Suite à la volonté exprimé par le locataire du palais d’El Mouradia, Abdelmadjid Tebboune, lors de la cérémonie de son investiture, ce mardi 17 septembre, d’organiser des consultations et des rencontres avec les partis politiques et la société civile dans le cadre d’un débat national ouvert pour construire une « démocratie véritable », les partis d’opposition parti des travailleurs (PT) et le RCD se sont exprimé à travers des posts sur leurs comptes Facebook officiels respectifs.
Pour le parti de Louisa Hanoune, « même si les questions politiques sont du ressort des acteurs politiques (partis politiques et personnalités nationales), considérant qu’il s’agit d’une question fondamentale, nous pensons que ce dialogue doit inclure l’ensemble du peuple algérien sans exclusion ni exclusive dans un débat national libre et démocratique afin qu’il puisse définir lui-même, à l’issue du débat la forme et le contenu des institutions et instruments dont il a besoin pour exercer sa souveraineté pleine et entière ». Le communiqué ajoute que « c’est cela l’essence de la démocratie véritable ».
Le PT fixe par ailleurs des conditions sine qua non à la réussite d’une telle initiative. En effet, pour le parti des travailleurs, l’initiative de Tebboune est vouée à l’échec si elle ne garantit pas un minimum de conditions. « Mais la réussite d’un tel débat exige la levée de toutes les contraintes qui entravent l’exercice de la liberté d’expression politique, de presse … et donc l’ouverture politique et médiatique effective, l’arrêt de toute criminalisation de l’exercice des libertés démocratiques », lit-on sur le communiqué du parti des travailleurs.
De son côté, le RCD précise que la proposition de Tebboune a « longtemps été défendue par le RCD » à travers son « appel à un débat national sans exclusif ».
Le parti affirme avoir pris acte de « cette promesse en attendant que les contours de ce dialogue se dessinent pour que le pays amorce une véritable sortie de crise ».
De même que le parti des travailleurs, le RCD juge qu’il est essentiel que certaines mesures d’apaisement soient prises pour arriver à la réussite de cette initiative. Il s’agit selon le communiqué du parti de « l’ouverture des champs politique et médiatique et la libération des détenus d’opinion et politiques ».
« Cette exigence est d’ailleurs largement partagée par le message des Algériens lors des élections du 07 septembre. Le RCD qui a toujours pris ses responsabilités dans les moments difficiles continuera dans sa dynamique de lutte pour une Algérie de justice, des libertés, de démocratie et de progrès », conclut le communiqué.