Abdallah El Ouali Lakhfaouni, prisonnier politique sahraoui et membre du groupe Gdeim Izik, a entamé jeudi une grève de la faim de 48 heures pour protester contre les abus dont il est victime de la part des autorités marocaines. Détenu arbitrairement depuis plus d’une décennie, il dénonce notamment la privation des soins médicaux nécessaires.
Selon sa famille citée par la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis, El Ouali Lakhfaouni avait exigé des explications après l’annulation de son transfert à l’hôpital pour des examens sur son genou, initialement prévus d’après son dossier médical du 25 février 2023.
Malgré cette prescription, les autorités pénitentiaires marocaines n’ont depuis pris aucune mesure pour qu’il puisse bénéficier des traitements médicaux requis. Lors d’une consultation en prison, le médecin a même indiqué ne pas avoir « l’autorité pour approuver » son transfert.
Une négligence médicale intentionnelle dénoncée par la famille du détenu, qui souligne les abus et mauvais traitements subis par ce prisonnier politique emprisonné dans le cadre du dossier Gdeim Izik.
Cette situation fait écho aux appels répétés des Nations Unies. En novembre dernier, le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire exhortait déjà le Maroc à libérer immédiatement les prisonniers sahraouis de Gdeim Izik et à les indemniser, conformément au droit international.
La grève de la faim d’El Ouali Lakhfaouni vise à attirer l’attention sur le sort de ces détenus politiques et les violations de leurs droits fondamentaux. Un geste désespéré illustrant leurs conditions de détention déplorables et le déni apparent de justice dont ils sont victimes.
SAMIR L.