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mercredi 16 octobre 2024
ActualitéSalon littéraire d'Ath Ouacif : Koukou Éditions dénonce l’odieux chantage du ministère de la Culture

Salon littéraire d’Ath Ouacif : Koukou Éditions dénonce l’odieux chantage du ministère de la Culture

Dans un communiqué rendu public le 29 septembre, le directeur de la maison d’édition, Arezki Ait Larbi, a dénoncé l’injustice et les pressions dont fait l’objet Koukou Éditions de la part de ce qu’il a qualifié de « groupuscule extrémiste ». « Le groupuscule extrémiste qui a pris le ministère de la Culture en otage a encore frappé !, indique le communiqué, qui intervient après le report du Salon du livre d’Ath Ouacif à Tizi Ouzou par les organisateurs. Ces derniers avaient reçu une note non officielle d’exclure les Éditions Koukou. Par conséquent, ils ont préféré reporter l’événement. Les Éditions Koukou ont salué le courage et la résistance des organisateurs bénévoles de l’événement et annoncé leur retrait.

« Des manœuvres occultes d’un haut fonctionnaire de l’Etat »

Selon le même communiqué, la censure qui frappe cette maison d’édition spécialisée dans l’essai politique, le document historique et d’actualité, vient du « président de la Commission de censure et directeur central du Livre au ministère de la Culture et des Arts, Tidjani Tama ». Ce dernier « vient d’exercer un odieux chantage sur les organisateurs du Salon du livre amazigh, prévu du 3 au 6 octobre à Ath Ouacif (wilaya de Tizi Ouzou) », dénonce le communiqué. « Avant de délivrer l’autorisation préalable à la tenue du salon, il a exigé l’exclusion des Éditions Koukou de cette manifestation, sans justification ni motif légal ! Sollicité pour donner un caractère officiel à cette injonction verbale, le censeur en chef a refusé de délivrer un document écrit qui engagerait sa responsabilité. Pour ne pas assumer une décision arbitraire qui ne leur incombe pas, les organisateurs du salon ont préféré reporter la manifestation », precise le communiqué.

Le directeur des éditions Koukou dénonce des « manœuvres occultes d’un haut fonctionnaire de l’État ». « Depuis sa nomination à ce poste en juin 2022, Tidjani Tama a multiplié les provocations et les mesures coercitives contre Koukou Éditions. » Le communiqué cite une série d’intimidations et d’interdictions visant la maison d’édition sans motif légal. Tout le monde se rappelle l’interdiction d’une douzaine d’ouvrages lors du Sila de 2022 et l’exclusion de la maison d’édition du Sila 2023.

« Le levier idéologique de ces agressions est maintenant établi. En excluant KOUKOU Editions des manifestations publiques, la Commission de censure tente d’étouffer les voix de dizaines d’auteurs progressistes (professeurs d’université, écrivains, avocats, moudjahidine, journalistes…) pour les empêcher d’exposer leurs ouvrages au débat et d’aller à la rencontre de leurs lecteurs », dénonce encore Koukou édition.

Une plainte pendante devant le doyen des juges d’instruction

Le communiqué précise qu’une plainte a été déposée « contre le président de la Commission de censure qui a pris la décision et le commissaire du Sila qui l’a exécutée ». Cette plainte est « toujours pendante devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de Hussein Dey à Alger ». Le communiqué indique également que « ces délits perpétrés par la Commission de censure et son président Tidjani Tama ont été portés à la connaissance de sa hiérarchie dans un courrier transmis par huissier de justice ».

Il pointe également la responsabilité et la complicité de la ministre de la culture :  » En refusant de prendre les mesures légales qu’impose cette forfaiture récurrente, la ministre de la Culture a choisi de s’en rendre complice, engageant ainsi lourdement la responsabilité politique du gouvernement. », ajouté le communiqué.

Koukou Éditions dénonce une attaque qui ne cible pas seulement la maison d’édition, mais vise aussi à interdire le Salon du livre amazigh d’Ath Ouacif, un des derniers espaces de libre débat en Kabylie. Cette région a subi une répression sévère, étouffant les initiatives culturelles autonomes. De nombreux événements littéraires ont disparu, laissant place à un climat de censure, rappelle le communiqué.

Face à ce bras de fer, le directeur de la maison d’édition, Arezki Ait Larbi a indiqué être prêt à « affronter cette confrontation sur la place publique et en justice, avec le soutien d’avocats, d’auteurs, d’artistes et de citoyens déterminés à défendre leurs libertés. La décision d’exposer les manipulateurs cachés est considérée comme une première victoire dans leur lutte pour l’éthique et la légalité », conclut le communiqué.

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