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vendredi 20 juin 2025
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Tebboune et Macron renouent le contact après la crise

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Macron Tebboune
Tebboune et Macron

Le Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce jour un appel téléphonique de son homologue, Son Excellence le Président Emmanuel Macron, Président de la République française.

Au cours de cet échange, le Président Macron a exprimé ses vœux de succès et de prospérité au Président Tebboune et au peuple algérien à l’occasion de l’Aïd el-Fitr.

Les deux présidents ont également eu une conversation approfondie, franche et amicale sur l’état des relations bilatérales et les tensions accumulées au cours des derniers mois. Dans ce contexte, les deux chefs d’État ont renouvelé leur désir de reprendre le dialogue constructif qu’ils ont établi à travers la Déclaration d’Alger publiée en août 2022, qui a conduit à d’importants progrès en matière de mémoire, notamment par la création de la commission conjointe d’historiens français et algériens, le rapatriement des restes des martyrs de la résistance et la reconnaissance de la responsabilité dans l’assassinat des martyrs Ali Boumendjel et Larbi Ben M’Hidi.

Les présidents ont convenu que la solidité des liens – notamment humains – unissant l’Algérie et la France, les intérêts stratégiques et sécuritaires des deux pays, ainsi que les défis et crises auxquels sont confrontés l’Europe et le bassin méditerranéen – africain, sont autant de facteurs nécessitant un retour à un dialogue équilibré entre les deux pays en tant que partenaires et acteurs clés en Europe et en Afrique, pleinement engagés à respecter la légalité internationale et les objectifs et principes énoncés dans la Charte des Nations unies.

Ils ont également convenu de travailler ensemble de manière étroite et dans cet esprit d’amitié afin de donner un nouvel élan à cette relation bilatérale, en veillant à aborder ses différents aspects pour en garantir l’efficacité et les résultats escomptés.

Sur cette base, les présidents ont convenu de reprendre immédiatement la coopération sécuritaire entre les deux pays. Ils ont également souligné la nécessité de rétablir immédiatement une coopération fiable, fluide et efficace dans le domaine de l’immigration, permettant de traiter tous les aspects des mouvements de personnes entre les deux pays selon une approche visant à obtenir des résultats répondant aux préoccupations de chacun.

Les présidents ont salué le travail accompli par la commission conjointe d’historiens, créée à leur initiative, et ont exprimé leur ferme volonté de poursuivre ce travail relatif à la mémoire et de le mener à bien dans un esprit de désescalade, de réconciliation et de reconstruction des relations auxquelles se sont engagés les présidents des deux États. Dans cette perspective, la commission conjointe d’historiens reprendra immédiatement ses travaux et se réunira bientôt en France, afin de soumettre ses résultats et ses propositions concrètes aux présidents des deux États avant l’été 2025.

Il a également été souligné l’importance de la coopération judiciaire entre les deux pays, les présidents convenant de reprendre les échanges et la coopération dans ce domaine et acceptant de concrétiser la visite imminente du ministre de la Justice français, Monsieur Gérald Darmanin, en Algérie.

Les présidents ont insisté sur l’importance de développer la coopération économique entre les deux pays dans les domaines d’avenir, s’engageant à renforcer le commerce et les investissements dans le respect des intérêts des deux pays. Le Président Macron a informé le Président Tebboune du soutien de la France à la révision de l’accord de partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne.

Le Président Macron a également renouvelé sa confiance dans la sagesse et la clairvoyance du Président Tebboune et l’a invité à faire un geste de pardon et d’humanité envers Monsieur Boualem Sansal, compte tenu de l’âge de l’écrivain et de son état de santé.

Pour accélérer le caractère ambitieux que les deux dirigeants souhaitent donner à la relation entre la France et l’Algérie, le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Monsieur Jean-Noël Barrot, effectuera une visite à Alger le 6 avril à l’invitation de son homologue algérien, Monsieur Ahmed Attaf. Cette visite sera l’occasion de définir les détails de ce programme de travail ambitieux, ses modalités d’exécution ainsi que son calendrier. Ainsi, il sera clair que l’ambition commune d’une relation marquée par l’optimisme et la sérénité, respectant les intérêts des deux parties, conduira à des résultats concrets.

