Dans un geste désespéré visant à dénoncer son incarcération qu’il juge arbitraire, Cherif Mellal, l’ancien président de la JS Kabylie, a entamé une grève de la faim le 14 avril 2024 dans les geôles de la prison d’El-Harrach où il est détenu depuis le 19 janvier 2023.
Cette décision drastique intervient après le rejet répété de sa demande de remise en liberté provisoire par la chambre d’accusation, malgré les remous juridiques entourant son dossier.
Mellal est poursuivi pour des allégations de violation de la législation sur les mouvements de capitaux et de blanchiment d’argent. Cependant, son collectif de défense a réussi à mettre en évidence le caractère inconsistant de ces accusations, démontrant notamment la nullité d’un document clé introduit dans le dossier, un faux tiré d’Internet.
Malgré ces irrégularités flagrantes, la chambre d’accusation maintient sa position inflexible, invoquant la poursuite de l’instruction par l’envoi d’une commission rogatoire à l’étranger comme prétexte pour refuser sa libération. Cette décision soulève des interrogations quant à l’équité du processus judiciaire et alimente les soupçons d’une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Il convient de rappeler que Cherif Mellal a déjà été acquitté dans une affaire précédente où il était accusé d' »atteinte à l’unité nationale ». Néanmoins, il reste incarcéré dans le cadre d’une deuxième affaire, malgré avoir purgé une peine de 18 mois de prison ferme confirmée en appel en janvier 2024 dans le premier dossier.
Kamel AIDOUNE