L’administration Biden a dû annuler le traditionnel Iftar présidentiel marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan, faute de participation de figures de premier plan de la communauté musulmane américaine.
Cette absence résulte d’un mécontentement envers la politique de soutien indéfectible des États-Unis envers Israël, notamment lors des récents affrontements meurtriers dans la bande de Gaza.
Malgré l’invitation lancée par la Maison Blanche, d’importants leaders et organisations musulmans ont décliné, exprimant ainsi leur réprobation face à ce qu’ils considèrent comme une inaction coupable du président Biden face à la situation humanitaire palestinienne. Leur refus catégorique de prendre part à cet événement historiquement rassembleur traduit la profondeur des tensions actuelles.
Si aucune justification officielle n’a été communiquée de la part de la Maison Blanche, l’annulation de l’Iftar présidentiel cette année est perçue comme une conséquence directe de ce boycott de poids. Cet épisode met en lumière les défis auxquels l’administration Biden est confrontée pour apaiser les critiques d’une partie de l’électorat musulman, à l’approche de la prochaine élection présidentielle en novembre 2024 où Joe Biden, âgé de 81 ans, pourrait être candidat à sa réélection.
Pour de nombreux observateurs, cet Iftar avorté symbolise l’ampleur des tensions diplomatiques autour du conflit israélo-palestinien et la délicate équation que devra résoudre la Maison Blanche afin d’obtenir un soutien politique renouvelé au sein de cette partie de l’électorat.
Kamel AIDOUNE