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dimanche 15 juin 2025
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La France est-elle la cause de la fuite des cerveaux des pays d’Afrique du nord ?

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Les départs des ingénieurs marocains dans les TIC vers la France s’accélèrent depuis l’instauration de la mesure du French Tech Visa. Cependant, ce phénomène touche aussi l’Algérie et la Tunisie, et pas uniquement dans les TIC. Une étude a révélé le classement de ces trois pays dans le monde en matière d’initiative pour retenir ses cerveaux.

Depuis l’instauration en 2017 du French Tech Visa, dont les procédures ont été facilitées au 1er mars 2019, des cabinets de recrutement français dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) débauchent des ingénieurs au Maroc, selon les témoignages de responsables marocains recueillis par Radio France internationale (RFI). La même hémorragie — et pas forcément pour les mêmes raisons — est observée en Algérie et en Tunisie dans le domaine des TIC, mais également dans d’autres professions. Un rapport publié en février 2019 par Global Talent Competitiveness Index (GTCI), consacré à la capacité des gouvernements de 125 pays à retenir leurs talents, a montré que la Tunisie arrivait à la 1ère place au Maghreb, suivie par le Maroc (2e) et l’Algérie (3e).

«Le mois dernier, c’était quatorze personnes. Et au mois de janvier, c’était sept personnes, sur un effectif de 300 personnes [qui ont été débauchées, ndlr]», a déclaré Zakaria Daanoune, directeur des ressources humaines de l’entreprise française GFI Afrique, installée au Maroc.

«Ils [les cabinets de recrutement, ndlr] reçoivent une centaine de candidats [chaque samedi dans un hôtel de Casablanca, ndlr] et en fin de journée, il y a entre quarante et cinquante contrats de recrutements qui sont faits sur place», affirme Saloua Karkri-Belkeziz, directrice de la Fédération des entreprises du secteur de haute technologie (Apebi). «Ils s’occupent de toute la logistique par la suite, à tel point que l’on constate des phénomènes de départ sans même accomplir les préavis dans les sociétés où ils sont, ce qui pose des problèmes pour ces sociétés», précise-t-elle.

Interrogé sur l’impact du French Tech Visa sur la dynamique de départs des ingénieurs du Maroc, Mounir Mahdjoubi, secrétaire d’État français en charge du numérique qui vient de démissionner du gouvernement, n’est pas de cet avis. «Le visa French Tech ne va rien changer à l’état actuel des migrations de ces talents. L’enjeu pour le Maroc, c’est de former plus de personnes», a-t-il expliqué, rapporte RFI.

En l’absence de statistiques officielles qui indiquent l’ampleur du phénomène de la fuite des cerveaux aux pays du Maghreb, dans le secteur des TIC ou autres, comme la médecine, une étude publiée par GTCI apporte un élément de réponse. Elle a classé 125 pays dans le monde en fonction des initiatives prises par les gouvernements pour retenir leurs talents. Le rapport a montré que la Tunisie (84e à l’échelle mondiale) arrivait en tête des pays maghrébins, suivie par le Maroc (100e) et l’Algérie (105e).

 

Source Sputnik

Ali Fodil aurait été arrêté selon Echorouk (Vidéo)

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Le P-DG du groupe Echorouk, Ali Fodil, a été arrêté ce jeudi 28 mars 2019 à Alger, rapporte la chaîne de télévision privée éponyme.

“L’arrestation du P-Dg du groupe Echorouk, par des autorités sécuritaires, intervient au lendemain de ses déclarations sur la corruption qui gangrène les institutions du pays”, croit savoir le site d’informations,

“Ali Fodil a été arrêté devant son domicile familial, dans la commune de Kouba, lorsqu’il se dirigeait vers le groupe”, poursuit-on.

 

Lors d’une émission animée mardi soir, en présence du porte-parole du RND, Saddik Chihab, Ali Fodil a accusé, les frères du président Abdelaziz Bouteflika, Saïd notamment, de corruption et “d’avoir permis à de hommes d’affaires d’obtenir des crédits”.

