le dossier mémoriel. Il a en outre, reconnu les assassinats du mathématicien français Maurice Audin ainsi que du militant Ali Boumendjel.

Aujourd’hui, le président français souhaiterait, sur fond de crise diplomatique avec l’Algérie, reconnaitre l’assassinat par la France de l’un des plus valeureux chefs et architectes de la guerre de libération nationale et de l’indépendance de l’Algérie : Larbi Ben M’hidi.

En effet, dans son édition de jeudi 26 septembre, le journal français Le Point cite l’historien Benjamin Stora, chef de la commission mixte d’historiens « vérité et mémoire », que le président Macron pourrait reconnaitre la responsabilité de l’Etat français dans l’assassinat, pendant la Bataille d’Alger en 1957, par les parachutistes de l’armée françaises.

Le président français avait rencontré le 19 septembre les cinq membres français de la commission « vérité et mémoire » où il a, selon une dépêche de l’AFP, réitéré sa volonté et sa détermination à poursuivre le travail de mémoire entre les deux pays. Le magazine français, Le Point a, de son côté révélé quelques détails de la rencontre qui s’est tenu entre le locataire de l’Elysée et la commission d’historiens.

C’est ainsi que le chef de la commission, côté français, a suggéré à Macron la reconnaissance de l’assassinat de l’un des membres des six : Larbi Ben M’hidi.

Le président français n’a pas semblé contre l’idée. « Il n’a pas dit non, et mon sentiment est qu’il attend le moment pour le faire (…) J’ai senti que le président était très déterminé, quelle que soit la réponse des Algériens d’ailleurs. Il veut poursuivre le travail », rapporte Le Point qui site M. Stora.

Suite à la reconnaissance des crimes d’Etat français commis contre Maurice Audin et Ali Boumendjel, la sœur de Larbi Ben M’hidi, Drifa Ben M’hidi avait saisi le chef d’Etat français pour réclamer la même mesure dans le dossier de l’assassinat de son frère.

Arrêté à Alger par les parachutistes du 3ᵉ RPC du colonel Bigeard, Larbi Ben M’hidi a été assassiné quelques jours plus tard, et son meurtre avait été maquillé en suicide.

En 1980, le colonel Bigeard avoue à Drifa Ben M’hidi que son frère ne s’était pas suicidé, avant de révéler par la suite qu’il avait été « contraint, sur ordre de Paris, de le livrer vivant aux services spéciaux ».

Le général Aussaresses, dans son livre « services spéciaux Algérie 1955-1957 », paru en 2000, a été plus clair dans ses aveux. Il a ainsi avoué que Larbi Ben M’hidi a été pendu par ses hommes dans une ferme appartenant à un colon extrémiste de la Mitidja et que le crime a été maquillé en suicide.

De son côté, le réalisateur du biopic « Larbi Ben M’hidi », Bachir Derrais a affirmé ce mercredi, dans un post sur son compte Facebook que « Suite à la récupération du dossier de Med Larbi BENMHIDI depuis les archives de la CIA, ainsi que celles des services britanniques et français, je dispose désormais d’une tranquillité d’esprit quant à la fidélité du récit historique. Le re-montage de mon film est actuellement en cours, conformément à ma vision initiale. Une fois cette étape achevée, nous entamerons les discussions avec la commission des moudjahidines pour évaluer l’exactitude avec laquelle les faits ont été respectés ou altérés ».

Demande de remise en liberté conditionnelle pour Ihsane El Kadi : Le téléphone a encore sonné !

