Les États-Unis viennent d’acter leur ferme opposition au projet de résolution présenté par l’Algérie, membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, réclamant un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne ravagée depuis le 7 octobre 2023.
Ce projet intervient alors que le décompte macabre des victimes civiles des frappes israéliennes continue de s’alourdir, avec pas moins de 27 000 morts du côté palestinien, majoritairement des femmes et des enfants. Un bilan effroyable qui, faute d’accalmie, pourrait voir périr 250 habitants supplémentaires chaque jour, selon l’ambassadeur algérien à l’ONU Amar Bendjama.
Présenté officiellement jeudi dernier aux membres du Conseil de sécurité, le texte réclamant une trêve humanitaire immédiate n’a pas reçu les faveurs de Washington. Par la voix de Linda Thomas-Greenfield, les États-Unis ont signifié vendredi leur refus, arguant que cette résolution était susceptible de compromettre les négociations parallèles menées sous l’égide du Qatar entre Israël et le Hamas.
Des pourparlers qui visent justement à instaurer une trêve de longue durée à Gaza, élaborée conjointement avec Le Caire et Washington. Un processus auquel les États-Unis semblent accorder plus de crédit qu’à l’initiative algérienne, perçue comme un risque de « déraillement des efforts diplomatiques » selon la représentante américaine à l’ONU.
Une position qui apparaît en total décalage avec l’hécatombe subie par les civils à Gaza, mais qui s’inscrit dans la continuité du soutien indéfectible accordé par Washington à Israël sur la scène internationale. Quitte à torpiller les maigres avancées vers la paix.
La Rédaction