Voix-Med fait son entrée dans la sphère des médias en ligne. Son lancement a lieu ce 1er février. Initiée par un collectif associatif épris de culture et de liberté de ton, cette chaîne de radio et télévision web se veut un espace ouvert sur la Méditerranée et la culture amazighe dans toute sa richesse.
Véritable plateforme d’échanges et de débats, Voix Med propose des programmes variés : émissions musicales, documentaires, interviews d’artistes, mais aussi des débats stimulants sur les enjeux sociaux, culturels et politiques actuels.
Voix Med se veut une tribune privilégiée à la culture amazighe, dans toute sa diversité et ses expressions.
À travers ses contenus, Voix Med espère contribuer à la promotion et la préservation de la dimension amazighe, tout en encourageant un dialogue ouvert avec toutes les autres cultures. En offrant une alternative moderne et dynamique, Voix Med entend servir de passerelle et connecter les générations entre elles mais aussi unir les expressions autour de valeurs de diversité, de respect et de développement.
Rejoignez Voix Med et participez à ce voyage culturel unique ! Vous serez les bienvenus.
Ancienne opposante emblématique au régime de Zine-el-Abidine Ben Ali, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) durant la période postrévolutionnaire chargée de mettre en place un processus de justice transitionnelle, personnalité reconnue en Tunisie et à l’international, Sihem Ben Sedrine est arbitrairement incarcérée depuis le 1er août 2024, sans aucun motif sérieux d’inculpation.
Devant la rapide détérioration de son état de santé, les autorités l’ont transférée le 25 janvier à l’hôpital de la Rabta, en service de réanimation. Toute visite, y compris de son époux et de ses enfants, lui est toutefois interdite, et le pouvoir continue de s’acharner contre elle. En effet, le 28 janvier, un juge d’instruction du pôle économique et financier a décidé de prolonger sa détention sans même l’en informer.
Aujourd’hui, Sihem Ben Sedrine est en danger. Nous, les amis de la Tunisie épris de justice et de liberté, tenons à lui manifester publiquement notre solidarité et notre soutien en réclamant aux autorités tunisiennes sa libération sans délai.
PREMIERS SIGNATAIRES
Daniel Aarão Reis, professeur à l’Université fédérale Fluminense, Niteroi, Rio de Janeiro, Brésil
Ahmed Abbès, mathématicien, directeur de recherche au CNRS, Paris
Fouad Abdelmoumni, porte-parole de l’Instance marocaine de soutien aux détenus politiques (HIMAM), Maroc
Ziad Abdetaweb, militant des droits humains, Egypte
Gilbert Achcar, professeur émérite, SOAS, Université de Londres
Hakim Mohammed Addad, chargé de projet
Lahouari Addi, sociologue, Algérie
Alyssa Ahrabare, présidente de la Coordination française pour le lobby européen des femmes (CLEF)
Omar Ahrachene, universitaire, Maroc
Khadija Aïnani, militante des droits humains, membre du bureau d’Euromed Rights
Nadia Leïla Aïssaoui, sociologie, militante féministe, France
Najib Akesbi, universitaire, Maroc
Sanhadja Akhrouf, militante associative et féministe, Paris
Walid Alasmar, président d’honneur d’Euromed Rights
Ali Alaspli, Director Libya Crimes Watch
Camilla Albanese, Fondazione Pangea ETS
Zahra Ali,universitaire, Rutgers University, USA
Tewfik Allal, militant associatif, Paris
Ignacio Álvarez-Ossorio Alvariño, Catedrático de Estudios Árabes e Islámicos de la UCM Codirector del UCM-Grupo de investigacion complutense sobre el Maghreb et Oriente Medi
Abdelhamid Amine, ancien président de la Coordination maghrébine des organisations des droits humains (CMODH)
Ghanima Ammour, poétesse, Algérie
Samia Ammour, militante féministe, Algérie
Salah Aoufi, retraité
Maryse Artiguelong, vice-présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
Zouheir Asdor, président de l’institution « Oyoune » pour les droits humains, Maroc
Boualam Azahoum, militant de l’immigration marocaine en France
Mohand Aziri, journaliste, Algérie
Bertrand Badie, professeur émérite des universités à Sciences Po Paris
Yamina Baïr, journaliste, Algérie
Viviane Baladi, directrice de recherche au CNRS, retraitée
Brigitte Bardet-Allal, retraitée de l’enseignement, France
Malika Baraka, membre du PADA (Pour une Alternative démocratique en Algérie)
Ahmed Barnoussi, président de Transparency Maroc
Alain Baron, syndicaliste télécoms à la retraite
Rachida Baroudi, groupe « Marocaines contre la détention politique »
Patrick Baudouin, avocat, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et président d’honneur de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, Genève
Akram Belkaïd, journaliste
Abdelilah Benabdeslam, coordinateur du collectif marocain des instances des droits humains, Maroc
Amar Benamar, ancien président de l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc
Malika Benarab Attou, ancienne eurodéputée, France
Madjid Benchikh, professeur émérite, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger
Sophie Ben Hamida, magistrate, membre du Syndicat de la magistrature, France
Nour-Eddine Benissad, ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH)
Monia Ben Jemia, féministe, présidente d’Euromed Rights
Zaineb Ben Lagha, universitaire, maître de conférences, France
Saïd Benmerad, expert indépendant, Algérie
Naïma Benouakrim, féministe marocaine et défenseure des droits humains, Maroc
Ali Bensaad, géographe, Aix-en-Provence
Mahdi Berrached, journaliste, Algérie
Roland Biache, militant associatif et des droits de l’Homme, France
Lionel Blackman, avocat, Director Uniting Lawyers for Human Rights around the World, Royaume-Uni
Omar Bouraba, président de l’association Liberté Algérie
William Bourdon, avocat au barreau de Paris
Rabia Bouzidi, défenseure des droits humains, Maroc
Ali Brahimi, juriste, ancien parlementaire, Algérie
Rony Brauman, médecin, essayiste, ancien président de Médecins sans frontières
Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris Sonja Brentjes, historienne des sciences, retraitée Robert Bret, ancien sénateur (Bouches-du-Rhône)Anne Briam, citoyenne, France Françoise Brié, présidente de WWVIF, France
Rachida Broudi, groupe des « Marocaines contre la détention politique », Maroc
Michel Broué, mathématicien, professeur émérite, Université Paris-Cité et Institut universitaire de France
Jean-Marc Bruneel, adhérent EELV-Les Ecologistes, France
Jacqueline Charretier, adhérent de la Ligue des droits de l’Homme, France
Kacem Chebab, Forum marocain vérité et justice (FMVJ)
Alice Cherki, psychanalyste, France
Philippe Chesneau, militant écologiste humaniste, France
Kaddour Chouicha, militant pour les droits de l’Homme et syndicaliste SESS (Syndicat des enseignants du supérieur solidaires), Algérie
Sofiane Chouiter, président du centre Justitia pour la protection des droits humains en Algérie, Montréal, Canada
Thérèse Clerc, Maison des femmes, France
Guy Cochennec, militant de la société civile alternative, France
Laurence Cohen, sénatrice (2011-2023), France
Philippe Corcuff, professeur de science politique à Sciences Po Lyon
Monica Corrado, militante des droits humains (LDH), France
Patrice Coulon, militant des droits humains, France
Ahmed Dahmani, universitaire retraité, Algérie
Leyla Dakhli, chercheuse en histoire, Berlin
Jocelyne Dakhlia, historienne, anthropologue, EHESS, France
Kuhu Das, India Disability & Gender Rights Activists, Feminists, Inde
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite à l’Université Paris-Cité
Lubna Dawany, avocate, présidente de l’Institut Sisterhood is Global, Amman, Jordanie
Brigitte de Jurquet, sympathisante de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), France
Stéphane Delorme, Union juive française pour la paix (UJFP), coordination Île-de-France
Xavier Demerliac, adhérent des Ecologistes, compositeur et musicien
Monique Dental, présidente fondatrice du réseau féministe « Ruptures »
Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Belgique
Karima Dirèche, universitaire
Saïd Djaafer, journaliste, Algérie
Nacer Djabi, sociologue, Algérie
Yahia Djafri, enseignant à la retraite, Paris
Chafia Djemame, militante associative, Algérie
Nadir Djermoune, universitaire, architecte/urbaniste, Algérie
Stéphane Douailler, professeur émérite de philosophie de l’Université Paris-VIII Vincennes
Bernard Dreano, président du Centre d’études et d’intiatives de solidarité internationale (CEDETIM), France
Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Nassera Dutour, présidente de la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED), Algérie
Guillaume Duval, journaliste, France
Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix 2003, Iran
Dominique Eddé, écrivaine, Liban
Ivar Ekeland, ancien président de l’Université Paris-Dauphine
Hakima Elalaoui, défenseure des droits humains, Maroc
Khaled Elbakari, militant des droits humains, Maroc
Ali El Baz, militant associatif, France /Maroc
Latifa El Bouhsini, universitaire et féministe, Maroc
Belaïd Elbousky, président du Centre des droits humains en Amérique du Nord
Moataz El Fegiery, President of the Egyptian Human Rights Forum, Egypte
Ahmed Elhaij, ancien président de l’Association marocaine des droits Humains
Abderrazzak El Hannouchi, défenseur des droits humains, Maroc
Boukind Elhassan, médecin, président de l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc
Nacer El Idrissi, président de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
Boubaker El Jamaï, universitaire, Maroc
Elmiloudi Elkabir,membre du bureau de l’Association marocaine des droits humains (AMDH)
Ihsane El Kadi, journaliste, Algérie
Tin Hinan El Kadi, universitaire, Algérie
Suzanne El Kenz, retraitée
Abdelkrim Elmanouzi, ancien président de l’Association médicale de réhabilitation des Rachid Elmanouzi, président de l’Association des parents et amis des disparus au Maroc
victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc
Ali Elmoussaoui, de l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc
Didier Epsztajn, animateur du blog « Entre les lignes, entre les mots », France
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement (DAL), France
