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samedi 7 septembre 2024
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L’après Bouhadja à l’APN: Le compte à rebours a commencé

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Tout devait se décider hier mercredi quant à l’avenir de Said Bouhadja à l’Assemblée nationale, et autant pour sa présence au perchoir, un peu plus de 20 jours après que les députés de la majorité lui ont retiré leur confiance et voté une motion de défiance.

Les choses semblent s’accélérer à l’APN dont les activités sont bloquées par une fronde des groupes de la majorité parlementaire qui ont demandé à Said Bouhadja de démissionner de son poste. Mardi, devant le refus du président de l’APN de céder à «une action illégale» selon ses déclarations, «à une bande», les députés de la majorité parlementaire (FLN, RND, MPA, TAJ) plus les Indépendants, ont posé une chaîne et «cadenassé» la porte principale d’accès au Parlement pour empêcher Bouhadja de rejoindre son bureau. Cette action s’est poursuivie hier mercredi à l’intérieur de l’Hémicycle pour empêcher le président de l’APN d’entrer et d’accéder à ses services, alors que le bureau de l’assemblée devait se réunir pour se prononcer notamment sur la vacance de la présidence de l’Assemblée et préparer l’après-Bouhajda.

Selon Cheikh Berbera, président du groupe parlementaire du Mouvement Populaire Algérien (MPA), les protestataires «poursuivront» leur action pour exprimer «leur refus de travailler» avec M. Said Bouhadja. Quant à la réunion d’urgence du bureau de l’APN convoquée mardi par les présidents des groupes parlementaires et présidents de commission, il annoncera qu’elle devait se tenir hier mercredi à 14h00 sous la présidence du plus âgé des députés (Hadj El Ayeb).

Touahria Meliani Abdelbaki, président de la commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement à l’APN, affirme de son côté que lors de cette réunion le bureau de l’APN examinera certains points se rapportant au fonctionnement de l’Assemblée nationale, en tête desquels l’affaire de M. Bouhadja, et ce, a-t-il dit, «conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’assemblée».

Après avoir verrouillé l’accès de l’APN à son président, les protestataires se sont réunis hier mercredi en début d’après-midi pour entamer la dernière étape de la destitution du président de la seconde chambre du Parlement. Cette réunion devait en réalité, selon l’un des protestataires, «constater» la vacance de la présidence de l’APN. «Le bureau de l’Assemblée va se réunir et sera présidé par le plus âgé pour constater la vacance. Ensuite, il va programmer une plénière qui élira un nouveau président», explique la même source.

Le règlement intérieur de l’APN prévoit trois options pour le remplacement du président : décès, démission ou vacance. Concrètement, selon le règlement intérieur, aucune de ces trois dispositions n’est valable pour remplacer Said Bouhadja à la présidence de l’APN, puisqu’il n’est pas démissionnaire, et que la vacance peut-être constatée à partir du moment où il est empêché physiquement de rejoindre son bureau. «Nous avons épluché le règlement intérieur et nous avons constaté qu’il confère au bureau beaucoup de prérogatives, dont la constatation de la vacance de la présidence de l’Assemblée en cas de démission, de décès, d’incapacité ou d’incompatibilité», a indiqué à la presse l’un des chefs de file de la fonde, le député FLN Abdelhamid Si Afif. Celui-ci ajoute que «l’incompatibilité est flagrante : les députés ne veulent plus travailler avec le président. Son parti lui a retiré la couverture politique. Personne ne peut contester cela.»

Le début de la fin pour Bouhadja ?

