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samedi 21 décembre 2024
A la uneSituation sanitaire « catastrophique » à Timiaouine : La population dans le désarroi !

Situation sanitaire « catastrophique » à Timiaouine : La population dans le désarroi !

Au moment où les officiels algériens, avec à leur tête le ministre de la santé, Abdelhak Saihi, le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Djamel Fourar, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji ainsi que les walis des régions concernées par l’épidémie de paludisme et de diphtérie enchainent les discours rassurant sur un prétendu contrôle de la situation sanitaire, les populations de l’extrême sud algériens souffrent. Les informations qui nous parviennent des wilayas touchées par les deux épidémies concomitantes sont graves. La situation est d’ailleurs catastrophique. Comme toujours, les régions de l’extrême Sud connaissent un black-out médiatique, au moment où les habitants ont le plus besoin du soutien et de la solidarité de l’ensemble de leurs concitoyens, et surtout d’une prise en charge médicale et d’une couverture sanitaire adéquate. Dans une correspondance adressée au wali de Bordj Badji Mokhtar –celui-là même qui affirmait toute honte bue que tout allait bien-, les dignitaires et l’ensemble des associations formant la société civile de la région frontalière de Timiaouine exhorte le responsable à prendre les mesures qui s’imposent. La société civile demande au premier responsable de la wilaya de BBM de faire parvenir les vaccins et médicaments nécessaires aux camps de nomades établis au niveau de 5 lieux différents. Il s’agit notamment du camp d’Andjal (35 km à l’est de Timiaouine) ; camp d’Oued Tsamaq (75 km à l’est) ; camp d’Oued Djoudène (50 km au nord-est) ; camp de Hassi Chourmal Adelladj (52 km à l’ouest) et le camp d’Attoul (60 km au nord-ouest). La même correspondance tient à rappeler que la situation à l’intérieur de la ville de Timiaouine et sa périphérie est « catastrophique avec tout ce que ce mot exprime », indique la correspondance de la société civile. « La polyclinique est bondée de monde, le parterre et les coins sont surpeuplés. Des dizaines de morts enregistrés, dont des enfants et des personnes âgées. Sans oublier l’apparition de cas de diphtérie chez des enfants, ce qui nécessite de dépêcher des cadres médicaux spécialisés. Nous demandant également, la distribution d’aide alimentaire et de produits à large consommation, car la sous-alimentation de certains patients, issus de familles défavorisées, aggrave leur cas et nuit à leur état de santé en affaiblissant leur système immunitaire », lit-on sur cette même correspondance.

Des images qui déchirent le cœur

On dit qu’une image vaut mille mots. Aucune description ne peut exprimer l’étendue de la souffrance des habitants de ces régions qui souffrent d’une épidémie meurtrière, comme cela a été le cas pour tous les algériens lors de la pandémie de Covid-19. Mais à la différence des wilayas du nord, nos concitoyens de l’extrême sud sont dépourvu du b.a.-ba d’un système sanitaire. Les infrastructures sont quasi-inexistantes, le manque de personnel soignant est criard et l’absence de matériel médical est flagrant. Sur de nombreuses images ont voit des citoyens allongés dehors par terre, à l’ombre d’un arbre, parfois accompagnés de leurs enfants. Ces citoyens, malades avec une perfusion au bras utilisent les branches des arbres comme un pied à perfusion ou tige porte sérum. C’est le système D qui prime lorsque lorsqu’on est abandonnés à notre sort.

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