Giulia Fabbiano, anthropologue, Aix-en-Provence
Mireille Fanon Mendes France, porte-parole de la Fondation Frantz-Fanon, France
Ahmed Farag, AITAS, Egypte
Patrick Farbiaz, membre de la Fondation Copernic, France
Raouf Farrah, chercheur et militant, Algérie
Didier Fassin, professeur, Institute for Advanced Study, Princeton
Jacques Fath, spécialiste des relations internationales, France
Guillemette Fessy, militante écologiste, France
Francesca Filippi, Pangea ETS, Italie
Christine Flori, citoyenne, Toulon (Var)
Sophie Fontenelle, membre de Varois pour la paix et la justice en Méditerranée
Dominique Fougeyrollas, sociologue, France
Souad Frikech, militante des droits humains, Paris
Vincent Geisser, chercheur au CNRS, président du Centre d’information et d’études sur les migrations internationales (CIEMI), France
Pierre George, altermondialiste, retraité, France
Jérôme Gleizes, vice-président du groupe Les écologistes au Conseil de Paris, conseiller de Paris du 20e arrondissement, président de l’Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris
Catherine Goldstein, directrice de recherche au CNRS, France
Luz Gómez García, Catedrática de Estudios Árabes, Universidad Autónoma de Madrid
Alain Gresh, journaliste
Ali Guenoun, historien, Paris
Michelle Guerci, militante féministe antiraciste, France
Abdellah Hammoudi, professeur émérite, Princeton University
Ayachi Hmida, journaliste et auteur, Algérie
Abdenour Haouati, retraité, Algérie
Michael Harris, professeur de mathématiques, Columbia University
Hend Hassassi,coordinatrice du projet Tae’thir, Réseau Euromed France (REF)
Mohamed Hennad, universitaire, Algérie
Béatrice Hibou, directrice de recherche au CNRS, CERI-Sciences Po
Ghazi Hidouci, ancien ministre de l’Économie, Algérie
Helena Hirata, directrice de recherche émérite au CNRS, France
Ali Ihaddadene, enseignant, Canada
Mohammed Iouanoughene, journaliste, Algérie
Mohamed Jaïte, avocat au barreau de Paris
Abdelhak Kass, président du Forum vérité et justice, Maroc
Raphaël Kempf, avocat au barreau de Paris
Myriam Kendsi, artiste peintre, Algérie
Omar Kezouit, militant de la cause sociale et populaire, éco-socialiste, Paris
Assaf Kfoury, Mathematician and Professor of Computer Science, Boston University
Tahar Khalfoune, juriste, Lyon
Rashid Khalidi, historien, professeur à l’Université Columbia, New York Abdelmoumene Khelil, défenseur des droits humains, Algérie
Azadeh Kian, professeure de sociologie, université Paris-Cité
Hosni Kitouni, auteur, Algérie
Sihem Kouras, enseignante-chercheure, Algérie
Driss Ksikes, écrivain, Maroc
Abdellatif Laâbi, poète écrivain
Souad Labbize, autrice
Najia Labrim, de l’Association marocaines des femmes progressistes
Lazhari Labter, écrivain, Algérie
Kamel Lahbib, militant associatif, Maroc
Annie Lahmer, conseillère générale IDF, France
Jaafar Lakhdari, entrepreneur, Algérie
Simona Lanzoni, vice-présidente de Head of Fondazione Pangea ETS, Italie
Nicole Lapierre, socio-anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS
Samir Larabi, journaliste, Algérie
Michèle Leclerc-Olive, présidente du CORENS, IRIS-CNRS-EHESS
Philippe Le Clerre, co-secrétaire de la commission Paix et désarmement EELV, France
Gilles Lemaire, écologiste, France
Renée Le Mignot, présidente honoraire du MRAP
Beatrice Lestic, secrétaire national de la Confédération française démocratique du travail (CFDT)
Michael Löwy, directeur de recherche émérite au CNRS, France
Iris Luarasi, Counselling Line for Women and Girls
Gérard Maarek, urbaniste, retraité, France
Donald J. McLachlan (Joel Beinin), Professor of History and Professor of Middle East
Latifa Madani, journaliste, France
Ahmed Mahiou, ancien doyen de la faculté de droit d’Alger
Bienvenue dans l’ère moderne où demander un visa pour la France n’est plus seulement un parcours du combattant bureaucratique, mais aussi un véritable test de patience numérique. Vous pensez que le visa était un simple bout de papier, une formalité administrative vous ouvrant les portes de la « liberté » européenne ?
Détrompez-vous. Si vous rêvez d’entrer en France aujourd’hui, n’oubliez pas le tampon d’un fonctionnaire et munissez-vous d’une bonne connexion Internet. Accès refusé, passez par le VPN. Bienvenue dans la France de 2025.
Le visa : un parcours administratif labyrinthique.
Dans le monde d’avant, le visa, c’était presque une formalité. Vous remplissez un formulaire, vous fournissez quelques documents, et boum ! Le passeport était validé. Mais aujourd’hui, demandez un visa pour la France, c’est comme essayer de pénétrer un château fort. Et pas n’importe quel château, un château gardé par des créatures mythologiques appelé « administrations ». Vous avez beau avoir les bonnes pièces justificatives, le formulaire parfaitement rempli et l’intention sincère de visiter le pays du fromage et du vin, tout ça ne suffit souvent pas. Il faut quelque chose de plus : un peu de chance et une bonne dose de soumission.
Mais attention, cette chance, elle est aussi aléatoire que la météo. À l’heure où l’on parle, obtenir un visa est devenu un processus aussi opaque qu’un fichier Excel datant de 1998. Et pour couronner le tout, ce n’est plus un simple coup de tampon que vous attendez, mais un verdict impitoyable, une phrase inscrite en lettres de refus. « Dossier incomplet », « justifications insuffisantes »… ou, tout simplement : « accès refusé ». Pas de raison, pas d’explication. Juste un refus. Bienvenue dans le monde magique de l’administration française.
Le VPN : la porte dérobée
Alors, que faire lorsque le portail vous est fermé et que vous êtes en quête désespérée de nouvelles frontières ? Retourner à l’essentiel, bien sûr : la technologie. Si le visa vous est refusé sur la base de critères flous et inaccessibles, pourquoi ne pas contourner le problème de la même manière que l’on contourne les géo-blocages des sites streaming ? Vous devinez où je veux en venir : le VPN .
Il n’y a rien de plus ironique que de penser qu’après des siècles de diplomatie, de guerre, de réconciliation et de relations complexes, l’accès à la France pourrait se résoudre avec un logiciel. Oui, un VPN. Ce petit outil magique qui permet de simuler votre présence ailleurs, de faire croire à l’administration que vous êtes, par exemple, dans un autre pays. En quelques clics, vous retrouvez avec un passeport numérique qu’aucun fonctionnaire n’aura la moindre chance de vérifier. Une fausse adresse IP, un changement de localisation, et hop, vous êtes un résident virtuel de Paris. Le fantasme d’une liberté virtuelle dans un monde de frontières réelles.
Une nation qui se ferme et se réinvente
Ce qui est fascinant dans cette nouvelle ère, c’est que la France, pays des droits de l’homme, se transforme en une forteresse numérique. Le visa n’est plus un sésame physique, mais une permission qu’on obtient en piratant un système qui lui-même semble déjà avoir été piraté par ses propres règles. Cette ironie qui sourd de toute cette histoire réside dans le fait que, tandis que le gouvernement français prône des valeurs de transparence et d’hospitalité, son système administratif fait tout sauf accueillir les étrangers. En fait, la France devient un véritable labyrinthe, où le seul moyen d’entrer est de se déguiser, de brouiller les pistes et de jouer selon les nouvelles règles. Et ces règles ? Elles sont décidées par des algorithmes et des pare-feu, pas par des humains.
Le VPN, en somme, devient votre ticket d’entrée, l’outil de révolte virtuelle, le nouveau passe-partout du monde moderne. Que vous soyez un algérien souhaitant renouer des liens culturels, un étudiant africain rêvant de l’Hexagone, ou même un touriste asiatique espérant découvrir Paris, le VPN pourrait bien être la seule porte dérobée à une réalité devenue inaccessible.
La cerise sur le gâteau : la symbolique d’une frontière invisible.
Mais, bien, le plus cynique dans tout ça, c’est que ce contournement numérique ne fait sûr que souligner l’absurdité du système. En vous permettant de contourner les obstacles réels, le VPN vous ouvre des portes virtuelles mais, au fond, il ne fait que rendre encore plus flagrant l’injustice de ces frontières, de ces visas et de ces refus. Car, en réalité, peu importe où vous êtes physiquement : la vraie frontière, celle qui reste infranchissable, est celle de la perception. Que vous soyez un citoyen algérien, africain ou asiatique, votre visa dépendra toujours d’une vision fluctuante, d’un préjugé historique, d’une politique parfois floue et surtout, d’une décision subjective. Et tout ça se passe, bien sûr, derrière des écrans et des serveurs.
Conclusion : l’avenir des visas, une histoire de données.
Ainsi, en 2025, l’histoire du visa pour la France pourrait bien se résumer ainsi : accès refusé, passer par le VPN . Car, si l’histoire des relations franco-algériennes ou de l’immigration en général semble être un éternel jeu de portes fermées, le futur appartient à ceux qui sauront naviguer dans les monnaies virtuelles. Entre réalité administrative et fiction numérique, la frontière, elle, disparaît peu à peu, laissant place à une ère où les visas, comme les relations internationales, sont de plus en plus… filtrés.
Alors, plutôt que d’attendre qu’un fonctionnaire valide ou non votre existence, pourquoi ne pas vous prendre à rêver d’une France où le seul obstacle est un mot de passe ?
Pour le chef de l’État rwandais Paul Kagame, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et des officiels sud-africains « tordent la réalité », « lancent des attaques délibérées » et « mentent ». Le président rwandais a haussé le ton face aux remarques de l’Afrique du Sud au sujet de la crise dans l’est de la République démocratique du Congo, où le groupe armé M23 et leurs alliés des forces rwandaises ont pris position dans de nombreux quartiers de la ville de Goma.
Des remarques fortes de Paul Kagame, prononcées mercredi 29 janvier, après un sommet virtuel de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), organisé par le président kényan William Ruto depuis le Caire. Le président congolais Félix Tshisekedi n’y a pas participé.
