Des centaines d’avocats marchent ce samedi 23 mars 2019 contre le prolongement du 4e mandat à Alger, en réponse à un appel à une marche nationale lancée la semaine passée.
Les avocats ont d’abord tenu un sit-in à la Grande-Poste. Ils se sont réunis peu après 09H pour exiger le “respect de la Constitution et à ses lois”, exprimant, une fois de plus, leur soutien au mouvement populaire.
Ils ont scandé plusieurs slogans contre le pouvoir en place, à l’instar de “FLN, Dégage”, “Y’en a marre de ce pouvoir”, “Klitou leblad ya serraqin”, mais également des slogans de soutien au peuple.
Ils ont ensuite entamé leur marche, en empruntant la Rue Pasteur pour se diriger vers la Place Audin.
Deux groupes affluaient à la Place Maurice Audin. L’un avait emprunté l’avenue pasteur et le tunnel des facultés et l’autre arrivait du côté de la rue Didouche Mourad avant de se se regrouper à la place Audin.
Jeudi, les avocats avaient tenu aux côtés des magistrats un sit-in au tribunal de Sidi M’Hamed, à la rue Abane Ramdane à Alger, pour dénoncer les pressions subies par les juges et les procureurs et appeler à une “justice indépendante”.
Ce rassemblement a également été organisé en solidarité avec le juge Abdelkader Meslem, président de la section correctionnelle du tribunal de Sidi M’Hamed-Alger, suspendu sur instructions de la tutelle pour avoir refusé “d’appliquer des ordres dans des affaires d’arrestations liées” au mouvement populaire que connait l’Algérie depuis le 22 février.
Les avocats et magistrats ont dénoncé durant ce sit-in “les pratiques dont a été victime” leur confrère Abdelkader Meslem. Lors de la lecture d’un communiqué, ils ont ainsi affirmé que “l’Algérie de l’après 22 février refuse catégoriquement toute instruction ou directive concernant les décisions de justice”.
Source Huffpostmaghreb
Rédaction du HuffPost Algérie