Souhaitant gagner les faveurs du régime de nombreux médias ont placé la barre très haut en matière de flagornerie et de servilité (chitta). Poussant ainsi certains à se surpasser pour attirer l’attention du pouvoir et espérer ainsi obtenir quelques indus avantages. Mais cela ne finit pas toujours par payer ; parfois cette attitude cause des préjudices inestimables aux « chiyatines » qui y sont allé un peu trop fort, même si leurs intentions étaient « bonnes » et favorables au pouvoir.
C’est ce qui est arrivé avec le quotidien arabophone « Djazair El Ghad ». Prenant l’exemple du Soir d’Algérie avec son article ridicule sur « star six » et un prétendu complot de puissances étrangère contre la réélection de Tebboune, « Djazair El Ghad » a dans son édition de jeudi 19 septembre voulu faire de la surenchère. Dans un dossier spécial, voulant dépeindre Tebboune comme un héros national qui suscite la peur de l’entité sioniste, le quotidien a titré « Les sionistes et l’axe du mal complotent ils pour assassiner le président Tebboune ? ».
Cette propagande sans l’accord des responsables de la police politique n’a pas été au gout des tenants du pouvoir et le ministère de la communication a rapidement réagit pour suspendre l’impression du quotidien en question.
Le ministère de la communication prend des mesures
Le ministère de la Communication a annoncé, jeudi dans un communiqué, la suspension de l’impression du quotidien « Djazair El Ghad » pour avoir publié un article contenant « des informations trompeuses, non documentées et contraires aux dispositions régissant le travail journalistique ». « En application de l’article 80 de la loi 23-19 relative à la presse écrite et électronique, les services du ministère de la Communication ont convoqué, jeudi 19 septembre 2024, le directeur de publication du quotidien Djazair El Ghad, M. Adel Zekri ainsi que M. Issam Cheikh en sa qualité de fondateur et directeur exécutif, afin de les entendre concernant le dossier de presse publié dans le numéro 10 du quotidien Djazair El Ghad du 19 septembre 2024, rédigé par M. Ammar Guerdoud, fondateur et Pdg du journal », précise la même source. « L’article en question contient des informations trompeuses, non documentées et contraires aux dispositions régissant le travail journalistique prévues par la loi organique 23-14 relative à l’information, notamment les articles 3, 20 et 35, ainsi qu’aux dispositions de la loi 23-19 relative à la presse écrite et électronique », note le communiqué. Ainsi, « le ministère de la Communication a décidé de suspendre immédiatement l’impression du quotidien en question et d’engager les procédures légales pour l’arrêt définitif de l’activité conformément à l’article 54 de la Constitution et à l’article 70 de la loi relative à la presse écrite et électronique », conclut le communiqué.