A peine 24H après la “marche des libertés”, organisée en soutien au blogueur Merzoug Touati, des milliers de personnes se sont à nouveaux rassemblés ce mardi 11 décembre 2018 à Béjaïa. Cette fois-ci pour soutenir le chef du groupe Cevital, Issad Rebrab, dont les projets dans la wilaya, tous comme ceux d’autres opérateurs économiques, sont bloqués selon les organisateurs.
Des centaines de milliers de personnes, selon les organisateurs, ont répondu à l’appel du Comité de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques de marcher pour dénoncer l”es blocages que subissent les projets d’investissement du groupe Cevital”.
La marche a débuté du siège du groupe, situé près du port de Béjaïa, et s’est dirigée vers le siège de la wilaya, où se sont rassemblés les participants.
Selon Maghreb Emergent, des députés du RCD, le président de la JSK (Jeunesse Sportive de Kabylie), Chérif Mellal, le député du Front Moustakbel Khaled Tazaghart et des cadres de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) ont pris part à cette seconde marche.
Des étudiants et des travailleurs du groupe ont également fait partie des protestataires.
La ville de Béjaïa a effectivement été le théâtre hier d’une autre marche pour les libertés, pour soutenir le blogueur Merzoug Touati et dénoncer la répression des mouvements sociaux. Cette semaine, une rencontre organisée par la LADDH sur les droits de l’Homme a été interdire par le wali.
Selon le comité de soutien au groupe Cevital, des équipements industriels, destinés à un projet d’usine de trituration de graines oléagineuses du groupe Cevital, sont “systématiquement refoulés depuis mars 2017 par le Président-directeur général de l’Entreprise portuaire de Bejaia”.
Le Comité, qui qualifiait ce blocage de “crime économique flagrant”, de “dépassement de prérogative”, de “sabotage absurde” et “d’abus de pouvoir”, ce projet promet la création de 1.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects dans le secteur agricole.
HuffPost Algérie