Le consul de Créteil (région parisienne) a refusé ce mercredi à la famille du syndicaliste Rachid Malaoui l’autorisation de rapatriement de leur père et défunt époux. Décidément la vengeance est un plat qui se mange froid.
Fondateur du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), Rachid Malaoui dérange même après sa mort. Mme veuve Malaoui s’est vue opposer ce mercredi un refus d’autorisation du rapatriement de la dépouille mortuaire de Rachid Malaoui par le consul de Créteil, selon nos informations. La raison : il ne peut rien faire sans l’aval du ministère des Affaires étrangères.
C’est une veuve éplorée, décontenancée qui affronte des autorités consulaires diablement procédurières même dans les situations de deuil. Le fonctionnaire de la haute administration se réfugie dans les procédures établies par sa tutelle.
Les Algériens qui soutiennent la famille en ces moments de douleurs et de deuil ne comprennent pas non plus comment les autorités algériennes qui se piquent d’être au service des citoyens soient aussi « cyniques ». Certains estiment que le pouvoir fait payer à la famille Malaoui les engagements syndicaux et politiques du défunt.
Comment peut-on faire attendre une famille endeuillée ainsi ? N’y a-t-il donc plus personne avec un cœur au sein de nos officiels ?
La dépouille de Rachid Malaoui devait être rapatriée demain jeudi à 11h par vol direct. Les billets d’avion sont achetés, nous indique-t-on. Devant le refus du consul de signer l’autorisation de rapatriement, la famille Malaoui se se retrouve entre les mains d’une société des pompes funèbres indifférente à sa douleur.
Si jamais le ministère des Affaires étrangères ne réagit pas dans la journée, la famille Malaoui va devoir annuler les billes de vols et trouver une autre société de pompes funèbres en attendant que le ministère des Affaires étrangères veuille donner son aval de rapatriement de la dépouille du syndicaliste.
En attendant que le ministère des Affaires étrangères autorise le retour de cet Algérien pour un dernier voyage dans son pays, sa famille est dans l’expectative et l’incompréhension.
Sofiane Ayache