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vendredi 18 octobre 2024
ChroniqueL’obessession (Deuxième partie)

L’obessession (Deuxième partie)

Avril 80 ! Géniteur des mouvements dont les actions revendicatives sont légitimes pour certains, mais une véritable menace pour le panarabisme et l’islamo-Baathisme. Référence qui s’étalera au-delà de cette région éternelle dans sa rébellion notamment dans les contrées Aurassiennes.

L’urgence pour le pouvoir était de fabriquer un alliage fait d’arabisme et d’islamisme (l’arabo-islamisme), qui servirait de rempart à la revendication Amazigh. Pour le système, c’est faire usage avec une autre phraséologie « le berbérisme » était d’amener l’opinion publique avec des œillères préalablement confectionnées et nous taxer d’anti-musulmans et de proFrançais. Cela, nous renvoi à la fin des années 40 dont nous gardons en mémoire la crise berbériste (47/49) face à un Messalisme rampant où l’Algérie est toute définie avec son sort qui est scellé par ses propos… « Elle doit se tourner vers les pays du Proche-Orient, devenir une composante de la nation arabe. L’Algérie est un pays musulman, il faut promouvoir la religion musulmane. »

L’histoire décalquée par le pouvoir dans la haine, le mépris et l’arrogance nous conduira au printemps noir de 2001 (54 ans après nos aînés artisans de la revendication berbère) où la Kabylie payera au prix de la sueur, du sang et de la douleur, 127 de ses enfants seront sacrifiés mains et torse nus face aux balles des semeurs de la mort. Sans oublier le traumatisme et la mutilation de milliers de nos enfants.
L’oppression et la répression qui se sont abattues d’une façon démesurée et disproportionnée avait une seule signification sous forme d’un message, qui était de dire aux autres régions du pays : l’intérêt de rentrer la tête dans les épaules tels des hérissons et de retenir la leçon.

Un proverbe kabyle qui disait «Wwet-it ghef alim ad yettu timzin » Punis le pour la paille qu’il a consommée, il oubliera l’orge, le restant de sa vie. Matez la Kabylie et la paix régnera sur le reste du pays.

Épilogue :

Un pouvoir têtu et amnésique ne sait pas encore que :
-Interdire une manifestation, c’est radicaliser sa revendication.
-La réprimer et l’oppresser, c’est approuver sa légitimité et sa légalité.
-Désapprouver ce qui est juste c’est aller à contresens de l’histoire et de la
morale politico-historique.

Bihmane Belattaf

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