Le chef de l’État rwandais a eu des mots particulièrement durs vis-à-vis du président sud-africain Cyril Ramaphosa et des officiels sud-africains, accusés de « tordre la réalité », « de lancer des attaques délibérées »et même de« mentir ».
Les présidents rwandais Paul Kagame et sud-africain Cyril Ramaphosa ont beau se parler deux fois au téléphone depuis le début de la semaine, les relations diplomatiques entre le Rwanda et l’Afrique du Sud semblent toujours aussi tendues.
Dans un tweet publié mercredi soir, Cyril Ramaphosa est notamment revenu sur la mort de 13 soldats sud-africains membres de la force régional d’Afrique australe (SAMIRDC) en RDC. Il attribue leur mort « à une escalade de la violence entre le groupe rebelle M23 et la milice des forces de défense rwandaises, engagées contre l’armée congolaise (FARDC) ».
La terminologie a exaspéré Paul Kagame : « Les forces de défenses rwandaises ne sont pas une milice, c’est une armée », a-t-il répondu sur X. Et de poursuivre : « Ce n’est pas le M23 qui a tué ces soldats sud-africains, mais les FARDC », nommant les forces.
Les forces sous mandat de la Sadec « n’ont pas leur place » en RDC
Le chef de l’État rwandais estime pour sa part que la force régionale d’Afrique Australe qui a été déployée fin 2023 pour appuyer l’armée congolaise dans l’est de la RDC ne peut pas être considérée comme « une force de maintien de la paix ». Selon lui, sa présence constitue « une menace » pour le Rwanda.
La SAMIDRC « n’est pas une force de maintien de la paix, et n’a pas sa place dans cette situation », a martelé M. Kagame dans un message publié sur X. « Elle a été autorisée par la Sadec en tant que force belligérante engagée dans des opérations de combat offensives pour aider le gouvernement de la RDC à lutter contre son propre peuple, en travaillant aux côtés de groupes armés génocidaires comme les FDLR qui ciblent le Rwanda », a-t-il ajouté.
Paul Kagame a démenti que Pretoria l’ait à cette occasion averti que de nouveaux affrontements dans la région seraient considérés comme une « déclaration de guerre », comme l’ont rapporté plusieurs médias. Mais il a prévenu : « si l’Afrique du Sud préfère la confrontation », le Rwanda peut réagir « à tout moment » en prenant en compte ce « contexte ».
Le président Cyril Ramaphosa avait déjà assuré que « la présence militaire de l’Afrique du Sud dans l’est de la RDC n’est pas une déclaration de guerre contre quelque pays que ce soit ».
La Sadec annonce un sommet extraordinaire vendredi
La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadec) se réunira vendredi dans la capitale zimbabwéenne Harare pour un sommet extraordinaire sur la situation dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé jeudi son secrétaire général.
Cette « réunion extraordinaire » vise à « discuter des questions relatives à l’est de la RDC », dont la situation est « préoccupante » après la prise ces derniers jours de Goma, principale ville de la région, par le groupe armé antigouvernemental M23 et les forces rwandaises, a indiqué Elias Magosi.
Peu de détails ont filtré jusque-là sur l’agenda de ce sommet. Le secrétaire exécutif de l’organisation, le Botswanais Elias Magosi est resté évasif, même s’il a admis que l’avenir de la mission de la force d’Afrique Australe (SAMIDRC) ferait l’objet de « délibérations ».
Plusieurs des soldats étrangers, d’Afrique du Sud et du Malawi, tués dans le Nord-Kivu la semaine passée, faisaient partie de la SAMIDRC stationnée près de Goma. Selon la presse sud-africaine, les événements des derniers jours pourraient précipiter un retrait de ces soldats, dont la situation actuelle reste floue.
Dans l’est de la RDC, les activités commencent à reprendre à Goma, alors que le M23 a pris position dans la plupart des quartiers du chef-lieu du Nord-Kivu.
Sur la route principale Katindo-Ndosho, dans l’ouest de Goma, on pouvait voir ce jeudi des centaines d’habitants marcher. Des motos étaient également de sortie, plus nombreuses que la veille. Des bus de transport en commun aussi dans lesquels montent des passagers. Sur cet axe, quelques rares commerçants ont ouvert leurs boutiques. L’activité a aussi repris à la Grande Barrière. On pouvait voir aujourd’hui davantage de mouvements de voyageurs dans ce poste frontalier entre la RDC et le Rwanda.
Dans le centre-ville de Goma, en revanche, les magasins et les banques sont restés fermés. En début d’après-midi, l’électricité est revenue dans quelques quartiers de la ville. L’eau et l’internet, eux, restent toujours rares.
Dans les rues de la capitale provinciale, les traces du conflit sont encore visibles. Des cartouches jonchent le sol à côté d’effets militaires, des vêtements et des véhicules abandonnés sur place. Des éléments du M23 sont visibles par petits groupes sur des ronds-points. Le groupe armé ont pris position dans la plupart des quartiers de la ville. Et ce jeudi, le M23 a par ailleurs tenu sa première conférence de presse dans un grand hôtel de Goma. Le groupe armé soutenu par le Rwanda a réaffirmé ses objectifs.
Par une requête, enregistrée le 31 juillet 2024, devant le Tribunal administratif de Paris (6ème Section – 1ère Chambre), M. NJ demande au tribunal d’annuler la décision du préfet de police de Paris portant refus implicite de sa demande d’admission exceptionnelle au séjour; et à titre principal, d’enjoindre au préfet de police de Paris de lui délivrer un titre de séjour mention « salarié » dans un délai d’un mois à partir du jugement à intervenir, sous astreinte de 200 euros par jour de retard.
M. NJ soutient que la décision est insuffisamment motivée, méconnait les dispositions de l’article L.435-1 du code de de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, ainsi que les stipulations de l’article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, En dépit de la mise en demeure qui lui a été adressée le 7 novembre 2024, le préfet de police n’a produit aucune observation en défense avant la clôture de l’instruction.
M. NJ, ressortissant haïtien né le 13 décembre 1990, est entré en France le 14 juillet 2014, selon ses déclarations. Le 16 février 2023, il a sollicité un titre de séjour sur le fondement des dispositions de l’article L 435-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Par la présente requête, M. NJ demande l’annulation de la décision implicite de rejet de titre de séjour prise par le préfet de police.
Sur les conclusions à fin d’annulation :
D’une part, aux termes de l’article. R. 432-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile : « Le silence gardé par l’administration sur les demandes de titres de séjour vaut décision implicite de rejet ». L’article R. 432-2 de ce code énonce que : « La décision implicite mentionnée à l’article R*432-1 naît au terme d’un délai de quatre mois ». D’autre part, aux termes de l’article L. 232-4 du code des relations entre le public et l’administration : « Une décision implicite intervenue dans les cas où la décision explicite aurait dû être motivée n’est pas illégale du seul fait qu’elle n’est pas assortie de cette motivation. Toutefois, à la demande de l’intéressé, formulée dans les délais du recours contentieux, les motifs de toute décision implicite de rejet devront lui être communiqués dans le mois suivant cette demande. Dans ce cas, le délai du recours contentieux contre ladite décision est prorogé jusqu’à l’expiration de deux mois suivant le jour où les motifs lui auront été communiqués ».
Il est constant que le requérant a sollicité son admission exceptionnelle au séjour auprès du préfet de police par une demande enregistrée le 16 février 2023. Du silence gardé par le préfet de police pendant quatre mois est née une décision implicite de rejet le 16 juin 2023, pour laquelle le requérant a sollicité la communication des motifs par une lettre du 23 juillet 2024, reçue le 25 juillet 2024, qui est demeurée sans réponse. Dans ces circonstances, le moyen tiré du défaut de motivation doit être accueilli.
Il résulte de ce qui précède que le requérant est fondé à demander l’annulation de la décision par laquelle le préfet de police a refusé de lui délivrer un titre de séjour, sans qu’il soit besoin de se prononcer sur les autres moyens de la requête.
La décision par laquelle le préfet de police de Paris a implicitement rejeté la demande de titre de séjour de M. NJ est annulée.
Il a été enjoint au préfet de police de Paris, ou tout préfet territorialement compétent, de procéder au réexamen de la demande de M. NJ dans un délai de trois mois à compter de la notification du présent jugement et de lui délivrer dans l’attente de ce réexamen une autorisation provisoire de séjour.
Me Fayçal Megherbi, avocat
Référence : Jugement du 20 décembre 2024 de la 6ème Section – 1ère Chambre du tribunal administratif de Paris n°2420823/6-1
Le tribunal criminel de deuxième instance près de la cour d’Alger a condamné Mohand Saïd Attaf à 4 ans de prison. Condamnée à 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, Wissem Sefouane quitte la prison ce lundi 18 décembre 2023.
Malheureusement, ce n’est pas le cas pour son co-accusé, Mohand Said Attaf, qui a vu sa peine réduite à 04 ans de prison ferme et à une amende. Wissem Sefouane (24 ans) a écopé, quant à elle, de 03 ans de prison, dont 18 mois avec sursis.
Il est à noter que le parquet a requis 15 ans de prison ferme à l’encontre des deux accusés. Mohand Said Attaf est également poursuivi dans un dossier criminel.
Les détenus d’opinion, Wissem Sefouane et Mohand Saïd Attaf, ont été condamnés le 8 mai dernier, par le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida, wilaya d’Alger, respectivement à 3 ans de prison ferme et à 7 ans de prison ferme.
Là aussi, le parquet avait requis 15 ans de prison pour chacun des détenus.
Le procès de la détenue d’opinion Wissem Sefouane est programmé pour le 08 mai 2023 devant le tribunal criminel de première instance de Dar El Beidha, wilaya d’Alger.
La plaidoirie dans le dossier de la détenue d’opinion, Wissem Sifouane, devant la chambre d’accusation près la cour d’Alger ( Ruisseau), a eu lieu mercredi 30 décembre 2022. Il a été procédé à la fin d’octobre 2022 au transfèrment de la détenue d’opinion, Wissem Sefouane, de la prison de Bouira vers celle de Koléa, wilaya de Tipaza.
Wissem Sifouane (24 ans) a été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bouira le 17 janvier 2022 .
