Indigné et en colère ! Où allons-nous ainsi ? Et où allez-vous nous mener avec votre Thin ya thahna ? Je parle, bien évidemment, de ces pseudos journalistes locaux et de ceux de la presse nationale qui ont accepté un autre acte d’aplaventrisme et de Rokhs lors de la visite à Bouira du ministre de l’énergie, Youcef Yousfi. Ces derniers ont vendu leur dignité et leur sens du devoir avec de simples téléphones portables distribués bien évidement en concertation avec un commis et offerts par un opérateur économique Algérois venu faire ses affaires avec le ministère. Quant aux journalistes et médias, ils ont répondu présents sous effet de Pavlov, parcourant rues et couloirs pour un simple portable. Ils ont accepté l’inacceptable : le silence et la soumission. C’est un monde de vendus et de gens qui n’ont aucune dignité. Ce sont ces derniers qui nuisent au métier noble que nous faisons et c’est leur acte de reddition qui porte atteinte à El Watan et moi-même qui n’avons jamais accepté ce genre de surenchérie. C’est à cause de leur aplaventrisme que l’administration et les pouvoirs publics ont fait d’El Watan et de moi-même, la cible ici à Bouira. Nous vivons de pressions terribles car nous refusons la reddition. Nous sommes isolés et poussés à la révolte. Nous refusons de vendre nos principes, de céder sur nos valeurs et d’abandonner la déontologie du métier. Nous n’avons jamais accepté de nous agenouiller et nous ne le ferons jamais. Mais qu’ils sachent qu’ils ont été lâches et que nous restons dignes malgré toutes les épreuves que nous traversons depuis plusieurs années dans une wilaya complexe comme la nôtre. Je continuerai à faire du journaliste comme on me l’a enseigné et écrire sur tout ce qui bouge ici, avec le prix à payer. Mais je ne ferai jamais comme vous. Je ne vous ressemble pas. Je suis digne et fier. Fier de représenter El Watan qui continue à faire peur. Et je vous emmerde.
Par Amar Fedjkhi