Enfin, les présidents ont convenu, en principe, d’organiser une rencontre dans un avenir proche.

APS

Chérif Mellal : en quête de vérité et de justice

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Mellal

Chérif Mellal, en détention depuis le 19 janvier 2023 observe une grève de la faim illimitée depuis le 03 mars 2025. Il en est à son 27e jour.

C’ est un acte de résistance, mais surtout une ferme protestation à l’encontre de l’innommable cabale ourdie à son encontre .

Mais c’est surtout l’ ultime procédé pour faire entendre sa voix, cette stridente clameur par laquelle il ne cesse de crier son innocence.

Sa grève de la faim va bientôt atteindre un mois et l’état de santé de Chérif Mellal souffrant déjà de deux maladies chroniques ne cesse de se dégrader.

Le silence n’est plus de mise.

Notre inquiétude est vive.

C’ est l’inquiétude des siens et de ses proches, mais surtout l’inquiétude de tous ceux épris de justice, de liberté et de vérité.

C’est pour cela que nous exhortons solennellement Cherif Mellal à mettre fin à sa grève de la faim.

Ceci ne signifie nullement la fin du lourd combat de Chérif Mellal pour que justice soit faite et que la vérité éclate, car ce combat là restera vivace à jamais et transcendera tous les aléas.

Plus que jamais, la parole doit revenir à ce silence assourdissant.

C’est le gage de l’ engagement de toutes et de tous.

La lutte pour la consécration de l’idéal démocratique reste l’ indéniable socle pour la construction de l’Etat de droit.

Il commence surtout par une effective garantie des droits et libertés.

Liberté pour Cherif Mellal et pour tous les dètenu.es d’opinion.

Me Fetta Sadat

Affrontement armé à la frontière algéro-marocaine : un baron de la drogue en fuite

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Gendarmerie
Opération contre des barons de drogue

Un communiqué de l’ANP diffusé, samedi 29 mars 2025, a fait part de la mort de deux individus et la blessure d’un officier de gendarmerie lors d’une opération menée, le 27 mars, par un  détachement de la Gendarmerie nationale contre un important trafiquant de drogue à Bab El Assa, à l’extrême ouest du pays, à la frontière avec le Maroc.

 L’opération, menée le 27 mars, visait à interpeller un baron de la drogue recherché par la justice et sous le coup de plusieurs mandats d’arrêt, répondant au nom de « Malou Imam ».

Selon un communiqué du ministère de la Défense, une unité de la Gendarmerie nationale, affiliée à l’armée, a mené une opération d’encerclement visant une maison où se retranchait un baron de la drogue activement recherché, surnommé « Malou Imam ». Ce dernier, visé par plusieurs mandats d’arrêt, se trouvait avec son frère dans le village de Salam, situé dans la commune frontalière de Bab El Assa, à Tlemcen.

L’intervention des forces de gendarmerie a déclenché un échange de tirs, au cours duquel un officier a été blessé et rapidement évacué vers l’hôpital. Tandis que les forces de l’ordre tentaient de neutraliser la menace, deux complices ont essayé de faire échapper le baron de la drogue à bord d’un véhicule. Toutefois, les gendarmes ont réagi en ouvrant le feu, neutralisant les fugitifs sur le champ. Profitant de la confusion, Malou Imam a réussi à s’enfuir.

Suite à l’assaut des forces de la Gendarmerie sur la maison, « Malou Elias », frère du baron, a été arrêté alors qu’il était légèrement blessé. Lors de la perquisition, un pistolet automatique de type « Star », un véhicule utilitaire, quatorze téléphones portables, une machine à compter les billets ainsi que d’autres objets suspects ont été saisis.