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C’était prévisible, mais beaucoup espéraient encore que la situation puisse évoluer, compte tenu de la volonté affichée par le locataire d’El Mouradia d’engager un dialogue national.
La demande de libération conditionnelle d’Ihsane El Kadi a été rejetée. La commission en charge de l’étude des dossiers de libération conditionnelle de la prison d’El Harrach, présidée par le juge d’application des peines de la cour d’Alger, a décidé ce jeudi de refuser la requête du journaliste et directeur des deux médias dissous, Maghreb Émergent et Radio M.
En détention depuis le 29 décembre 2022, Ihsane El Kadi remplissait pourtant toutes les conditions requises pour bénéficier d’une libération conditionnelle. Néanmoins, la commission a simplement rejeté sa demande. L’administration pénitentiaire, qui confirme que le dossier de M. El Kadi est irréprochable, n’a avancé aucun motif justifiant cette décision de refus. Dès lors, il est légitime de se demander quelles étaient les raisons ayant poussé ladite commission à s’opposer à la libération de ce journaliste algérien, qui semble tant déranger le régime. La réponse est pourtant claire : ce sont les mêmes raisons qui ont conduit les officiers du Centre Principal des Opérations (CPO) de la sécurité intérieure à venir l’arrêter en pleine nuit à son domicile de Zemmouri (Boumerdes) ; ce sont encore ces mêmes raisons qui ont poussé le juge de première instance à le condamner lourdement, puis le juge de la cour d’appel à alourdir encore la peine ; et enfin, ce sont les mêmes raisons qui ont mené les magistrats de la Cour suprême à rejeter son pourvoi en cassation dans un délai record.
Il s’agit toujours de la même raison : le téléphone a sonné ! Ihsane El Kadi, par ses analyses et chroniques, a dérangé le tandem Tebboune-Changriha. Aujourd’hui, il paie le prix fort de son engagement en faveur de la liberté de la presse et de la démocratie.

Algérie – Maroc : Alger impose le visa pour les Marocains

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Les ressortissants marocains sont, de nouveau, dans l’obligation d’obtenir un visa pour pouvoir entrer en Alger La décision a été prise, ce jeudi 26 septembre, avec « effet immédiat ».

Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale établie à l’étranger a annoncé, ce jeudi 26 septembre, la réinstauration de l’obligation d’obtention du visa d’entrée au territoire national pour tous les ressortissants étrangers détenteurs de passeport marocain. Une mesure très lourde qui va dans le sens de l’escalade entre l’Algérie et le Maroc.

L’Algérie, « toujours mue par des valeurs de solidarité tissées par les liens humains et familiaux qui unissent les deux peuples frères, algérien et marocain, avait évité, lors de la décision de rupture des relations diplomatiques avec ce pays, en août 2021, de remettre en question la liberté et la fluidité de la circulation des personnes », note le communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.

Déstabilisation, espionnage et atteinte à la sécurité de l’Algérie

Pour justifier une telle décision, l’Algérie accuse le royaume du Maroc d’être derrière une série d’actions qui vise à déstabiliser notre pays et atteindre à la sécurité et l’intégrité du territoire nationale.

« Profitant du régime d’exemption des visas, malheureusement, le Royaume du Maroc s’est livré à diverses actions attentatoires à la stabilité de l’Algérie et à sa sécurité nationale, avec l’organisation à grande échelle, de réseaux de crime organisé, de trafic de drogue et d’êtres humains, de contrebande, d’immigration clandestine et d’actes d’espionnage, ainsi que le déploiement d’agents de renseignements sionistes, détenteurs de passeports marocains, pour accéder librement au territoire national. Ces actes constituent une menace directe sur la sûreté nationale de notre pays et imposent un contrôle ferme et strict de tous les points d’accès et de séjour en territoire national », souligne le communiqué.

L’Etat algérien rejette l’entière responsabilité de la dégradation des relations avec le Royaume chérifien sur le Makhzen. « Le Royaume du Maroc est tenu pour seul responsable de l’actuel processus de dégradation des relations bilatérales par ses agissements hostiles à l’Algérie », conclut la même source.

Fake-news sur les subventions française : L’Algérie depose plainte à Paris

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L’Etat algérien a officiellement déposé une plainte contre l’eurodéputé française, Sarah Knafo, pour ses déclarations mensongères à propos des aides financières octroyées par la France à l’Algérie.

Dans une dépêche de l’agence de presse APS, rendu publique ce mercredi 25 septembre, l’Algérie a annoncé avoir déposé plainte devant la justice française, contre l’eurodéputé d’extrême droite, Sarah Knafo.

