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mardi 15 avril 2025
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Voix-Med, un nouveau média libre est né

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Voix Med

Voix-Med fait son entrée dans la sphère des médias en ligne. Son lancement a lieu ce 1er février. Initiée par un collectif associatif épris de culture et de liberté de ton, cette chaîne de radio et télévision web se veut un espace ouvert sur la Méditerranée et la culture amazighe dans toute sa richesse.

Véritable plateforme d’échanges et de débats, Voix Med propose des programmes variés : émissions musicales, documentaires, interviews d’artistes, mais aussi des débats stimulants sur les enjeux sociaux, culturels et politiques actuels.

Voix Med se veut une tribune privilégiée à la culture amazighe, dans toute sa diversité et ses expressions.

À travers ses contenus, Voix Med espère contribuer à la promotion et la préservation de la dimension amazighe, tout en encourageant un dialogue ouvert avec toutes les autres cultures. En offrant une alternative moderne et dynamique, Voix Med entend servir de passerelle et connecter les générations entre elles mais aussi unir les expressions autour de valeurs de diversité, de respect et de développement.

Rejoignez Voix Med et participez à ce voyage culturel unique ! Vous serez les bienvenus.

La militante tunisienne des droits humains Sihem Ben Sedrine est en danger !

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Sihem Ben Sedrine

Ancienne opposante emblématique au régime de Zine-el-Abidine Ben Ali, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) durant la période postrévolutionnaire chargée de mettre en place un processus de justice transitionnelle, personnalité reconnue en Tunisie et à l’international, Sihem Ben Sedrine est arbitrairement incarcérée depuis le 1er août 2024, sans aucun motif sérieux d’inculpation.

Devant la rapide détérioration de son état de santé, les autorités l’ont transférée le 25 janvier à l’hôpital de la Rabta, en service de réanimation. Toute visite, y compris de son époux et de ses enfants, lui est toutefois interdite, et le pouvoir continue de s’acharner contre elle. En effet, le 28 janvier, un juge d’instruction du pôle économique et financier a décidé de prolonger sa détention sans même l’en informer.

Aujourd’hui, Sihem Ben Sedrine est en danger. Nous, les amis de la Tunisie épris de justice et de liberté, tenons à lui manifester publiquement notre solidarité et notre soutien en réclamant aux autorités tunisiennes sa libération sans délai.

PREMIERS SIGNATAIRES

Daniel Aarão Reis, professeur à l’Université fédérale Fluminense, Niteroi, Rio de Janeiro, Brésil 

Ahmed Abbès, mathématicien, directeur de recherche au CNRS, Paris

Fouad Abdelmoumni, porte-parole de l’Instance marocaine de soutien aux détenus politiques (HIMAM), Maroc

Adel Abderezak, enseignant universitaire retraité, Algérie

Ziad Abdetaweb, militant des droits humains, Egypte

Gilbert Achcar, professeur émérite, SOAS, Université de Londres

Hakim Mohammed Addad, chargé de projet

Lahouari Addi, sociologue, Algérie

Alyssa Ahrabare, présidente de la Coordination française pour le lobby européen des femmes (CLEF) 

Omar Ahrachene, universitaire, Maroc

Khadija Aïnani, militante des droits humains, membre du bureau d’Euromed Rights

Nadia Leïla Aïssaoui, sociologie, militante féministe, France

Najib Akesbi, universitaire, Maroc

Sanhadja Akhrouf, militante associative et féministe, Paris

Walid Alasmar, président d’honneur d’Euromed Rights

Ali Alaspli, Director Libya Crimes Watch

Camilla Albanese, Fondazione Pangea ETS

Zahra Ali, universitaire, Rutgers University, USA 

Tewfik Allal, militant associatif, Paris

Ignacio Álvarez-Ossorio Alvariño, Catedrático de Estudios Árabes e Islámicos de la UCM Codirector del UCM-Grupo de investigacion complutense sobre el Maghreb et Oriente Medi

Abdelhamid Amine, ancien président de la Coordination maghrébine des organisations des droits humains (CMODH)

Ghanima Ammour, poétesse, Algérie

Samia Ammour, militante féministe, Algérie

Salah Aoufi, retraité

Maryse Artiguelong, vice-présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)

Zouheir Asdor, président de l’institution « Oyoune » pour les droits humains, Maroc

Boualam Azahoum, militant de l’immigration marocaine en France

Mohand Aziri, journaliste, Algérie

Bertrand Badie, professeur émérite des universités à Sciences Po Paris

Yamina Baïr, journaliste, Algérie

Viviane Baladi, directrice de recherche au CNRS, retraitée

Brigitte Bardet-Allal, retraitée de l’enseignement, France

Malika Baraka, membre du PADA (Pour une Alternative démocratique en Algérie) 

Ahmed Barnoussi, président de Transparency Maroc

Alain Baron, syndicaliste télécoms à la retraite

Rachida Baroudi, groupe « Marocaines contre la détention politique »

Patrick Baudouin, avocat, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et président d’honneur de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)

Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, Genève

Akram Belkaïd, journaliste

Abdelilah Benabdeslam, coordinateur du collectif marocain des instances des droits humains, Maroc

Amar Benamar, ancien président de l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc

Malika Benarab Attou, ancienne eurodéputée, France  

Madjid Benchikh, professeur émérite, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger

Sophie Ben Hamida, magistrate, membre du Syndicat de la magistrature, France

Nour-Eddine Benissad, ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH)

Monia Ben Jemia, féministe, présidente d’Euromed Rights

Zaineb Ben Lagha, universitaire, maître de conférences, France

Saïd Benmerad, expert indépendant, Algérie

Naïma Benouakrim, féministe marocaine et défenseure des droits humains, Maroc

Ali Bensaad, géographe, Aix-en-Provence

Mahdi Berrached, journaliste, Algérie

Roland Biache, militant associatif et des droits de l’Homme, France  

Lionel Blackman, avocat, Director Uniting Lawyers for Human Rights around the World, Royaume-Uni

Rafaella Bolini, vice-présidente de ARCI, Italie

Rasmus Alenius Boserup, directeur d’Euromed Rights, Danemark  

Mostefa Bouchachi, avocat et ancien président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH)

Adel Boucherguine, président du comité de sauvegarde de la LADDH, France

Danièle Bouchoule, association « Elles aussi », France

Fatma Boufenik, maîtresse de conférences, militante féministe, Algérie

Alima Boumediene Thiery, avocate, porte-parole de l’association « Femmes plurielles » 

Omar Bouraba, président de l’association Liberté Algérie

William Bourdon, avocat au barreau de Paris

Rabia Bouzidi, défenseure des droits humains, Maroc

Ali Brahimi, juriste, ancien parlementaire, Algérie

Rony Brauman, médecin, essayiste, ancien président de Médecins sans frontières

Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris Sonja Brentjes, historienne des sciences, retraitée Robert Bret, ancien sénateur (Bouches-du-Rhône)Anne Briam, citoyenne, France Françoise Brié, présidente de WWVIF, France  

Rachida Broudi, groupe des « Marocaines contre la détention politique », Maroc

Michel Broué, mathématicien, professeur émérite, Université Paris-Cité et Institut universitaire de France

Ben Brower, historien, Université du Texas à Austin

Jean-Marc Bruneel, adhérent EELV-Les Ecologistes, France

Jacqueline Charretier, adhérent de la Ligue des droits de l’Homme, France

Kacem Chebab, Forum marocain vérité et justice (FMVJ)

Alice Cherki, psychanalyste, France

Philippe Chesneau, militant écologiste humaniste, France

Kaddour Chouicha, militant pour les droits de l’Homme et syndicaliste SESS (Syndicat des enseignants du supérieur solidaires), Algérie

Sofiane Chouiter, président du centre Justitia pour la protection des droits humains en Algérie, Montréal, Canada

Thérèse Clerc, Maison des femmes, France

Guy Cochennec, militant de la société civile alternative, France

Laurence Cohen, sénatrice (2011-2023), France 

Philippe Corcuff, professeur de science politique à Sciences Po Lyon

Monica Corrado, militante des droits humains (LDH), France

Patrice Coulon, militant des droits humains, France

Ahmed Dahmani, universitaire retraité, Algérie

Leyla Dakhli, chercheuse en histoire, Berlin

Jocelyne Dakhlia, historienne, anthropologue, EHESS, France

Kuhu Das, India Disability & Gender Rights Activists, Feminists, Inde

Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite à l’Université Paris-Cité

Lubna Dawany, avocate, présidente de l’Institut Sisterhood is Global, Amman, Jordanie

Brigitte de Jurquet, sympathisante de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), France

Stéphane Delorme, Union juive française pour la paix (UJFP), coordination Île-de-France

Xavier Demerliac, adhérent des Ecologistes, compositeur et musicien

Monique Dental, présidente fondatrice du réseau féministe « Ruptures »

Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Belgique

Karima Dirèche, universitaire

Saïd Djaafer, journaliste, Algérie

Nacer Djabi, sociologue, Algérie

Yahia Djafri, enseignant à la retraite, Paris

Chafia Djemame, militante associative, Algérie

Nadir Djermoune, universitaire, architecte/urbaniste, Algérie

Stéphane Douailler, professeur émérite de philosophie de l’Université Paris-VIII Vincennes

Bernard Dreano, président du Centre d’études et d’intiatives de solidarité internationale (CEDETIM), France

Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH)

Nassera Dutour, présidente de la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED), Algérie

Guillaume Duval, journaliste, France

Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix 2003, Iran

Dominique Eddé, écrivaine, Liban

Ivar Ekeland, ancien président de l’Université Paris-Dauphine

Hakima Elalaoui, défenseure des droits humains, Maroc 

Khaled Elbakari, militant des droits humains, Maroc

Ali El Baz, militant associatif, France /Maroc

Latifa El Bouhsini, universitaire et féministe, Maroc 

Belaïd Elbousky, président du Centre des droits humains en Amérique du Nord

Moataz El Fegiery, President of the Egyptian Human Rights Forum, Egypte

Ahmed Elhaij, ancien président de l’Association marocaine des droits Humains

Abderrazzak El Hannouchi, défenseur des droits humains, Maroc

Boukind Elhassan, médecin, président de l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc

Nacer El Idrissi, président de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)

Boubaker El Jamaï, universitaire, Maroc

Elmiloudi Elkabir, membre du bureau de l’Association marocaine des droits humains (AMDH)

Ihsane El Kadi, journaliste, Algérie

Tin Hinan El Kadi, universitaire, Algérie

Suzanne El Kenz, retraitée

Abdelkrim Elmanouzi, ancien président de l’Association médicale de réhabilitation des Rachid Elmanouzi, président de l’Association des parents et amis des disparus au Maroc

victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc

Ali Elmoussaoui, de l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la violence et de la maltraitance, Maroc

Didier Epsztajn, animateur du blog « Entre les lignes, entre les mots », France

Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement (DAL), France

Giulia Fabbiano, anthropologue, Aix-en-Provence

Mireille Fanon Mendes France, porte-parole de la Fondation Frantz-Fanon, France 

Ahmed Farag, AITAS, Egypte  

Patrick Farbiaz, membre de la Fondation Copernic, France

Raouf Farrah, chercheur et militant, Algérie

Didier Fassin, professeur, Institute for Advanced Study, Princeton

Jacques Fath, spécialiste des relations internationales, France

Guillemette Fessy, militante écologiste, France

Francesca Filippi, Pangea ETS, Italie

Christine Flori, citoyenne, Toulon (Var)

Sophie Fontenelle, membre de Varois pour la paix et la justice en Méditerranée 

Dominique Fougeyrollas, sociologue, France

Souad Frikech, militante des droits humains, Paris

Vincent Geisser, chercheur au CNRS, président du Centre d’information et d’études sur les migrations internationales (CIEMI), France

Pierre George, altermondialiste, retraité, France

Jérôme Gleizes, vice-président du groupe Les écologistes au Conseil de Paris, conseiller de Paris du 20e arrondissement, président de l’Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris

