“Une libération des prisonniers du Hirak serait le signe que le Maroc entend respecter les droits humains universels”.
JUSTICE – 24 députés européens et un membre de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ont envoyé une lettre au ministre de la Justice Mohamed Aujjar pour demander la “libération immédiate” des 40 détenus suite aux événements du Hirak du Rif.
Dans un courrier daté du 3 avril et publié par Yabiladi, les députés européens, parmi lesquels figurent Miguel Urban Crespo, membre du parti espagnol Podemos, et Kati Piri, députée néerlandaise du Parti travailliste, se disent “concernés par les conditions d’emprisonnement de tous les activistes” rifains, notamment Nasser Zefzafi, leader du mouvement “dont l’état de santé s’est sérieusement dégradé ces dernières semaines”, assurent-ils.
“Les familles des détenus nous ont fait part de la souffrance qu’elles endurent pour se présenter au tribunal de Casablanca qui est à 600 km de leur maison et cela dure depuis déjà 18 mois”, écrivent-ils encore, appelant à “mettre fin à la peine et à la souffrance des prisonniers politiques et de leurs familles” en les relâchant “immédiatement”.
“Une libération des prisonniers du Hirak serait le signe que le Maroc entend respecter les droits humains universels”, concluent les députés.
Sur Facebook, l’eurodéputé espagnol Miguel Urban Crespo a publié une vidéo ce jeudi matin pour appuyer cette demande écrite au ministre de la Justice:
“Ces jours-ci, on s’attend à ce que la cour de Casablanca se prononce sur les condamnations contre 40 prisonniers politiques rifains. Après un procès entaché d’irrégularités, la justice doit être rendue. C’est pourquoi nous avons écrit une lettre au ministre marocain de la Justice en exigeant des garanties pour les prisonniers et leur famille, la justice et la liberté. Encore une fois, tout notre soutien au peuple rifain et au Hirak”, écrit-il sous la vidéo.
Ces messages interviennent à la veille de la comparution des prisonniers du Hirak devant le tribunal de Casablanca, vendredi 5 avril. Ce dernier doit donner son verdict suite au premier procès qui s’était tenu le 26 juin dernier, plus d’un an après les événements d’Al Hoceima.
Des peines allant de 20 ans de prison ferme, notamment à l’encontre de Nasser Zefzafi et de trois autres militants rifains, à un an de prison avec sursis avaient été prononcées par la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.
Source Huffpostmaghreb