« Une plainte a été déposée par l’Etat algérien auprès du tribunal judiciaire de Paris pour diffusion de fake news à l’encontre de la députée européenne Sarah Knafo, du parti Reconquête. La députée européenne Sarah Knafo est la compagne du multi condamné pour haine raciale Eric Zemmour connu pour ses positions anti immigration et surtout anti algérienne », lit-on sur la dépêche APS.

Cette plainte survient après les déclarations de l’eurodéputé du parti Renaissance, présidé par le polémiste Eric Zemour, à propos d’un prétendu montant annuel de 800 millions d’euros accordé par l’Etat français à titre d’aide au développement pour l’Algérie.

« Est-ce que vous savez par exemple qu’on donne 800 millions d’euros à l’Algérie en aide publique au développement ? (…) Alors qu’on fait des appels aux dons pour financer des scanners à l’hôpital Georges Pompidou », avait déclaré Sarah Knafo, la semaine dernière, sur les ondes de RMC.

La chaine publique française TF1 avait par la suite vérifié les chiffres avant de révéler que ce montant n’était pas exact, puisqu’il ne s’agit pas de la subvention annuelle octroyée à l’Algérie. En effet, TF1 avait révélé que cette somme « est en fait le total de cinq années, de 2017 à 2021, soit 130 millions d’euros par an ».

Il s’agit d’une manipulation délibérée des données de l’Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE), de la part de l’eurodéputé qui s’enorgueillit d’être une magistrate à la cour des comptes française.

Affaire Imane Khelif : Tebboune empêche toute poursuite contre Trump

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Dans a un article mis en ligne mercredi après-midi, le média Lapatrienews, réputé pour être l’un des portes parole officieux du régime algérien, révèle que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, est intervenu directement pour donner des instructions claires afin d’empêcher l’avocat de la boxeuse algérienne, Imane Khelif, d’entamer toute poursuite judiciaire contre le candidat à la présidentielle américaine.

Dans une interview accordée à La Patrie News, « Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, a révélé l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour empêcher le dépôt d’une plainte contre l’ancien président américain, Donald Trump par l’avocat d’Imène Khelif ».

Il est reproché à l’ancien président américain, qui est aussi candidat à un autre mandat, d’avoir procédé au harcèlement de l’athlète et championne olympique algérienne, Imène Khelif, lors de sa campagne électorale pour la présidence américaine.

Le site d’information précise que « Berraf a affirmé, en effet, qu’un avocat algérien avait l’intention de porter plainte devant la Cour internationale contre Trump, qui se présente à nouveau à la présidentielle, mais le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions claires de ne pas procéder à cette démarche, soucieux de ne pas nuire au climat électoral aux États-Unis, qui traverse une étape sensible sur la scène politique mondiale ».

Berraf aurait également souligné que l’avocat qui a tenté de soulever la question dans les médias avait l’intention de prendre des mesures juridiques globales, mais l’intervention présidentielle est venue imposer sagesse et délibération en ce moment délicat.

Berraf a tenu à mettre en lumière que « l’Algérie est un pays qui croit aux principes de neutralité et de respect de la souveraineté des Etats, et ne participera à aucune action susceptible de perturber le processus électoral aux Etats-Unis ».

Pourquoi Tebboune intervient-il en faveur de Trump ?

Cette version officielle et hautement diplomatique à propos des raisons qui ont motivé la décision de Tebboune ne reflète probablement pas la réalité. Cette décision serait, selon de nombreux observateurs, motivé par la crainte de représailles du candidat à la maison blanche. L’ancien -et éventuellement futur- président américain est connu pour ses décisions téméraires et irréfléchies. Très rancunier et aux réactions violentes quand on l’attaque, il peut prendre des décisions assez extrêmes et violentes. De plus, Donald Trump a encore toutes ses chances de remporter la course électorale et d’emporter un second mandat à la tête de la première puissance mondiale. Une affaire en justice contre la championne olympique algérienne serait dans ce cas de figure, très préjudiciable pour le régime algérien et pour l’ensemble du pays.

