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jeudi 5 décembre 2024
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Tebboune réélu par 21,88 % du corps électoral

Sans surprise, l’actuel locataire du palais d’El Mouradia vient de rempiler pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’État. Les résultats provisoires ont été annoncés dans la soirée du dimanche 8 septembre et confirment la victoire écrasante d’Abdelmadjid Tebboune (78 ans) avec un taux de 94,65 % des voix exprimées en faveur des trois candidats, contre 3,17 % pour Abdelaali Hassani Cherif, le candidat du MSP, et 2,16 % pour Youcef Aouchiche, le candidat du FFS.

Contrairement aux usages, l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE), présidée par Mohamed Charfi, n’a pas communiqué le taux de participation, qui est probablement le plus faible de l’histoire de l’Algérie, inférieur à celui de 2019, qui était, jusqu’alors, le plus bas jamais enregistré.

Sur les 24 351 551 électeurs que compte le corps électoral, seuls 5 329 253 ont voté pour Tebboune, soit 21,88 % d’entre eux. Le taux global du suffrage exprimé en faveur des trois candidats est quant à lui de 23,12 %. C’est-à-dire que 76,88 % des Algériens ont boycotté ou déposé des bulletins nuls.

Le taux de participation maintenu secret

L’enjeu principal, pour ne pas dire unique, de ce scrutin était le taux de participation. La victoire de Tebboune était assurée et les élections n’étaient qu’une formalité destinée surtout à mettre fin à la crise de légitimité d’un chef d’État mal élu pour son premier mandat. Les tenants du pouvoir souhaitaient ainsi changer les choses et mettre un terme à cette situation. Mais le peuple en a décidé autrement. Malgré les nombreuses campagnes de propagande destinées à pousser les électeurs à aller massivement aux urnes, et l’achat de la paix sociale en multipliant les transferts sociaux (allocations de chômage, augmentation des pensions des retraités, des personnes aux besoins spécifiques et la hausse des salaires…), le pouvoir n’a pas réussi à fédérer un nombre important de personnes autour de son projet. C’est d’ailleurs ce qui a empêché Charfi de tenir sa conférence de presse le 7 septembre à 21h30 comme prévu, afin de donner le taux de participation final. Il aura fallu attendre jusqu’au 8 septembre à 00h20 pour que le président de l’ANIE tienne sa conférence et révèle des chiffres qui déguisent la réalité. Ne pouvant se permettre de révéler le taux réel, celui-ci a préféré recourir au subterfuge de la « moyenne » des taux de participation des wilayas, afin de gonfler et doper le taux réel. Ainsi et grâce à cette « astuce », les chiffres donnés semblaient supérieurs à ceux de 2019. Mais le nombre d’électeurs ayant donné leurs voix à l’un des différents candidats était cette fois-ci légèrement supérieur à 5,6 millions, contre plus de 8,5 millions en 2019. L’opacité autour des résultats et notamment le taux de participation, vise à faire croire à l’opinion publique nationale à une participation massive en faveur d’un second mandat de Tebboune. Une énième propagande en vue de débarrasser le locataire du palais d’El Mouradia de son complexe de chef d’État illégitime.

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