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mercredi 16 octobre 2024
A la uneTransaction douteuse entre l’ambassade de France à Alger et les Kouninef : Driencourt au cœur d’un scandale !

Transaction douteuse entre l’ambassade de France à Alger et les Kouninef : Driencourt au cœur d’un scandale !

Le quotidien El Watan, connu pour son sérieux, est revenu dans son édition de ce mardi 24 septembre, sur l’affaire d’un terrain de l’ambassade française en Algérie cédé au groupe Kouninef pour un montant largement inférieur au prix du marché. Le principal architecte de cette transaction qui parait, pour le moins, douteuse, était l’ambassadeur de France en Algérie de l’époque, à savoir Xavier Driencourt.

Lors de son premier passage à la tête de la diplomatie française en Algérie (2008 à 2012), le désormais « expert » des plateaux TV pour tout ce qui concerne l’Algérie, a été impliqué dans une transaction douteuse avec les frères Réda Kouninef, actuellement en prison pour corruption.

Un terrain de 10.517 mètres carrés, sur lequel était bâtie une villa mauresque, sis à la rue Sfindja à El Biar (Alger) a été cédé par l’ambassade de France en Algérie, au groupe Kouninef pour la modique somme de 500 millions de dinars (4,99 millions d’euros au prix de change officiel de l’époque). Une simple opération de calcul permet de se rendre compte que l’aquisition avait couté aux proches du clan Bouteflika 47 545 dinars le mètre carré, dans ce quartier huppé d’Alger. Selon les révélations d’El Watan, la direction des Domaines avait, à l’époque, évalué prix du marché du mètre carré à 230.000 dinars.

Presque tout le monde a été condamné pour corruption

Tous les maillons de cette transaction douteuse ont été poursuivis en condamné dans des affaires de corruption dans d’autres affaires. L’ex ambassadeur Xavier Driencourt, devenu depuis sa mise à la retraite et la fin de son obligation de réserve, un véritable « ennemi » de l’Algérie, n’est bien-sûr pas concerné par ces poursuites et condamnations. « L’expert » ne rate aucune occasion pour dénoncer la corruption du système algérien et surtout pour s’en prendre à l’immigration et donner du crédit aux thèses de l’extrême droite.

En effet, le notaire ayant établi le document de la cession du terrain, Salim Becha, est actuellement en fuite en Espagne après avoir été condamné pour corruption. Ce même notaire était intervenu auprès de l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal (emprisonné pour corruption) en faveur de Kouninef (en prison pour corruption) afin que l’Etat algérien n’use pas de son droit de préemption sur ledit terrain.

Pour illustrer l’aspect douteux de la transaction, El Watan a fait une comparaison entre la vente de ce terrain et celui d’un autre, appartenant également à l’ambassade de France en Algérie. L’écart entre les deux prix était immense, alors que les deux terrains sont situés à El Biar.

En effet, le deuxième terrain situé à la rue Dzizi Khoudja Fatiha, avait été cédé en 2014 pour 1,24 milliard de dinars, soit pour 245.495 dinars le mètre carré, soit plus du quintuple du prix auquel a été cédé le premier terrain par M. Driencourt.

Mais l’ambassade de France en Algérie a la réponse pour expliquer un tel écart. Contactée par El Watan, la chancellerie française a affirmé qu’« En 2009, la Mission économique française a procédé à l’estimation financière de la villa El Zeboudj, située au 10 de la rue Sefindja. Sa valeur avait alors été évaluée sur la base d’un prix de base de 4,5 M€. Une procédure de publicité de cette vente a été effectuée à l’été 2010. Une offre de 500 000 000 DA a été reçue en mars 2011 (soit 4.99 M€ au taux de chancellerie de l’époque), la Commission interministérielle chargée d’émettre un avis sur les opérations immobilières à l’étranger (CIME), instance officielle française présidée par un magistrat de la Cour des comptes, ayant sur cette base émis un avis favorable à la vente effective du site pour cette valeur », tout en expliquant que cette cession avait été publiée sur le journal officiel de la République française.

« La villa El Zeboudj a donc été vendue à un prix correspondant à l’estimation qui en avait été faite par la Mission économique. S’agissant de la villa Jourdan, vendue en 2014, elle a été évaluée au montant de 1 milliard 133 millions de dinars. Cette propriété, a priori plus attractive compte tenu de sa localisation et de sa surface, a suscité beaucoup plus d’intérêt que l’autre et a été vendue pour cette valeur d’expertise », explique encore l’ambassade de France en Algérie, pour qui nulle transaction douteuse n’a été effectuée.

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