Après les nombreux appels à la démission, la motion de retrait de confiance, le gel des activités des commissions, le début, peut-être, de la fin de la présence de Bouhadja au perchoir avait commencé lundi dernier lorsque le Bureau politique du FLN a décidé, à l’issue d’une réunion présidée par son secrétaire général, Djamel Ould Abbès, de retirer la couverture politique à Said Bouhadja et de le traduire ensuite en conseil de discipline. Dans la foulée, les chefs de file des groupes parlementaires, les députés FLN, ont annoncé d’organiser mardi un sit-in devant l’entrée du Parlement et d’empêcher son président d’accéder à son bureau. Une manière comme une autre de provoquer une vacance de la présidence du Parlement. La décision est, bien sûr, motivée par le refus de Saïd Bouhadja de quitter la présidence de l’APN, un entêtement que dénonce le SG du FLN, Djamel Ould Abbès ; il s’agit pour lui d’une «insubordination» et d’une attitude «indigne d’un homme d’Etat». En refusant de déposer sa démission, Said Bouhadja, selon Ould Abbès, «défie l’Etat», et donc doit être traduit devant la commission de discipline du parti qui lui a retiré dans la foulée sa couverture politique.

Hier mercredi, une réunion du bureau de l’APN était donc programmée pour constater, dans la foulée du blocage autant de l’accès au Parlement que de ses activités, la vacance de la présidence de l’APN, selon le scénario mis en place par les députés de la majorité parlementaire. Pour eux, il est «impossible de poursuivre le travail avec lui». Les présidents de ces groupes parlementaires avaient remis au président de l’APN une motion de «retrait de confiance» dans laquelle ils ont dénoncé des «dépassements et violations» enregistrés au sein de la chambre, en particulier «la marginalisation éhontée, l’ajournement prémédité de l’adoption du règlement intérieur de l’APN, la marginalisation des membres de la commission des affaires juridiques. Selon des sources au sein de la majorité parlementaire, «tout devrait être réglé d’ici à lundi prochain».

Immoral, honteux, humiliant

Le blocage de l’APN est allé, par ailleurs, jusqu’au report de l’examen du projet de loi de finances 2019, transmis lundi à la commission des finances. «Le transfert doit se faire après la réunion du bureau de l’Assemblée, et ce n’est pas le cas cette fois. La rencontre qu’avait tenu le président avec le bureau n’a pas atteint le quorum», a expliqué Toufik Torche, «le règlement intérieur et le blocage actuel ne permettent pas le traitement du PLF». Il a ajouté que la majorité des membres de la commission des finances boycottent les travaux parlementaires. «Les délais des travaux du PLF sont de 75 jours, dont 45 jours à l’APN et 20 jours au sénat. «Nous avons déjà épuisé 15 jours des délais», ajoute-t-il. Il a également rappelé que le président Bouteflika a les prérogatives de faire passer le PLF2019 par ordonnance si la situation de blocage actuelle se poursuit.

Dans le camp de l’opposition parlementaire, on dénonce des «comportements immoraux» et «illégaux». Le président du MSP, Abderrazak Makri, estime que le blocage de l’APN par les députés de la majorité est «un comportement immoral et illégal», et «une honte pour les députés de la majorité, leurs partis et ceux qui sont derrière eux». «Ces actes ne condamnent pas seulement ceux-là (députés de la majorité) mais dégoûtent également les Algériens de l’action politique et augmentent leur mépris pour le Parlement et les députés», ajoute-t-il. «Ces comportements mettent l’Algérie tout entière dans une situation risible et d’humiliation devant l’opinion publique internationale et aux yeux des autres Etats».

De son côté le président du RCD, Mohcine Belabbas, a dénoncé hier mercredi «un coup d’État» en préparation contre le président de l’Assemblée nationale. «Des députés s’apprêtent à commettre un coup d’État à l’Assemblée nationale sous couvert de l’annonce d’une vacance du poste de président», affirme-t-il .

par Yazid Alilat , le Quotidien d’Oran .

Tunisie – Dernière minute : Le pilote du F5 crashé retrouvé sain et sauf

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Les services de secours de l’armée nationale sont parvenus en un temps record à retrouver le pilote du F 5 qui avait disparu des radars. Il est sain et sauf.

Les recherches continuent en vue de repérer l’épave de l’avion.

A noter que l’accident s’est produit à quelque 170 km au large de Bizerte.

Par la rédaction

« Fleurs aux épines » de Brahim Saci : quelques mots pour réveiller l’amour

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Après avoir écrit et chanté en langue kabyle, Brahim Saci est revenu à ses premiers amours : la poésie de langue française.