Elle est placé en détention à la prison de Saïd Abid (Bouira).
Pour rappel, Wissem Sifouane a été placée en garde à vue à la brigade de gendarmerie nationale de Bechloul depuis son arrestation mercredi 12 janvier 2022 avec perquisition au domicile familial par des éléments de la gendarmerie nationale.
On le sait, les tyrans ont toujours des amis. Tout le monde ou presque cherche leur compagnie, du moins jusqu’à leur chute. Ce qui n’est pas le cas des victimes de l’arbitraire.
Les anciens détenus d’opinion en Algérie en savent quelque chose. Ils vivent, certes avec dignité, mais comme des parias. Ils sont considérés comme infréquentables. La peur de représailles du pouvoir y est pour l’essentiel. Mais rien ne dure, autrement les Pharaons auraient toujours régné et la dictature de Pinochet ou Franco continuerait encore à torturer, tuer…
Certes gouverner avec tyrannie est facile car le dictateur ou tyran s’affranchit du devoir de convaincre les oppositions, voire les voix dissidentes. Tout cela nous ramène évidemment à la situation de notre pays. Depuis l’intronisation de Tebboune au pouvoir le 12 décembre 2019 par le général Ahmed Gaïd Salah, les mécanismes de la démocratie ont été systématiquement démantelés. Un ordre arbitraire sans commune mesure est mis en place au mépris des lois de la république. Avec des milliers d’Algériens passés par la case prison pour leurs opinions, les interdictions de toute expression libre dans les médias, la suspension de journaux, la dissolution d’ONG de droits de l’homme et d’associations de la société civile, Abdelmadjid Tebboune ne peut se prévaloir d’être un démocrate. Encore moins de bâtisseur, quand on voit la situation économique dans laquelle macère le pays.
En cela, Tebboune bénéficie de soutiens au sein indéniable de l’état-major de l’armée et de l’Etat profond. Une évidence en Algérie : un candidat comme Tebboune sans assise populaire, sans parti, sans appareil politique, n’a aucune chance d’arriver au pouvoir dans une présidentielle libre et démocratique. Mais on est en Algérie, où les présidents sont le fait de l’Etat profond. Alors convoquer le peuple et sa légitimité comme se flatte de le répéter c’est se moquer de l’intelligence du peuple.
A une année de la présidentielle, une question s’impose : va-t-on assister à un simulacre d’élection encore une fois et de fait compromettre de nouvelles générations d’Algériens ?
Israël observe samedi 16 décembre un deuil après la mort de trois otages tués « par erreur » par ses soldats dans la bande de Gaza. Selon l’enquête préliminaire sur l’incident, les trois otages brandissaient un drapeau blanc lorsque les troupes ont ouvert le feu, l’un d’entre eux criait à l’aide en hébreu.
Le Hamas a fait état de « combats acharnés » dans le secteur de Jabaliya et de frappes aériennes et de tirs d’artillerie intenses à Khan Younès.
Israël observe samedi un deuil après la mort de trois otages tués « par erreur » par ses soldats dans la bande de Gaza assiégée. Les victimes ont été tuées au cours d’opérations dans un quartier de la ville de Gaza. Selon l’enquête préliminaire sur l’incident, les trois otages brandissaient un drapeau blanc lorsque les troupes ont ouvert le feu, l’un d’entre eux criait à l’aide en hébreu. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, dès l’annonce de l’armée, regretté « une insupportable tragédie » qui plonge « tout l’État d’Israël dans le deuil ».
Des familles d’otages israéliens et des sympathisants ont défilé vendredi soir avec des photos de captifs devant le ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv pour demander un accord immédiat en vue de leur libération. « Chaque jour, un otage meurt », pouvait-on lire sur une affiche alors qu’un drapeau israélien placé dans la rue a été aspergé de peinture rouge évoquant du sang. Un nouveau rassemblement est prévu samedi à Tel-Aviv.
David Barnea, le chef du Mossad, les services secrets extérieurs israéliens, aurait rencontré vendredi soir le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, selon une source proche du dossier. La rencontre était prévue en Europe et devait porter sur une seconde phase de trêve, afin de permettre la libération d’otages.
Le journaliste d’Al Jazeera, Samer Abou Daqa, tué vendredi dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza, selon la chaîne qatarie, a été enterré ce samedi 16 décembre à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien. Sa dépouille, sur laquelle avaient été posés son gilet pare-balles siglé « presse » et son casque, a été transporté à travers la foule à Khan Younès, avant d’être enterré dans un trou creusé par des confrères.
Huit palestiniens ont été arrêtés à Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a lancé une nouvelle opération, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. La violence s’est intensifiée dans ce territoire occupé après le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza de la guerre à Gaza.
Environ 18 800 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre, selon le gouvernement du Hamas. Près de 51 000 personnes ont également été blessées. Selon le ministère de la Santé de l’enclave, 70 % des victimes sont des femmes et des jeunes de moins de 18 ans. Plus de 1 200 Israéliens ont été tués.
Simultanément avec Lakome.2 (Maroc), Maghreb Emergent et Mediapart (France), nous, publions ce texte collectif qui s’inquiète de l’état des libertés démocratiques dans l’ensemble du Grand Maghreb.
Signé par trente-trois organisations et plus de deux cents personnalités maghrébines, il en appelle aux forces intellectuelles, associatives et politiques afin de manifester leur « solidarité avec tous les détenus d’opinion, les réprimés et les marginalisés de la région ». Parmi les signataires : – d’Algérie, Ihsane El Kadi, directeur de Radio M et de Maghreb Émergent, détenu d’opinion, des responsables d’organisations dissoutes (Rassemblement action Jeunesse-RAJ, Ligue algérienne de défense des droits de l’homme-LADDH) ou suspendues (Parti socialiste des travailleurs-PST) ; – du Maroc, l’historien Maati Monjib, en liberté surveillée et interdit de sortie du territoire, des proches des journalistes détenus Omar Radi et Souleymane Raïssouni, et de Nacer Zefzafi, condamné à vingt ans de prison ; – de Tunisie, Cheïma Issa et Jawher Ben Mbark, membres du Front national du salut, poursuivis pour leurs opinions. Le communique :
Il semble que les rêves des peuples de la région se soient évaporés aujourd’hui, après l’espoir suscité par ce qu’on a appelé le « printemps arabe », qui a concerné, à divers degrés, la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Maroc puis, plus tard, l’Algérie, dont le Hirak a réussi non seulement à annuler la reconduction pour un cinquième mandat d’un président malade, épuisé et absent de la scène politique, mais aussi à revendiquer pendant des mois la liberté, la justice, la pluralité et la démocratie.
Au-delà de l’analyse des répercussions de la transition démocratique en Tunisie après le 25 juillet 2021, ou des causes de la guerre civile et de l’ingérence étrangère en Libye, ou des violations croissantes des droits et libertés à la suite des élections algériennes, ou de l’usage par l’Etat marocain de « techniques sournoises » d’un code pénal obsolète et contesté, de campagnes de harcèlement et de diffamation pour réprimer davantage la société civile et les journalistes indépendants, ou encore des atteintes aux libertés en Mauritanie, nous sommes aujourd’hui interpellés, en tant que militant(e)s associatif(ve)s, syndicalistes et politiques, intellectuel(le)s et artistes au sein de l’espace maghrébin et ailleurs, à plus de coordination et de solidarité pour :
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– redynamiser et défendre notre slogan que nous avons porté pendant des décennies, le slogan d’un « Maghreb des peuples » qui revendique la liberté, l’égalité, la justice, la pluralité et la démocratie ;
– unifier nos forces maghrébines, civiles et politiques, pour faire face à l’oppression et pour nous engager, par des actions communes, dans la solidarité avec tous les détenus, les réprimés, les marginalisés : déclarations, séminaires, réunions et manifestations… ;
– dénoncer toutes les agressions et les violations des droits et libertés perpétrées par le pouvoir dans chacun des pays du Maghreb, en les considérant comme une agression à l’encontre de tous les peuples de la région.
