Fraîchement entrée au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie a tenu cette semaine sa première déclaration remarquée à ce poste. Lors d’un briefing sur les tensions croissantes en mer Rouge, le représentant permanent Amar Bendjama a mis en garde contre « l’émergence d’un conflit régional aux conséquences incontrôlables ».
Selon le diplomate algérien, « le contexte régional actuel est marqué par des risques d’escalade » qu’il faut à tout prix éviter. M. Bendjama a également appelé à « ne prendre aucune mesure susceptible d’aggraver la tension au Yémen lui-même », ce qui risquerait de « saper les efforts » de l’envoyé spécial de l’ONU dans la région.
Tout en réaffirmant « l’engagement de l’Algérie en faveur du maintien de la paix », l’ambassadeur a pointé la responsabilité première des « Etats côtiers » en matière de « sécurité maritime en mer Rouge ». Et d’avertir qu’ « tout effort collectif qui ne compterait pas sur la participation active de ces Etats est voué à l’échec ».
Bref, une mise en garde claire à destination de la communauté internationale : sans implication des acteurs locaux, aucune sortie de crise n’est possible au Yémen et dans cette zone stratégique qu’est la mer Rouge, carrefour entre Moyen-Orient et Afrique de l’Est.
La Rédaction/APS