La sentence est tombée dans la soirée du 25 décembre 2018. Arrêté quinze jours plus tôt, alors qu’il participait devant le théâtre national à Alger à une manifestation de soutien au chanteur Reda City 16, le directeur des médias en ligne Algérie Direct et Dzair Presse, Adlène Mellah, a été condamné à un an de prison ferme pour “attroupement illégal”. Le Parquet avait requis trois ans de prison à son encontre.
“RSF appelle les autorités algériennes à mettre fin à l’acharnement judiciaire dont est victime Adlène Mellah depuis des mois, déclare Souhaieb Khayati directeur du bureau Afrique du Nord de Reporters sans frontières. Rien dans la loi n’interdit à un journaliste de manifester. Cette condamnation inique et ubuesque n’a aucun sens. RSF demande l’abandon des charges et la libération du journaliste dans les plus brefs délais”.
Les avocats du journaliste ont fait appel, l’audience a été fixée pour la mi-janvier. Adlène Mellah est aussi appelé à comparaître à partir du 7 février 2019 dans le cadre d’une autre affaire. Le journaliste avait été arrêté une première fois en octobre dernier et poursuivi pour «menace et chantage de divulgation d’informations attentatoires pour l’obtention de fonds», «atteinte à la vie privée» et «transmission de communications téléphoniques et de discussions privées et confidentielles» ainsi que «enregistrements et photos pris dans des lieux privés, gardés et mis à la portée du public sans autorisation ni consentement du concerné». Le journaliste était en liberté conditionnelle depuis le 22 novembre lorsqu’il a été de nouveau arrêté, le 9 décembre dernier sur le parvis du théâtre national.
L’Algérie est située à la 136e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2018 de RSF.
RSF