La volonté du régime de communiquer par voix officieuse sur ce « service rendu » par Tebboune à son « ami » Trump, laisse penser que le régime espère une reprise de l’information par les médias américains afin que l’éventuel prochain président américain sache que le régime algérien est un « ami et allier » du pays de l’oncle Sam.

Transaction douteuse entre l’ambassade de France à Alger et les Kouninef : Driencourt au cœur d’un scandale !

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Le quotidien El Watan, connu pour son sérieux, est revenu dans son édition de ce mardi 24 septembre, sur l’affaire d’un terrain de l’ambassade française en Algérie cédé au groupe Kouninef pour un montant largement inférieur au prix du marché. Le principal architecte de cette transaction qui parait, pour le moins, douteuse, était l’ambassadeur de France en Algérie de l’époque, à savoir Xavier Driencourt.

Lors de son premier passage à la tête de la diplomatie française en Algérie (2008 à 2012), le désormais « expert » des plateaux TV pour tout ce qui concerne l’Algérie, a été impliqué dans une transaction douteuse avec les frères Réda Kouninef, actuellement en prison pour corruption.

Un terrain de 10.517 mètres carrés, sur lequel était bâtie une villa mauresque, sis à la rue Sfindja à El Biar (Alger) a été cédé par l’ambassade de France en Algérie, au groupe Kouninef pour la modique somme de 500 millions de dinars (4,99 millions d’euros au prix de change officiel de l’époque). Une simple opération de calcul permet de se rendre compte que l’aquisition avait couté aux proches du clan Bouteflika 47 545 dinars le mètre carré, dans ce quartier huppé d’Alger. Selon les révélations d’El Watan, la direction des Domaines avait, à l’époque, évalué prix du marché du mètre carré à 230.000 dinars.

Presque tout le monde a été condamné pour corruption

Tous les maillons de cette transaction douteuse ont été poursuivis en condamné dans des affaires de corruption dans d’autres affaires. L’ex ambassadeur Xavier Driencourt, devenu depuis sa mise à la retraite et la fin de son obligation de réserve, un véritable « ennemi » de l’Algérie, n’est bien-sûr pas concerné par ces poursuites et condamnations. « L’expert » ne rate aucune occasion pour dénoncer la corruption du système algérien et surtout pour s’en prendre à l’immigration et donner du crédit aux thèses de l’extrême droite.

En effet, le notaire ayant établi le document de la cession du terrain, Salim Becha, est actuellement en fuite en Espagne après avoir été condamné pour corruption. Ce même notaire était intervenu auprès de l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal (emprisonné pour corruption) en faveur de Kouninef (en prison pour corruption) afin que l’Etat algérien n’use pas de son droit de préemption sur ledit terrain.

Pour illustrer l’aspect douteux de la transaction, El Watan a fait une comparaison entre la vente de ce terrain et celui d’un autre, appartenant également à l’ambassade de France en Algérie. L’écart entre les deux prix était immense, alors que les deux terrains sont situés à El Biar.

En effet, le deuxième terrain situé à la rue Dzizi Khoudja Fatiha, avait été cédé en 2014 pour 1,24 milliard de dinars, soit pour 245.495 dinars le mètre carré, soit plus du quintuple du prix auquel a été cédé le premier terrain par M. Driencourt.

Mais l’ambassade de France en Algérie a la réponse pour expliquer un tel écart. Contactée par El Watan, la chancellerie française a affirmé qu’« En 2009, la Mission économique française a procédé à l’estimation financière de la villa El Zeboudj, située au 10 de la rue Sefindja. Sa valeur avait alors été évaluée sur la base d’un prix de base de 4,5 M€. Une procédure de publicité de cette vente a été effectuée à l’été 2010. Une offre de 500 000 000 DA a été reçue en mars 2011 (soit 4.99 M€ au taux de chancellerie de l’époque), la Commission interministérielle chargée d’émettre un avis sur les opérations immobilières à l’étranger (CIME), instance officielle française présidée par un magistrat de la Cour des comptes, ayant sur cette base émis un avis favorable à la vente effective du site pour cette valeur », tout en expliquant que cette cession avait été publiée sur le journal officiel de la République française.

