Stop à la répression ! stop aux tortures ! Libérez les détenus !
Contesté dès son premier coup de force à l’indépendance, le régime algérien est massivement rejeté depuis février 2019, depuis qu’il a tenté d’imposer la même marionnette comme président pour une cinquième fois, depuis que le peuple est sorti marcher pour sa dignité et pour une indépendance effective. Alors que le peuple algérien a démontré au monde entier sa maturité et son civisme dans ce que chacun s’accorde à appeler « la Révolution du sourire », le pouvoir a cherché à berner l’opinion nationale et internationale en organisant des scrutins factices auxquels la grande majorité des Algériens s’est opposée.
L’arsenal législatif, durci en catimini par une présidence illégitime, fait désormais de toute opinion contraire à la parole officielle une fake news et de toute expression d’un désaccord un acte de terrorisme suite au rajout par ordonnance de l’article 87 bis au code pénal. Marcher, manifester, s’exprimer, afficher sa solidarité avec les prisonniers ou proposer un changement de l’architecture institutionnelle sont prétexte à arrestations et condamnations.
Ces dernières semaines, sont particulièrement ciblés les militants d’organisations politiques, les animateurs du débat public, les autonomistes ou fédéralistes, les universitaires, les cadres du milieu associatif, les journalistes. Les droits de la défense sont bafoués, les médias muselés, les libertés confisquées, les grèves et les contestations sociales jugées comme actes relevant d’une entreprise terroriste.
En privant le Hirak de ses forces vives, le régime veut attirer certains hirakistes sur son terrain favori, celui de l’affrontement et de l’émeute. Il excelle dans la stratégie de la violence qui lui a toujours permis de se maintenir au pouvoir. C’est une forme de chantage qu’il tente d’exercer sur la société pour imposer sa feuille de route, rejetée déjà massivement par le peuple aux trois derniers rendez-vous « électoraux » successifs.
Acculé sur le plan national par la dissidence populaire pacifique, le régime a opté pour la politique du pire, celle du pourrissement, du chaos qui menacent gravement la paix civile. Affichant un semblant d’apaisement avec « des mesures de clémence » prises à certaines occasions comme les fêtes ou commémorations officielles, le pouvoir se trahit en poursuivant, dans le même temps, les arrestations et les mandats de dépôt prononcés à la hâte à l’encontre des militants et des citoyens. Ceux qui ont bénéficié de ces mesures trompeuses et
ont été libérés sont vite remplacés : on a même assisté à des arrestations parmi les proches des détenus venus attendre leur sortie devant les prisons !
Face à une telle situation, nous, Algériens vivant hors du territoire national et amis des Algériens, nous devons faire échouer cette stratégie du pire et déjouer toutes les manœuvres du régime dont le seul objectif est de se maintenir en place. Nous appelons, à cet effet, à la mobilisation des citoyens à l’étranger pour faire barrage à la politique périlleuse et aventureuse du régime algérien hypothéquant le devenir du pays.
Des organisations, des collectifs, des militants se sont rencontrés à Paris pour agir et réfléchir au cadre le plus large possible à donner à cette initiative qui demeure ouverte à toutes celles et à tous ceux qui s’inscrivent dans ce combat pour la Liberté, contre la répression et la torture qui s’abattent sur le peuple algérien.
Pour un large front anti répression et pour la défense des libertés en Algérie !
Liberté pour tous les détenus d’opinion et plus jamais ça !
Vive l’Algérie libre et démocratique !
Front International Contre la Répression en Algérie (FICRA)
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Liste des premiers signataires :
Hakim ADDAD, Paris
Ali AIT DJOUDI, Paris
Docteur Hocine AIT MOHAND, paris
Menad AMROUCHI, États-Unis
Ferhat AOUAGHZENE, Paris
Pierre AUDIN, France
Mohand BAKIR, Paris
Yedris BEN CHABANE, Paris
Brahim BEN MAMAR, Paris
Boukhalfa BEN MAMAR, Paris
Hamid CHALLAL, Paris
Zineddine CHENNA, Paris
Massenssen CHERBI, Paris
Maître Salah DABOUZ, Belgique
Nassira DEFINEL, Paris
Mokrane GACEM, Paris
Hocine GASMI, Paris
Rafika GHERBI, Paris
Lyes HAKEM, Paris
Hacène HIRECHE, Paris
Hamid IMENSOREN, Allemagne
Khaled KHEMIRA, Tunisie
Chabane KACI, Paris
Lyes LAHOUAZI, Paris
Rachid MALAOUI, Algérie
Arezki MAMART, paris
Lila MANSOURI, Paris
Beya MERAD, Belgique
Hsèn MOUSSI, Canada
Djafar NAIT AMER, Paris
Yous NASSROULAH, Paris
Rachid OUFKIR, Paris
Hassan OUMESSAOUD, Maroc
Yidir OUNNOUGHENE, Paris
Youcef REZOUG, Paris
Menad SI AHMED, Autriche
Atika SIDANE, Paris
Mourad TAGZOUT, Paris
Maître Ahcene TALEB, Paris
Ammar TOUMI, Genève
Hamid Arab, Paris
Ahmed Zayed Menad, Paris