Catherine Goldstein, directrice de recherche au CNRS, France

Luz Gómez García, Catedrática de Estudios Árabes, Universidad Autónoma de Madrid 

Alain Gresh, journaliste

Ali Guenoun, historien, Paris

Michelle Guerci, militante féministe antiraciste, France

Abdellah Hammoudi, professeur émérite, Princeton University

Ayachi Hmida, journaliste et auteur, Algérie

Abdenour Haouati, retraité, Algérie

Michael Harris, professeur de mathématiques, Columbia University

Hend Hassassi, coordinatrice du projet Tae’thir, Réseau Euromed France (REF)

Mohamed Hennad, universitaire, Algérie

Béatrice Hibou, directrice de recherche au CNRS, CERI-Sciences Po

Ghazi Hidouci, ancien ministre de l’Économie, Algérie

Helena Hirata, directrice de recherche émérite au CNRS, France

Ali Ihaddadene, enseignant, Canada 

Mohammed Iouanoughene, journaliste, Algérie

Mohamed Jaïte, avocat au barreau de Paris

Abdelhak Kass, président du Forum vérité et justice, Maroc

Raphaël Kempf, avocat au barreau de Paris

Myriam Kendsi, artiste peintre, Algérie

Omar Kezouit, militant de la cause sociale et populaire, éco-socialiste, Paris

Assaf Kfoury, Mathematician and Professor of Computer Science, Boston University  

Tahar Khalfoune, juriste, Lyon

Rashid Khalidi, historien, professeur à l’Université Columbia, New York
Abdelmoumene Khelil, défenseur des droits humains, Algérie

Azadeh Kian, professeure de sociologie, université Paris-Cité

Hosni Kitouni, auteur, Algérie

Sihem Kouras, enseignante-chercheure, Algérie

Driss Ksikes, écrivain, Maroc

Abdellatif Laâbi, poète écrivain

Souad Labbize, autrice

Najia Labrim, de l’Association marocaines des femmes progressistes

Lazhari Labter, écrivain, Algérie

Kamel Lahbib, militant associatif, Maroc

Annie Lahmer, conseillère générale IDF, France

Jaafar Lakhdari, entrepreneur, Algérie

Simona Lanzoni, vice-présidente de Head of Fondazione Pangea ETS, Italie 

Nicole Lapierre, socio-anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS

Samir Larabi, journaliste, Algérie 

Michèle Leclerc-Olive, présidente du CORENS, IRIS-CNRS-EHESS

‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌Philippe Le Clerre, co-secrétaire de la commission Paix et désarmement EELV, France

Gilles Lemaire, écologiste, France

Renée Le Mignot, présidente honoraire du MRAP

Beatrice Lestic, secrétaire national de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) 

Michael Löwy, directeur de recherche émérite au CNRS, France

Iris Luarasi, Counselling Line for Women and Girls

Gérard Maarek, urbaniste, retraité, France 

Donald J. McLachlan (Joel Beinin), Professor of History and Professor of Middle East

Latifa Madani, journaliste, France  

Ahmed Mahiou, ancien doyen de la faculté de droit d’Alger

Ziad Majed, professeur universitaire, France/Liban

Gilles Manceron, historien, France

Marc Mangenot, économiste, militant associatif, France

Firoze Manji, Daraja Press, Kenya

Anne Marchand, sociologue, université Sorbonne-Paris Nord

Fadoua Maroub, présidente de l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme

Catherine Marquet, éditrice, France

Pascale Martin, ancienne députée, France 

Nadia Marzouki, professeure Sciences Po, Paris

Gustave Massiah, économiste, France

History, Emeritus, Stanford University

Marc Mercier, président d’honneur du Réseau Euromed France

Henri Merme, commission internationale Ensemble !

Daniel Mermet, journaliste à Là-bas si j’y suis

Umit Metin, coordinateur de l’association ACORTurquie, France

Nadia Meziane, animatrice de la revue « Lignes de crêtes », France

Hassan Moali, journaliste, Algérie

Viventa Monge Garcia, presidenta del Forum de politica féminista, Espagne

Maati Monjib, historien, Maroc

Claudine Monteil, Femmes Monde, France

Florence Montreynaud, historienne, association Encore féministes !, France

Patrick Mony, militant associatif, France

Aziz Mouats, auteur, Algérie

Mohamed Moubaraki, président d’honneur de Migration Santé, Maroc

Abdellah Mouseddad, secrétaire général de l’Observatoire marocain des prisons

Chantal Mouttet, citoyenne Le Pradet (Var, France)

Naïk M’Sili, directrice culturelle, Maroc

Mohamed Nechanch, ancien président de l’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH)

Olivier Neveux, universitaire, France 

Laura Nuño Gómez, Presidenta de la Red Feminista de Derecho Constitucional y Profesora de Derecho Constitucional, Espagne

Naïma Ouahli, ancienne vice-présidente de l’AMDH et membre de sa commission consultative, Maroc

Hacen Ouali, journaliste, Algérie

Brahim Ouchelh, secrétaire général de l’Association de parents et amis de disparus au Maroc (APADAM)

Akli Ourad, ingénieur, Algérie

Aline Pailler journaliste, France

Hervé Paris, Altercarto

Evelyne Perrin, économiste, France  

Yves Pillant, consultant, France

Aïssa Rahmoune secrétaire général de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)

Roshdi Rashed, directeur de recherches émérite au CNRS

Vincent Rebérioux, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme, France

Mahmoud Rechidi, secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (suspendu provisoirement d’activité), Algérie

Kahina Redjala, militante associative, Algérie

Rahim Rezigat, militant associatif, France

Aziz Rhali, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH)

Denis Richard, militant des droits humains (LDH), France

Thibault Ritchy, porte-parole de Pour une écologie populaire et sociale (PEPS), France

Gérrard Rodriguez, cadre supérieur de santé à la retraite, bénévole à la Cimade, France 

Marguerite Rollinde, militante des droits humains, France

Joël Roman, philosophe, Paris

Bouchra Rouissi, avocate et défenseure des droits humains, Maroc

Christian Rubechi, militant des droits humains (LDH), France

Khadija Ryadi, Prix ONU des droits de l’Homme et présidente de la Coordination maghrébine des organisations des droits humains (CMODH), Maroc

Lana Sadeq, présidente de Forum Palestine Citoyenneté

Mohammed Sadkou, avocat, Maroc

Malik Salemkour, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), France

Mounir Satouri, député européen Les Écologistes, France

François Sauteray, co-président du MRAP, France

Paola Scalcione,  Zona club Matera, Teacher 

Marc Schade-Poulsen, chercheur invité, Université de Roskilde

Joan W. Scott, professeure émérite, Institute for Advanced Study, Princeton, New Jersey 

Ali Sedjari, professeur des universités, Rabat, Maroc

Sid Ahmed Semiane, auteur et réalisateur, Algérie

Guillaume Sibertin-Blanc, professeur de philosophie, université Paris-VIII, Saint-Denis

Catherine Simon, journaliste

Dominique Sopo, président de SOS Racisme, France

Hamouda Soubhi, président du Forum marocain des alternatives Sud (FMAS), Maroc

Saïd Sougty, président de l’Association de défense des Droits de l’Homme Au Maroc (ASDHOM)

Sara Soujar, defenseure des droits humains, Maroc

Krupa Sriram, Sampark, Inde

Simone Susskind, fondatrice de Actions in the Mediterranean, ancienne sénatrice fédérale et députée bruxelloise, Belgique

Taoufiq Tahani, universitaire, France

Bilquis Tahira, Shirakat-Partnership for Development, Pakistan 

Abdellah Taïa, écrivain, Maroc

Hocine Tandjaoui, écrivain

Saïd Tbel, membre du BC de l’AMDH chargé des relations internationales, Maroc

Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), France

Yassine Temlali, chercheur, Algérie

Benoît Teste, secrétaire national de la Fédération syndicale unitaire (FSU), France

Magaly Thill, consultante et experte genre, France 

Jean-Pierre Thorn, cinéaste, France

Enzo Traverso, historien

Dominique Tricaud, avocat

Christian Tutin, professeur émérite, Université de Paris-Est Créteil

Eleni Varikas, professeure émérite de science politiques à l’Université de Paris

Marie-Christine Vergiat, ancienne députée européenne, LDH

Patrice Vermeren, professeur émérite des universités, Université Paris-VIII

Claudine Vidal, sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS

Bernard Wallon, consultant, France

Olivia Zémor, militante politique, coordinatrice de l’association Euro-Palestine, France

Abdallah Zniber, militant associatif de l’immigration

Valentine Zuber, directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études (PSL)

RDC : la tension diplomatique monte et le Rwanda accuse l’Afrique du Sud de «mentir»

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Armement récupéré

Pour le chef de l’État rwandais Paul Kagame, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et des officiels sud-africains « tordent la réalité », « lancent des attaques délibérées » et « mentent ». Le président rwandais a haussé le ton face aux remarques de l’Afrique du Sud au sujet de la crise dans l’est de la République démocratique du Congo, où le groupe armé M23 et leurs alliés des forces rwandaises ont pris position dans de nombreux quartiers de la ville de Goma.

Des remarques fortes de Paul Kagame, prononcées mercredi 29 janvier, après un sommet virtuel de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), organisé par le président kényan William Ruto depuis le Caire. Le président congolais Félix Tshisekedi n’y a pas participé.

Le chef de l’État rwandais a eu des mots particulièrement durs vis-à-vis du président sud-africain Cyril Ramaphosa et des officiels sud-africains, accusés de « tordre la réalité »« de lancer des attaques délibérées »et même de« mentir ».

Les présidents rwandais Paul Kagame et sud-africain Cyril Ramaphosa ont beau se parler deux fois au téléphone depuis le début de la semaine, les relations diplomatiques entre le Rwanda et l’Afrique du Sud semblent toujours aussi tendues.

Dans un tweet publié mercredi soir, Cyril Ramaphosa est notamment revenu sur la mort de 13 soldats sud-africains membres de la force régional d’Afrique australe (SAMIRDC) en RDC. Il attribue leur mort « à une escalade de la violence entre le groupe rebelle M23 et la milice des forces de défense rwandaises, engagées contre l’armée congolaise (FARDC) ».

La terminologie a exaspéré Paul Kagame : « Les forces de défenses rwandaises ne sont pas une milice, c’est une armée », a-t-il répondu sur X. Et de poursuivre : « Ce n’est pas le M23 qui a tué ces soldats sud-africains, mais les FARDC », nommant les forces.

Les forces sous mandat de la Sadec « n’ont pas leur place » en RDC

Le chef de l’État rwandais estime pour sa part que la force régionale d’Afrique Australe qui a été déployée fin 2023 pour appuyer l’armée congolaise dans l’est de la RDC ne peut pas être considérée comme « une force de maintien de la paix ». Selon lui, sa présence constitue « une menace » pour le Rwanda.

La SAMIDRC « n’est pas une force de maintien de la paix, et n’a pas sa place dans cette situation », a martelé M. Kagame dans un message publié sur X. « Elle a été autorisée par la Sadec en tant que force belligérante engagée dans des opérations de combat offensives pour aider le gouvernement de la RDC à lutter contre son propre peuple, en travaillant aux côtés de groupes armés génocidaires comme les FDLR qui ciblent le Rwanda », a-t-il ajouté.

Paul Kagame a démenti que Pretoria l’ait à cette occasion averti que de nouveaux affrontements dans la région seraient considérés comme une « déclaration de guerre », comme l’ont rapporté plusieurs médias. Mais il a prévenu : « si l’Afrique du Sud préfère la confrontation », le Rwanda peut réagir « à tout moment » en prenant en compte ce « contexte ».

Le président Cyril Ramaphosa avait déjà assuré que « la présence militaire de l’Afrique du Sud dans l’est de la RDC n’est pas une déclaration de guerre contre quelque pays que ce soit ».

La Sadec annonce un sommet extraordinaire vendredi

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadec) se réunira vendredi dans la capitale zimbabwéenne Harare pour un sommet extraordinaire sur la situation dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé jeudi son secrétaire général.

Cette « réunion extraordinaire » vise à « discuter des questions relatives à l’est de la RDC », dont la situation est « préoccupante » après la prise ces derniers jours de Goma, principale ville de la région, par le groupe armé antigouvernemental M23 et les forces rwandaises, a indiqué Elias Magosi.