« La villa El Zeboudj a donc été vendue à un prix correspondant à l’estimation qui en avait été faite par la Mission économique. S’agissant de la villa Jourdan, vendue en 2014, elle a été évaluée au montant de 1 milliard 133 millions de dinars. Cette propriété, a priori plus attractive compte tenu de sa localisation et de sa surface, a suscité beaucoup plus d’intérêt que l’autre et a été vendue pour cette valeur d’expertise », explique encore l’ambassade de France en Algérie, pour qui nulle transaction douteuse n’a été effectuée.

Le RCD met le régime en garde et réitère sa demande de mesures d’apaisement

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Lors d’une conférence de presse animée, ce lundi 23 septembre, au siège du parti à El Biar, le président du RCD, Atmane Mazouz a estimé que le dialogue est le seul moyen de sortir de la crise politique que traverse l’Algérie. M. Mazouz a expliqué à l’assistance que le parti qu’il préside mène un combat pour « sortir le pays de cette crise par le haut à travers un débat national sans exclusion dont l’objectif ultime est l’exercice de la souveraineté populaire pour permettre à notre peuple de se donner les institutions de son choix ».

Après avoir mis en doute, preuves et arguments à l’appui, les résultats définitifs des élections présidentielles du 7 septembre, le parti est entré dans le vif du sujet pour défendre l’option d’un dialogue nationale car « toute sortie de crise passe par la volonté politique de donner la parole au peuple dans un débat national libre et un dialogue qui inclut toutes les forces politiques et sociales en vue de redonner confiance et de réunir les conditions de véritables choix souverains ». Le parti n’a pas manqué de réaffirmer sa vision sur la nécessité de mesures d’apaisement. Parmi lesdites mesures réclamées, M Mazouz a cité « -La Cessation immédiate du harcèlement policier et judiciaire contre les militants politiques, associatifs et contre les citoyens qui expriment leurs opinions ; – La levée de l’interdiction qui frappe de nombreux citoyens (résidents ou dans la diaspora) dans leur droit de circulation à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ; – L’ouverture des champs politique et médiatique et l’abrogation des lois liberticides comme l’article 87bis ; -La libération des prisonniers politiques et d’opinion, de tous les détenus du hirak et la révision de tous les procès expéditifs ».

Le parti a, en outre, rappelé que pour toutes ces mesures de détente et d’apaisement, il existe des mécanismes légaux, tout en jugeant que « les conditions de précarité de l’immense majorité ne peuvent être traitées par des effets d’annonce » et que « le véritable baromètre de l’expression de la volonté de soulager et redonner confiance passe par la nouvelle loi de finances en cours de préparation ».

Le parti qui a boycotté tous les scrutins depuis le début du Hirak a mis le régime en garde, en rappelant que « aucun régime autoritariste ne peut durablement résister à une lame de fond de rejet pacifique et que rien n’est écrit d’avance. Le processus de changement peut prendre plusieurs formes en relation avec notre histoire, la nature et la force (ou faiblesse) des organisations, la situation socioéconomique et la donne régionale et internationale ».

Présidentielle du 7 septembre : Une « mise en scène électorale visant à empêcher l’expression du libre choix »

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L’organisation non gouvernementale Riposte internationale a réagi ce dimanche 22 septembre à la réélection d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat ainsi qu’à toutes les irrégularités qui ont entaché le scrutin du 7 septembre les proclamations des résultats préliminaires et définitifs respectivement par l’ANIE et la Cour Constitutionnelle.

Estimant que l’élection présidentielle a été organisée par l’administration d’un « régime autocratique » dans un contexte de « répression frappant des centaines de militants, de des espaces médiatiques et politiques, s’inscrit dans la longue tradition des mises en scène électorale visant à empêcher l’expression du libre choix des Algériens », l’ONG qualifie la victoire digne d’un scrutin à la brejnévienne.

