Malgré les promesses du gouvernement de résoudre la crise hydrique avant l’Aïd Al-Adha, la wilaya de Tiaret a été secouée par de nouvelles manifestations ces derniers jours, témoignant de l’échec à résorber les pénuries d’eau potable dans certaines localités.
Dès le premier jour de l’Aïd, des protestations ont éclaté avec des routes bloquées à Frenda, Bouchekif et d’autres zones. Les manifestants ont érigé des barricades, paralysant la circulation sur les axes routiers clés comme la RN14 reliant Frenda à Tiaret.
Cette colère populaire intervient après l’assèchement du barrage de Bekhedda en mai dernier, unique source d’approvisionnement de la région semi-aride. Des violences avaient alors déjà éclaté, poussant le président Tebboune à exiger des solutions d’urgence de ses ministres.
Un plan de secours avait été dévoilé, avec le forage et le raccordement express d’un puits devant fournir 10 000 m3 d’eau par jour à Tiaret-ville. Cependant, cette mesure semble avoir été insuffisante pour désaltérer l’ensemble des quartiers periurbains selon les témoignages.
Sur les réseaux sociaux, les récriminations fusent, certains habitants dénonçant des « promesses vaines » de la part des autorités. Une vidéo montre même des protestataires empêchant le wali de quitter Rahiouia sans répondre à leurs doléances.
Cette crise met en lumière les défis d’approvisionnement en eau dans les zones arides, compliqués par le changement climatique. Elle embarrasse surtout le pouvoir avant la présidentielle de septembre, celui-ci espérant un retour au calme après la vague de contestation populaire de 2019.
SAMIR L.