Peu de détails ont filtré jusque-là sur l’agenda de ce sommet. Le secrétaire exécutif de l’organisation, le Botswanais Elias Magosi est resté évasif, même s’il a admis que l’avenir de la mission de la force d’Afrique Australe (SAMIDRC) ferait l’objet de « délibérations ».

Plusieurs des soldats étrangers, d’Afrique du Sud et du Malawi, tués dans le Nord-Kivu la semaine passée, faisaient partie de la SAMIDRC stationnée près de Goma. Selon la presse sud-africaine, les événements des derniers jours pourraient précipiter un retrait de ces soldats, dont la situation actuelle reste floue. 

Dans l’est de la RDC, les activités commencent à reprendre à Goma, alors que le M23 a pris position dans la plupart des quartiers du chef-lieu du Nord-Kivu.

Sur la route principale Katindo-Ndosho, dans l’ouest de Goma, on pouvait voir ce jeudi des centaines d’habitants marcher. Des motos étaient également de sortie, plus nombreuses que la veille. Des bus de transport en commun aussi dans lesquels montent des passagers. Sur cet axe, quelques rares commerçants ont ouvert leurs boutiques. L’activité a aussi repris à la Grande Barrière. On pouvait voir aujourd’hui davantage de mouvements de voyageurs dans ce poste frontalier entre la RDC et le Rwanda.

Dans le centre-ville de Goma, en revanche, les magasins et les banques sont restés fermés. En début d’après-midi, l’électricité est revenue dans quelques quartiers de la ville. L’eau et l’internet, eux, restent toujours rares. 

Dans les rues de la capitale provinciale, les traces du conflit sont encore visibles. Des cartouches jonchent le sol à côté d’effets militaires, des vêtements et des véhicules abandonnés sur place. Des éléments du M23 sont visibles par petits groupes sur des ronds-points. Le groupe armé ont pris position dans la plupart des quartiers de la ville. Et ce jeudi, le M23 a par ailleurs tenu sa première conférence de presse dans un grand hôtel de Goma. Le groupe armé soutenu par le Rwanda a réaffirmé ses objectifs.

Avec RFI

Le tribunal administratif de Paris ordonne le réexamen de la demande de titre de séjour

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Tribunal administratif

Par une requête, enregistrée le 31 juillet 2024, devant le Tribunal administratif de Paris (6ème Section – 1ère Chambre), M. NJ demande au tribunal d’annuler la décision du préfet de police de Paris portant refus implicite de sa demande d’admission exceptionnelle au séjour; et à titre principal, d’enjoindre au préfet de police de Paris de lui délivrer un titre de séjour mention « salarié » dans un délai d’un mois à partir du jugement à intervenir, sous astreinte de 200 euros par jour de retard.

M. NJ soutient que la décision est insuffisamment motivée, méconnait les dispositions de l’article L.435-1 du code de de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, ainsi que les stipulations de l’article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, En dépit de la mise en demeure qui lui a été adressée le 7 novembre 2024, le préfet de police n’a produit aucune observation en défense avant la clôture de l’instruction.

M. NJ, ressortissant haïtien né le 13 décembre 1990, est entré en France le 14 juillet 2014, selon ses déclarations. Le 16 février 2023, il a sollicité un titre de séjour sur le fondement des dispositions de l’article L 435-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.

Par la présente requête, M. NJ demande l’annulation de la décision implicite de rejet de titre de séjour prise par le préfet de police.

Sur les conclusions à fin d’annulation :

D’une part, aux termes de l’article. R. 432-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile : « Le silence gardé par l’administration sur les demandes de titres de séjour vaut décision implicite de rejet ». L’article R. 432-2 de ce code énonce que : « La décision implicite mentionnée à l’article R*432-1 naît au terme d’un délai de quatre mois ». D’autre part, aux termes de l’article L. 232-4 du code des relations entre le public et l’administration : « Une décision implicite intervenue dans les cas où la décision explicite aurait dû être motivée n’est pas illégale du seul fait qu’elle n’est pas assortie de cette motivation. Toutefois, à la demande de l’intéressé, formulée dans les délais du recours contentieux, les motifs de toute décision implicite de rejet devront lui être communiqués dans le mois suivant cette demande. Dans ce cas, le délai du recours contentieux contre ladite décision est prorogé jusqu’à l’expiration de deux mois suivant le jour où les motifs lui auront été communiqués ». 

Il est constant que le requérant a sollicité son admission exceptionnelle au séjour auprès du préfet de police par une demande enregistrée le 16 février 2023. Du silence gardé par le préfet de police pendant quatre mois est née une décision implicite de rejet le 16 juin 2023, pour laquelle le requérant a sollicité la communication des motifs par une lettre du 23 juillet 2024, reçue le 25 juillet 2024, qui est demeurée sans réponse. Dans ces circonstances, le moyen tiré du défaut de motivation doit être accueilli.

Il résulte de ce qui précède que le requérant est fondé à demander l’annulation de la décision par laquelle le préfet de police a refusé de lui délivrer un titre de séjour, sans qu’il soit besoin de se prononcer sur les autres moyens de la requête.

La décision par laquelle le préfet de police de Paris a implicitement rejeté la demande de titre de séjour de M. NJ est annulée.

Il a été enjoint au préfet de police de Paris, ou tout préfet territorialement compétent, de procéder au réexamen de la demande de M. NJ dans un délai de trois mois à compter de la notification du présent jugement et de lui délivrer dans l’attente de ce réexamen une autorisation provisoire de séjour.

Me Fayçal Megherbi, avocat

Référence : Jugement du 20 décembre 2024 de la 6ème Section – 1ère Chambre du tribunal administratif de Paris n°2420823/6-1

Wissem Sifouane libre, Mohand Saïd Attaf lourdement condamné

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Wissem Sifouane

Le tribunal criminel de deuxième instance près de la cour d’Alger a condamné Mohand Saïd Attaf à 4 ans de prison. Condamnée à 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, Wissem Sefouane quitte la prison ce lundi 18 décembre 2023.

Malheureusement, ce n’est pas le cas pour son co-accusé, Mohand Said Attaf, qui a vu sa peine réduite à 04 ans de prison ferme et à une amende.  Wissem Sefouane (24 ans) a écopé, quant à elle, de 03 ans de prison, dont 18 mois avec sursis.

Il est à noter que le parquet a requis 15 ans de prison ferme à l’encontre des deux accusés. Mohand Said Attaf est également poursuivi dans un dossier criminel.

Les détenus d’opinion, Wissem Sefouane et Mohand Saïd Attaf, ont été condamnés le 8 mai dernier, par le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida, wilaya d’Alger, respectivement à 3 ans de prison ferme et à 7 ans de prison ferme.

Là aussi, le parquet avait requis 15 ans de prison pour chacun des détenus.

Le procès de la détenue d’opinion Wissem Sefouane est programmé pour le 08 mai 2023 devant le tribunal criminel de première instance de Dar El Beidha, wilaya d’Alger.

La plaidoirie dans le dossier de la détenue d’opinion, Wissem Sifouane, devant la chambre d’accusation près la cour d’Alger ( Ruisseau), a eu lieu mercredi 30 décembre 2022. Il a été procédé à la fin d’octobre 2022 au transfèrment de la détenue d’opinion, Wissem Sefouane, de la prison de Bouira vers celle de Koléa, wilaya de Tipaza.

Wissem Sifouane (24 ans) a été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bouira le 17 janvier 2022 .

Elle est placé en détention à la prison de Saïd Abid (Bouira).

Pour rappel, Wissem Sifouane a été placée en garde à vue à la brigade de gendarmerie nationale de Bechloul depuis son arrestation mercredi 12 janvier 2022 avec perquisition au domicile familial par des éléments de la gendarmerie nationale.

L.M./Cnld

Les tyrans et la présidentielle !

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Tebboune

On le sait, les tyrans ont toujours des amis. Tout le monde ou presque cherche leur compagnie, du moins jusqu’à leur chute. Ce qui n’est pas le cas des victimes de l’arbitraire.

Les anciens détenus d’opinion en Algérie en savent quelque chose. Ils vivent, certes avec dignité, mais comme des parias. Ils sont considérés comme infréquentables. La peur de représailles du pouvoir y est pour l’essentiel. Mais rien ne dure, autrement les Pharaons auraient toujours régné et la dictature de Pinochet ou Franco continuerait encore à torturer, tuer…

Certes gouverner avec tyrannie est facile car le dictateur ou tyran s’affranchit du devoir de convaincre les oppositions, voire les voix dissidentes. Tout cela nous ramène évidemment à la situation de notre pays. Depuis l’intronisation de Tebboune au pouvoir le 12 décembre 2019 par le général Ahmed Gaïd Salah, les mécanismes de la démocratie ont été systématiquement démantelés. Un ordre arbitraire sans commune mesure est mis en place au mépris des lois de la république. Avec des milliers d’Algériens passés par la case prison pour leurs opinions, les interdictions de toute expression libre dans les médias, la suspension de journaux, la dissolution d’ONG de droits de l’homme et d’associations de la société civile, Abdelmadjid Tebboune ne peut se prévaloir d’être un démocrate. Encore moins de bâtisseur, quand on voit la situation économique dans laquelle macère le pays.

En cela, Tebboune bénéficie de soutiens au sein indéniable de l’état-major de l’armée et de l’Etat profond. Une évidence en Algérie : un candidat comme Tebboune sans assise populaire, sans parti, sans appareil politique, n’a aucune chance d’arriver au pouvoir dans une présidentielle libre et démocratique. Mais on est en Algérie, où les présidents sont le fait de l’Etat profond. Alors convoquer le peuple et sa légitimité comme se flatte de le répéter c’est se moquer de l’intelligence du peuple.

A une année de la présidentielle, une question s’impose : va-t-on assister à un simulacre d’élection encore une fois et de fait compromettre de nouvelles générations d’Algériens ?

Afrique du Nord News

Les otages israéliens tués «par erreur» à Gaza brandissaient un drapeau blanc

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Attaque du 7 octobre

Israël observe samedi 16 décembre un deuil après la mort de trois otages tués « par erreur » par ses soldats dans la bande de Gaza. Selon l’enquête préliminaire sur l’incident, les trois otages brandissaient un drapeau blanc lorsque les troupes ont ouvert le feu, l’un d’entre eux criait à l’aide en hébreu. 

Le Hamas a fait état de « combats acharnés » dans le secteur de Jabaliya et de frappes aériennes et de tirs d’artillerie intenses à Khan Younès. 

Israël observe samedi un deuil après la mort de trois otages tués « par erreur » par ses soldats dans la bande de Gaza assiégée. Les victimes ont été tuées au cours d’opérations dans un quartier de la ville de Gaza. Selon l’enquête préliminaire sur l’incident, les trois otages brandissaient un drapeau blanc lorsque les troupes ont ouvert le feu, l’un d’entre eux criait à l’aide en hébreu. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, dès l’annonce de l’armée, regretté « une insupportable tragédie » qui plonge « tout l’État d’Israël dans le deuil ».

Des familles d’otages israéliens et des sympathisants ont défilé vendredi soir avec des photos de captifs devant le ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv pour demander un accord immédiat en vue de leur libération. « Chaque jour, un otage meurt », pouvait-on lire sur une affiche alors qu’un drapeau israélien placé dans la rue a été aspergé de peinture rouge évoquant du sang. Un nouveau rassemblement est prévu samedi à Tel-Aviv.

David Barnea, le chef du Mossad, les services secrets extérieurs israéliens, aurait rencontré vendredi soir le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, selon une source proche du dossier. La rencontre était prévue en Europe et devait porter sur une seconde phase de trêve, afin de permettre la libération d’otages.

Le journaliste d’Al Jazeera, Samer Abou Daqa, tué vendredi dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza, selon la chaîne qatarie, a été enterré ce samedi 16 décembre à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien. Sa dépouille, sur laquelle avaient été posés son gilet pare-balles siglé « presse » et son casque, a été transporté à travers la foule à Khan Younès, avant d’être enterré dans un trou creusé par des confrères.

Huit palestiniens ont été arrêtés à Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a lancé une nouvelle opération, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. La violence s’est intensifiée dans ce territoire occupé après le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza de la guerre à Gaza.

Environ 18 800 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre, selon le gouvernement du Hamas. Près de 51 000 personnes ont également été blessées. Selon le ministère de la Santé de l’enclave, 70 % des victimes sont des femmes et des jeunes de moins de 18 ans. Plus de 1 200 Israéliens ont été tués.

