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jeudi 5 décembre 2024
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Le faible taux de participation pousse les autorités à prolonger l’opération de vote

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Le taux de participation le plus faible de l’histoire de l’Algérie indépendante a poussé les tenants du pouvoir à proroger l’opération de voté d’une heure, clôturant ainsi le scrutin à 20h00 au lieu de 19h00.

L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a annoncé, samedi dans un communiqué, avoir autorisé l’ensemble des coordinateurs de wilaya de l’Autorité à proroger l’horaire de clôture des bureaux de vote jusqu’à vingt (20) heures dans toutes les wilayas, et ce, après consultation de leurs demandes. « Conformément aux dispositions de l’article 132, dernier alinéa, de l’ordonnance 21-01 du 10 mars 2021 portant régime électoral, modifiée et complétée, l’Autorité nationale indépendante des élections informe les électrices et les électeurs que l’ensemble des coordinateurs de wilaya de l’Autorité indépendante ont été autorisés à proroger l’horaire de clôture des bureaux de vote jusqu’à vingt (20) heures dans toutes les wilayas du territoire national, et ce, après consultation de leurs demandes », peut-on lire dans le communiqué de l’instance présidée par Mohamed Chorfi.

« Les bureaux de vote pour l’élection présidentielle ont été clôturés samedi à 20h00 au niveau national, à la fin des opérations de vote, et l’opération de dépouillement des bulletins a été aussitôt entamée en présence des représentants des trois candidats », précisait une dépêche de l’agence de presse officielle (APS).

La raison de cette prorogation n’est autre que le taux de participation le plus faible de l’histoire de l’Algérie. En effet, à 17 heures, le taux de participation était de 26,45% au niveau national et de 18,31% au niveau de la communauté nationale établie à l’étranger, soit à un taux globale de près de 26,12%. C’est le plus faible taux de toutes les présidentielles pluralistes de l’histoire de l’Algérie ; près de 7 points de moins que l’élection du 12/12/2019 qui était jusqu’alors celle avec la plus faible participation.

Afin d’éviter une énième humiliation et de prouver encore une fois l’illégitimité d’Abdelmadjid Tebboune pour cinq ans de plus, le pouvoir en place a tenté de doper le taux de participation. Arriveront-ils à dépasser le taux de 2019 ? Les résultats seront bientôt disponibles.

A la veille des élections, les Algériens quittent massivement le pays

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Ils ont été invités à voter massivement pour Tebboune, mais ont préféré quitter massivement l’Algérie.
Jamais le pays n’a connu une telle hémorragie en un laps de temps aussi court que durant la semaine écoulée. En seulement 48 heures, une véritable flottille de « barques de la mort » a réussi à atteindre les côtes espagnoles, sans compter celles qui, parties de l’Est du pays, ont accosté sur les côtes italiennes.

Au moins 797 Algériens, hommes, femmes et enfants, ont débarqué sur les côtes espagnoles entre le lundi 2 septembre et le jeudi 5 septembre, selon les données de l’humanitaire et lanceur d’alerte espagnol Francisco José Clemente Martín. Les autorités espagnoles ont enregistré l’arrivée de 49 embarcations transportant ces 797 migrants en seulement quatre jours.

Le lundi 2 septembre, six embarcations avec 93 harragas algériens ont accosté en Espagne. Le lendemain, pas moins de 26 barques transportant 472 Algériens ont atteint la côte. Le mercredi, 11 autres « barques de la mort », avec à leur bord 163 passagers algériens, ont rejoint les rivages espagnols. Enfin, le jeudi, à moins de 48 heures des élections présidentielles qui allaient reconduire le locataire d’El Mouradia pour un second mandat, 69 Algériens sont arrivés en Espagne à bord de six embarcations.

Le lanceur d’alerte espagnol a admis son incapacité à suivre toutes les opérations de sauvetage ou les arrivées depuis l’Algérie en raison de leur nombre croissant. Il n’a pas manqué de critiquer les autorités algériennes ainsi que les citoyens qui continuent de les soutenir, malgré cette hémorragie humaine. Sur sa page Facebook, il a partagé une caricature montrant une flotte de barques en route vers l’Espagne depuis l’Algérie, avec pour légende : « L’Algérie quittée par ses enfants. Hommes, femmes, enfants et bébés fuient, risquant leur vie en mer ». Il a ajouté, à l’intention des Algériens : « N’oubliez pas de voter cette semaine… ».