Pour Riposte internationale, les chiffres officiels de la victoire « à la brejnévienne » de Tebboune serait loin de refléter la réalité du terrain, puisque le taux de participation à la présidentielle ne « ne dépasserait pas, selon plusieurs sources, 10 % » et interprète ce très faible taux de participation comme une confirmation de la désaffection persistante de l’électorat. « Cette baisse constante de participation des Algériens à la vie politique, plus structurelle que conjoncturelle, se confirme au fur à mesure que les scrutins s’enchainent, et ce depuis, notamment l’élection du 12 décembre 2019 », précise la même ONG, avant de faire une analyse des différents scrutins organisés par le pouvoir depuis 2019. « Fragilisé par un déficit chronique de légitimité démocratique, les dirigeants n’ont pas cessé d’organiser des consultations électorales, mais qui s’apparentent davantage à des mises en scène qu’à de véritables scrutins devant traduire les choix réels des citoyens. Les différents scrutins présidentiels organisés jusque-là participent d’une démocratie procédurale qui empêche toute alternance politique par l’élection », détaille la déclaration de l’organisation présidée par Ali Ait Djoudi.

« L’autoritarisme, la gestion répressive et administrative de la société, les irrégularités
entachant régulièrement les déférents scrutins, l’incurie et l’incompétence des dirigeants, la corruption généralisée et encouragée… sont autant de facteurs qui ont fini par transformer définitivement la séparation en divorce entre les Algériens et leurs dirigeants dans l’ensemble des régions du pays y compris la diaspora. À l’instar des précédents scrutins, cette élection n’est et ne sera d’aucune utilité politique ; elle servira simplement à donner l’illusion d’un fonctionnement démocratique des institutions et en l’occurrence l’institution présidentielle, alors que la réalité du pouvoir lui échappe, elle est détenue ab initio par la hiérarchie militaire », lit-on également sur la même déclaration, qui rappelle en outre certains principes de base sur le droit de vote ainsi que l’absence des conditions nécessaires à cela.

La solution à ces abus serait selon la même ONG, une « transition politique authentique portée principalement par le Hirak et la jeunesse est une exigence pressante et qui doit émerger d’un dialogue inclusif réunissant toutes les forces représentatives de la société ».

L’aspiration à une véritable transition politique

Riposte internationale pose, par ailleurs, certaines conditions sine qua non à la concrétisation d’une telle solution. Il s’agit selon l’appelle de l’ONG de « la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion et la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les militants, les journalistes, les syndicalistes … ». « La réhabilitation des prisonniers d’opinion est une condition sine qua non pour qu’une véritable transition politique puisse s’opérer », affirme M. Ait Djoudi, avant de continuer à détailler les prérequis à la résolution durable de la crise algérienne. Il s’agit, selon l’ONG qu’il préside, de rouvrir, en toute urgence, l’espace politique, associatif, syndical, médiatique et social, d’abroger l’article 87 bis du code pénal ainsi que de l’ensemble de l’arsenal législatif répressif et de cesser de bafouer les libertés fondamentales.

Riposte Internationale dénonce le harcèlement systématique des Algériens résidant à
l’étranger par la police aux frontières. « Ces pratiques, qui visent à semer la terreur et à empêcher toute forme d’opposition et d’expression dissidente, doivent cesser sans délai », estime l’ONG, qui préconise des réformes institutionnelles et le respect des droits.

« En ces temps difficiles d’incertitude, de restriction des libertés et d’érosion drastique du pouvoir d’achat, Riposte Internationale réaffirme son soutien aux Algériens et s’engage à poursuivre sa lutte pour une transition démocratique en vue d’un État de droit et d’une société dans laquelle la justice, la liberté et la dignité seront effectivement respectées », conclut la déclaration.

