Le Front des forces socialistes (FFS), principale formation politique d’opposition en Algérie, dévoilera sa position définitive concernant l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 à l’issue de la prochaine session de son instance délibérative suprême, le Conseil national. C’est ce qu’a annoncé samedi son premier secrétaire Youcef Aouchiche.
S’exprimant à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, le dirigeant a toutefois posé des conditions préalables pour une participation, appelant à « un climat d’ouverture et de libre débat ». Un scrutin réussi, selon lui, doit permettre de « sortir solide », en conférant « une plus grande légitimité aux institutions » et en éliminant l’improvisation ayant freiné le développement socio-économique.
Aouchiche a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif face aux défis actuels. « La gestion unilatérale et la fermeture ne constitueront pas une immunité pour la patrie », a-t-il mis en garde, déplorant les « restrictions » à l’encontre de la société civile qui « accroissent la fragilité » du pays.
Pour le FFS, relevancer la confiance citoyenne passe par « l’apaisement » et la fin des « politiques répressives » envers les voix dissidentes, militants et syndicalistes. Une « ouverture » et un « discours de franchise » sont indispensables pour répondre aux « dangers » menaçant l’Algérie.
Dans cette perspective, Aouchiche a annoncé que son parti dévoilerait « prochainement » les conclusions de ses discussions avec d’autres formations politiques, menées dans le cadre d’une « initiative » pour un rassemblement large de l’opposition.
Si le FFS reste pour l’heure évasif sur sa participation à la présidentielle, son appel insistant au dialogue tranche avec les critiques virulentes d’autres partis d’opposition dénonçant un scrutin « de façade ». Un positionnement qui reflète les atermoiements d’une classe politique divisée sur l’attitude à adopter face au pouvoir en place.
Kamel AIDOUNE