Contact : Maghreblibertes@gmail.com
Les premiers signataires
Fouad Abdelmoumni, économiste [MAROC]
Hichem Abdessamad, historien [TUNISIE]
Chafik Abdi, journaliste [ALGÉRIE]
Hakim Addad, militant politique [ALGÉRIE]
Lahouari Addi, sociologue [ALGÉRIE]
Abderazak Adel, universitaire [ALGÉRIE]
Fatna Afid, militante syndicaliste [MAROC]
Hassan Aglagal, militant des droits humains, président de l’AMDH Paris/ IDF [MAROC]
Ayad Ahram, défenseur des droits humains [MAROC]
Khadija Aïnani, militante des droits humains [MAROC]
Ali Aït Djoudi, militant associatif, défenseur des droits humains [ALGÉRIE]
Abdelmoumen Khelil, militant des droits humains [ALGÉRIE]
Mohamed Khenissi, président de l’association Nachaz [TUNISIE]
Ramy Khouili, militant associatif et des droits humains [TUNISIE]
Hosni Kitouni, historien [ALGÉRIE]
Anouar Kousri, avocat, ancien vice-président de la LTDH [TUNISIE]
Aziz Krichen, économiste, ancien ministre-conseiller à la présidence de la république [TUNISIE]
Abdellatif Laâbi, écrivain [MAROC]
Souad Labbize, autrice [ALGÉRIE]
Kamel Lahbib, militant associatif, défenseur des droits humains [MAROC]
Djaffar Lakhdari, consultant [ALGÉRIE]
Olfa Lamloum, politologue [TUNISIE]
Samir Larabi, doctorant en sociologie [ALGÉRIE]
H’mida Layachi, écrivain et journaliste [ALGÉRIE]
Hakima Lebbar, psychanalyste, galeriste, militante pour la défense des droits humains [MAROC]
Mohieddine Legha, secrétaire général de la LTDH [TUNISIE]
Adel Ltifi, historien [TUNISIE]
Gérard Maarek, urbaniste [TUNISIE]
Djemaa Maazouzi, professeure et chercheure [ALGÉRIE]
Fatimata M’Baye, avocate au barreau de Mauritanie et présidente de l’Association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH) [MAURITANIE]
Jawher Ben Mbarek, membre du Front de salut national [TUNISIE]
Insaf Machta, universitaire [TUNISIE]
Lotfi Madani, consultant, expert en communication [ALGÉRIE]
Ahmed Mahiou, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger, ancien président de la Commission du droit international de l’ONU, ancien juge ad hoc de la Cour internationale de justice [ALGÉRIE]
Mustapha Majdi, acteur associatif [MAROC]
Rachid Maloui, syndicaliste [ALGÉRIE]
Hicham Mansouri, journaliste [MAROC]
Jalel Matri, militant associatif [TUNISIE]
Imed Melliti, sociologue [TUNISIE]
Aziz Mkichri, militant associatif [MAROC]
Khadija Mohsen-Finan, universitaire [TUNISIE]
Maati Monjib, historien [MAROC]
Nabil Montassar, historien, syndicaliste et militant LTDH [TUNISIE]
Abdellatif Mortajine, militant de l’immigration [MAROC]
Mawaheb Mosbah, militante politique [TUNISIE]
Rosa Moussaoui, journaliste [ALGÉRIE]
Bachir Moutik, militant associatif [Sahraoui]
Chérif Msadek, militant associatif [TUNISIE]
Jamel Msallem, président d’honneur de la LTDH [TUNISIE]
Mohamed Nachi, sociologue [TUNISIE]
Hatem Nafti, journaliste essayiste [TUNISIE]
Youssef Thierno Niane, avocat au barreau de Mauritanie et représentant de l’Association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH) à Nouadhibou [MAURITANIE]
Mamamdou Niang, syndicaliste (CGTM) [MAURITANIE]
Omar Ouali, journaliste [ALGÉRIE]
Meziane Ourad, journaliste [ALGÉRIE]
Driss Radi, père de Omar Radi, journaliste détenu [MAROC]
Lilia Rebaï, féministe, militante des droits humains [TUNISIE]
Mahmoud Rechidi, militant politique, ex-SG du Parti socialiste des travailleurs (suspendu et réprimé) [ALGÉRIE]
Aziz Rhali, pharmacien, président de l’AMDH [MAROC]
Khadija Ryadi, défenseure des droits humains, lauréate du rix de l’ONU pour les droits de l’Homme [MAROC]
Messaoud Romdhani, militant des droits humains [TUNISIE]
Mohamed Sadkou, avocat au barreau de Rabat et défenseur de détenus d’opinion, d’activistes de mouvements sociaux et des journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni, et de l’historien Maati Monjib [MAROC]
Fathia Saïdi, sociologue, enseignante chercheure à l’ISSH [TUNISIE]
Youssef Raissouni, proche de Souleymane Raissouni, journaliste détenu [MAROC]
Salhi, militant de droits humains [TUNISIE]
Saïd Salhi, défenseur des droits humains (vice-président de la LADDH, réprimée et dissoute) [ALGÉRIE]
Mamdou-Moctar Sarr, secrétaire exécutif du FONADH [MAURITANIE]
Jamila Sayouri, avocate, militante pour les droits humains [MAROC]
Youssef Seddik, écrivain philosophe [TUNISIE]
Sid Ahmed Semiane, auteur [ALGÉRIE]
Abderrahim Sioui, militant associatif [MAROC]
Tahar Si Serir, militant associatif [ALGÉRIE]
Hichem Skik, universitaire, militant politique [TUNISIE]
RIPOSTE INTERNATIONALE condamne avec la plus grande fermeté l’acharnement judiciaire dont fait l’objet le journaliste EL KADI IHSANE depuis février 2019 et qui tend à se banaliser du fait de sa chronicité .RIPOSTE INTERNATIONALE dénonce les procédés en totale violations des dispositions réglementaires et des traités internationaux régulièrement ratifiés. Les éléments en notre possession largement corroborés par l’entourage du journaliste, nous confirment la volonté de normaliser les derniers remparts du journalisme indépendant. RIPOSTE INTERNATIONALE se réserve le droit de saisir l’opinion et les institutions internationales sur ces incessantes attaques à l’encontre du droit fondamental de la liberté d’expression à la base aussi de la pratique libre du journalisme et son corollaire à savoir le droit à la libre l’information.RIPOSTE INTERNATIONALE témoigne de sa solidarité à l’égard du journaliste IHSANEEL KADI ; de sa famille et de la famille journalistique qui continue à honorer les valeurs d’une pratique empreinte d’éthique. RIPOSTE INTERNATIONALE exige la cessation de ces harcèlement à l’encontre des citoyens soucieux de l’avenir de leur pays ainsi que la cessation des procès spectacle et la libération inconditionnelle des détenus d’opinion et détenus politiques .RIPOSTE INTERNATIONALE prend à témoin la communauté internationale sur la dérive autoritaire des autorités algériennes étouffant toute possibilité de divergence .
Le 19 février 2025, la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis a décidé la libération de Sihem Ben Sedrine, ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), tout en lui imposant une interdiction de quitter le territoire.
Cette décision intervient après l’appel interjeté par Mme Ben Sedrine contre le rejet de sa demande de libération dans l’affaire de la prétendue falsification du rapport final de l’IVD, notamment sur le litige entre l’État tunisien et la Banque franco-tunisienne (BFT).
Le Comité pour le respect des libertés et les droits de l‘homme en Tunisie (CRLDHT) se réjouit de cette libération mais dénonce fermement les poursuites judiciaires abusives et arbitraires dont Mme Ben Sedrine est la cible, considérant ces actions comme une manœuvre visant à discréditer le processus de justice transitionnelle en Tunisie. Le CRLDHT souligne que Sihem Ben Sedrine fait face à six affaires judiciaires liées à sa gestion de l’IVD et rappelle que l’Instance avait pour mission d’enquêter sur les violations graves des droits humains entre 1955 et 2013. Le CRLDHT salue également la forte mobilisation de solidarité nationale et internationale en faveur de Sihem Ben Sedrine, qui a sans doute contribué à la décision de sa libération.
Le CRLDHT appelle à :
La levée immédiate de l’interdiction de voyager.
L’abandon de toutes les charges pesant sur Mme Ben Sedrine.
La protection des membres de l’IVD contre les représailles.
La mobilisation internationale pour défendre les libertés en Tunisie et exiger la libération de tout-e-s les détenu-e-s politiques et les prisonnier-e-s d’opinion.
Le CRLDHT souligne que ces poursuites judiciaires sont une manifestation du climat de répression en Tunisie visant les défenseur-e-s des droits humains, les journalistes et les opposants politiques. Il réaffirme son soutien à Sihem Ben Sedrine et à la justice transitionnelle, essentielle pour garantir vérité, justice et dignité aux victimes des violations passées.
Chronique d’une relation impossible à vivre, mais impossible à rompre. Il fut un temps où l’on rêvait d’une réconciliation. Où les présidents se promettaient la main dans des sourires croustillants, où les commissions mémorielles s’acharnaient à trouver un mot qui ne froisse ni l’un ni l’autre, où l’on croyait encore que l’Histoire allait finir par lâcher nos chevilles.
À l’aube de 2025, la relation franco-algérienne continue de naviguer entre passion refoulée et rancune tenace , entre coopération contrainte et disputes publiques , entre nostalgie coloniale et rejet nationaliste . Un couple toxique où chacun se méprise mais refuse de couper les ponts. Un divorce impossible, une réconciliation impensable.
On se parle, on s’échange des visas, des accusations et du gaz. On signe des accords qu’on renégocie aussitôt, on se jette des regards noirs avant de s’envoyer des émissaires. On se tolère sans s’aimer, on se déteste sans se quitter.
Un passé qui refuse de mourir
À chaque sommet bilatéral, le rituel est le même : Côté français, on « reconnaît » des événements historiques, mais sans aller jusqu’à demander pardon.
Côté algérien, on exige des excuses, des compensations, des archives, une repentance complète, et pourquoi pas un petit chèque au passage.
Résultat : on fait semblant d’avancer tout en restant bloqués dans le passé . La mémoire collective se transforme en un champ de bataille idéologique. On demande aux jeunes de « tourner la page », mais comment le faire quand on vous la plaque sur la figure à chaque discours politique ?
Et bien sûr, les commémorations sont toujours synchronisées avec les élections . Côté français, sur recycler la peur de l’« invasion migratoire ». Côté algérien, on brandit la France comme le bouc émissaire favori, responsable de tout, du chômage aux coupures d’eau.
L’Algérien en France : bienvenu, mais pas trop
Officiellement, la France veut moins d’Algériens. Dans les faits, elle en a toujours autant et elle en aura toujours besoin. Parce que les usines tournent, parce que les hôpitaux recrutent, parce que les cuisines des restaurants ne se remplissent pas toutes seules.
Les travailleurs sans papiers ? On les expulse à la télé, mais on ferme les yeux quand ils construisent nos immeubles. Indésirables dans les urnes, indispensables dans l’ombre.
Et puis, il y a l’hypocrisie des visas . On les restrictions pour « lutter contre l’immigration clandestine », mais on laisse une grande brèche pour les élites algériennes qui envoient leurs enfants dans les grandes écoles françaises. On ferme la porte aux pauvres, on déroule le tapis rouge aux héritiers.
Mariage ou visa, l’amour sous contrôle administratif
L’histoire d’amour franco-algérienne se joue aussi dans les préfectures. Les couples mixtes doivent prouver que leur amour n’est pas un prétexte pour obtenir des papiers .
Les Algériens qui demandent un visa doivent jurer qu’ils repartiront , alors que tout est fait pour qu’ils restent.
L’absurde atteint son sommet quand un mariage entre un Français et un Algérien devient une épreuve administrative digne des Douze Travaux d’Astérix :
Fournir une tonne de justificatifs
Passer des entretiens humiliants pour prouver que ce n’est pas un « mariage gris ».
Attendre des mois, voire des années, pour obtenir un titre de séjour.
Pendant ce temps, les politiciens français dénoncent les syndicats de complaisance, alors qu’ils signent des accords avec l’Algérie pour faire venir plus de main-d’œuvre.
Le fantasme du « retour au bled » et l’eldorado européen
De l’autre côté de la Méditerranée, on rêve encore de France tout en la maudissant.