Universitaire, enfant de Kabylie, venu s’installer à Paris, à la fin des années 1970, Brahim Saci vient de publier son premier livre, un somptueux recueil de poésie intitulé : « Fleurs aux épines ». Cette ouvrage de 130 pages est sorti récemment aux éditions du Net, basées à Saint-Ouen, dans la région parisienne.

On ne trouvera pas dans ces textes l’immense passion que voue Brahim Saci à son aîné Slimane Azem ; on découvrira surtout une autre facette de l’enfant de Tifrit At Umalek. A travers des poèmes d’amour, d’interrogations et de sagesse, Brahim Saci se raconte, dit le temps qui passe et les blessures qu’il nous inflige ; il trace des pistes pour que nous ne perdions pas, définitivement. C’est un mot de Charles Baudelaire qui est mis en exergue de ce livre : »Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance, comme un divin remède à nos impuretés ».

Paris, carrefour mondial de la culture, est aussi un personnage de ces poésies : « Ô Paris, douce et cruelle ! Tu m’as comblé par tous les vents, jeune tu m’as donné des ailes, je sais aujourd’hui ce qui m’attend, les regrets s’avancent en rampant, pour me faire payer les années folles, je sens déjà le poids des ans, je vois mes espoirs qui s’envolent », écrit Brahim Saci dans un poème intitulé L’Etoile. Il est aussi question de paradis perdu, de naufrage, de cris noyés, d’incertitude mais aussi de lumières. « Soyez-vous mêmes si vous voulez vivre heureux, ne laissez personne briser votre cœur, le pardon est toujours possible sortez du feu, réveillez l’amour qui est en vous, s’effaceront vos peurs, rien n’est jamais acquis, les vautours et autres fossoyeurs, sont à l’affût pour peindre votre ciel de gris, si vous êtes faibles on volera votre bonheur », soutient le poète dans un texte intitulé Protégez votre cœur. « Fleurs aux épines » est également une ode à la liberté, à la soif de vivre, chaque jour, chaque instant. « Ne laissez pas fuir le temps précieux sans le vivre, comme le sable fuyant entre les doigts, de la vie, soyez toujours ivre, ne laissez personne vous imposer son choix ! Soyez toujours libres ! Ne laissez personne entraver vos ailes, fouillez en vous, vous trouverez l’équilibre et l’amour qui vous rapprocheront du ciel », nous dit Brahim Saci dans un poème intitulé le Temps est précieux. Le poète erre, ici et là, tout seul ; il s’épuise à crier, il veut surtout exister dans l’instant éternel, estime Brahim Saci.

« Fleurs aux épines » est un recueil apaisant, agréable à lire, reposant pour les âmes sensibles qui ont souffert : c’est un livre qui permet au lecteur de prendre du recul sur l’avancée vertigineuse des jours.

Youssef Zirem

« Fleurs d’épines », recueil de poésie de Brahim Saci, publié chez les éditions du Net, octobre 2016

17 octobre 1961 : 57 ème Anniversaire – Vérité et Justice

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Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le Gouvernement de l’époque dont le Premier Ministre Michel Debré hostile à l’indépendance de l’Algérie et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

57 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la

République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.

Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :

  • Que la lumière soit faite sur les soit disant « retours vers leurs douars d’origine » des algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l’Algérie coloniale.
  • Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet évènement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’Etat, de la Ville de
  • Paris et la Région Ile-de-France.
  • Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens
  • La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, comme au sein de la droite et extrême droite politique veulent la réhabiliter.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d’un demi-siècle, il est temps :

  • Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat.
  • Comme il vient de le faire pour l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site www.100autres.org)
  • Que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps.
  • Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
  • Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

A l’occasion de ce 57ème anniversaire, nous exigeons Vérité et Justice.

