La responsabilité de l’Etat français est enfin officiellement reconnue dans la disparition et l’assassinat en 1957 de Maurice Audin.
C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui, de part et d’autre de la Méditerranée, n’ont cessé d’exiger la reconnaissance d’une vérité historique.
C’est une bonne nouvelle pour ceux qui n’ont cessé de rendre hommage au jeune héros et martyr algérien fidèle à son idéal, tombé comme des dizaines de milliers de ses compatriotes, pour l’avènement d’une Algérie indépendante, démocratique et sociale, fraternellement ouverte à toutes ses composantes.
C’est une bonne nouvelle pour l’admirable ténacité de sa femme Josette , qui en pleine guerre et en charge de leurs trois enfants orphelins, a continué à mener le combat de solidarité envers les détenus et les familles de disparus, en contact avec son organisation et notamment Djamila BRIKI, épouse de Yahia, condamné à mort pour son action dans les CDL.
La bonne nouvelle peut enfin devenir porteuse d’espoirs de paix, de compréhension et d’intérêts communs pour les peuples, les sociétés et les Etats algérien et français, fragilisés par des décennies de rapports inégaux. Il faut fructifier et consolider l’héritage des luttes solidaires menées à tous les niveaux entre Algériens et Français.
Il en sera ainsi lorsque reculeront les racines profondes des comportements dévastateurs d’insécurités et d’intolérances, engendrés jusqu’ci par les formes de dépendance coloniale et néocolonale multiformes.
Sadek Hadjerès
Figure du mouvement national
13 septembre 2018 (citée dans L’Humanité de ce 14 septembre)