 

Source Huffpostmaghreb

L’assemblée constituante : la seule solution qui vaille

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Le colonel Ouamrane avait animé à l’ONU une conférence de presse, il répondit à la question du journaliste sur le modèle que suivra l’Algérie après son indépendance « ce sera un système qui ne ressemble ni à l’occident ni à l’orient » et il avait raison. La solution aux aspirations d’un peuple exponentiel comme le peuple Algérien ne pouvait et ne peut être qu’exceptionnelle.

Le peuple demande que le système parte. Ce préalable sera tôt ou tard atteint et nous devons penser à l’après, rapidement. Toute tergiversation donnera l’occasion au vide de s’installer. Le système avait lancé l’idée d’une consultation nationale qui sera souveraine pour préparer l’après système !

Cette consultation sera entachée de non-représentativité si elle n’emmenait pas du peuple, de tout le peuple, pas seulement les personnalités choisies par le nouveau gouvernement, ni les activistes sur les réseaux sociaux, ni même les personnalités « invitées » aux plateaux télé. Seules les voix de tout le peuple algérien pourront donner une légitimité à ceux qui vont écrire les bases de la deuxième république. Ni l’État, ni l’opposition, ni même une partie de l’élite ne doit confisquer la voix du peuple, et la conférence nationale n’a pas les moyens de le faire.

Le peuple doit choisir ses représentants

Une assemblée constituante doit être élue par le peuple. Il existe autant de façons de la former que de situations qui amènent à une constituante. Rien n’empêche sa mise en place si elle répond aux demandes du peuple, si elle est la volonté du peuple.

Des élections qui peuvent intervenir rapidement (la machine de préparation étant déjà en branle, ou une autre machine peut être mise place en s’inspirant de nos voisins tunisiens) pour préparer des élections à l’image des élections législatives. Chaque wilaya doit élire ses représentants ou tout algérien, sans condition aucune sauf peut-être un diplôme universitaire dans la poche, pourra se présenter. Nous ne pouvons plus accepter un parlement de Hafaafete, d’hommes d’affaires et de Bagara.

L’élection de l’assemblée constituante doit faire émerger la crème de la société algérienne qui tracera les grandes lignes de la nouvelle République, une République par le peuple, qui ne pourra être que pour le Peuple.

Ce grand Peuple choisira ses représentants en toute démocratie, d’une manière qui ne rassemblera ni au modèle occidental ni au modèle oriental. Revoir les lois organiques dont la loi sur les élections et bien évidemment la constitution est la feuille de route de cette élite. Une constitution qui doit à mon humble avis ressembler plus à la constitution Américaine avec 27 amendements qu’à la constitution de 2016 (218 articles) qui a été banalisée en regroupant des articles relevant d’un simple décret exécutif.

Cette élite aura la lourde responsabilité de se présenter à cette élection, et tout le peuple, toutes les voix auront l’obligation d’aller voter pour choisir ceux qui vont dessiner l’Algérie de demain ; Une Algérie libre, juste et ouverte sur le monde et sur les aspirations de ses enfants.

Faute de temps, on ne pourra réinventer une autre machine électorale que celle existante, et nous n’avons pas d’autre choix que de laisser le système en place l’organiser. Cette perspective fera douter plus d’un de l’efficacité de ma proposition, mais ceux-là ne connaissent peut-être pas la jeune génération 2.0.

Une révolution 2.0

Facebook a beaucoup contribué dans cette effervescence populaire, même s’il contribue aussi à la propagation de fake news et de propagande. Les nouvelles technologies et les jeunes compétences nationales (d’ici et d’ailleurs) peuvent contribuer afin de garantir que les élections de l’assemblée constituante se passent en toute transparence.