Le ministère de la Défense a réaffirmé la détermination des forces armées à intensifier la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue le long de la frontière. Cette région est depuis longtemps une plaque tournante du narcotrafic.  L’Algérie exprimant régulièrement son inquiétude face au flux de stupéfiants en provenance du Maroc.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a, lors d’un récent conseil des ministres, qualifié cette situation de « guerre non déclarée » contre la jeunesse algérienne, dénonçant l’utilisation des drogues comme une arme destinée à affaiblir la société. Il a appelé à des mesures dissuasives et à des sanctions maximales à l’encontre des trafiquants et consommateurs de stupéfiants, en particulier des drogues dures, afin de préserver la jeunesse et les valeurs sociales du pays.

ADN News

Big Bang, IA et immortalité : La grande illusion de l’homme moderne

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Big bang
Image par beate bachmann de Pixabay

L’homme moderne se croit arrivé. Armé de ses équations, de ses algorithmes et de ses fantasmes transhumanistes, il s’imagine à l’aube d’une ère où Dieu ne serait plus qu’un vieux mythe poussiéreux et où la mort, cette fâcheuse erreur de conception, deviendrait une simple option désactivable dans les paramètres de l’existence.

Le Big Bang : Dieu remplacé par une explosion bien organisée. Tout commence avec le Big Bang. Jadis, les hommes s’inclinaient humblement devant une divinité créatrice. Aujourd’hui, ils préfèrent adorer une explosion cosmique parfaitement calibrée, survenue par un heureux hasard qui a abouti, quelques milliards d’années plus tard, à une civilisation capable de commander des sushis par drone. L’univers, vaste et mystérieux, devient un laboratoire à ciel ouvert, et l’homme, persuadé de tout comprendre, oublie un détail essentiel : il ne sait toujours pas pourquoi il est là. Mais ce n’est qu’un détail.

L’IA : L’homme crée son propre dieu, à son image (et pire encore)N’ayant pas réussi à tuer Dieu dans l’âme des peuples, l’homme moderne a trouvé une alternative plus excitante : le recréer, sous forme de lignes de code. L’intelligence artificielle est la nouvelle divinité du XXIe siècle. Elle pense plus vite que nous, elle nous parle, nous surveille et bientôt, si tout se passe bien, elle prendra nos décisions à notre place. Après tout, pourquoi s’embarrasser de libre arbitre quand une machine peut calculer, en quelques millisecondes, le meilleur choix à faire pour maximiser notre productivité ? Là où c’est savoureux, c’est que l’homme, qui se rêvait en maître du monde, se retrouve en esclave de ses propres créations. Il voulait dominer la technologie, et il finit par être dominé par ses notifications. L’ironie est délicieuse.

L’immortalité : La mort, une simple mise à jour à venir ? Mais le projet ultime reste l’immortalité. Parce que l’homme ne veut pas mourir. Jamais. Mourir, c’est pour les autres, les naïfs, ceux qui n’ont pas souscrit au programme de cryogénisation premium. Google, Elon Musk et quelques milliardaires illuminés rêvent d’implanter notre conscience dans des serveurs ou de régénérer nos cellules à l’infini. Ainsi, nous pourrions vivre éternellement, perchés dans un cloud divin, dans une Silicon Valley céleste où l’ennui serait probablement la seule vraie malédiction.

Derrière cette fuite en avant technologique, une réalité demeure : l’homme moderne n’a jamais été aussi perdu. Il cherche à comprendre l’origine de l’univers, mais il ignore toujours le sens de sa propre existence. Il crée des machines intelligentes, mais il se vide lui-même de toute sagesse. Il veut vaincre la mort, mais il ne sait plus comment vivre.

La grande illusion, c’est de croire qu’en maîtrisant les lois physiques, en optimisant les algorithmes et en défendant l’immortalité comme un droit fondamental, l’homme pourra échapper à son destin de créature éphémère. Mais la mort reste une lanterne : elle éclaire le chemin de la vie, que cela plaise ou non aux ingénieurs de l’éternité artificielle.

Et pendant que certains rêvent de vivre éternellement, d’autres, plus lucides, se contentent d’essayer de bien vivre avant de mourir. Voilà peut-être la seule sagesse qui vaille encore.