RFI

Les régimes du Grand Maghreb convergent pour réprimer leurs peuples

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Simultanément avec Lakome.2 (Maroc), Maghreb Emergent et Mediapart (France), nous, publions ce texte collectif qui s’inquiète de l’état des libertés démocratiques dans l’ensemble du Grand Maghreb.

Signé par trente-trois organisations et plus de deux cents personnalités maghrébines, il en appelle aux forces intellectuelles, associatives et politiques afin de manifester leur « solidarité avec tous les détenus d’opinion, les réprimés et les marginalisés de la région ». Parmi les signataires :
– d’Algérie, Ihsane El Kadi, directeur de Radio M et de Maghreb Émergent, détenu d’opinion, des responsables d’organisations dissoutes (Rassemblement action Jeunesse-RAJ, Ligue algérienne de défense des droits de l’homme-LADDH) ou suspendues (Parti socialiste des travailleurs-PST) ;
– du Maroc, l’historien Maati Monjib, en liberté surveillée et interdit de sortie du territoire, des proches des journalistes détenus Omar Radi et Souleymane Raïssouni, et de Nacer Zefzafi, condamné à vingt ans de prison ; – de Tunisie, Cheïma Issa et Jawher Ben Mbark, membres du Front national du salut, poursuivis pour leurs opinions. Le communique :

Il semble que les rêves des peuples de la région se soient évaporés aujourd’hui, après l’espoir suscité par ce qu’on a appelé le « printemps arabe », qui a concerné, à divers degrés, la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Maroc puis, plus tard, l’Algérie, dont le Hirak a réussi non seulement à annuler la reconduction pour un cinquième mandat d’un président malade, épuisé et absent de la scène politique, mais aussi à revendiquer pendant des mois la liberté, la justice, la pluralité et la démocratie.

Au-delà de l’analyse des répercussions de la transition démocratique en Tunisie après le 25 juillet 2021, ou des causes de la guerre civile et de l’ingérence étrangère en Libye, ou des violations croissantes des droits et libertés à la suite des élections algériennes, ou de l’usage par l’Etat marocain de « techniques sournoises » d’un code pénal obsolète et contesté, de campagnes de harcèlement et de diffamation pour réprimer davantage la société civile et les journalistes indépendants, ou encore des atteintes aux libertés en Mauritanie, nous sommes aujourd’hui interpellés, en tant que militant(e)s associatif(ve)s, syndicalistes et politiques, intellectuel(le)s et artistes au sein de l’espace maghrébin et ailleurs, à plus de coordination et de solidarité pour :

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– redynamiser et défendre notre slogan que nous avons porté pendant des décennies, le slogan d’un « Maghreb des peuples » qui revendique la liberté, l’égalité, la justice, la pluralité et la démocratie ;

– unifier nos forces maghrébines, civiles et politiques, pour faire face à l’oppression et pour nous engager, par des actions communes, dans la solidarité avec tous les détenus, les réprimés, les marginalisés : déclarations, séminaires, réunions et manifestations… ;

– dénoncer toutes les agressions et les violations des droits et libertés perpétrées par le pouvoir dans chacun des pays du Maghreb, en les considérant comme une agression à l’encontre de tous les peuples de la région.

Contact : Maghreblibertes@gmail.com

Les premiers signataires

Fouad Abdelmoumni, économiste [MAROC]

Hichem Abdessamad, historien [TUNISIE]

Chafik Abdi, journaliste [ALGÉRIE]

Hakim Addad, militant politique [ALGÉRIE]

Lahouari Addi, sociologue [ALGÉRIE]

Abderazak Adel, universitaire [ALGÉRIE]

Fatna Afid, militante syndicaliste [MAROC]

Hassan Aglagal, militant des droits humains, président de l’AMDH Paris/ IDF [MAROC]

Ayad Ahram, défenseur des droits humains [MAROC]

Khadija Aïnani, militante des droits humains [MAROC]

Ali Aït Djoudi, militant associatif, défenseur des droits humains [ALGÉRIE]

Arezki Aït Larbi, journaliste free lance, éditeur [ALGÉRIE]

Mourad Aït Ouarab, journaliste [ALGÉRIE]

Sanhadja Akhrouf, militante féministe [ALGÉRIE]

Ahmed Akroud, militant des droits humains [TUNISIE]

Zineb Ali-Benali, professeure émérite des universités [ALGÉRIE]

Abdelkérim Allagui, professeur universitaire retraité, militant des droits de l’Homme [TUNISIE]

Mourad Allal, directeur de centre de formation [TUNISIE]

Tewfik Allal, militant associatif [ALGÉRIE]

Abdessalem Amakhtari, militant des droits de l’Homme et de l’immigration [MAROC]

Leïla Amili, militante associative [MAROC]

Ghanima Ammour, poétesse [ALGÉRIE]

Ali Anouzla, journaliste [MAROC]

Ahmed Arehmouch, activiste du mouvement amazigh [MAROC]

Sion Assidon, citoyen [MAROC]

Mehdi Attar-Semlali, militant associatif [MAROC]

Boualem Azahoum, militant associatif de l’immigration maghrébine et militant du hirak du Rif [MAROC]

Nabil Azouz, enseignant, militant pour la démocratie [TUNISIE]

Mehdi Baala, journaliste [ALGÉRIE]

Yamina Baïr, journaliste [ALGÉRIE]

Malika Bakhti, ingénieure d’études [ALGÉRIE]

Mohamed Bazza, militant associatif [MAROC]

Adda Bekkouche, ancien enseignant universitaire, maire-adjoint de Colombes [ALGÉRIE]

Habib Bel Hedi, producteur [TUNISIE]

Bochra Belhaj Hamida, avocate, ancienne députée de l’ARP [TUNISIE]

Fathi Bel Haj Yahya, écrivain [TUNISIE]

Souhayer Belhassen, présidente d’honneur de la FIDH [TUNISIE]

Fayçal Benabdallah, président de la FTCR [TUNISIE]

Faouzi Ben Abderrahman, militant politique indépendant [TUNISIE]

Rabaa Ben Achour, universitaire [TUNISIE]

Sana Ben Achour, juriste, présidente de l’association Beyti [TUNISIE]

Ali Ben Ameur, universitaire, militant des droits humains [TUNISIE]

Bachir Ben Barka, universitaire retraité [MAROC]

Madjid Benchikh, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger [ALGÉRIE]

Mustapha Benfodil, écrivain et journaliste [ALGÉRIE]

Hechmi Ben Frej, militant associatif [TUNISIE]

Saïda Ben Garrach, avocate au barreau de Tunisie et ancienne conseillère aux droits de l’Homme à la présidence de la république [TUNISIE]

Monia Ben Jemia, juriste [TUNISIE]

Saïd Benmerad, expert en développement local [ALGÉRIE]

Ali Bensaad, géographe [ALGÉRIE]

Mohamed Ben Saïd, médecin, militant des droits humains [TUNISIE]

Sihem Bensedrine, présidente de l’association Mémoire et citoyenneté [TUNISIE]

Raja Ben Slama, professeure des universités, psychanalyste [TUNISIE]

Abdou Berrada, journaliste [MAROC]

Hayat Berrada-Bousta, universitaire [MAROC]

Nourredine Bessadi, consultant indépendant [ALGÉRIE]

Sophie Bessis, historienne [TUNISIE]

Mohamed Bhar, artiste chanteur [TUNISIE]

Saïd Bouamama, sociologue, militant associatif [ALGÉRIE]

Mostefa Bouchachi, avocat [ALGÉRIE]

Abderrahmane Bouchène, éditeur [ALGÉRIE]

Larbi Bouguerra, membre de l’académie Beyt El Hikma [TUNISIE]

Hamid Bouhaddouni, militant associatif, défenseur des droits humains [MAROC]

Hocine Boukella, musicien [ALGÉRIE]

Alima Boumediene-Thiéry, avocate, parlementaire honoraire [ALGÉRIE]

Mouloud Boumghar, universitaire [ALGÉRIE]

Omar Bouraba, militant associatif [ALGÉRIE]

Ali Brahimi, juriste, militant démocrate [ALGÉRIE]

Nadia Chaabane, ancienne députée de la Constituante [TUNISIE]

Khémaïes Chammari, militant des droits de l’homme, ancien ambassadeur [TUNISIE]

Kacem Chebab, militant du FMVJ et et de la CMODH [MAROC]

Hédi Chenchabi, directeur de centre de formation [TUNISIE]

Henda Chennaoui, militante associative [TUNISIE]

Mouhieddine Cherbib, défenseur de droits humains [TUNISIE]

Khadija Chérif, féministe, militante des droits humains [TUNISIE]

Altya Chérif-Chammari, avocate, militante féministe [TUNISIE]

Alice Cherki, psychanalyste [ALGÉRIE]

Fatiha Cherribi, mère du journaliste détenu Omar Radi [MAROC]

Yasmina Chouaki, militante féministe [ALGÉRIE]

Larbi Chouikha, universitaire [TUNISIE]

Mohsen Chouikha, universitaire [TUNISIE]

Ahmed Dahmani, universitaire, défenseur des droits de l’Homme [ALGÉRIE]

Karima Dirèche, historienne [ALGÉRIE]

Saïd Djaafar, journaliste [ALGÉRIE]

Abdelnasser Djabi, sociologue [ALGÉRIE]

Yahya Djafari, enseignant retraité [TUNISIE]

Habiba Djahnine, réalisatrice, féministe [ALGÉRIE]

Nadir Djermoune, architecte urbaniste [ALGÉRIE]

Daikha Dridi, journaliste [ALGÉRIE]

Mohsen Dridi, militant associatif de l’immigration [TUNISIE]

Nassera Dutour, présidente du CFDA et et de la FEMED [ALGÉRIE]

Ali El Baz, militant de l’immigration [MAROC]

Nadia El Fani, cinéaste [TUNISIE]

Naceur El Idrissi, président du réseau ATMF [MAROC]

Ihsane El Kadi, journaliste, détenu d’opinion, directeur de Radio M et du journal électronique Maghreb Emergent [ALGÉRIE]

Tin Hinane El Kadi, universitaire [ALGÉRIE]

Driss El Khorchi, militant associatif [MAROC]

Rachid El Manouzi, président APADM [MAROC]

El Kabir El Miloudi, militant des droits humains [MAROC]

Hakim Fékih, activiste [TUNISIE]

Frej Fenniche, ancien haut-fonctionnaire aux Nations unies [TUNISIE]

Wahid Ferchichi, professeur de droit [TUNISIE]

Mohamed-Chérif Ferjani, universitaire [TUNISIE]

Abdelouhab Fersaoui, militant politique (ex-président de RAJ, association dissoute) [ALGÉRIE]

Yosra Frawes, ancienne présidente de l’ATFD [TUNISIE]

Souad Frikech, militante associative et des droits humains [MAROC]

Ahmed Galai, Solidarité laïque Méditerranée [TUNISIE]

Najla Gharbi, universitaire, chercheure [TUNISIE]

Sarra Grira, membre du comité éditorial de « Orient XXI » [TUNISIE]

Saloua Grissa, directrice de l’association Droit à la différence [TUNISIE]

Ali Guenoun, historien [ALGÉRIE]

Selma Hajri, médecin, militante des droits humains [TUNISIE]

Ayachi Hammami, avocat au barreau de Tunisie et ancien ministre des droits de l’Homme [TUNISIE]

Nabila Hamza, sociologue, conseillère municipale [TUNISIE]

Maher Hanine, sociologue, militant associatif et politique [TUNISIE]

Zaki Hannache, défenseur des droits de l’Homme [ALGÉRIE]

Abdennour Haouati, cadre gestionnaire à la retraite [ALGÉRIE]

Mohammed Harbi, historien [ALGÉRIE]

Fouad Hassam, syndicaliste [ALGÉRIE]

Abderrahmane Hedhili, président du FTDES [TUNISIE]

Mohammed Hennad, universitaire [ALGÉRIE]

Ghazi Hidouci, ancien ministre de l’économie, membre du CEDETIM [ALGÉRIE]

Abdelkérim Hizaoui, universitaire [TUNISIE]