Rassemblement le 17 Octobre 2018 à 18heures au Pont Saint Michel à PARIS

Signataires

Associations, Organisations Syndicales : 17 octobre contre l’Oubli, 4ACG (Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), AFASPA (Association Française d’Amitié et Solidarité avec les Peuples d’Afrique), ANPROMEVO (Association Nationale de Protection de la Mémoire des Victimes de l’OAS), Amis de l’Algérie à Rennes, APCV (Association pour la Promotion de la Culture et du Voyage), ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), Au Nom de la Mémoire, Association Maurice Audin, Emancipation – Tendance intersyndicale, Comité Vérité et Justice pour Charonne, FARR (Franco-Algériens Républicains Rassemblés), FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), CAPJPO-EuroPalestine, CEDETIM/IPAM, Fondation Frantz Fanon, Fondation Copernic, Le 93 au Coeur de la République, LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Les Amis de Max Marchand – Mouloud Feraoun et leurs Compagnons, Les Oranges, MRAP (Mouvement Contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Mouvement de la Paix, SNES-FSU, Solidaires, Sortir du Colonialisme,

Partis Politiques : EELV (Europe Ecologie les Verts), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), Parti de Gauche, PCF (Parti Communiste Français)

17 octobre 1961 : octobre de tous les sacrifices

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17 Octobre 1961

octobre de tous les sacrifices

Le 17 octobre 1961, sous la pluie automnale, des dizaines de milliers d’Algériens émigrés (hommes, femmes et enfants) ont bravé le « couvre-feu » imposé quelques jours auparavant par le préfet de police de sinistre nom, Maurice PAPON (Note de service 149/61 du 5 octobre 1961).

Ils défièrent ces dispositions répressives qui interdisaient toute libre circulation des Algériens en France dès 19h30,en déferlant massivement et dans la discipline, en cette nuit glaciale dans les artères parisiennes fermées jusque-là aux indigènes émigrés… Ainsi les Places de l’Opéra, de la Concorde, de l’Étoile, et de la Porte de Neuilly, et d’autres encore furent le théâtre d’une extraordinaire mobilisation citoyenne pacifique qui entonna des cris stridents pour la liberté et l’indépendance de l’Algérie.

En dépit de la mobilisation massive des « Forces de l’Ordre » pour faire échec à la manifestation, ce jour-là, les émigrés jaloux de leur algérianité, dans le silence et la dignité, ont montré une volonté réelle de se libérer.
Ils démontrèrent ainsi au colonisateur français et au monde entier leur engagement au côté de la Fédération de France du FLN pour l’indépendance de l’Algérie, en appliquant la circulaire envoyée à toute la communauté algérienne par le comité fédéral installé en Allemagne et réuni à Cologne le 9 octobre 1961,pour contrecarrer le couvre-feu imposé, et dénoncer les exécutions sommaires et les transferts vers l’Algérie des Algériens émigrés….
Cet événement historique a surpris la majorité des Français (gouvernement, médias et citoyens), qui ne croyaient pas ce qui se passait devant leurs yeux, et qui n’ont jamais pensé que la « sale guerre d’Algérie » allait s’installer à Paris même !

Appréhendant avec crainte ce « Sursaut populaire « de l’émigration, le gouvernement français lâcha sur la foule ses forces de répression composées de policiers, de gendarmes, de harkis qui se sont acharnés aveuglément contre les manifestants sans défense ! Une riposte massive, démesurée et sanglante ! Un véritable carnage !
Qu’on en juge ! Des centaines de morts jetés dans la Seine et (des centaines de disparus) transformée en fleuve de sang, plus d’un millier de blessés, des milliers d’arrestations (certains parlent de plus de 12.000). Même si le bilan exact de la répression est mal connu à ce jour, il n’en demeure pas moins que la répression féroce des services de Papon a fait prendre conscience à la majorité des Algériens de la justesse du combat pour l’indépendance, et aux Français de la nécessité d’en finir au plus vite avec la « question algérienne » de peur d’une contagion possible de la « guerre » sur l’ensemble du territoire français.