L’homme moderne, dans son arrogance, cherche à transcender sa condition mortelle par la science et la technologie, oubliant que son essence même repose sur sa finitude. Se croire maître de la création, c’est ignorer que toute puissance humaine reste dérisoire face aux lois immuables de l’univers. Peut-être faudrait-il, avant d’inventer des dieux artificiels, redécouvrir l’humilité d’être simplement humain.

Dr A. Boumezrag

Zakaria Hannache invité de Voix-Med radio TV

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Zakaria Hannache

Militant et activiste du mouvement de la dissidence populaire, Zakaria Hannache, a été arrêté plusieurs fois et placé sous a dû quitter l’Algérie clandestinement le 13 août 2022 par la Tunisie.

Après avoir passé plusieurs semaines en prison en Algérie il a pu bénéficier d’une libération provisoire en mars 2022. Soumis à des pressions et au harcèlement judiciaire et policier, il a dû fuir le pays par la Tunisie qui a failli l’extrader vers l’Algérie. Il est réfugié au Canada d’où il continue à documenter la répression en Algérie.

Dans cet entretien accordé à Voix-Med, il revient sur ce qu’il a vécu en Algérie et son activité de militant populaire.

Cherif Mellal : 26e jour de grève de la faim

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Mellal

En détention depuis le 19 janvier 2023 Chérif Mellal observe une grève de la faim illimitée depuis le 3 mars 2025. Il est à son 26e jour de grève de la faim.

Une condamnation à une peine de 04 ans de prison ferme a été infligée à Cherif Mellal par jugement rendu par le pôle pénal économique et financier sis au tribunal de Sidi Mhamed en date du 23/10/2024, jugement confirmé dans toutes ses dispositions par arrêt rendu par la chambre pénale près la cour d’Alger en date du 25 février 2025″, rappelle courageusement Me Fetta Sadat dans son post quotidien en soutien à ce détenu d’opinion.

L’arbitraire systématique contre les voix dissidentes

L’Algérie connaît une vague de répression sans précédent, ciblant les voix critiques du régime à travers des mesures arbitraires et des condamnations contestées. Cette tendance inquiétante s’illustre par plusieurs cas emblématiques.

Interdictions de voyager et restrictions de mouvement

Depuis 2022, les autorités algériennes ont intensifié leur recours aux interdictions de voyager arbitraires pour museler la dissidence. Ces mesures, souvent imposées sans notification officielle et pour une durée indéterminée, visent des militants, des journalistes et des opposants politiques. Le cas du journaliste Mustapha Bendjama est révélateur : harcelé pour sa couverture du mouvement Hirak, il a été empêché de quitter le pays à plusieurs reprises depuis octobre 2022.

Condamnations controversées

L’affaire de Cherif Mellal, ancien président de la JS Kabylie, illustre la sévérité du système judiciaire algérien. Condamné en appel à 4 ans de prison ferme, Cherif Mellal se bat avec l’énergie du désespoir en menant une grève de la faim pour avoir droit simplement à un procès juste.

Plus alarmante encore est la condamnation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison. Âgé de 80 ans et atteint d’un cancer, Sansal a été arrêté le 16 novembre 2024 et jugé pour atteinte à la sûreté de l’État, suite à des propos tenus concernant les frontières algéro-marocaines.

Répression généralisée

Ces cas s’inscrivent dans un contexte plus large de répression. Le régime utilise des lois répressives, notamment les dispositions anti-terrorisme, pour étouffer toute forme de dissidence. La réélection controversée d’Abdelmadjid Tebboune en septembre 2024 s’est déroulée dans un climat de musellement des médias et d’absence de véritable débat politique.

L’arbitraire en Algérie ne se limite pas à ces cas médiatisés. De nombreux activistes, journalistes et citoyens ordinaires subissent quotidiennement des restrictions de leurs libertés fondamentales, illustrant une dérive autoritaire préoccupante du régime algérien.