Une application qui permettra en temps réel de surveiller le bureau de vote en alimentant une base de données du taux de participation en temps réel.

L’application doit être publique ou tout un chacun peut avoir l’information à l’instant T. Au dépouillement chaque représentant du peuple saisira via l’application les résultats du PV en plus de la photo qu’il va charger dans le système (double check). Ainsi, et avec ce système d’information en temps réel les chances de fraude tendront vers zéro.

Certes, une armada de nos meilleurs développeurs et ingénieurs en sécurité doivent développer ce système en parallèle à la préparation des élections. Si ce système est mis en place, aucune partie, ne pourra douter de la légitimité de l’assemblée constituante ainsi élue.

Cette proposition est soumise à la critique et l’enrichissement de tous. Aujourd’hui, nous avons le devoir devant l’histoire et devant ce peuple de faire émerger par les propositions et le dialogue la meilleure solution pour notre Algérie.

Une république démocratique ne peut naître que via un processus démocratique, toute désignation quelles que soient son origine et sa composante, souffrira tôt ou tard d’illégitimité.

 

Source Maghreb Émergent
Lotfi Ramdani, Citoyen algérien

L’article 102 au secours du système

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Le chef d’état-major et vice-ministre de la défense, en visite à la 4ème région militaire, s’est exprimé sur la situation du pays dans les termes suivants :

« Il faut adopter une solution qui garantit la satisfaction de toutes les revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et la continuité de la souveraineté de l’État, une solution de nature à être acceptée de tous. C’est une solution prévue par la constitution dans son article 102 ».

Sur le respect de la constitution

Le chef d’état-major semble se soucier du respect de la constitution. Dans ce cas, pourquoi ne s’est-il pas opposé à la candidature de Bouteflika ? Elle était pourtant doublement non conforme à la constitution. Pourquoi n’a-t-il pas réagi à l’annulation de l’élection présidentielle ? Elle était pourtant non conforme à la constitution. Pourquoi a-t-il accepté la prolongation du mandat en cours du président ? Elle était pourtant non conforme à la constitution. Cet attachement tardif au respect de la constitution est pour le moins suspect.

Sur la légitimité des revendications du peuple

Le chef d’état-major préconise une solution qui garantisse selon lui la satisfaction de toutes les revendications légitimes du peuple. Il devrait savoir que le peuple exige le départ du système et pas seulement le départ du président. La transition est un double processus qui consiste à mettre en place les fondements du nouveau système et déconstruire l’ancien. Ce n’est pas placer un pion à la place d’un autre. Lazem yrouhou gaa comme disait le jeune algérois. Le renouvellement du compromis historique exprimé avec éclat par les millions d’algériennes et d’algériens en mouvement depuis des semaines ne peut se résumer à la mise en œuvre d’une disposition constitutionnelle. Faut-il encore préciser que l’institution dont c’est la vocation de mettre en œuvre cette disposition constitutionnelle s’est totalement discréditée en avalisant toutes les fraudes électorales et s’est définitivement disqualifiée en acceptant une candidature par procuration à la magistrature suprême.

La réalité de l’article 102

L’option « article 102 » est loin de constituer la solution ni même un début de solution. Elle vise à emprisonner l’idéal populaire dans une procédure dont l’unique objet est de permettre au système de se régénérer. Il s’agit bel et bien d’un piège. Il consiste à sacrifier Bouteflika pour sauver tout le reste.
Le peuple n’est plus dans l’épisode Bouteflika. L’article 102 de la constitution est en deçà, voire même plus, en opposition à l’ambition du mouvement populaire. Le regard du peuple est désormais tourné vers l’avenir, un avenir des lumières. Provoquer de la déception dans cet immense espoir aura des conséquences désastreuses incalculables sur le pays.
Soyez sages, soyons sages. L’Algérie mérite mieux. Elle mérite le meilleur.