Durant cette tragédie, les femmes algériennes n’étaient pas en reste. Elles ont battu le pavé de l’ensemble des villes françaises où l’émigration était présente, devant les préfectures et les prisons où étaient détenus les prisonniers algériens .Elles ont été, comme leurs frères, arrêtées, bastonnées, battues, et enfermées dans les fourgons de police et les commissariats, avec pour seul tort de scander et de revendiquer l’indépendance.
Il est vrai que la mobilisation qui a continué des jours durant après la répression du 17 octobre 196, dans beaucoup d’autres villes françaises comme Lyon, Grenoble, Dijon, Lille, Rouen, Metz… a constitué un « second front » en plein territoire français (Résolution du CCE du 25 août 1958) qui a soulagé un tant soit peu les combattants de l’intérieur qui subissaient une terrible répression. C’était le début de la fin de la guerre d’Algérie.

Le rappel de cette date est un devoir de mémoire, pour se souvenir des Algériennes et Algériens qui ont donné leurs vies pour que vive la patrie. Ce n’est pas une commémoration ou un rituel de pure forme.

Aujourd’hui, nous avons recouvré notre indépendance territoriale, mais pas celle de la liberté, la vraie indépendance dont ont rêvé nos martyrs nous a été confisquée. L’Algérie aujourd’hui est prise en otage par une poignée de décideurs, sans foi ni loi, sans âme ni conscience. Peut-on parler d’indépendance à la veille de la commémoration du 1er novembre 54, alors que le peuple algérien dans sa majorité vit au seuil de la pauvreté (14 millions ?!) ? L’on nous demande même de serrer la ceinture ?!

Qui doit faire des concessions, sinon ceux qui sur le dos du peuple se sont enrichis (10% de la population qui profite de 80% des richesses nationales) !
L’on nous demande de serrer la ceinture, alors qu’on donne des millions à des parlementaires semblables à ceux qui ornaient de leurs beaux Burnous les salons du Palais CARNOT (actuel siège du Sénat).
L’on nous demande de serrer la ceinture alors que les richesses des Algériens sont transférées en France et partout dans le monde en toute impunité. Qui sont ceux qui achètent des biens immobiliers sur les Eaux de la Seine (à jamais tachée du sang des Algériens ya si Saadani patron de l’actuel FLN), chez nos ennemis d’hier devenus comme par enchantement nos meilleurs amis aujourd’hui ?
Ben m’hidi, Benboulaid, Amirouche, Abane, Zirout, Didouche, Zabana, et tous ceux qui ont payé de leurs vies ont été trahis !

Peut-on parler d’indépendance aujourd’hui, alors que les populations du Sahara sont toujours menacées (après les bombes atomiques des années 60 !) par l’exploitation du Gaz de Schiste…

Oui, nous célébrons dans la douleur le 64ème anniversaire du déclenchement de la révolution.
Oui, nous nous recueillerons à la mémoire de tous ceux qui depuis 1830 ont donné leurs vies pour que l’Algérie vive libre et indépendante, une Algérie dont ont rêvé nos martyrs, cette Algérie où tous les Algériens, sans distinction aucune, vivraient égaux en droits et en devoirs.
Hélas, hélas, hélas !! Nous vivons dans un monde convulsé où l’argent domine les Hommes, où le plus fort écrase le plus faible.

« Dormez en paix, vous qui avez sacrifié vos vies pour que vive l’Algérie indépendante ».

 

Dr Amokrane Lakhdar

 

PS : Un grand MERCI à deux Moudjahidines encore en vie pour leur aide précieuse à travers leurs témoignages. Il s’agit de Mr KRIBI Abdelkader militant de la première heure de la cause nationale et de la zone autonome à la Casbah d’Alger, et de Mr ARRAD Ahmed Moudjahid de l’ex-Fédération FLN de France. Que Dieu leur prête longue vie pour qu’ils puissent partager ces souvenirs avec les nouvelles et futures générations, et continuer à confier leurs précieux témoignages et soustraire à l’oubli l’histoire de la lutte pour l’indépendance.