Ouali Ilikoud, universitaire [ALGÉRIE]

Amar Ingrachen, éditeur et journaliste [ALGÉRIE]

Mohamed Iouanoughene, journaliste [ALGÉRIE]

Cheima Issa, membre du Front de salut national [TUNISIE]

Aïcha Jabrane, militante associative [MAROC]

Mohamed Jaite, avocat au barreau de Paris [MAROC]

Abderrahim Jamaï, avocat au barreau de Rabat, ancien bâtonnier, membre du collectif d’avocats en défense des détenus du hirak du Rif [MAROC]

Aboubakr Jamaï, enseignant/journaliste [MAROC]

Kamel Jendoubi, militant des droits humains [TUNISIE]

Abdelkébir Jmaiai, activiste associatif, militant des droits humains [MAROC]

Halima Jouini, féministe, militante de droits humains [TUNISIE]

Aïssa Kadri, sociologue [ALGÉRIE]

Habib Kazdaghli, historien universitaire, ancien doyen de la Faculté de la Manouba [TUNISIE]

Melek Kefif, médecin, militant associatif [TUNISIE]

Myriam Kendsi, artiste peintre [ALGÉRIE]

Tahar Khalfoune, universitaire [ALGÉRIE]

Abdelmoumen Khelil, militant des droits humains [ALGÉRIE]

Mohamed Khenissi, président de l’association Nachaz [TUNISIE]

Ramy Khouili, militant associatif et des droits humains [TUNISIE]

Hosni Kitouni, historien [ALGÉRIE]

Anouar Kousri, avocat, ancien vice-président de la LTDH [TUNISIE]

Aziz Krichen, économiste, ancien ministre-conseiller à la présidence de la république [TUNISIE]

Abdellatif Laâbi, écrivain [MAROC]

Souad Labbize, autrice [ALGÉRIE]

Kamel Lahbib, militant associatif, défenseur des droits humains [MAROC]

Djaffar Lakhdari, consultant [ALGÉRIE]

Olfa Lamloum, politologue [TUNISIE]

Samir Larabi, doctorant en sociologie [ALGÉRIE]

H’mida Layachi, écrivain et journaliste [ALGÉRIE]

Hakima Lebbar, psychanalyste, galeriste, militante pour la défense  des droits humains [MAROC]

Mohieddine Legha, secrétaire général de la LTDH [TUNISIE]

Adel Ltifi, historien [TUNISIE]

Gérard Maarek, urbaniste [TUNISIE]

Djemaa Maazouzi, professeure et chercheure [ALGÉRIE]

Fatimata M’Baye, avocate au barreau de Mauritanie et présidente de l’Association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH) [MAURITANIE]

Jawher Ben Mbarek, membre du Front de salut national [TUNISIE]

Insaf Machta, universitaire [TUNISIE]

Lotfi Madani, consultant, expert en communication [ALGÉRIE]

Ahmed Mahiou, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger, ancien président de la Commission du droit international de l’ONU, ancien juge ad hoc de la Cour internationale de justice [ALGÉRIE]

Mustapha Majdi, acteur associatif [MAROC]

Rachid Maloui, syndicaliste [ALGÉRIE]

Hicham Mansouri, journaliste [MAROC]

Jalel Matri, militant associatif [TUNISIE]

Imed Melliti, sociologue [TUNISIE]

Aziz Mkichri, militant associatif [MAROC]

Khadija Mohsen-Finan, universitaire [TUNISIE]

Maati Monjib, historien [MAROC]

Nabil Montassar, historien, syndicaliste et militant LTDH [TUNISIE]

Abdellatif Mortajine, militant de l’immigration [MAROC]

Mawaheb Mosbah, militante politique [TUNISIE]

Rosa Moussaoui, journaliste [ALGÉRIE]

Bachir Moutik, militant associatif [Sahraoui]

Chérif Msadek, militant associatif [TUNISIE]

Jamel Msallem, président d’honneur de la LTDH [TUNISIE]

Mohamed Nachi, sociologue [TUNISIE]

Hatem Nafti, journaliste essayiste [TUNISIE]

Youssef Thierno Niane, avocat au barreau de Mauritanie et représentant de l’Association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH) à Nouadhibou [MAURITANIE]

Mamamdou Niang, syndicaliste (CGTM) [MAURITANIE]

Omar Ouali, journaliste [ALGÉRIE]

Meziane Ourad, journaliste [ALGÉRIE]

Driss Radi, père de Omar Radi, journaliste détenu [MAROC]

Lilia Rebaï, féministe, militante des droits humains [TUNISIE]

Mahmoud Rechidi, militant politique, ex-SG du Parti socialiste des travailleurs (suspendu et réprimé) [ALGÉRIE]

Hamadi Redissi, universitaire, philosophe [TUNISIE]

Kahina Redjala, militante associative [ALGÉRIE]

Aziz Rhali, pharmacien, président de l’AMDH [MAROC]

Khadija Ryadi, défenseure des droits humains, lauréate du rix de l’ONU pour les droits de l’Homme [MAROC]

Messaoud Romdhani, militant des droits humains [TUNISIE]

Mohamed Sadkou, avocat au barreau de Rabat et défenseur de détenus d’opinion, d’activistes de mouvements sociaux et des journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni, et de l’historien Maati Monjib [MAROC]

Fathia Saïdi, sociologue, enseignante chercheure à l’ISSH [TUNISIE]

Youssef Raissouni, proche de Souleymane Raissouni, journaliste détenu [MAROC]

Salhi, militant de droits humains [TUNISIE]

Saïd Salhi, défenseur des droits humains (vice-président de la LADDH, réprimée et dissoute) [ALGÉRIE]

Mamdou-Moctar Sarr, secrétaire exécutif du FONADH [MAURITANIE]

Jamila Sayouri, avocate, militante pour les droits humains [MAROC]

Youssef Seddik, écrivain philosophe [TUNISIE]

Sid Ahmed Semiane, auteur [ALGÉRIE]

Abderrahim Sioui, militant associatif [MAROC]

Tahar Si Serir, militant associatif [ALGÉRIE]

Hichem Skik, universitaire, militant politique [TUNISIE]

Hamouda Soubhi, militant altermondialiste [TUNISIE]

Saïd Sougty, président de l’ASDHOM [MAROC]

Sami Souihli, médecin, syndicaliste [TUNISIE]

Imad Stitou, journaliste [MAROC]

Taoufiq Tahani, universitaire et militant associatif [MAROC]

Samir Taieb, universitaire, ancien ministre [TUNISIE]

Alaa Talbi, militant associatif [TUNISIE]

Wassyla Tamzali, essayiste, féministe, activiste culturelle [ALGÉRIE]

Hocine Tandjaoui, écrivain [ALGÉRIE]

Atmane Tazaghart, écrivain et journaliste [ALGÉRIE]

Nadia Tazi, philosophe [MAROC]

Yassine Temlali, chercheur, historien [ALGÉRIE]

Fethi Tlili, militant associatif [TUNISIE]

Ridha Tlili, universitaire [TUNISIE]

Mokhtar Trifi, président d’honneur de la LTDH [TUNISIE]

Hamid Arab, directeur du site www.lematindalgerie.com (Algérie)

Françoise Valensi, médecin [TUNISIE]

Ahmed Zefzafi, père de Nacer Zefzafi, détenu d’opinion [MAROC]

Najet Zemmouri, militante des droits humains [TUNISIE]

Abdallah Zniber, militant associatif de l’immigration [MAROC]

Neïla Zoghlami Tlili, présidente de l’ATFD [TUNISIE]

ORGANISATIONS

Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)

Association Adala Pour un procès équitable [MAROC]

Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)

Association de parents et amis de disparus au Maroc (APADM)

Association des Marocains en France (AMF)

Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)

Association Khamsa Solidaire Ici et Ailleurs [FRANCE]

Association Le droit à la différence [TUNISIE]

Association Le Pont de Genève [SUISSE]

Association Les mains libres [MAROC]

Association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH)

Association Perspectives El Amel Ettounsi

Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD)

Collectif Soumoud [TUNISIE]

Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)

Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA)

Confédération générale des travailleurs en Mauritanie (CGTM)

Coordination maghrébine des organisations des droits humains (CMODH)

Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling (EMCEMO) [PAYS-BAS]

Euromed-droits

Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)

Forum marocain des alternatifs Sud (FMAS)

Forum marocain Vérité et justice (FMVJ)

Forum des organisations nationales des droits humains en Mauritanie (FONADH)

Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)

Institut Mehdi-Ben Barka – Mémoire vivante

Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH)

Na’oura-Bruxelles

Nachaz-Dissonance [TUNISIE]

Riposte internationale [ALGÉRIE]

SOS Migrants

Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) [ALGÉRIE]

Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT)

Déclaration

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RIPOSTE INTERNATIONALE condamne avec la plus grande fermeté l’acharnement judiciaire dont fait l’objet le journaliste EL KADI IHSANE depuis février 2019 et qui tend à se banaliser du fait de sa chronicité .RIPOSTE INTERNATIONALE dénonce les procédés en totale violations des dispositions réglementaires et des traités internationaux régulièrement ratifiés. Les éléments en notre possession largement corroborés par l’entourage du journaliste, nous confirment la volonté de normaliser les derniers remparts du journalisme indépendant. RIPOSTE INTERNATIONALE se réserve le droit de saisir l’opinion et les institutions internationales sur ces incessantes attaques à l’encontre du droit fondamental de la liberté d’expression à la base aussi de la pratique libre du journalisme et son corollaire à savoir le droit à la libre l’information.RIPOSTE INTERNATIONALE témoigne de sa solidarité à l’égard du journaliste IHSANEEL KADI ; de sa famille et de la famille journalistique qui continue à honorer les valeurs d’une pratique empreinte d’éthique. RIPOSTE INTERNATIONALE exige la cessation de ces harcèlement à l’encontre des citoyens soucieux de l’avenir de leur pays ainsi que la cessation des procès spectacle et la libération inconditionnelle des détenus d’opinion et détenus politiques .RIPOSTE INTERNATIONALE prend à témoin la communauté internationale sur la dérive autoritaire des autorités algériennes étouffant toute possibilité de divergence .

pour le bureau fédéralele

président ALI AIT DJOUD

L’Algérie justifie sa décision d’expulsion d’agents consulaires français

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L’Algérie a décidé souverainement de déclarer persona non grata 12 agents exerçant auprès de l’Ambassade et des consulats de France en Algérie, relevant de la tutelle du ministère de l’intérieur de ce pays, avec obligation de quitter le territoire national sous 48 heures, indique lundi un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines.

Cette décision « fait suite à l’arrestation spectaculaire et ostentatoire, sur la voie publique, par les services sous tutelle du ministère de l’Intérieur français d’un agent consulaire d’un Etat souverain accrédité en France, en date du 8 avril 2025.

Ce procédé indigne par lequel le ministre de l’Intérieur voulait rabaisser l’Algérie, s’est fait sans aucune considération du statut consulaire de cet agent, en faisant fi de tous les usages et pratiques diplomatiques et en flagrante violation des conventions et traités pertinents en la matière », précise la même source.

L’Algérie « tient à rappeler que cet acte indigne est la conséquence de l’attitude négative, affligeante et constante du ministre de l’Intérieur français vis à vis de l’Algérie ».

Ce ministre, qui excelle dans les barbouzeries à des fins purement personnelles, est en manque flagrant de discernement politique.

En procédant à une vulgaire arrestation d’un agent consulaire protégé par les immunités et privilèges rattachés à son statut et en le traitant de façon honteuse et indigne tel un voleur, il porte la responsabilité entière de la tournure que prennent les relations entre l’Algérie et la France au moment où celles-ci venaient d’entamer une phase de décrispation à la faveur de l’entretien téléphonique entre les Chefs d’Etat des deux pays, lequel a été suivi par la visite en Algérie du ministre français des Affaires étrangères », note le communiqué.

L’Algérie réaffirme que « toute autre nouvelle action attentatoire du ministre de l’intérieur français recevra, sur la base de la réciprocité, une réponse ferme et adéquate », conclut la même source.

L’Algérie exige le départ de 12 fonctionnaires français

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Drapeaux Algérie France

Les autorités algériennes ont demandé à douze fonctionnaires français présents sur leur territoire de quitter le pays, comme l’a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères. Cette décision fait suite à l’arrestation de trois ressortissants algériens en France.

