Le 4 juin 2024, lors d’une visite familiale à la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipaza, Rachid Sadaoui, détenu d’opinion, a révélé avoir été condamné à 3 ans de prison ferme par le tribunal criminel de première instance de Koléa.
Cette condamnation, prononcée le 2 juin 2024, fait suite à un deuxième dossier le concernant. Le plus choquant dans cette affaire est que le procès s’est déroulé en l’absence de ses avocats, ce qui constitue une violation flagrante de ses droits et remet en question l’équité de la procédure judiciaire.
Il est inadmissible que Rachid Sadaoui, déjà condamné à 5 ans de prison ferme dans un premier dossier, peine confirmée en appel le 23 mai 2023 par la Cour suprême malgré le pourvoi en cassation introduit par sa défense, soit à nouveau jugé sans que ses avocats ne puissent assurer sa défense. Cette situation met en lumière les failles du système judiciaire algérien et le non-respect des droits fondamentaux des détenus, en particulier ceux considérés comme des détenus d’opinion.
Transféré de la prison de Tedjalabine à celle de Koléa, Rachid Sadaoui, originaire des Issers dans la wilaya de Boumerdes, avait été entendu le 7 novembre 2023 par le juge d’instruction près du tribunal de Koléa dans le cadre d’un nouveau dossier, où il est une fois de plus poursuivi sur la base de l’article 87 bis du code pénal.
La Rédaction