Déclaration de Riposte Internationale sur les élections présidentielles algériennes du 7 septembre 2024

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L’élection présidentielle du 7 septembre 2024 en Algérie, organisée par l’administration d’un régime autocratique dans un contexte de répression frappant des centaines de militants politiques, syndicaux, associatifs… et de fermeture des espaces médiatiques et politiques, s’inscrit dans la longue tradition des mises en scène électorale visant à empêcher l’expression du libre choix des Algériens.

Les chiffres officiels annonçant une victoire du chef d’État sortant avec près de 95% des voix, un score digne des scrutins à la brejnévienne, sont loin des résultats réels dont le taux de participation ne dépasserait pas, selon plusieurs sources, 10 %, confirmant ainsi une désaffection persistante de l’électorat. Cette baisse constante de participation des Algériens à la vie politique, plus structurelle que conjoncturelle, se confirme au fur à mesure que les scrutins s’enchainent, et ce depuis, notamment l’élection du 12 décembre 2019.

Fragilisé par un déficit chronique de légitimité démocratique, les dirigeants n’ont pas cessé d’organiser des consultations électorales, mais qui s’apparentent davantage à des mises en scène qu’à de véritables scrutins devant traduire les choix réels des citoyens. Les différents scrutins présidentiels organisés jusque-là participent d’une démocratie procédurale qui empêche toute alternance politique par l’élection.

L’autoritarisme, la gestion répressive et administrative de la société, les irrégularités
entachant régulièrement les déférents scrutins, l’incurie et l’incompétence des dirigeants, la corruption généralisée et encouragée… sont autant de facteurs qui ont fini par transformer définitivement la séparation en divorce entre les Algériens et leurs dirigeants dans l’ensemble des régions du pays y compris la diaspora. À l’instar des précédents scrutins, cette élection n’est et ne sera d’aucune utilité politique ; elle servira simplement à donner l’illusion d’un fonctionnement démocratique des institutions et en l’occurrence l’institution présidentielle, alors que la réalité du pouvoir lui échappe, elle est détenue ab initio par la hiérarchie militaire.

Le droit de vote, devant traduire l’expression libre de la volonté du peuple, est vidé de sa
substance. Les conditions politiques, médiatiques et électorales indispensables à l’expression du libre choix des Algériens sont absentes. Dans ce contexte, une transition politique authentique portée principalement par le Hirak et la jeunesse est une exigence pressante et qui doit émerger d’un dialogue inclusif réunissant toutes les forces représentatives de la société.

L’aspiration à une véritable transition politique

Riposte Internationale appelle à la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion et à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les militants, les journalistes, les syndicalistes… La réhabilitation des prisonniers d’opinion est une condition sine qua non pour qu’une véritable transition politique puisse s’opérer.

Il est urgent de rouvrir l’espace politique, associatif, syndical, médiatique et social. Les libertés fondamentales ne doivent plus être bafouées et l’abrogation de l’article 87 bis du code pénal ainsi que de l’ensemble de l’arsenal législatif répressif s’impose.

Riposte Internationale dénonce le harcèlement systématique des Algériens résidant à
l’étranger par la police aux frontières. Ces pratiques, qui visent à semer la terreur et à
empêcher toute forme d’opposition et d’expression dissidente, doivent cesser sans délai.


Réformes institutionnelles et respect des droits

Les Algériens doivent pouvoir s’exprimer, circuler et s’organiser librement pour que leur
génie créateur se révèle et se déploie. Les plus hautes autorités de l’État doivent non seulement se soumettre au droit étatique, mais aussi et surtout respecter les engagements internationaux auxquels l’Algérie a souscrit en matière de droit humains.

L’engagement de Riposte Internationale

En ces temps difficiles d’incertitude, de restriction des libertés et d’érosion drastique du pouvoir d’achat, Riposte Internationale réaffirme son soutien aux Algériens et s’engage à poursuivre sa lutte pour une transition démocratique en vue d’un État de droit et d’une société dans laquelle la justice, la liberté et la dignité seront effectivement respectées.

Paris le 22 septembre 2024

Riposte Internationale
Pour le Bureau Fédéral
Ali Ait Djoudi