Ankara et Riyad deux pièces d’une même monnaie

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Une sinistre farce se joue entre Ankara et Riyad, deux capitales bien connues pour leur défense de la liberté d’expression. Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, 60 ans, ancien conseiller du chef des renseignements du royaume, accusé d’être proche du Qatar et des Frères musulmans par le prince héritier Mohamed Ben Salmane, avait fui l’Arabie en 2017 pour s’installer à Istanbul. Venu au consulat de son pays natal régler quelques problèmes administratifs, il n’en est pas ressorti depuis le 2 octobre.

Erdogan, à la suite des proches de Khashoggi, dénonce un assassinat et convoque l’ambassadeur saoudien. Jouant les avocats de la presse martyre, le maître de la Turquie veut faire oublier que les tribunaux à ses ordres viennent de confirmer la détention à vie de cinq journalistes ! Nos confrères Ahmet et Mehmet Altan, ainsi que quatre autres reporters et éditorialistes vont ainsi passer le reste de leur existence au cachot. Le chef d’accusation est toujours le même : appartenance présumée – et sans aucune preuve – au réseau de l’imam Fethullah Gülen.

La disparition de Jamal Khashoggi sert ainsi d’écran de fumée à la répression sauvage qui s’est abattue sur les médias en terre néo-ottomane. L’affaire remonte jusqu’à Washington.

Au fait, qui a des nouvelles du blogueur saoudien Raif Badawi, fouetté chaque vendredi pour insulte à l’islam avant d’être reconduit en cellule pour dix ans ?

Martine gozlan

Source : Marianne

Le FLN traduit Saïd Bouhadja devant la commission de discipline

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Le bureau politique du FLN réuni aujourd’hui au siège du parti à Hydra a décidé de retirer “la couverture politique” au président de l’Assemblée Populaire Nationale Saïd Bouhadja et de le traduire devant une commission de discipline du parti, apprend-on de sources concordantes.

Cette décision, apprend-on de même source, est motivée par le refus de Saïd Bouhadja de quitter la présidence du l’APN. Une obstination jugée par le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes comme une “insubordination” et attitude “indigne d’un homme d’Etat”.

Selon le site TSA, les députés du FLN avec leurs collègues du RND occuperont demain le 5e étage du bâtiment de l’APN pour empêcher le président d’accéder à ses bureaux.

Pour rappel, Djamel Ould Abbes avait menacé de dévoiler des informations compromettantes qu’il détiendrait sur Saïd Bouhadja. Des menaces qui n’ont pas eu leur effet sur le concerné qui s’obstine à garder encore son poste.

Ce bras de fer entre le président de l’APN et les députés du FLN et du RND entame la troisième semaine sans le moindre signe de fléchissement des deux parties. La chambre basse du parlement risque d’être totalement bloquée si les choses ne se dénouent pas.

A rappeler enfin que l’article 131 de la Constitution stipule que le président de l’APN est ”élu pour la durée de la législature”.

 

Source : HffPost Algérie

Tizi Ouzou: des lycéens boycottent l’enseignement de la langue arabe

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Une première dans les annales de l’éducation nationale. Les élèves du Lycée des At Zmenzer (Beni Zmenzer) sis au chef lieu de la commune homonyme, rattachée à la daira des At Douala (Beni Douala), située à 11 km de la ville de Tizi Ouzou en Kabylie, ont boycotté l’enseignement de la langue arabe.

Les élèves ont répondu, selon nos sources, à un appel anonyme lancé sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines en réaction à un sit-in tenu par des parents d’élèves contre l’enseignement de Tamazight dans la wilaya de Jijel. Les élèves revendiquent le «principe de réciprocité».

Rappelons le, un sit-in a été organisé, au mois de septembre passé, par les parents d’élèves de l’école primaire Benchouibe Rachid dans la wilaya de Jijel située au nord-est du pays à environ 314 km à l’est d’Alger, pour protester contre l’enseignement obligatoire de Tamazight à leurs enfants. Choisie comme une wilaya pilote pour la généralisation de l’enseignement de Tamazight, l’académie de Jijel a sélectionné l’école en question pour véhiculer l’expérience. Selon des parents d’élèves contestataires qui s’exprimaient devant les journalistes présents sur place: «l’enseignement obligatoire de Tamazight doit s’appliquer sur tous les élèves du territoire national» et non seulement sur la classe de leurs enfants. Ils dénoncent également un programme déjà chargé.