 

Par Djamel Zenati

Cinéma : « Le Dernier Amour », film de Benoït Jacquot

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J’ai trouvé Vincent Lindon parfait dans ce rôle d’un Casanova vieillissant, d’un Don Juan qui a perdu la superbe de sa jeunesse. Il a parfaitement su interpréter le libertin de l’époque des Lumières, avec sa nonchalance caractéristique, qui ne manque pas d’une certaine virile élégance… Et voici le «tombeur»… qui tombe, pour la première fois, vraiment amoureux.

Jusqu’à connaître, enfin, les affres du manque non assouvi…et à se laisser piéger par ce sentiment, de lui inconnu, de l’amour vrai… qui le mène au bord du suicide. Car cette fois, ce n’est plus lui qui mène le jeu, c’est elle ! Et la rouée se révèle cruelle. Comme à la lecture de ses «Mémoires», ce premier déboire de sa vie le rend finalement profondément humain.

Humaine aussi est son amie vénitienne, qui lui ressemble tant par son genre de vie ; humaine par les choix qu’elle assume, par l’amitié qui perdure entre eux deux. C’est eux deux qui ont le beau rôle. Et la jeune «innocente» qui mériterait les foudres du Commandeur. Plaisir d’un beau film intelligent et sensible, dans des décors et costumes d’une Angleterre à la Gainsborough…

Par Mireille LIATARD 

La Cinquième mascarade, le nouveau roman de Youcef Zirem

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Youcef Zirem vient une nouvelle fois enrichir la littérature francophone avec son nouveau roman, la cinquième mascarade,  chez Fauves Éditions. Nous pouvons dire que c’est un livre qui tombe à pic quand on voit les événements heureux qui se déroulent en Algérie qui sont porteurs d’espoir.

La cinquième mascarade est un roman qui émerveille par sa force et interpelle le cœur et l’esprit par sa lucidité. On retrouve des personnages qui se débattent dans les soucis de la vie de tous les jours, dans une société inégalitaire où même l’amour semble interdit.

Un livre poignant, un hymne à la liberté, à l’espoir dans cette époque trouble de toutes les déchirures, où la lumière peine à percer les ténèbres imposées par l’absurde et le non-sens. Un roman qui dépeint les illusions et les désillusions d’une jeunesse blessée de l’Algérie de l’indépendance à nos jours. Face à l’une des plus féroces dictatures au monde, la résistance est toujours là, l’amour aussi, la soif de liberté hante tous les esprits, ce qui laisse entrevoir un avenir qui peut être meilleur.

La folie et la déraison tentent de faire plier les cœurs et les esprits sans toutefois y parvenir. Le lecteur s’identifie parfois aux personnages et se sent proche de Sabrina, Malika, Khaled, Farid que nous n’avons pas envie de quitter tant nous sommes touchés par leur quête d’idéal et de justice.

L’histoire qui bien que romanesque paraît si réelle. Au fur et à mesure qu’on avance et qu’on tourne les pages on découvre le soleil sauvegardé au fond des cœurs qui donne l’énergie vitale pour œuvrer dans la bonne direction mais aussi la lutte pour effacer les atmosphères funèbres qui empoisonnent le quotidien.

Un peuple qui semble usé par les années noires d’obscurantisme où l’impensable, la démesure,  nourrissent la terreur qui façonne le quotidien d’un pays livré aux hyènes où les valeurs sont déchiquetées.

On évolue avec les protagonistes entre espoir et désespoir. Mais malgré les impasses et les jours sombres, les yeux ne se tournent plus vers la terre à la recherche d’un tombeau, mais vers le ciel pour un renouveau, les corps usés courbés se redressent, comme pour renaître.

Sabrina, Malika, Khaled, Farid ont appris par la force des choses à apprivoiser la souffrance et à vivre avec les blessures. Mais les cicatrices sont là pour nous rappeler afin de chasser l’oubli et l’impunité.