Jean-Noël Barrot a exprimé dans une déclaration écrite adressée aux journalistes : « Je demande aux autorités algériennes de revenir sur ces mesures d’expulsion qui ne sont pas liées à la procédure judiciaire en cours. » Il a également averti que si la décision d’expulser nos agents était maintenue, nous n’aurions d’autre choix que de réagir immédiatement.

Parmi les onze agents que l’Algérie souhaite expulser, certains sont des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, selon une source diplomatique citée par l’AFP.

Vendredi, trois hommes, dont un employé d’un consulat algérien, ont été mis en examen à Paris pour des accusations d’arrestation, d’enlèvement et de séquestration en lien avec une entreprise terroriste.

Le samedi suivant, le ministère algérien des Affaires étrangères a condamné cette nouvelle affaire. Ces déclarations contrastent avec l’annonce faite par le ministre français des Affaires étrangères concernant une nouvelle phase dans les relations entre Paris et Alger.

Avec AFP

Hmimi Bouider condamné pour ses opinions

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Hmimi Bouider
Hmimi Bouider

Après avoir subit la prison et les harcèlements judiciaires, Hmimi Bouider a été condamné à six mois de prison avec sursis et 50.000 da d’amende pour avoir exprimé une opinion divergente de celle que distille la propagande officielle.

Hmimi Bouider n’est nullement une menace, il est juste un militant du FFS qui est convaincu qu’il a le droit à la parole. C’est un père de famille besogneux et passionné par le débat public. Ce qui ne plaît pas aux tenants du pouvoir qui frémissent à la moindre expression libre.

Sales temps pour les activistes ou ceux qui sont jaloux de leur liberté de conscience et de parole. La criminalisation de l’opinion politique divergente est devenue la norme par les grâces d’un système arbitraire qui entend avoir la société à l’usure de la répression.

Il urge chaque jour que l’Etat de droit soit retrouvé dans cette Algérie que dirigent d’une main de fer le clan au pouvoir. Après plus de 62 ans d’indépendance avec toutes les souffrances et les sacrifices consentis, il est temps que le peuple algérien vive en paix dans son propre pays.

Si c’est pour se libérer du colonialisme pour tomber dans l’autoritarisme, pourquoi sont morts les centaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens dans la lutte pour l’indépendance !

ADN News

Tizi-Ouzou : la 4e édition du Salon du livre amazigh d’Ouacifs se tiendra du 30 avril au 3 mai  

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Livre amazigh

La quatrième édition du Salon national du livre amazigh de Ouacifs, sud de Tizi-Ouzou (Kabylie), se tiendra du 30 avril courant au 3 mai prochain, a-t-on appris mercredi des organisateurs de cette manifestation culturelle et livresque.

Une trentaine de maisons d’édition, le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), le Centre National Pédagogique et Linguistique pour l’Enseignement de Tamazight (CNPLET), 150 auteurs en tamazight, arabe et français, ainsi que deux associations, Isabelle Eberhardt et Numidia, prendront part à cette manifestation qui sera abritée par la Maison de jeunes des Frères martyrs Houacine Mohand Amokrane et Boukhalfa, de la ville des Ouacifs.

Cette 4e édition sera marquée, comme les précédentes, par l’organisation d’une série de conférences et tables rondes autour de la culture, de l’histoire et du patrimoine, animées, notamment, par les écrivaines Amel El Mehdi et Melha Benbrahem.

Diverses activités culturelles, artistiques et interactives sont également au programme de ce Salon. Une dictée en tamazight pour les dix (10) meilleurs élèves en tamazight de la région des Ouacifs et des soirées poétiques avec la poetesse et actrice Hadjira Oubachir, et le poète Akli Ait Boussad, ainsi qu’une déclamation de poèmes de Taoues Amrouche par la poétesse Nacéra Benyoucef, égayeront aussi la manifestation.

Un hommage sera, également, rendu à l’occasion de cette nouvelle édition à trois écrivains récemment disparus, Ahmed Nekkar, Abderrahmane Yefsah et Youcef Merahi, ainsi qu’à l’enfant de la région, la légende du football national, Djamel Menad, disparu récemment lui aussi et Si El Hocine Sehnouni, écrivain originaire de la région.

 Le Salon sera aussi une opportunité pour la projection en avant-première d’un film documentaire du réalisateur Arab Yazid qui retrace le parcours du pionnier du mouvement national pour l’indépendance de l’Algérie, Amar Imache.

« L’esprit et l’objectif du salon demeurent les mêmes, donner de la visibilité à l’écriture et à la production livresque et culturelle, en général, en tamazight, qui malgré les efforts consentis par les auteurs et le répondant enregistré, reste en quête de lecteurs et davantage d’intérêt », a souligné à l’APS le commissaire de la manifestation, Salem Ait Ali Belkacem.

Pour ce dernier, ce rendez-vous « est un carrefour de rencontres entre auteurs, éditeurs, lecteurs et tous les intervenants dans ce créneau et il vise à permettre de créer une synergie entre ces différents acteurs à même de porter encore plus haut le travail qui contribue à la préservation et au développement de notre culture et notre identité ».

Organisée par l’association Lhadj L’Mokhtar N’Ath Said en collaboration avec le comité de village Timaghrass avec la participation de plusieurs organismes locaux, la 4e édition du Salon national du livre amazigh de Ouacifs est dédiée à Abdellah Hamane, moudjahid, homme de culture et écrivain en tamazight disparu en 2018.

APS

Affaire de l’enlèvement d’Amir dz en France : l’Algérie s’agace et accuse

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Amir dz
L'enlèvement d'Amir Dz en France a percuté les relations algéro-françaises.

Le Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères, M. Lounès Magramane, a reçu samedi, au siège du ministère, l’ambassadeur de France en Algérie, M. Stéphane Romatet pour lui exprimer la vive protestation de l’Algérie suite à la décision des autorités judiciaires françaises de mettre en examen et de placer en détention provisoire un de ses agents consulaires en exercice sur le sol français, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. 

Cette audience, précise le communiqué, « a eu pour objectif d’exprimer la vive protestation de l’Algérie suite à la décision des autorités judiciaires françaises de mettre en examen et de placer en détention provisoire un de ses agents consulaires en exercice sur le sol français, dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire sur un supposé enlèvement du voyou Amir Boukhors, dit AmirDZ, en 2024 ». 

« L’Algérie rejette fermement, tant sur la forme que sur le fond, les motifs invoqués par le Parquet antiterroriste français, à l’appui de sa décision de mettre en détention provisoire son agent consulaire », souligne le ministère des Affaires étrangères.

« Sur le plan de la forme, l’Algérie rappelle que l’agent consulaire a été arrêté en pleine voie publique puis placé en garde à vue sans notification par le canal diplomatique et en flagrante contravention aux immunités et privilèges rattachés à ses fonctions près le Consulat d’Algérie à Créteil ainsi qu’à la pratique prévalent en la matière entre l’Algérie et la France », selon le communiqué.

Il ajoute que « sur le plan du fond, l’Algérie retient surtout la fragilité et l’inconsistance de l’argumentaire vermoulu et farfelu invoqué par les services de sécurité du Ministère de l’Intérieur français durant les auditions, laquelle appuie cette cabale judiciaire inadmissible sur le seul fait que le téléphone mobile de l’agent consulaire inculpé aurait borné autour de l’adresse du domicile de l’énergumène Amir Boukhors ».

« L’Algérie appelle à la libération immédiate de l’agent consulaire placé en détention provisoire et exige que les droits rattachés à ses fonctions, aussi bien dans le cadre des conventions internationales que des accords bilatéraux, soient scrupuleusement respectés en vue de lui permettre de se défendre convenablement et dans les conditions les plus élémentaires », insiste le communiqué.

Selon la même source, « ce tournant judiciaire, inédit dans les annales des relations algéro-françaises, n’est pas le fruit du hasard et que son occurrence intervient dans un contexte bien déterminé et à des fins de torpillage du processus de relance des relations bilatérales convenu entre les deux Chefs d’Etat lors de leur récent entretien téléphonique ».

« Ce tournant, malheureux et malvenu, prouve que certaines parties françaises ne sont pas animées de la même volonté de revitalisation des relations bilatérales et que l’engagement des uns et des autres n’est pas à la confluence de la bonne foi et de la sincérité nécessaires à la réunion des conditions d’une reprise sereine du cours normal des relations bilatérales », poursuit le texte.

« Nous ne pouvons nous empêcher d’être surpris sur le choix cynique fait par les fossoyeurs de la normalisation des relations bilatérales concernant le nervi utilisé comme levain de cette nouvelle action préméditée. L’empressement balourd à utiliser ce voyou comme nouvel étendard de la faconde anti-algérienne qui anime ses instigateurs contraste avec la passivité longtemps affichée dans le traitement des demandes d’extradition émises par les autorités algériennes à l’encontre de cette activiste subversif et lié à des organisations terroristes ».

« Ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable causera un grand dommage aux relations algéro-françaises et ne contribuera pas à l’apaisement. L’Algérie n’a pas l’intention de laisser cette situation sans conséquences tout comme elle veillera à assumer pleinement et résolument la protection de son agent consulaire », conclut le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

APS

Tunisie : la justice versus Kaïs Saïed au service de la répression politique

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Justice Tunisie

L’audience du 11 avril 2025 s’est déroulée dans un climat lourd, symptomatique d’un procès politique transformé en bras de fer entre le pouvoir exécutif et l’opposition démocratique tunisienne. Tandis qu’à l’intérieur du tribunal les débats judiciaires étaient censés avoir lieu, à l’extérieur, la rue vibrait de slogans dénonçant une mascarade judiciaire.

Dès l’aube, des familles de détenus politiques, figures de l’opposition, militants de la société civile et journalistes se sont rassemblés devant le palais de justice de Tunis pour dénoncer la nature politique du procès. L’accès à la salle d’audience leur a cependant été massivement refusé, à l’exception d’un membre par famille. Ce filtrage discriminatoire s’est doublé de manœuvres policières visant à intimider les manifestants pacifiques, notamment par un quadrillage renforcé des abords du tribunal et des dispositifs d’empêchement physique de l’entrée.

Des cris se sont élevés pour exiger la transparence du procès, l’annulation des comparutions à distance et la libération des détenus. Ce mouvement de protestation a été soutenu par plusieurs leaders politiques, dont Ahmed Néjib Chebbi, qui a dénoncé la volonté du régime de « terroriser l’opposition » et d’imposer une culture de la peur.

Les manifestants ont brandi des photos des détenus, scandé des slogans réclamant un procès équitable, tandis que les avocats ont confirmé leur refus de participer à une audience sans la présence physique des accusés. Les autorités judiciaires ont maintenu le dispositif de comparution à distance décidé dès la première audience du 4 mars.

Une audience entre huis-clos et entraves médiatiques

Les conditions réelles d’accès ont rendu cette audience de fait fermée. Plusieurs journalistes – dont Zied El Heni, Khawla Boukrim, Monia Arfaoui, Lotfi Hajji – ont été empêchés d’y assister.

Les représentants des organisations nationales ont également été tenus à l’écart, tandis que seuls les représentants de chancelleries occidentales ont été autorisés à y assister. Étaient notamment présents des délégués des ambassades de France, d’Allemagne, du Canada, de Belgique, des Pays-Bas et de l’Union européenne. Ce traitement différencié a été largement perçu comme une tentative de contrôle de l’image à l’international tout en muselant les relais locaux critiques.

Refus collectif de la visioconférence et paralysie procédurale

L’audience a été dominée par le refus des détenus politiques de comparaître à distance depuis leur lieu de détention. Les avocats ont unanimement soutenu que cette méthode viole l’article 141 bis du Code de procédure pénale tunisien, en particulier l’exigence d’un consentement préalable du prévenu, d’une motivation écrite et d’une décision judiciaire individualisée, toutes absentes dans ce dossier.

Cette comparution à distance a été qualifiée de « simulacre de procès » relevant plus d’une opération de communication politique que d’un véritable débat judiciaire.

