Alors que le conflit entre Israël et la bande de Gaza s’enlise dans un terrifiant statu quo depuis bientôt 5 mois, l’ONU a brandi un sévère avertissement à l’encontre de l’État hébreu. Elle met en effet en garde contre toute velléité d’étendre son offensive militaire à la ville de Rafah, ultime refuge de plus de 2 millions de Palestiniens.
Déjà, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres s’est dit « particulièrement alarmé » par certains rapports évoquant des préparatifs israéliens pour concentrer les frappes sur cette cité densément peuplée du sud de l’enclave. Une telle action ne ferait qu’exacerber un cauchemar humanitaire aux proportions catastrophiques, prévient-on.
De son côté, le directeur des opérations humanitaires de l’ONU n’a pas mâché ses mots, accusant carrément Israël de commettre d’éventuels « crimes de guerre » si son invasion venait à s’étendre aveuglément aux zones residentielles de Rafah.
Ces mises en garde interviennent au moment même où certaines lueurs d’espoir pointent à l’horizon des négociations de paix. Le médiateur de l’ONU entrevoit ainsi des « avancées potentielles » dans les efforts menés par l’Egypte et le Qatar pour obtenir une trêve durable.
Mais sur le terrain, la réalité reste sanglante. Rien que durant la nuit de mardi à mercredi, de violents raids israéliens ont fauché une dizaine de civils réfugiés dans un immeuble, majoritairement des femmes et des enfants.
La pression diplomatique s’accroît donc sur Tel-Aviv pour mettre fin à son offensive meurtrière et laisser enfin entrer l’aide humanitaire vitale pour les habitants de Gaza, au bord de l’asphyxie. L’Algérie défend d’ailleurs avec force un projet de résolution en ce sens devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.
SAMIR L.