Celui qui se souvient par où il est passé saura où il va. Même par temps couvert et les hivers, il faut être lucide à tout prix pour ne pas sombrer. Les loups qui tiennent le pouvoir méprisent le peuple au point de le laisser dans la misère plus bas que terre.

A la détresse morale s’ajoute l’injustice sociale qui touche surtout les plus faibles. La dictature a instauré la terreur et l’infamie.

Les protagonistes réussissent malgré tout à tenir le cap à l’image d’une jeunesse sacrifiée mais toujours debout.

Youcef Zirem réussit avec art et magie un élan salvateur pour transfigurer les souffrances de tout un pays, dans un style limpide poétique et épuré qui nous rappelle les plus grands écrivains comme William Faulkner, Émile Zola, Mouloud Feraoun ou Albert Camus,  où le verbe est porté, élevé, mis à nu pour ne dire que l’essentiel loin du superflus pour ne saisir que le vraisemblable, la vérité.

Youcef Zirem malgré un style qui à première vue peut paraître des plus libres par sa fluidité applique au roman une rigueur quasi-scientifique pour peindre comme le peintre une fresque psychologique d’une société malade où les inégalités sociales sont criardes, où les maux sont multiples.

Youcef Zirem sait que le salut n’est pas dans la fuite lâche mais dans la résistance et la lutte pour se libérer des chaînes de la dictature qui érige l’oppression et la barbarie. IL sait que La vie l’emporte toujours et qu’un sursaut philosophique salvateur est toujours possible. L’injustice doit être combattue.

Dans une société algérienne qui semble vouée au malheur depuis l’indépendance, l’esprit lucide doit dépasser l’échec pour ne plus se plier. Youcef Zirem interroge et s’interroge, décryptant par l’expérience humaine les conflits et les comportements qu’impose un système injuste, pour démystifier le réel parfois étouffant.

La cinquième mascarade nous apprend que malgré les incertitudes, l’espérance d’un avenir meilleur peut jaillir au bout du tortueux chemin. Youcef ZIREM à travers ses personnages réussit à faire passer le message que le combat pour la dignité, la démocratie, n’est jamais perdu.

Par Brahim SACI

Bouteflika a été hospitalisé sous un pseudonyme

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Genève Aux HUG, le dossier du président porte un faux nom et une fausse date de naissance: celle du jour de l’indépendance de l’Algérie.

Abdelaziz Bouteflika était hospitalisé aux HUG sous un pseudonyme et sous une fausse date de naissance, selon une note de suivi du corps médical que nous avons pu consulter. Elle indique que le président algérien s’appelle Abdelmadjid Aissa et qu’il est né le 5 juillet 1938, ce qui lui aurait donné 80 ans (or il a en eu 82 le 2 mars).

Le 5 juillet? Une date de circonstance puisque c’est le jour l’indépendance de l’ancienne colonie française, fêté chaque année depuis 1962. Entre fanfares et feux d’artifice, chaque ville et chaque village du pays prend part aux célébrations ce jour-là.

Infection respiratoire

La note de suivi des HUG fait état d’une infection respiratoire, d’origine pulmonaire, qui nécessite la pose d’une ventilation non invasive (VNI), autrement dit d’un masque pour améliorer l’oxygénation du patient. Le document évoque une séance de VNI de plus de deux heures, sur demande de l’équipe soignante du patient. Abdelaziz Bouteflika est venu à Genève avec quatre médecins algériens (dont un cardiologue, un anesthésiste et un interniste), qui font office d’interprètes qui parlent souvent à sa place car le président est atteint d’aphasie.

Au début de mars, «24heures» indiquait que son état de santé précaire nécessitait des soins constants. Abdelaziz Bouteflika présentait de hauts risques de faire des fausses routes, c’est-à-dire que des aliments peuvent être dirigés vers ses voies respiratoires, ce qui peut entraîner une infection pulmonaire.