L’État algérien exalte la grandeur du pays, l’amour de la patrie, l’orgueil national … pendant que sa jeunesse se rue sur les bateaux de fortune et les dossiers d’attente pour un visa.
Le paradoxe est total : on défend l’Algérie, mais on rêve de la France.
Les discours officiels prônent la fierté nationale, mais le système éducatif et économique algérien ne laisse d’autre choix que l’exil. Et que fait la France face à cette fuite ?
Elle renforce ses frontières mais continue d’accueillir les cerveaux et les soutiens-gorge dont elle a besoin.
Elle condamne les harragas (migrants clandestins), tout en étant bien contente de les exploiter une fois sur son sol.
2025 : vers un avenir… sans avenir ? Alors, où va cette relation ? Nulle partie, mais ensemble.
L’Algérie continue de se débattre avec son passé tout en expédiant ses jeunes ailleurs.
La France continue de prôner la fermeture des frontières tout en profitant d’une immigration de main-d’œuvre.
Les discours changent, les politiques s’adaptent, mais la mécanique reste la même.
On ne veut pas couper les ponts, mais on refuse de les solidifier.
On ne veut pas se séparer, mais on n’arrive pas à s’unir.
On est condamné à cohabiter, à se chamailler, à s’exploiter, à se renvoyer la faute.
Un duo inséparable, mais incapable d’avancer ensemble. Un avenir sans rupture, mais sans espoir non plus.
Au final, la relation franco-algérienne ressemble à une vieille querelle de famille : trop de souvenirs pour se tourner le dos, trop de rancœurs pour s’embrasser franchement. On se tolère sans s’aimer, on se rejette sans se quitter.
Chaque crise alimente un nouveau cycle de tensions, chaque accalmie est une très fragile avant la prochaine dispute. Un avenir fait d’allers-retours, de faux départs et d’impasses bien entretenues.
Alors, si l’Histoire se répète, autant lui donner raison : « Ni ensemble, ni séparés, juste égarés. »
« L’Algérie et la France, c’est comme un couple qui a divorcé mais qui vit toujours sous le même toit. Chacun fait semblant de refaire sa vie, mais personne ne rend les clés. »
L’USM Alger a rejoint a provisoirement le CR Belouizdad à la deuxième place au classement de la Ligue 1 Mobilis de football, en battant à domicile le NC Magra (2-0), tandis que le CS Constantine a raté l’occasion de rejoindre le «Big Four», en concédant le nul face à l’ASO Chlef (2-2), en ouverture de la 17e journée du championnat, devant se poursuivre ce mercredi, demain jeudi, et dimanche prochain.
Pour le premier match du nouvel entraîneur brésilien, Marcos Paqueta, l’USMA dominé les débats face à une équipe du NCM, qui confirme sa fébrilité en dehors de ses bases, avec un maigre bilan de 3 points pris sur 27 possibles.
Privé de trois tauliers : Boukhanchouche, Ghacha, et Alilet, le club de Soustara a dû attendre la fin de la première période pour trouver la faille, grâce à une tête du Congolais Likonza (37e). Après la pause, l’USMA a accentué sa domination en faisant le break, par la nouvelle recrue hivernale, Merghem (59e).
Un succès qui permet à l’USMA de rejoindre le CRB à la position de dauphin, avec 29 points chacun, à deux longueurs du leader le MC Alger, qui affrontera dimanche prochain le Paradou AC (20h00). En revanche, le NCM reste sérieusement menacé par le spectre de la relégation (14e, 16 pts), et pourrait même se retrouver en position de relégable, à l’issue de cette journée.
Il s’agit de la troisième confrontation entre les deux clubs depuis le début de la saison. Après un nul vierge en match aller, l’USMA a éliminé le «Nedjm» aux 1/16es de finale de la Coupe d’Algérie (1-0), en match disputé le 10 février au stade du 5-Juillet.
Au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine, le CSC croyait tenir sa victoire, avant que l’attaquant togolais, Kokou Avotor, ne surgisse dans le temps additionnel (90e+1) pour crucifier les «Sanafir» et offrir un point inespéré, mais précieux aux siens, ce qui confirme le second souffle des Chélifiens durant le «money-time» cette saison.
Et pourtant, le club constantinois a bien entamé la partie en ouvrant le score en début de match, sur un penalty transformé par Belhocini (4e). L’ASO a bien réagi, en égalisant quelques minutes plus tard, également sur penalty de l’autre Togolais, Agbagno (11e).
Les locaux ont repris l’avantage, suite à un joli travail individuel de Temine (19e), mais c’était sans compter sur l’envie des joueurs de l’entraîneur Samir Zaoui de revenir avec un bon résultat de Constantine.
L’USMK, de mal en pis
Rien ne va plus chez le CSC, qui aligne un troisième match sans victoire, toutes compétitions confondues, ratant l’occasion de se positionner au pied du podium, alors que l’ASO réalise une bonne opération, une semaine après sa victoire à Chlef face au Paradou AC (2-0), et s’empare du coup de la sixième place.
A l’Est du pays, l’USM Khenchela continue de manger son pain noir, en essuyant une sévère, et inattendue défaite, à domicile face la JS Saoura (1-3). Il s’agit du troisième revers «at-home» pour les «Siskaoua», depuis le début de la saison, après ceux face au MC Alger (0-1/ 5e journée) et l’ES Sétif (2-3/ 12e journée).
Les coéquipiers du gardien Litim, dont il s’agit du quatrième revers de suite, ont concédé l’ouverture du score, signée l’Ivoirien Bédi (41e), avant d’égaliser par Djaouchi, peu avant la pause (45e+3). Les visiteurs ont dominé la seconde période, ce qui a permis à Bentaleb de signer un doublé (76e, 90e+3).
La défense de l’USMK est en train de prendre l’eau depuis quelques semaines, en encaissant pas moins de 11 buts lors des quatre derniers matchs, toutes compétitions confondues.
En conséquence à cette nouvelle défaite, l’entraîneur khencheli, Chérif Hadjar, a annoncé sa démission à l’issue de la partie. Si l’USMK stagne à la 10e place au tableau, en compagnie du MC El-Bayadh (20 pts), la JSS remonte, quant à elle, à la 8e position (22 pts).
Les péripéties de cette 17e journée se poursuivront mercredi avec trois matchs au menu, programmés à huis clos : Olympique Akbou – JS Kabylie (15h30), MC Oran – ES Mostaganem (17h00), et US Biskra – MC El-Bayadh (17h00).
La justice tunisienne a ordonné, mercredi 19 février, la libération de l’opposante Sihem Bensedrine, l’une des militantes des droits humains les plus connues du pays, en détention depuis août, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la cour d’appel de Tunis.
Sihem Bensedrine, qui était la présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD), avait été accusée d’avoir falsifié des parties du rapport final de cette instance mise en place après la révolution de 2011. La cour d’appel de Tunis a décidé sa remise en liberté mais elle reste poursuivie et interdite de voyager, a déclaré Habib Torkhani.
Entre septembre 2024 et le 31 janvier 2025, dans les villes de Tunis, Hammamet, Sousse et Le Kef, au moins 84 personnes – principalement des hommes gays et des femmes trans – ont été arrêtées, détenues arbitrairement et visées par des poursuites injustes au seul motif de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, réelle ou supposée, selon l’ONG tunisienne Damj, l’Association tunisienne pour la justice et l’égalité.
Plusieurs opposants au président Kaïs Saïed ont été emprisonnés après des procès bâclés.
Bruno Retailleau fait encore des siennes avec une déclaration comminatoire contre l’Algérie. Le ministre de l’Intérieur français a déclaré à TF1 : « L’Algérie ne respecte pas le droit » en n’acceptant pas sur son sol un de ses ressortissants expulsés de France. Il envisage des sanctions contre la compagnie Air Algérie.
Le ministre français de l’Intérieur n’est jamais avare de petites phrases contre l’Algérie. Selon des sources judiciaires françaises, Alger a refusé d’admettre sur son sol un de ses ressortissants âgé de 30 ans, condamné en mai par le tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) à six mois de prison et à une interdiction de territoire pour plusieurs faits dont vol, recel et port d’arme blanche.
« Si l’Algérien n’avait pas de carte d’identité ou de passeport bionumérique, je comprends qu’il faille un laissez-passer consulaire », a expliqué le ministre.
« Mais là, le document est reconnu. Il est Algérien. Donc l’Algérie enfreint le droit. J’ai demandé à mes services de voir dans quelles conditions on pouvait sanctionner » la compagnie nationale Air Algérie, a-t-il ajouté. « On est en train de voir toute l’échelle de la riposte possible. »
A l’approche du délai maximal de rétention, le ressortissant algérien a été embarqué, escorté par des policiers, à bord d’un vol pour l’Algérie, qui s’est posé à Oran dans la nuit du 10 au 11 février. Seulement, il n’y aurait aucun vol vers Oran, aux dates indiquées par le ministre français.
Bien qu’il ait une carte d’identité en cours de validité, les autorités algériennes ont refusé de l’admettre au motif qu’il n’avait pas de laissez-passer consulaire, et il a été immédiatement renvoyé vers la France, selon ces documents judiciaires.
Dans une note à ses services, consultée lundi par l’AFP, le ministre de l’Intérieur a pris acte d’une « exigence supplémentaire et nouvelle » de la compagnie nationale Air Algérie qui « déroge aux accords » entre les deux pays.
Désormais, la compagnie « exige des laissez-passer consulaires même lorsque les individus prévus au départ sont détenteurs de pièces d’identité en cours de validité », souligne le cabinet du ministre.
« Pourquoi est-ce que la France fait preuve d’une aussi grande faiblesse vis-à-vis de l’Algérie ? Je pense qu’il faut (…) poser un rapport de force », a estimé Bruno Retailleau, évoquant, parmi les moyens de pression possibles, le fait de « priver un certain nombre de personnalités, de la nomenclatura, de diplomates » des « facilités » dont ils bénéficient actuellement.
La France peut également « remettre en cause de façon plus générale des accords », a-t-il ajouté. « A partir du moment où l’Algérie ne respecte pas l’accord avec la France et le droit international, pourquoi est-ce que nous, on s’obligerait à respecter les accords avec l’Algérie ? »
Au Mali, l’armée et ses partenaires du groupe Wagner ont mené une série d’opérations dimanche 16 et lundi 17 février dans la vallée du Tilemsi, qui s’étend en partie sur les régions de Kidal et de Gao.
