Face aux allégations de fraude qui ont entaché les précédents scrutins en Algérie, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) affiche sa détermination à assainir le processus électoral. Pour la prochaine élection présidentielle, l’instance promet de déployer tous les moyens nécessaires afin d’empêcher toute tentative de tricherie.
Lors d’une déclaration mercredi, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a insisté sur les ressources dont dispose l’autorité pour mener cette mission à bien. Que ce soit en termes de matériel, de technologie ou de personnel compétent, rien ne manquerait selon lui pour lutter efficacement contre la fraude.
La principale mesure annoncée est le recours aux outils numériques à toutes les étapes clés. D’abord, les candidats n’auront plus à se déplacer jusqu’à Alger pour déposer leurs dossiers de candidature. Ils pourront le faire localement au niveau des délégations de wilaya. Ensuite, la comptabilisation se fera de manière dématérialisée, éliminant les risques d’erreurs humaines.
Mais l’ANIE ne s’arrête pas là. Pour s’assurer de l’authentification des dossiers, un système numérique sera mis en place, supervisé par des notaires, huissiers et cadres habilités. « L’erreur sera totalement inexistante » avec ce dispositif, a garanti Mohamed Charfi.
Ces annonces interviennent après que de nombreuses irrégularités ont été dénoncées lors des précédents rendez-vous électoraux. Des partis d’opposition ont rapporté à maintes reprises des cas flagrants de bourrage d’urnes et de falsification des procès-verbaux de dépouillement dans plusieurs régions, provoquant de vifs scandales.
La Rédaction