ADN News

L’Algérie déclare persona non grata un diplomate Marocain

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MAE
Ministère des Affaires étrangères

Le ministère des Affaires étrangères algérien a convoqué ce jeudi M. Khalil Chemmakhani, chargé de la gestion du consulat général du Maroc en Algérie, au siège du ministère. Il a été reçu par M. Mokhtar Amine Khalif, directeur général du protocole.

Lors de cette rencontre, les autorités algériennes ont informé M. Chemmakhani de leur décision de considérer M. Mohamed Chemmakhani, vice-consul du Maroc à Oran, comme « persona non grata ». Ce dernier est sommé de quitter le territoire algérien dans un délai maximal de 48 heures.

Cette expulsion a été motivée, selon le communiqué officiel, par l’implication du diplomate marocain dans des activités jugées « suspectes » et incompatibles avec l’exercice de ses fonctions consulaires. Ces agissements constitueraient une violation des lois algériennes en vigueur ainsi que des conventions et normes internationales encadrant les relations diplomatiques, notamment celles relatives aux missions consulaires.

Cette décision intervient dans un climat de tensions diplomatiques persistantes entre l’Algérie et le Maroc, marqué par la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays,  en août 2021. Néanmoins, malgré cette rupture, les consulats des deux nations ont maintenu leurs activités afin d’assurer la protection et le suivi des intérêts de leurs ressortissants respectifs.

La cour d’Alger reporte le procès en appel de Mohamed Tadjadit

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Mohamed Tadjadit

La Cour d’Alger chambre pénale a décidé ce jour le renvoi au 10 avril 2025 du procès en appel de Tadjadit Mohamed dit le poète du Hirak.

L’appel concerne un jugement rendu par le tribunal de Rouiba (cour d’Alger) en date du 20 janvier 2025 ayant infligé à Mohamed Tadjadit une peine de 5 ans de prison ferme et 200000da d’amende ferme avec confiscation des objets saisis.

Dans cette procédure Tadjadit Mohamed est poursuivi de pas moins de quatre infractions (délits), à savoir: atteinte à l’intégrité du territoire national, exposition à la vue du public des publications, vidéos et enregistrements sonores de nature à porter atteinte à l ‘ intérêt national, incitation à attroupement non armé par l’utilisation des technologies de la communication et de l’ information et outrage à corps constitué.(Articles 79,96,100,146 du code pénal).

Liberté pour Tadjadit Mohamed et tous les détenuEs d opinion.

Me Fetta Sadat

Karim Tabbou : le dossier judiciaire du fils du chef de l’Etat a connu un dénouement rapide

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Karim Tabbou

𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞, 𝐣’𝐚𝐢 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢 𝐜𝐞 𝐥𝐮𝐧𝐝𝐢 𝟐𝟒 𝐦𝐚𝐫𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟓 𝐥’𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐠𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐨̂𝐥𝐞 𝐣𝐮𝐝𝐢𝐜𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐮 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐬𝐞𝐫𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐥𝐞𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐞́𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫𝐞.

𝐔𝐧𝐞 𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 « 𝐣𝐮𝐝𝐢𝐜𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞 » 𝐪𝐮𝐢 𝐝𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐢𝐬.

Pour avoir participé à un débat politique et exprimé mon opinion personnelle sur la problématique démocratique au Maghreb lors d’un débat sur la chaine El Magharibia avec l’ancien président tunisien M. Moncef El Merzouki, je suis poursuivi en justice et mis sous contrôle judiciaire lequel dure depuis 22 mois.

J’avais soutenu dans ce débat que « 𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆́𝒈𝒊𝒎𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒓𝒆́𝒈𝒊𝒐𝒏, 𝒅𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒎𝒊𝒍𝒊𝒕𝒂𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆, 𝒄𝒂𝒓𝒂𝒄𝒕𝒆́𝒓𝒊𝒔𝒆́𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒆́𝒆́𝒎𝒊𝒏𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒆́𝒄𝒖𝒓𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒔’𝒂𝒑𝒑𝒖𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒍𝒊𝒄𝒆 𝒑𝒐𝒍𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒐𝒎𝒏𝒊𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒐𝒎𝒂𝒊𝒏𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒆 𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆 ».

Ces propos qui font écho à une idée largement soutenue durant le Hirak m’ont valu une arrestation musclée et de graves accusations assorties d’une obligation de signature sur le registre de contrôle judiciaire au niveau d’une caserne relevant de la sécurité intérieure. Autres mesures qui me sont infligées : confiscation de mon passeport, interdiction de quitter le territoire national, interdiction d’écrire ou de diffuser sur les réseaux sociaux et interdiction de participation aux activités politiques où médiatique.

Je me retrouve ainsi accusé injustement d’outrage aux forces de l’ordre, d’offense au président de la République, d’outrage à corps constitué et de propagation de fausses informations de nature à porter atteinte à la sécurité publique !

L’ordonnance de renvoi du juge d’instruction devant le tribunal correctionnel date du 07 janvier 2024. Elle a fait l’objet d’un appel du procureur de la République. 22 mois se sont écoulés et l’instruction est toujours au point mort, au mépris de toutes les procédures pénales et les délais judiciaires. Le juge d’instruction en charge du dossier n’y peut visiblement rien, attendant sans doute les ordres d’en haut.

Tandis que ces affaires trainent, que le pouvoir maintient délibérément comme moyen de pression sur les militants politiques de l’opposition, celles touchant aux intérêts et au personnel du pouvoir sont traitées avec célérité et souvent pour des verdicts bien arrangés !

Le dossier judiciaire du fils du chef de l’Etat a connu un dénouement rapide. L’issue étant connue, le présumé a obtenu un non-lieu et les procédures n’ont duré que quelques jours ! Il s’agit bien sûr du fils du premier magistrat du pays

Dans cet ordre d’idées, les délais impartis à l’instruction du dossier de M. Boualem Sensal, la programmation et le déroulé de son procès laissent à penser que sa libération, sur une décision politique, est imminente. Une éventualité qui ne fera que conforter de nouveau l’idée que la justice en Algérie est loin d’être indépendante, comme le proclament les tenants du pouvoir. Non seulement, elle est sujette à manipulations et aux instrumentalisations, mais elle obéit aux injonctions !

Il est bien clair que lorsqu’il s’agit des intérêts du pouvoir, la justice s’y conforme et les procédures légales n’y comptent nullement. Elles ne servent, en définitive, que de couverture légale.

Je profite l’occasion de ce billet pour rendre un hommage vibrant et sincère aux avocats de la défense qui se sont battus durant toutes ces épreuves des arrestations, aux côtés de tous ceux nombreux qui subissent les poursuites judiciaires ainsi qu’aux côtés des détenus et de leurs famille.

𝐉𝐞 𝐫𝐞́𝐢𝐭𝐞̀𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐭𝐢𝐞𝐧 𝐚𝐛𝐬𝐨𝐥𝐮 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐝’𝐨𝐩𝐢𝐧𝐢𝐨𝐧𝐬

Gloire à nos martyrs

𝐊𝐚𝐫𝐢𝐦 𝐓𝐚𝐛𝐛𝐨𝐮

Alger, le 26 mars 2025

Cherif Mellal est à son 24e jour de grève de la faim

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Mellal

L’ancien président de la JSK, Cherif Mellal, poursuit sa longue et douloureuse grève de la faim pour réclamer des autorités un procès juste. Il est à son 24e jour de grève de la faim.

Jusqu’à quand tiendra Cherif Mellal face au silence et à l’indifférence des autorités ? Le prix de la justice est particulièrement élevé pour cet homme décidé et arbitrairement emprisonné et condamné.

Cherif Mellal est en détention depuis le 19 janvier 2023. Il observe une grève de la faim illimitée depuis le 3 mars 2025.

« Une condamnation à une peine de 04 ans de prison ferme a été infligée à Cherif Mellal par jugement rendu par le pôle pénal économique et financier sis au tribunal de Sidi M’hamed en date du 23/10/2024, jugement confirmé dans toutes ses dispositions par arrêt rendu par la chambre pénale près la cour d’Alger en date du 25 février 2025. Liberté pour Cherif Mellal et pour tous les détenu.es d’opinion », écrit Me Fetta Sadat.

ADN News