Le président a été hospitalisé deux semaines durant aux HUG, du 24 février au 10 mars. Alors qu’il était dans un état critique, une déclaration en son nom, lue à la télévision publique algérienne, a confirmé sa candidature pour la présidentielle du 18 avril. Dans un communiqué quelques jours plus tard, le président s’est engagé à retirer sa candidature mais il a fait repousser la date de l’élection.

Affaire classée

La justice genevoise a entre-temps classé la requête de mise sous curatelle du président algérien. Le Tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant (TPAE) indique dans un courrier du 19 mars que «vu le départ du territoire de l’intéressé (ndlr: Abdelaziz Bouteflika a quitté la Suisse le 10 mars), la saisine de notre autorité n’a plus d’objet». Le TPAE précise qu’une telle requête peut être conclue seulement si elle émane de proches de la famille, au sens de l’article 35 du Code civil.

Au début de mars, une ressortissante algérienne en Suisse avait déposé une requête de mise sous curatelle d’Abdelaziz Bouteflika. «Tout porte à croire que sa garde rapprochée usurpe l’identité du président Bouteflika, profite de son état de santé déficient pour le manipuler et le représenter sans son consentement», avait écrit son avocate genevoise, Saskia Ditisheim, présidente d’Avocats Sans Frontières Suisse, dans sa requête.

En Algérie, les manifestations ne faiblissent pas depuis la mi-février. La rue protestait initialement contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. Elle s’oppose désormais au maintien au pouvoir du président et de ses proches.

 

Source 24Heures
Par Richard Etienne

Constitution algérienne : ce que dit l’article 102

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ALGER- L’article 102 de la Constitution cité par le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), comme renfermant la solution de sortie de la crise politique que traverse l’Algérie, détaille les procédures suivant l’établissement de l’empêchement qui rend impossible l’exercice par le président de la République de ses missions.

L’article 102 stipule que lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité d’exercer ses missions, « le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous les moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement ».

Dans ce contexte, le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du Chef de l’État, pour une période maximale de quarante cinq (45 jours), le Président du Conseil de la Nation.

En cas de continuation de l’empêchement à l’expiration du délai de quarante cinq (45) jours, il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit.

En cas de démission ou de décès du président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la Présidence de la République.

Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’État pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées, sachant que le Chef de l’État, ainsi désigné, ne peut pas être candidat à la Présidence de la République.

L’article suscité évoque également qu’en cas de conjonction de la démission ou du décès du Président de la République et de la vacance de la résidence du Conseil de la Nation, pour quelle que cause que ce soit, le président du Conseil constitutionnel assume la charge de Chef de l’État.

Dans ce même contexte, l’article 104 de la Constitution évoque, également, certains aspects liés au cas d’empêchement, à savoir que le Gouvernement en fonction au moment de l’empêchement, du décès ou de la démission du président de la République, ne peut être démis ou remanié jusqu’à l’entrée en fonction du nouveau Président de la République.

Le même article affirme également que durant les périodes prévues aux articles 102 et 103 de la Constitution, il ne peut être fait application des dispositions relatives aux pouvoirs et prérogatives conférés au Président de la République.

Ces dispositions concernent le « droit de grâce, la remise ou la commutation de peine, et la saisine du peuple sur toute question d’importance nationale, par voie de référendum », comme stipulé dans les alinéas 7 et 8 de l’article 91 de la Constitution.

Ces dispositions concernent aussi, la nomination des membres du Gouvernement (article 93). Il ne sera également pas question de légiférer, comme stipulé dans l’article 142, en cas de vacance de l’Assemblée populaire (APN) ou durant les vacances parlementaires, ni de décider de la dissolution de l’APN ou de l’organisation des élections législatives anticipées (article 147).

Les dispositions concernent, en outre, l’acceptation de la démission du Gouvernement et la révision constitutionnelle.

Durant ladite période, les dispositions ne pouvant être appliquées comprennent le droit de promulguer directement la loi portant révision constitutionnelle sans la soumettre à référendum populaire si elle obtient les trois-quarts (3/4) des voix des membres des deux chambres du Parlement.