Sept rebelles indépendantistes du FLA (Front de libération de l’Azawad), considérés comme « terroristes » par les autorités maliennes de transition, ont été tués. Selon les informations recoupées par RFI auprès de nombreuses sources locales, une trentaine de civils ont également péri au cours de ces différentes opérations, dont des femmes et des enfants.
Dimanche 16 février en fin d’après-midi, une patrouille de l’armée malienne et de ses supplétifs du groupe Wagner croise une escouade du Front de libération de l’Azawad (FLA) près d’Anefis, entre Gao et Kidal. L’accrochage est inévitable.
Dans un communiqué, l’armée malienne revendique « sept terroristes neutralisés » et déplore quatre soldats blessés. Les rebelles confirment avoir perdu sept hommes et assurent avoir eux-mêmes tué six « ennemis » et fait plusieurs blessés, parmi lesquels des soldats maliens et des mercenaires de Wagner.
Quatre à sept civils tués à Aslagh, bétail décimé
Dimanche toujours, l’armée et Wagner ont également mené une opération au puits d’Aslagh, dans cette même zone du Tilemsi. Aucune précision du côté de l’armée, mais selon les très nombreuses sources locales jointes par RFI – élus locaux, notabilités civiles, association de défense des droits humains Kal Akal, Collectif pour la défense des droits du peuple de l’Azawad, combattants du FLA –, quatre à sept civils ont été tués à Aslagh (au moins quatre, certaines sources assurent que trois corps supplémentaires ont été découverts par la suite). Plusieurs cadavres ont été piégés. De nombreuses têtes de bétail ont également été massacrées, ce dont témoignent des images transmises à RFI. Des pertes lourdes de conséquences pour les communautés nomades d’éleveurs.
L’armée malienne indique ensuite avoir mené des « frappes aériennes » dans la nuit de dimanche à lundi : un pick-up a été détruit et ses occupants neutralisés, selon l’armée malienne, qui les qualifie de « groupe de terroristes en renforts dans la zone des affrontements ». Le FLA dément catégoriquement. Les sources locales jointes par RFI confirment une frappe de drone, mais assurent que c’est un véhicule civil qui a été touché, faisant un mort et un blessé.
28 passagers civils tués, dont des femmes et des enfants
Enfin, lundi, les opérations de l’armée malienne et de Wagner se sont poursuivies. Quatre véhicules Toyota Hilux ont été ciblés entre midi et treize heures aux environs de Timtaghen, près de Tessalit. Sollicitée sur cette opération, qui n’est pas mentionnée dans le communiqué cité précédemment, l’armée n’a pas donné suite. Mais les nombreuses sources locales jointes par RFI expliquent unanimement qu’il s’agissait de véhicules civils, qui avaient quitté Gao en direction de la frontière algérienne. Selon ces sources, 24 passagers ont été exécutés.
Sur les images transmises à RFI, on distingue nettement des femmes et des enfants parmi les victimes, enchevêtrées devant une voiture calcinée. Un deuxième véhicule a pu prendre la fuite, sous les tirs des soldats maliens et de leurs supplétifs de Wagner. Quatre passagers ont été tués. Les deux derniers véhicules ont été emportés par les soldats maliens et leurs partenaires russes.
Les vivants, décidément, ne savent plus quoi faire. Après six décennies à gesticuler entre pseudo-modernité et fausse souveraineté, ils se retrouvent une fois de plus dans l’impasse. Mais qu’à cela ne tienne ! Plutôt que d’inventer, d’oser ou même de simplement assumer leurs responsabilités, ils préfèrent convoquer les morts. Non pas pour leur rendre hommage, mais pour leur refiler la facture.
Dès que l’horizon s’obscurcit, on ressort les vieilles icônes, les discours d’antan et les reliques politiques. On invoque les figures du passé comme des talismans censés conjurer la crise, comme si ressusciter des slogans poussiéreux pouvait miraculeusement générer du progrès. Les morts deviennent alors les boucliers commodes d’un pouvoir à bout de souffle, d’une élite qui se débat pour maintenir un ordre qui n’a plus de raison d’être, si ce n’est pour elle-même.
L’histoire regorge d’exemples de ces invocations du passé pour masquer l’incapacité à construire l’avenir. En 1989, les régimes communistes d’Europe de l’Est s’effondraient sous le poids de leurs contradictions, après des décennies passées à instrumentaliser les figures révolutionnaires du passé pour justifier un autoritarisme stérile. En Afrique, combien de dirigeants continuent d’évoquer les luttes anticoloniales des années 1960 pour masquer leur propre immobilisme politique et économique ? Même en 2025, certaines nations, à l’image du Venezuela, continuent d’évoquer les figures de Bolívar et Chávez pour justifier des politiques qui plongent leur peuple dans la précarité.
L’économie chancelle ? Ce n’est pas une question de mauvaise gestion, c’est que nous avons oublié les principes de nos glorieux aïeux. L’État est gangrené par la corruption ? Rien de nouveau, et d’ailleurs, nos ancêtres aussi savaient y faire… La jeunesse est désabusée ? Elle devrait relire les discours d’hier plutôt que de rêver à demain.
Ainsi, pendant que d’autres nations réfléchissent, innovent et avancent, nous, nous débattons encore avec les fantômes. Nous continuons d’administrer du formol à un système en décomposition, espérant que la momification du pouvoir lui donnera un semblant d’éternité. Sauf que les morts, eux, ne gouvernent pas. Ce sont les vivants qui trichent, qui procrastinent, qui cherchent des excuses au lieu de prendre les choses en main.
À l’aube de 2025, les enjeux sont pourtant plus cruciaux que jamais. Les défis économiques, climatiques et technologiques exigent des réponses audacieuses. Pendant que certains pays investissent massivement dans l’intelligence artificielle, la transition énergétique ou encore la conquête spatiale, d’autres se réfugient dans une nostalgie paralysante. La Chine et les États-Unis redéfinissent l’ordre mondial tandis que l’Europe peine à affirmer sa place.
Pendant ce temps, des gouvernements s’accrochent encore à des mythes du passé pour justifier l’inaction.
Alors posons-nous la question : pourquoi refuser d’affronter le présent avec des idées nouvelles ? Pourquoi tant d’efforts pour déterrer ce qui est révolu au lieu de construire ce qui pourrait advenir ? Peut-être parce qu’il est plus facile d’idolâtrer hier que de répondre des échecs d’aujourd’hui. Peut-être parce qu’un système rentier préfère le recyclage de ses mythes à l’émergence d’une véritable alternative.
Mais une chose est sûre : un peuple qui passe son temps à convoquer les morts finit par enterrer son propre avenir. Et ça, aucun fantôme ne viendra le sauver.
L’avenir ne se construit pas en consultant des spectres ni en récitant des litanies sur un passé glorifié. À force d’invoquer les morts pour masquer nos propres échecs, nous finissons par ressembler à un peuple en deuil permanent, accroché à des illusions qui ne nourrissent ni les ventres ni les esprits. Le monde avance, implacable, pendant que certains préfèrent rester figés dans des commémorations sans lendemain. Mais à trop jouer avec les fantômes, on risque d’en devenir un soi-même.
« Quand un peuple préfère les nécrologies aux projets, il ne lui reste plus qu’à organiser ses propres funérailles. »
Le paysage politique évoque en Algérie une scène de théâtre où les protagonistes jouent des rôles qu’ils n’ont jamais vraiment maîtrisés. Un véritable théâtre d’ombres en vrai.
D’un côté, un pouvoir autoritaire, usant d’un nationalisme douteux et qui règne sans véritable contestation. De l’autre, une opposition qui ne produit guère plus que des déclarations vides et des indignations timides. Une opposition sans projet réel, ni assise populaire. Entre ces deux forces, un peuple spectateur, désabusé, assiste à ce combat déséquilibré dont l’issue ne fait plus de doute.
Traditionnellement, une opposition politique devrait offrir une alternative, une contestation, voire constituer une menace pour le pouvoir en place. Cependant, en Algérie, elle semble plutôt être une nécessité symbolique, tolérée tant qu’elle demeure dans les limites imposées. Son rôle se résume à embellir le décor démocratique, organiser des conférences peu médiatisées, signer des pétitions qui tombent dans l’oubli et, parfois, se voir interdire une réunion, juste pour rappeler son existence. Elle manque d’ancrage populaire et de relais institutionnels. Ses discours n’atteignent pas la rue, en raison d’une absence de réelle présence. Ses dirigeants sont soit cooptés, soit marginalisés, soit épuisés par une lutte où ils savent qu’ils ne disposent pas des mêmes armes. La dynamique qui les anime semble se limiter à des divisions internes et des querelles stériles qui les rendent inaudibles.
Face à cette opposition, le pouvoir n’a même plus besoin de se justifier. Pourquoi recourir à une répression brutale lorsque l’apathie générale est plus efficace que n’importe quelle censure ? Pourquoi falsifier des élections quand les citoyens ont déjà abandonné les urnes ? Il n’y a pas d’opposition à museler quand celle-ci se condamne elle-même à l’impuissance. Le véritable adversaire du régime n’est plus cette opposition institutionnelle, mais l’indifférence du peuple, un désengagement massif qui se manifeste par une abstention record et un désintérêt total pour la politique. Pourquoi jouer quand les dés sont pipés ?
Plus de 63 ans après l’indépendance, le tableau reste inchangé. Un pays qui avance à tâtons, un pouvoir qui gère sans gouverner, et une opposition qui conteste sans influence. De temps à autre, un frémissement, une déclaration passionnée, une figure qui surgit avant de se volatiliser. Mais, au final, tout revient à la case départ : une opposition sans pouvoir face à un pouvoir sans opposition. Et si le véritable parti d’opposition en Algérie n’était pas celui qui se proclame tel, mais bien le silence du peuple ?