L’action menée par les lycéens des At Zmenzer a, selon des sources sur places, paralysé l’établissement scolaire classé deuxième meilleur lycée en matière de réussite à l’examen du baccalauréat 2018 dans la wilaya de Tizi Ouzou qui s’est maintenue à son tour, pour la dixième année consécutive à la première place du classement national.

Le boycott de l’enseignement de la langue arabe par les lycéens ouvre un nouvel épisode dans le combat identitaire mené depuis plusieurs dizaines d’années en Kabylie. Le dernier en date était une mobilisation des lycéens et étudiants dans les quatre coins de la région en contestation d’un vote des députés de la majorité contre un amendement proposé par une députée du parti des travailleurs (PT) afin d’engager des moyens financiers, matériels et humains pour le développement et la promotion de Tamazight. Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika a décrété Yennayer, fête du nouvel an amazigh comme fête nationale, suite à cette mobilisation.

 

Par Khaled Bel

Source : observalgerie.com

Sixième édition du village le plus propre de Kabylie

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Le premier prix Rabah AISSAT de la sixième édition du village le plus propre de Kabylie a été décerné au village Azemmour-Oummeryem commune de Tirmitine.

Au total dix (10) villages sur les cent un (101) participants ont été primés par l’APW de Tizi Ouzou .

Les 9 autres villages primés sont classés respectivement :
2- Ait Said ( Bouzeguene)
3- Chevava ( Bounouh)
4- Megdoul (Tirmitine)
5- Tissegouine ( Boudjima)
6- Ath Amar ( Ath Bouadou)
7- Ichelliven ( Abi Youcef)
8- Bouighzen ( Frikat)
9- Ath Aissa Ouyahya ( Illilten)
10- Tamkadbout ( Ath Bouadou)

La Rédaction

Politique d’exclusion au FFS

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 « Si le terme d’« exclusion » frappe autant les esprits, c’est qu’il renvoie dans l’inconscient collectif à l’usage qu’en a fait le FFS  à partir des années 2007  sanctionnant ainsi toute dérogation à la ligne politique avec force mise en scène ». Le FFS nouvelle  version   a  entamé sa nouvelle politique de mise à l’écart à partir du 4 éme congrès  national de 2007 avec l’arrivée de Karim Tabou et de son équipe  adepte du centralisme démocratique, n’autorisait pas l’expression des divergences et réglait ainsi les désaccords internes à coup d’exclusions.
Certaines demeurent emblématiques,  Mustapha Bouhadef avec  150 cadres et   pas des moindres, ont fait les frais de ces agissements d’autres   hautes figures du FFS  ont fait l’objet antérieurement  d’exclusion et de radiation, le cas des tout premiers   militants issus du (MCB) Mouvement Culturel Berbère ont été méthodiquement écartés. Ils sont exclus du parti « pour éviter une opposition interne, selon des enjeux stricts de pouvoir et non des questions idéologiques ».
Un usage pas si fréquent dans le FFS.
Si la procédure s’impose dans ce PARTI  avec comme principe le fonctionnement vertical, elle demeure rare dans les formations qui reconnaissent une pluralité de courants. Un désaccord y débouche plus souvent sur une démission.
Le cas de Salima Ghezali est sans doute le premier cas d’exclusion à finalité politique au sein du  FFS  .  Après le groupe de Naït Djoudi , de Saïd Khelil, le groupe de  députés de Tizi-Ouzou de Abdeslam Ali Rachedi et bien d’autres ont été méthodiquement et progressivement écartés. » Une exclusion originelle qui éclaire la situation présente :
Une clarification politique
Toutefois, la recomposition politique en cours doit donner  un autre sens au raidissement actuel. Dans un contexte d’affaiblissement sans précédent, il devient urgent pour les militants du  FFS de reprendre la main et de se reconstruire  et de retrouver son authenticité comme locomotive de l’opposition.
– Slimane ALEM .