Selon l’article (211), les trois-quarts (3/4) des membres des deux chambres du Parlement réunis ensemble, peuvent proposer une révision constitutionnelle et la présenter au Président de la République qui peut la soumettre à référendum, si son approbation est obtenue, elle est promulguée. Cet article sera également inapplicable durant cette période, au même titre que les articles 105, 107, 108, 109 et 111.

L’article 105 stipule que « le Président de la République décrète l’état d’urgence et l’état de siège pour une durée déterminée et prend toutes les mesures nécessaires au rétablissement de la situation »

Selon l’article 107 « Lorsque le pays est menacé d’un péril imminent dans ses institutions, dans son indépendance ou dans son intégrité territoriale, le Président de la République décrète l’état d’exception ».

Le Président de la République décrète, selon l’article 108, la mobilisation générale en Conseil des ministres. L’article 109 prévoit que président de la République peut déclarer la guerre en cas d’agression effective ou imminente. Il signe, selon l’article 111, les accords d’armistice et les traités de paix.

A cette occasion, M. Walid Lagoune, Professeur en droit commun à l’Université Alger 1, a mis l’accent sur la nécessaire activation de l’article 102 de la Constitution « avant qu’il soit trop tard », et ce « pour pouvoir retourner à la logique constitutionnelle », soulignant que la Constitution comprenait toutes les solutions nécessaires pour remédier à la situation actuelle.

Il a mis en garde contre le maintien du statut quo qui pourrait mener, à la date de l’expiration de l’actuel mandat présidentiel (28 avril), à un « vide constitutionnel ».

Arès avoir insisté sur l’impératif respect de la Constitution, M. Lagoune a rappelé que « la conjoncture actuelle est due à la décision du président de la République portant report des élections ».

Dans le même contexte, M. Lagoune a souligné l’impératif de respecter la volonté populaire sans laquelle aucun compromis ne saurait être trouvé.

 

La rédaction par APS

Algérie : le PT retire ses députés de l’APN

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Premier ministre Abdelmalek sellal avec louiza hanoun chéf de parti travailleur (PT)

Le Parti des travailleurs (PT) retire ses députés de l’Assemblée populaire nationale (APN). La décision a été prise hier, par son bureau politique et annoncée aujourd’hui par un communiqué.

« Le bureau politique du parti des travailleurs a décidé hier mardi 26 mars, la démission du groupe parlementaire du parti de l’APN », lit-on dans le communiqué.

Le parti justifie sa démarche par la nécessité d’aller vers une Assemblée constituante et d’écouter la voix du peuple qui réclame le départ de tout le système.

Sur un autre registre, le PT s’oppose à la proposition du chef de l’Etat-major de l’ANP, Ahmed Gaid Salah relative à l’application de l’article 102 de la Constitution pour mettre fin à la crise politique qui secoue le pays depuis plus d’un mois. Le PT évoque « une immixtion dangereuse du militaire », dans le politique et une démarche porteuse de tous les dangers.

« La déclaration du chef d’Etat-major diffusée hier à partir d’Ouargla apparait comme dirigée contre la volonté de l’écrasante majorité du peuple de chasser un système corrompu et décomposé et disposer d’elle-même. C’est une immixtion dangereuse du militaire dans le politique », indique le communiqué.

Il ajoute : « l’application de l’article 102 implique le maintien du gouvernement actuel et les deux chambres du parlement dont l’écrasante majorité du peuple réclame le départ car non légitimes. Elle vise donc le sauvetage du système et sa continuité. Et l’application de l’article 102 est porteuse de tous les risques pour la nation, pour sa souveraineté et son intégrité ouvrant la voie aux ingérences étrangères tant rejetées par les millions de manifestants ».

