Dans son dernier rapport mondial sur les droits de l’homme, l’ONG Human Rights Watch (HRW) dresse un constat sévère de la situation en Algérie. L’organisation internationale accuse les autorités algériennes de «réprimer les libertés d’expression, de la presse, de réunion et d’association».
Selon HRW, le gouvernement algérien a « dissous les principales organisations de la société civile », suspendu « les activités de partis politiques d’opposition et de médias indépendants ». L’ONG cite en exemple la dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) ou les procédures visant le site Maghreb Emergent et Radio-M.
HRW pointe également l’arsenal législatif algérien « utilisé pour poursuivre journalistes, avocats et défenseurs des droits humains », en vertu d’accusations liées au « terrorisme » pour « nuire à la sécurité de l’État ». Une politique qui aurait poussé « certains à l’exil », selon le rapport.
L’organisation regrette aussi le vote de lois renforçant en 2022 « le contrôle du gouvernement sur les médias », ainsi que la répression des manifestations et de la société civile. HRW fustige enfin « l’expulsion de milliers de migrants vers le Niger » et la « discrimination contre les femmes » dans le code de la famille.
La Rédaction