La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a officialisé samedi 18 mai sa candidature à l’élection présidentielle anticipée prévue le 7 septembre prochain en Algérie. Une annonce qui marque la 4ème fois que la dirigeante politique се lance dans la course à la magistrature suprême.
Lors de cette annonce, Mme Hanoune a affirmé que son parti proposera des « solutions politiques concrètes » durant la campagne à venir. « Au PT, nous avons jugé indispensable de participer à cette présidentielle qui est un rendez-vous unique. Nous présenterons nos propositions concrètes », a-t-elle déclaré.
Soulignant les « enjeux et défis à relever », la candidate a estimé qu’il s’agissait d’une « grande responsabilité » mais aussi d’une élection « différente » au vu du contexte géopolitique mondial. Une « conjoncture » qui, selon ses récentes déclarations, dicterait la participation du PT.
Mme Hanoune a réitéré qu’il ne s’agissait pas d’un scrutin « tactique ou idéologique » mais bien « stratégique », promettant une campagne « offensive » et non « défensive ». Elle a également réaffirmé que son parti continuerait à réclamer « la libération des détenus politiques » et « l’ouverture du champ médiatique » afin de permettre à la population de « s’exprimer librement ».
Pourfendeuse des politiques économiques libérales, Louisa Hanoune fut la première femme du monde arabe à se présenter à une présidentielle en 2004, terminant 2ème derrière Bouteflika. Emprisonnée en 2019 dans la foulée du Hirak avant d’être acquittée, elle défend depuis longtemps la cause des travailleurs et des femmes.
Si sa candidature ne constitue pas une surprise, l’ancien bras droit de feu Ait Ahmed tentera de incarner un vote protestataire à gauche alors que le pouvoir appelle à un scrutin apaisé pour tourner la page.
Kamel AIDOUNE