Dans son document, le PT indique la « constitutionnalisation de ce qui s’apparente à un coup de force, constituerait une dérive sans précédent qui menacerait les fondements mêmes de l’Etat et la sécurité nationale, une menace contre la paix recouvrée ».

Pour la formation de Louiza Hanoune, l’écrasante majorité du peuple a donné un contenu démocratique, économique et social au changement de système et de régime en place auquel elle aspire. « Du point de vue de la démocratie cela signifie soit la démission ou le départ du président de la république à la fin de son mandat. Cela signifie le départ de toutes les institutions au service de ce système à commencer par le parlement et le gouvernement afin que le peuple exerce sa pleine souveraineté », estime la même source.

Pour le parti des travailleurs, la seule issue positive, à même de préserver la nation du chaos réside dans le respect de la volonté de la majorité du peuple d’exercer sa pleine souveraineté. « Pour le PT, la voie du salut passe par la convocation de l’assemblée constituante nationale souveraine ».

 

Source Maghreb Émergent
Par Younes Saâdi

Révélation WikiLeaks : Lamamra l’homme de main des lobbys américains

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Un câble de la célèbre ONG de Julian Assange, WikiLeaks a publié des informations classée « Top secret » autour du type de rapports qu’entretenait, l’actuel vice-Premier ministre algérien, Ramtane Lamamra avec les Etats-Unis d’Amérique à l’époque où il était en poste au MAE .

Rapportées par le quotidien arabophone Al-Khabar dans l’édition du mercredi 20 mars, ces révélations interviennent à un moment où en plein mouvement pour le changement, l’opinion publique algérienne, s’interroge sur la signification réelle des déplacements qu’effectue M. Lamamra en direction de capitales occidentales.

Ces révélations sont faites sur la base d’un entretien téléphonique le 1er août 2005, entre l’ex-ministre des AE algérien avec l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger de l’époque, Richard Erdman.

Deux dossiers essentiellement y ont été abordés entre les deux diplomates selon WikiLeaks, celui économique et le second militaire.

L’ambassadeur US, selon la même source avait fait état à Lamamra du souhait de son pays que l’Algérie quitte le « giron » français, ce qu’a approuvé le ministre algérien allant jusqu’à avouer qu’il aimerait voir les « symboles américains » en Algérie, et qu’il avait même tenté de faire entrer dans le pays la fameuse marque américaine Mc Donald, mais sans y parvenir…

S’agissant du dossier des hydrocarbures, au moment où Chakib Khalil faisait adopter sa très controversée loi sur les Hydrocarbures (19 mars 2005), Lamamra, à l’adresse de Richard Erdman a tenu à rassurer son pays quant au fait que les sociétés pétrolières américaines n’ont pas besoin de facilitations diplomatiques pour exercer en Algérie, lui rappelant sa rencontre avec l’ex-vice ministre américain de l’époque Dick Cheney, mais non moins patron de la société pétrolière, Halliburton, qui active en Algérie.

La révélation la plus intéressante concerne ce qui a été dit entre les deux diplomates concernant le dossier de la « coopération » militaire entre les deux pays. M. Erdman, sur ce sujet, a exhorté M. Lamamra de démarcher auprès des responsables militaires et politiques du pays pour faire signer à l’Algérie l’accord militaire dit «Status of Forces Agreement» (SOFA) qui autorise la présence des forces américaines sur le sol des pays contractants !

Une perspective (qui équivaut à une profonde entorse à la doctrine militaire et diplomatique de l’Algérie), qui selon Richard Erdman avait été proposée à l’autre ministre des AE algérien, M. Bedjaoui, et que celui-ci aurait répondu que l’accord nécessitait, au préalable de profonds changement dans législation algérienne…Par rapport à cette question de l’Accord SOFA, Lamara avait répondu qu’il en « fera son affaire » lui promettant d’en toucher un mot aux hauts responsables de l’ANP.

 

Source Algérie Monde Infos
Par Hakim. O.