Dans une démocratie fonctionnelle, l’opposition devrait agir comme un contre-pouvoir. En Algérie, elle se contente d’être un figurant, oscillant entre indignation impuissante et résignation. Elle critique, dénonce, condamne, mais sans jamais froisser les véritables lignes de front. Car ici, une opposition trop dérangeante finit souvent en exil, en prison ou en retraite anticipée. Le régime excelle à sélectionner ses adversaires. Une opposition trop virulente est rapidement écartée, tandis qu’une opposition docile est tolérée, maintenant ainsi l’illusion de pluralisme. Quelques partis, quelques débats, quelques apparitions médiatiques sont autorisés, mais dès qu’une voix tente de s’affirmer, elle se heurte à un mur invisible, celui de l’« ouverture contrôlée ». L’opposition peut aboyer, tant qu’elle ne mord pas.
De plus, une partie de cette opposition s’est elle-même neutralisée. Trop préoccupée par ses dissensions internes et par la quête de postes, elle finit par servir, sans le vouloir, le pouvoir qu’elle prétend combattre. Ce dernier n’a même plus besoin de convaincre. Autrefois, il justifiait son autorité par des discours sur la stabilité ou la légitimité historique. Aujourd’hui, il n’en ressent même plus le besoin, car personne ne questionne son autorité. Les manipulations électorales ne sont plus nécessaires, car la majorité des électeurs ne se rend même plus aux urnes. Les partis d’opposition se noient dans leur propre inefficacité.
Le véritable génie du système algérien réside dans sa capacité à rendre la contestation superflue. Dépourvue de toute pouvoir. À quoi bon manifester quand rien ne change ? À quoi bon s’investir quand le jeu est truqué ? Cette démission collective constitue la meilleure garantie de la pérennité du régime.
Si l’opposition est réduite à un rôle de figurant, les Algériens ne croient plus en l’opposition, mais ils ne croient pas non plus en le pouvoir. Un gouffre insurmontable sépare désormais le peuple des dirigeants. En désespoir de cause, les Algériens choisissent la fuite, que ce soit physiquement, en cherchant l’exil, ou mentalement, en se réfugiant dans l’humour noir et le fatalisme. Les jeunes ne votent plus, ne manifestent plus, ne croient plus aux promesses. Ils savent que le jeu est verrouillé et que la seule issue réside dans l’informel, l’émigration ou l’oubli. Le véritable parti majoritaire en Algérie est celui de ceux qui ne souhaitent plus participer.
Alors, l’Algérie va-t-elle donc changer ? N’insultons pas l’avenir. Rien n’est impossible. Cependant, un petit bémol. Tant que l’opposition restera divisée, tant que le pouvoir n’aura pas besoin de se renouveler, tant que les Algériens continueront de détourner le regard, rien ne changera. Toutefois, l’histoire nous enseigne que l’apathie d’un peuple peut, un jour, se transformer en tempête. Quand un pays s’endort dans l’illusion d’un statu quo éternel, il finit souvent par se réveiller brutalement. Et ce jour-là, ni le pouvoir ni l’opposition ne seront préparés.
Le jeu de dupes se poursuit. En Algérie, l’opposition s’agite sans déranger, le pouvoir gouverne sans convaincre, et le peuple observe sans y croire. Chacun joue son rôle dans une pièce dont l’issue est déjà connue. L’opposition feint de s’opposer, le pouvoir feint d’être contesté, et finalement, c’est l’indifférence qui prévaut. Mais l’histoire a ses caprices. Un jour, un grain de sable pourrait enrayer cette machine bien huilée. Peut-être que l’opposition cessera de faire semblant. Peut-être que le pouvoir devra faire face à autre chose que du vent. Peut-être que le peuple, lassé de cette comédie, décidera de réécrire le scénario.
La ministre française de la Culture Rachida Dati a qualifié d’« historique » sa visite lundi 17 février dans le territoire non autonome et disputé du Sahara occidental, estimant qu’elle « démontre que le présent et l’avenir de cette région s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Provocation ou raison d’Etat ? Rachida Dati, ministre de la Culture française, a fait une visite sur le territoire du Sahara occidental. « C’est un moment symbolique, historique et un engagement écrit : Le présent et l’avenir de cette région sont sous souveraineté marocaine et c’est incontestable », a déclaré Rachida Dati, à la presse, en utilisant la terminologie employée par le Maroc pour désigner ce territoire au statut non défini à l’ONU, peu après son arrivée à Laâyoune, la ville la plus importante du Sahara occidental, pour lancer un centre culturel français.
Le Sahara occidental, vaste zone désertique, est contrôlée à environ 80% par le Maroc, mais revendiquée depuis 50 ans par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
Fin juillet, le président français Emmanuel Macron a apporté un soutien appuyé à un plan d’autonomie du territoire « sous souveraineté marocaine » proposé par Rabat, rompant avec la position traditionnelle française favorable au processus de l’ONU, et provoquant une grave crise avec Alger.
Un référendum d’autodétermination a été prévu par l’ONU lors de la signature d’un cessez-le-feu en 1991, mais ne s’est jamais concrétisé. En octobre dernier, une résolution du Conseil de sécurité, soutenue par 12 des 15 membres, a appelé à une solution « réaliste et mutuellement acceptable » au Sahara occidental.
Lors d’une visite fin octobre au Maroc, Emmanuel Macron a promis l’engagement « diplomatique » de la France pour pousser la solution marocaine sur le Sahara occidental à l’ONU et au sein de l’Union européenne.
Selon Rachida Dati, l’antenne de l’Alliance française prochainement installée à Laâyoune sera « une ouverture sur le monde, sur la France, avec des activités culturelles, notamment dans l’apprentissage de la langue, avec des échanges d’artistes, avec des parcours éducatifs ».
« Nous souhaitons que cette Alliance française devienne un lieu phare dans notre coopération France et Maroc », a dit la ministre, en évoquant un « aspect symbolique » et son « attachement » personnel au Maroc dont est originaire son père.
En compagnie de son homologue marocain Mehdi Bensaïd, Rachida Dati s’est aussi rendue à Dakhla, à 500 km au sud de Laâyoune, pour donner le coup d’envoi à une annexe de l’Institut supérieur des métiers du cinéma ISMAC.
Selon un communiqué du ministère de la Culture marocain, la visite des deux responsables « revêt une dimension politique après la reconnaissance par la France de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud ».
C’est le constat alarmant qui ressort des deux communiqués de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), publiés le 17 février 2025 et signés par son président Anas Hammadi.
Par ces déclarations, l’AMT entend alerter l’opinion publique nationale et internationale sur la crise profonde qui frappe de plein fouet le système judiciaire tunisien. https://www.facebook.com/share/p/1ESxhopBLd/ et https://www.facebook.com/share/p/1E2RgtLwc5/ L’AMT exprime sa profonde inquiétude face à la situation critique que traverse la justice en Tunisie. L’absence persistante d’indépendance du pouvoir judiciaire, l’ingérence croissante du pouvoir exécutif et les atteintes répétées aux garanties fondamentales de la profession judiciaire ont conduit à un état de crise sans précédent.
Un blocage institutionnel préjudiciable et intentionnel L’AMT dénonce l’absence de publication du mouvement judiciaire pour l’année 2024-2025, malgré son adoption par le Conseil provisoire de la magistrature administrative depuis le 12 août 2024. Le refus injustifié du Président de la République de signer ce mouvement a entraîné un vide institutionnel grave, perturbant le fonctionnement normal de la justice administrative et allongeant les délais de traitement des affaires, au détriment des justiciables.
Une mainmise du pouvoir exécutif sur la magistrature La situation du pouvoir judiciaire ne cesse de se dégrader sous l’emprise de l’exécutif. L’AMT observe avec une vive préoccupation la paralysie intentionnelle du Conseil provisoire de la magistrature judiciaire, permettant ainsi au ministère de la Justice d’exercer un contrôle absolu sur les magistrats. L’utilisation abusive et arbitraire des mutations, des suspensions et des promotions a transformé la gestion de la carrière des juges en un outil de répression et de sanction, minant leur indépendance et compromettant l’impartialité de la justice.
Des conséquences alarmantes sur l’accès à la justice Le dysfonctionnement généralisé du système judiciaire a provoqué un déséquilibre flagrant dans la répartition des magistrats, surchargeant certaines juridictions et paralysant d’autres.
L’AMT constate une dégradation des conditions de travail des magistrats et du personnel judiciaire, avec des audiences qui s’éternisent jusqu’à des heures tardives, des justiciables perdus dans un chaos administratif et des procédures retardées de manière excessive. L’absence de nomination de responsables au sein de la Cour de cassation et du tribunal foncier depuis plus de deux ans illustre l’ampleur de la crise. De même, la suspension arbitraire de magistrats sans procédure disciplinaire transparente et le remplacement de juges compétents par des personnes choisies sur des critères opaques aggravent la défiance des citoyens envers l’institution judiciaire.
Une justice sous pression politique L’AMT souligne le danger de voir la justice instrumentalisée à des fins politiques. Les juges sont aujourd’hui menacés de mutations forcées et de rétrogradations s’ils prennent des décisions en contradiction avec les intérêts du pouvoir. L’absence de transparence dans la gestion des carrières judiciaires et la nomination de magistrats sur la base d’affiliations personnelles et politiques sapent les principes fondamentaux de l’État de droit. Face à cette situation intenable, l’AMT : Exige la publication immédiate du mouvement judiciaire 2024-2025 afin de garantir la stabilité du système judiciaire et la continuité du service public de la justice.
Dénonce l’intervention abusive du ministère de la Justice dans la gestion des magistrats et appelle au respect des garanties constitutionnelles de l’indépendance de la justice.
Rappelle que l’indépendance des magistrats est essentielle pour la protection des droits et libertés fondamentaux des citoyens et pour la crédibilité du système judiciaire.
Appelle l’ensemble des magistrats à rester fidèles à leur mission de protection de la justice et des droits des justiciables, malgré les pressions exercées.
Demande l’ouverture d’une enquête indépendante sur les mutations abusives et les suspensions arbitraires décidées par le ministère de la Justice.
L’AMT réaffirme son engagement indéfectible en faveur d’une justice indépendante, impartiale et respectueuse des principes de l’État de droit. La situation actuelle ne peut perdurer sans mettre en péril la confiance des citoyens dans leur système judiciaire.
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