Me Abdelaziz Essid a déclaré à l’AFP : « Nous refusons de plaider dans ces conditions et nous ne voulons pas être les témoins complices de cette parodie. »

Me Ayachi Hammami a ajouté : « Par solidarité avec les détenus, nous refusons également d’intervenir à distance. »

Des accusés à l’étranger réclament à être auditionnés

Deux des inculpés résidant à l’étranger, en l’occurrence Mohamed Kamel Jendoubi et Ridha Driss, traduits sans avoir été auditionnés lors des phases d’enquête et d’instruction, ont demandé à être entendus dans cette audience, en tant qu’accusés mais aussi comme témoins, par visioconférence. Ils ont invoqué l’application de l’article 73 de la loi organique antiterroriste qui permet ce type de procédure si l’intérêt de la justice le justifie.

Situation critique des détenus : grèves de la faim et maltraitance

Un autre moment marquant de cette audience fut la déclaration de Me Dalila Msadek indiquant que cinq détenus à Mornaguia, à savoir Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Khayem Turki, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi, ainsi que Jaouhar Ben Mbarek à Belli (Nabeul), sont en grève de la faim – ce dernier depuis plus de 13 jours – pour protester contre la comparution à distance et l’interdiction de s’exprimer devant leurs juges.

Cette grève de la faim est l’expression ultime de la volonté d’être entendus dans un procès où le pouvoir tente d’étouffer toute voix dissonante. Elle est aussi un cri d’alarme face à des conditions de détention inhumaines.

Un procès sans légitimité judiciaire ni morale

L’instruction du dossier repose sur des témoignages anonymes, des accusations sans preuves matérielles, des interpellations spectaculaires sans mandat et une absence totale de contre-interrogatoire des témoins-clés. L’ancien juge d’instruction, désormais en fuite, et le chef de la police judiciaire, aujourd’hui incarcéré, illustrent la fragilité institutionnelle de l’affaire.

La composition même du tribunal est jugée illégale et inconstitutionnelle. En effet, la chambre criminelle en charge du dossier a été constituée par simple note administrative émise par la ministre de la Justice, en contradiction manifeste avec les dispositions du décret-loi n° 11-2022 relatif au Conseil supérieur de la magistrature, qui stipule que les juges doivent être désignés selon des mécanismes indépendants garantissant l’impartialité de la justice.

La défense a ainsi mis en cause la légitimité de l’ensemble du bureau du tribunal, composé des magistrats suivants : Lassâd Chamakhi (président), Moez El Gharbi, Ahmed Barhoumi, Fatma Boukattaya, Afef Betaïeb.

La défense et les experts ont dénoncé publiquement cette composition, affirmant devant la cour que ses décisions seront sans valeur et que cette mascarade judiciaire sera inévitablement corrigée une fois la légalité restaurée.

Maitre Bassam Trifi a déclaré : « On ne peut pas qualifier ce procès de procès équitable. Il comporte de nombreuses irrégularités… Des citoyens, des représentants de la société civile, des journalistes et les familles des accusés ont été empêchés d’assister à l’audience. Or, la publicité des débats est un pilier fondamental et essentiel du procès équitable. Les personnes concernées par ce dossier, détenues et menacées de lourdes peines, sont les premières à avoir le droit d’être présentes à l’audience. Les avocats ont respecté le tribunal, mais le tribunal ne nous a pas respectés, car il nous est demandé de plaider alors que nos clients ne sont pas présents dans la salle.

Sous Ben Ali, nous avons assisté à de nombreuses affaires où tous les accusés étaient amenés, y compris certains transportés en raison de leur état de santé. Même dans l’affaire de Soliman, où les accusés avaient pris les armes contre l’État, ils ont été amenés en personne à l’audience. Idem pour d’autres affaires comme Bardo ou l’attentat de l’Imperial Sousse… Et aujourd’hui, dans l’affaire du « complot », on refuse de faire comparaître les accusés dans la salle d’audience.

C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas entrer dans le fond de l’affaire tant que les accusés ne seront pas physiquement présents à l’audience. »

Une justice instrumentalisée à des fins de répression

Comme l’ont souligné plusieurs avocats et observateurs, l’objectif de ce procès n’est pas de juger des crimes réels, mais de criminaliser l’opposition politique. Les accusations de « complot », « terrorisme », ou « atteinte à la sécurité de l’État » visent des figures démocratiques connues pour leur attachement à l’action politique pacifique : avocats, syndicalistes, universitaires, anciens ministres, journalistes.

Kaïs Saïed, en qualifiant publiquement les accusés de « terroristes » et en affirmant que « quiconque les acquitte est leur complice », a miné d’avance toute présomption d’innocence et toute possibilité d’un procès équitable.

Le président accuse également certains d’entre eux de « collusion avec des diplomates étrangers », des contacts que la défense qualifie de parfaitement normaux dans le cadre du travail politique et associatif.

Une crise judiciaire révélatrice de la dérive autoritaire

Au-delà de ses irrégularités, ce procès révèle une crise plus large du système judiciaire tunisien : perte d’indépendance, immixtion de l’exécutif, désignation arbitraire des juges, censure de la presse et criminalisation de l’opinion. Il illustre la descente aux enfers de l’État de droit depuis le coup d’État du 25 juillet 2021.

L’audience du 11 avril 2025 a confirmé que l’« affaire du complot » est une opération politique de répression de la dissidence menée à coups de lois d’exception et de procédures bâclées. Ce n’est pas seulement un procès contre quarante individus, mais un procès contre l’opposition et l’idée même de l’État de droit et de la démocratie

La communauté nationale et internationale doit se mobiliser pour exiger
• La fin des comparutions à distance
• La libération des prisonniers politiques
• Le respect des garanties d’un procès équitable
• L’arrêt de la répression des opposants

Il est à rappeler que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné à la Tunisie, dans l’affaire n° 04/2023, des mesures provisoires concernant le détenu politique Ghazi Chaouachi depuis le 28 octobre 2023, relatives aux droits les plus fondamentaux à la défense et aux soins médicaux. L’État tunisien ne s’est pas contenté d’ignorer cette décision : il a osé demander le retrait de ces mesures sous prétexte d’avoir retiré la déclaration déposée en 2017 au sens de l’article 34.6 du Protocole de la Cour africaine.

Par ailleurs, le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a qualifié la détention de Khayem Turki, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj, Noureddine Bhiri, Jaouhar Ben Mbarek, Chaïma Issa et Lazhar Akremi d’arbitraire et a invité les autorités tunisiennes à les libérer et à les indemniser.

Audience écourtée, vérité censurée, défense debout

Le ministère public s’en est remis à la chambre pour statuer sur la possibilité de faire comparaître les accusés lors de la prochaine audience, tout en s’opposant à toutes les demandes de libération.

L’audience s’est achevée de manière abrupte, alors même que les avocats plaidaient encore pour la présence des détenus dans la salle. Ce fut un jour emblématique de la négation du droit à un procès équitable, public et contradictoire. Un jour où s’est dévoilée la peur d’un régime face à la vérité. Un jour, aussi, où l’on a tenté d’abuser de la conscience collective des Tunisiennes et des Tunisiens.

Le procès a été reporté au 18 avril 2025

Mais ce fut surtout un jour de dignité, porté par la ténacité et l’engagement exemplaire d’une défense qui ne recule pas lorsqu’elle défend des causes justes.

CRLDHT

Sahel : là où les transitions prennent racines

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Sécurité au Sahel.

Dans la bande sahélienne, on cultive la résilience, on exporte la misère, et on importe des coups d’État comme des denrées de première nécessité.

Depuis 2020, le Sahel est devenu le théâtre d’une série de “transitions” qui n’en finissent plus de commencer. Du Mali au Burkina Faso, en passant par le Niger, les régimes tombent et les militaires montent, dans un ballet où les promesses de refondation démocratique s’effacent devant la réalité d’un pouvoir enraciné sans mandat, mais avec méthode.

L’art de la transition permanente

Au Mali, Assimi Goïta chasse Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, puis Bah N’Daw quelques mois plus tard, dans ce qui restera comme le coup d’État dans le coup d’État. Au Burkina Faso, Paul-Henri Damiba renverse Roch Kaboré en janvier 2022, avant d’être lui-même chassé en octobre par le capitaine Ibrahim Traoré, qui s’installe avec promesse de rupture… et de report. Enfin, en juillet 2023, c’est au tour du général Abdourahamane Tiani de faire tomber Mohamed Bazoum au Niger, à coups de communiqué sécuritaire.

Partout, la formule est la même : le putsch comme purge, le militaire comme messie, et la “transition” comme terrain d’ancrage du pouvoir.

Le calendrier flexible, spécialité sahélienne

“Nous organiserons des élections dès que les conditions seront réunies.” Cette phrase, entendue de Bamako à Ouagadougou, est devenue l’hymne non-officiel des nouvelles autorités.

Le Mali a reporté les scrutins promis à 2022 pour les fixer… à 2026.

Le Burkina Faso visait juillet 2024, mais rien ne garantit qu’un bulletin sera glissé cette année.

Au Niger, le mot “élection” est devenu tabou, tant les nouvelles autorités entendent “restaurer l’ordre avant la démocratie”.

Ainsi, la sécurité est invoquée pour suspendre le droit, la “souveraineté” devient un mot de passe pour verrouiller l’espace public, et la lutte contre le terrorisme se transforme en prétexte pour l’autoritarisme.

Souveraineté mise en scène, dépendance en coulisses

Rompre avec la Françafrique ? Bien sûr. Mais pas au point de rompre avec les rapports de domination : on chasse un allié pour en épouser un autre.

Les régimes sahéliens fustigent l’ingérence occidentale tout en s’ouvrant à d’autres puissances – Russie, Turquie, Chine, Émirats – avec des accords militaires aussi opaques qu’opportuns. On bannit RFI et France 24, mais on relaye RT Afrique en boucle. On quitte la CEDEAO, mais on forme une Alliance des États du Sahel (AES), nouveau syndicat des transitions prolongées.

C’est la géopolitique du miroir inversé : ce que l’on reprochait aux anciens maîtres est reproduit, mais sous une bannière nationale.

Le prix du pouvoir sans contre-pouvoir

Pendant que les discours se musclent, la situation humanitaire s’effondre.

Plus de 6 millions de déplacés internes dans la zone sahélienne (UNHCR, 2024).

7 000 écoles fermées pour cause d’insécurité au Burkina Faso.

Une explosion de pénuries alimentaires, de zones hors contrôle étatique, et de sanctions économiques qui asphyxient les peuples bien plus que les dirigeants.

Et pourtant, la priorité semble être ailleurs : parades militaires, cérémonies de prestation de serment, censures médiatiques et verrouillage politique.

On prétend gouverner au nom du peuple, mais on gouverne souvent à ses dépens.

L’impasse comme stratégie ?

La transition était censée être un pont vers un avenir meilleur. Elle est devenue un piège bien décoré, une parenthèse sans fin, un entre-deux transformé en destination. Une zone où l’on piétine les règles du jeu, puis où l’on redessine le terrain à sa guise.

Mais attention : les peuples sahéliens n’ont pas la mémoire courte. Ils savent que les promesses ne suffisent plus. Que l’uniforme ne garantit pas l’intégrité. Et que l’argument de la souveraineté ne peut justifier indéfiniment la confiscation du pouvoir.

 Spécial Sahel : là où les transitions prennent racines… et où les peuples commencent à creuser pour les déraciner.

« On peut tromper le peuple un moment, l’endormir longtemps, mais on ne peut pas éternellement le priver de lumière », avait dit Thomas Sankara

Dr A. Boumezrag

De Moscou à Paris, en passant par Bamako : l’Afrique sous-traitée

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Sahel terrorisme

Dans l’arène géopolitique mondiale, l’Afrique du Sahel et du Maghreb est devenue un terrain de jeu où les grandes puissances, extérieures aux préoccupations locales, manœuvrent à leurs propres fins.

La souveraineté régionale y est souvent mise à mal, subordonnée à des intérêts bien plus vastes, souvent invisibles, mais d’une brutalité certaine. Au milieu de cette imbroglio stratégique, l’Algérie s’impose comme un acteur clé, mais paradoxalement souvent pris dans un jeu qu’elle n’a pas entièrement choisi.

