Chaque région du Maroc sera bientôt dotée d’une cité des métiers et des compétences. Ces nouveaux centres de formation professionnelle verront le jour à la rentrée scolaire 2021, a annoncé jeudi 4 avril le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Saaïd Amzazi, lors de la séance de présentation, devant le roi Mohammed VI, de la feuille de route relative au développement du secteur de la formation professionnelle.
Ces nouvelles cités, qui visent à favoriser l’insertion des jeunes dans la vie active, proposeront des formations répondant “aux spécificités et aux potentialités de chaque région, à la fois dans les métiers liés aux domaines d’activités porteurs de l’écosystème dans lequel elles s’implanteront, mais aussi dans les métiers du futur tels que le digital-offshoring”, a expliqué, jeudi au palais royal à Rabat, Saaïd Amzazi.
Ces futurs espaces comporteront des chaînes de production pédagogiques, des centres de simulation et des halls technologiques, afin de “recréer l’environnement professionnel nécessaire à l’acquisition des compétences s’inscrivant dans la pratique réelle d’un métier”, a précisé le ministre. Ils seront également dotés de plateformes numériques, centres de langues, career centers, bibliothèques, médiathèques, internats et terrains de sport.
Les formations liées au digital-offshoring seront déployées dans les douze régions du royaume, alors que celles se rapportant à l’intelligence artificielle seront proposées au sein des régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Casablanca-Settat, a précisé le ministre.
Pour l’agriculture-agroindustrie et l’industrie, leurs filières de formation seront proposées dans la majorité des régions, avec, en outre, des filières relatives à l’industrie navale à Agadir et Casablanca, a-t-il ajouté.
Huit régions accueilleront, de leur côté, des formations en hôtellerie-tourisme, autre secteur clé de l’économie nationale.
En matière de santé, seules les huit régions disposant d’un centre hospitalier universitaire (CHU) fonctionnel ou en cours de construction accueilleront des filières de santé, afin de pourvoir ces centres hospitaliers en profils adéquats.
Saaïd Amzazi a également souligné que les formations d’artisanat seront déployées essentiellement dans les régions de Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Drâa-Tafilalet, au sein desquelles cette activité est prépondérante.
Formation par alternance et apprentissage
Sur le registre des méthodes pédagogiques, a poursuivi le ministre, l’approche préconisée privilégie la maîtrise des langues et l’approche par compétences, avec une priorité donnée à la formation en milieu professionnel par le biais de l’alternance et de l’apprentissage.
L’ambition est, selon le ministre, de faire en sorte que ces structures puissent “incarner de véritables modèles d’efficience pour les dispositifs déjà existants, qui seront quant à eux appelés à être réhabilités et optimisés dans le cadre d’une mise à niveau globale de l’offre de formation proposée”.
Ces nouvelles cités pourront également accueillir et développer l’ensemble des programmes destinés aux jeunes travaillant dans le secteur informel, pour renforcer leurs compétences techniques et transversales, notamment en langues, afin de leur permettre d’intégrer le secteur formel dans des conditions satisfaisantes, a-t-il souligné.
3,6 milliards de dirhams d’investissement
Dotées du statut de sociétés anonymes filiales de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) ainsi que d’un conseil d’administration tripartite (professionnels, région, État), ces cités ouvriront leurs portes dès la rentrée 2021, a fait savoir le ministre.
Les études relatives à la consistance physique des cités et à leur ingénierie pédagogique est prévu dès ce mois d’avril 2019, tandis que les constructions débuteront en janvier 2020, afin que l’ouverture progressive de ces nouvelles structures puisse débuter à la rentrée 2021 et se poursuivre à la rentrée suivante, a précisé Amzazi.
Ces cités nécessiteront un investissement à hauteur de 3,6 milliards de dirhams provenant de la contribution de l’Etat, de l’OFFPT et des régions, a-t-il dit.
Source Huffpostmaghreb