Louisa Hanoune a bel et bien rencontré Said Bouteflika et Mohamed Mediene, dit Toufik. Un des avocats de la SG du Parti des Travailleurs (PT), Rachid Khane, a révélé que la militante a participé à une “réunion consultative” le 27 mars dernier, avant la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.
Dans un post Facebook, Rachid Khane a fait savoir que Louisa Hanoune a rencontré l’ex-conseiller à la Présidence et l’ex-Patron du DRS à la résidence officielle “Dar El Afia”, à Alger. La SG du PT a visiblement révélé à son avocat que cette “réunion consultative” a duré “une heure seulement”.
La même source explique que Louisa Hanoune a été conviée à cette rencontre pour donner son avis sur la situation politique actuelle. Elle y a pris part car “elle pensait que cette rencontre était officielle”, tenue avec l’accord de la Présidence de la République.
Me. Khane s’est également interrogé comment l’accusée “aurait pu commettre tous ces actes (accusations, NDLR), qui représentent des accusations graves passibles de la peine de mort”.
Il a fait savoir que la SG du PT estime “n’avoir accompli que son devoir” en tant que “patronne d’un parti agréé et députée”.
Louisa Hanoune, qui se considère comme “prisonnière politique”, avait dénoncé auprès de son avocat “qu’en 2019, un responsable politique soit humilié à cause d’une initiative”. “Le seul péché que j’ai commis est d’avoir rempli mes hautes fonctions politiques”, s’était-elle défendue.
Selon Rachid Khane, le tribunal militaire de Blida examine la demande de remise en liberté de Louisa Hanoune le 20 mai.
Celle-ci a été placée en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal militaire de Blida. Elle est accusée de “complot contre l’État” et “atteinte à l’autorité de l’armée”.
Elle avait été convoquée par le tribunal militaire de Blida pour être auditionnée dans le cadre de l’enquête visant Mohamed Mediene, dit Toufik, Bachir Tartag et Said Bouteflika, a annoncé ce jeudi 09 mai 2019 l’ENTV.
Les généraux Mohamed Mediene, dit Toufik, Bachir Tartag et l’ex-conseiller à la présidence, Said Bouteflika, ont été placés sous mandat de dépôt le 05 mai dernier sur ordre du Procureur général près du tribunal militaire de Blida, pour les mêmes accusations.
Source HuffpostMaghreb