Un jeu de pouvoirs et de contre-pouvoirs : l’Algérie entre gendarme et spectateur

L’Algérie, gendarme de la région, a longtemps cultivé une position ambivalente entre sa volonté de préserver sa souveraineté et son rôle de médiateur dans les crises régionales. Son histoire, marquée par les cicatrices de la guerre civile des années 1990, lui a donné une place centrale dans la gestion des menaces sécuritaires du Sahel, notamment celles liées au djihadisme. L’armée algérienne, formée et aguerrie par des décennies de lutte contre des groupes terroristes, est à la pointe de la guerre contre les insurgés du Sahara et du Sahel.

Mais cette position de force n’est pas sans paradoxe. Bien qu’elle s’oppose fermement à toute ingérence extérieure, comme l’illustre son opposition à l’intervention militaire de la France au Mali, elle se retrouve néanmoins prise dans les filets de puissances extérieures, souvent prêtes à contourner ses frontières.

Un Sahel sous-traité : de la souveraineté sacrifiée à l’ingérence à tout-va

Le Sahel, autrefois perçu comme un espace quasi inaccessible aux puissances mondiales, est aujourd’hui un laboratoire géopolitique. À la faveur de l’instabilité croissante, les grandes puissances, en quête d’influence et de ressources, ont imposé leur présence, transformant cette région en un champ de bataille de proxy où chaque acteur défend ses propres intérêts, souvent au détriment des populations locales.

Paris, longtemps considéré comme le protecteur historique du Sahel, se heurte aujourd’hui à une défiance croissante, non seulement de la part des gouvernements régionaux mais aussi de la population, en raison de son rôle ambigu dans la gestion des crises et de la prolongation de la présence militaire française à travers l’opération Barkhane.

Face à cette résistance, Moscou a profité de la vacuité laissée par les puissances occidentales pour renforcer son influence, principalement par le biais de son groupe de mercenaires Wagner, qui opère sans entraves dans des pays comme le Mali. Le Sahel est devenu un terrain de lutte idéologique et stratégique où la France, les États-Unis et la Russie s’affrontent pour la primauté géopolitique, tout en sous-traitant la guerre à des forces locales. Ces pays, du Mali au Niger, deviennent alors les pions de puissances étrangères, forcées de se plier aux jeux d’influence plutôt que de défendre des projets de souveraineté nationale.

L’Algérie : entre indépendance et diplomatie pragmatique

Dans ce contexte, l’Algérie joue un rôle délicat. Son histoire, son engagement dans la guerre contre le terrorisme et ses capacités militaires lui confèrent une légitimité régionale. Elle est perçue comme une alternative à l’interventionnisme occidental. Pourtant, son indépendance affichée est mise à mal par les tensions diplomatiques qui la lient au Maroc, principal rival géopolitique, notamment sur la question du Sahara Occidental. Cette question continue de diviser l’Algérie et le Maroc, d’autant plus que le Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique l’indépendance de ce territoire, alors que le Maroc considère le Sahara Occidental comme faisant partie intégrante de son territoire.

Cette rivalité régionale a des répercussions sur l’ensemble du Sahel et de l’Afrique du Nord, car elle façonne les alliances et détermine, en grande partie, les relations avec les puissances extérieures. Par exemple, l’Algérie a soutenu le Mali face à l’intervention française en 2013, et a continué à exercer une pression sur la Libye dans le cadre de ses efforts pour éviter toute ingérence extérieure, malgré le rôle crucial de puissances comme la France, les États-Unis, et plus récemment la Turquie, qui y ont tous des intérêts stratégiques.

Ainsi, même si l’Algérie se positionne en défenseur de la souveraineté régionale, elle doit jongler avec des réalités géopolitiques contradictoires : l’exploitation des ressources naturelles par les puissances extérieures, les problèmes sécuritaires transnationaux (terrorisme, trafic d’armes), et ses relations conflictuelles avec son voisin marocain.

L’incident du drone malien : un signal de tensions sous-jacentes

Un incident récent a mis en lumière les tensions géopolitiques croissantes dans la région et la fragilité des frontières. L’armée algérienne a abattu un drone malien sur la frontière algéro-malienne. Ce drone, de fabrication turque, est un symbole des nouvelles alliances dans le Sahel. En effet, la Turquie s’est imposée comme un acteur influent en Afrique ces dernières années, fournissant des armements et des équipements militaires à des pays comme le Mali, tout en élargissant son réseau d’influence à travers la Libye et d’autres pays du Sahel.

Cet incident, bien que mineur dans l’absolu, est révélateur de l’intensification de la concurrence pour le contrôle stratégique du Sahel. Le fait que le drone soit turc et qu’il ait été abattu par l’armée algérienne montre que la région est désormais un terrain où les puissances extérieures se battent non seulement pour le contrôle des ressources naturelles, mais aussi pour l’influence politique.

Ce drone malien, malgré son statut d’incident technique, a aussi provoqué un bruit médiatique disproportionné, alimenté par des spéculations sur les raisons de l’intervention algérienne, les relations tendues avec le Mali et la présence grandissante des acteurs étrangers. Le bruit artificiel autour de cet incident ne fait qu’illustrer la fragilité géopolitique de la région et la façon dont les intérêts externes influencent les politiques locales.

Conclusion : un Sahel à l’intersection des intérêts mondiaux

Ainsi, à travers l’Algérie, le Sahel et l’Afrique du Nord, nous assistons à une multiplication des acteurs et à une reconfiguration géopolitique d’un territoire sous-traité à des puissances extérieures. Si l’Algérie, en tant que gendarme de la région, se veut un acteur de souveraineté, la réalité de la situation est que l’Afrique se retrouve prise dans un engrenage géopolitique mondial où les puissances extérieures imposent leurs intérêts à coups de contrats militaires, de diplomatie secrète et de mercenaires privés.

Le Sahel devient ainsi le théâtre d’une guerre silencieuse, où les grands acteurs de la géopolitique s’affrontent par intermédiaires, manipulant les frontières, les régimes et les populations comme des pions dans un jeu dont les véritables enjeux se jouent bien plus loin, souvent au-delà des yeux du monde.

« La souveraineté ne se demande pas, elle se défend, parfois dans le silence des armes. » Un vieux diplomate africain, entre deux coups d’État

Dr A. Boumezrag

Mali : le journaliste Alfousseini Togo arrêté

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Alfousseini Togo

Au Mali, Alfousseini Togo, directeur de publication du journal Canard de la Venise, a été arrêté et placé sous mandat de dépôt mercredi 9 avril par le pôle judiciaire anti-cybercriminalité, à Bamako.

Après la parution le 8 avril d’un article intitulé « la bourde du ministre Mamoudou Kassogué », en charge de la Justice dans le gouvernement malien de transition, il sera jugé le 12 juin prochain. Les organisations de journalistes du pays s’insurgent.

Ses déboires judiciaires semblent lui donner raison. Dans son article paru dans l’édition du mardi 8 avril de l’hebdomadaire, Alfousseini Togo commente des propos tenus le 20 mars dernier par le ministre de la Justice. Selon Mamoudou Kassogué, l’indice de confiance des Maliens dans la justice de leur pays est passé de 30 % à 72 % en 2024. Une déclaration qui n’avait pas manqué de faire réagir.

Les Maliens savent s’ils se reconnaissent ou non dans ces chiffres. En tout état de cause, dans son article, le journaliste écrit que ce sondage n’est « pas fiable » et dépeint un système souvent corrompu ou au service du pouvoir, a fortiori en cette période de Transition. « Sous Mamoudou Kassogué, les hommes ont-ils des droits ?, interroge le directeur de publication du Canard de la Venise, combien sont-ils en prison depuis des années, sans procès ? Combien de leaders politiques et d’opinion sont-ils en exil ? »

Atteinte au crédit de l’État

Depuis mercredi 9 avril, Alfousseini Togo est accusé d’« atteinte au crédit de l’État », « injures » et « diffamation » par le pôle judiciaire anti-cybercriminalité. Ce dernier est lui-même épinglé dans l’article pour ses « faux délibérés » rendus par « certains juges incompétents, corrompus et aux ordres des chefs », ce qui risque de ne pas lui attirer la bienveillance du tribunal.

Ces dernières années, de nombreuses personnalités politiques ou de la société civile ont été condamnées à des peines de prison ferme par ce pôle spécialisé – et par d’autres tribunaux – ou attendent d’être jugés. Cela après avoir exprimé des opinions dissonantes, ce que les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement. On peut citer les cas de Ras Bath, Rose vie chère, Clément Dembélé, Étienne Fakaba Sissoko, Seydina Touré… la liste est longue.

Dans un communiqué publié jeudi, l’Union nationale des jeunes éditeurs de presse du Mali (Unajep), dont Alfousseini Togo est membre, « regrette » que le journaliste soit emprisonné « en raison de ses opinions » et pour des motifs sans liens avec le droit de la presse. « Il se porte bien et affiche un moral d’acier », assure cependant le président de l’Unajep, Albadia Dicko, qui lui a rendu visite ce matin à la Maison centrale d’arrêt de Bamako.

La Maison de la presse, organisation faîtière qui rassemble toutes les associations de journalistes du pays, est également mobilisée. L’un de ses dirigeants déplore lui aussi le rôle du pôle anti-cybercriminalité dans les affaires concernant des journalistes. Quant aux propos contenus dans l’article sur l’état de la justice malienne, « ce qui est dit par le journaliste, commente sobrement cette source, est ressenti quotidiennement par le citoyen ordinaire ».

L’ONG Reporters sans frontières dénonce dans un communiqué diffusé jeudi soir une « détention abusive » et demande la libération du journaliste. « L’inculpation sur la base de la loi sur la cybercriminalité et le placement sous mandat de dépôt d’Alfousseini Togo sont le dernier marqueur de la répression de la liberté de la presse au Mali », estime le directeur Afrique de RSF Sadibou Marong, dénonçant des charges « disproportionnées et floues ».  

Une conférence de presse des organisations professionnelles de journalistes est prévue ce vendredi après-midi à la Maison de la presse du Mali, à Bamako.

RFI

Les Emirats arabes unis poursuivis par la CIJ pour «complicité de génocide» au Soudan

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Soudan
La guerre a engendré une immense crise humanitaire au Soudan

La Cour internationale de justice examine ce jeudi la plainte du Soudan contre les Émirats arabes unis pour « complicité de génocide » au Darfour. Khartoum demande à la cour de reconnaître le rôle des Émirats et de les contraindre à payer des réparations. Les Émirats arabes unis, eux, qui ont toujours nié soutenir les FSR dénoncent un « coup de communication cynique », et demandent à la CIJ de rejeter cette requête.

Dans une requête déposée le 4 mars, Khartoum accuse les Émirats arabes unis d’apporter un soutien « financier, politique et militaire considérable » aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Un soutien multiforme : « appui financier », « livraisons d’armes », « équipements militaires », et même « formation de mercenaires ».

En 2024, des experts de l’ONU ont jugé « crédibles » les accusations selon lesquelles les Émirats arabes unis auraient acheminé des armes aux paramilitaires soudanais, via l’aéroport tchadien d’Amdjarass. En janvier cette année, des parlementaires américains ont affirmé que ces livraisons se poursuivaient. Et ce, malgré les pressions exercées par les États-Unis, qui menaçaient de bloquer des ventes d’armes vers les Émirats. 

Pour Khartoum, les Émirats auraient ainsi violé la Convention de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide.

L’un des points discutés ce jeudi lors des audiences à La Haye sera la compétence de la Cour internationale de justice (CIJ) dans ce dossier, souligne Florence Morice, de la rédaction Afrique de RFI. Car si les Émirats sont bien signataires de la Convention de 1948 sur la prévention du crime de génocide, ils ne reconnaissent pas la compétence de la CIJ pour les juger en vertu de ce traité. Khartoum soutient que cette réserve formulée par les émiratis n’a aucune valeur juridique, car permettre à un État de se soustraire à ses responsabilités en matière de prévention du génocide, reviendrait à vider de sa substance le traité… 

Précisons par ailleurs que les décisions de la CIJ sont juridiquement contraignantes, mais qu’elle n’a pas le pouvoir de les faire appliquer. Elle a, par exemple, ordonné à la Russie de stopper ses opérations militaires en Ukraine quelques semaines seulement après l’invasion, mais sans effet.

RFI