Cette fuite massive des Algériens à la veille des élections est l’illustration la plus frappante du désespoir que suscite le régime en place. Les harragas préfèrent risquer leur vie en mer plutôt que de subir cinq années supplémentaires sous le même pouvoir, marqué par la médiocrité et la répression.

Comme au temps de la propagande communiste : Le Maroc, dernier espoir de Tebboune et du DRS

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À un mois des élections présidentielles en Algérie, les scénarios dignes de films hollywoodiens se multiplient. En un temps record, les services de sécurité, la justice et la presse nous ont servi trois récits aussi farfelus qu’ubuesque. Quelle est donc la raison derrière cet enchaînement de complots, d’intrigues et de machinations visant non pas le pays et ses institutions, mais une seule personne : l’homme providentiel, le prétendu sauveur de l’Algérie ? Selon ses nombreux partisans, l’Algérie, sans Abdelmadjid Tebboune, pourrait s’effondrer en quelques jours. Sommes-nous revenus à l’époque de la propagande communiste ? Et pourquoi précisément ce timing ?

Pour mieux comprendre, revenons d’abord sur les trois prétendus « complots » et tentons de les décortiquer un par un. Car si certains segments de la société algérienne sont prompts à croire ces récits sans le moindre fondement ni preuve, d’autres restent, pour le moins, perplexes et dubitatifs face à de tels scenarii.

Episode 3 : Le Maroc et son réseau d’espions

Deux jours seulement après son lancement, le complot « Star six » ne représentait plus rien pour les Algériens. Ce n’étais plus suffisamment drôle pour faire le buzz ou susciter les mèmes et autres formes de moqueries sur les réseaux sociaux, et loin d’être crédible pour intéresser certains citoyens qui veulent, tant bien que mal, croire en la propagande et aux manœuvres du pouvoir algérien. Ce rapide désintérêt qu’ont suscité les affaires « armes introduites par le MAK à partir du port de Béjaïa » et « Star six », ont obligé les scénaristes du centre principal des opérations (CPO) de la sécurité intérieure (dite caserne Antar) à accélérer la production du troisième épisode de cette série B, de très mauvais goût. Ainsi, suite à l’arrestation d’un Marocain entré d’une façon illégale sur le territoire algérien, les « limiers » du CTRI de Tlemcen, avec l’aide de leurs collègues de la deuxième région militaire, ont dû rapidement et dans la précipitation, créer une nouvelle histoire, pas moins ubuesque que les deux précédentes. Le 1er septembre, trois jours après la publication de « Star six », le juge d’instruction près le tribunal de Tlemcen a ordonné le placement en détention préventive de sept individus, dont quatre marocains, pour « constitution d’un réseau d’espionnage et de renseignement, en vue de porter atteinte à la sûreté de l’Etat ». C’est du moins ce qu’avait annoncé Mustapha Loubar, le procureur de la République près le tribunal de Tlemcen.

Il ne se passe pratiquement aucune semaine sans que des ressortissants marocains en situation irrégulière ne soient arrêtés dans cette wilaya frontalière qu’est Tlemcen. Les alliances entre les familles de cette wilaya et celles des villes de l’Est marocain sont nombreuses et l’unique moyen de transport est l’avion avec escale en Tunisie, alors qu’il est plus facile et surtout moins cher de passer par voie terrestre. De plus, les opportunités de travail en Algérie, dans le domaine du BTP, sont plus intéressantes et attirent beaucoup de marocains qui souffrent de la pauvreté. Ceci explique le recours de certains d’entre eux à des méthodes illégales pour entrer en Algérie. Les arrestations de ce genre ne font, d’habitude, l’objet de communiqués de la part de la Justice. Poussés par une conjoncture particulière et pressés par leur hiérarchie de produire un scénario susceptible de terroriser les Algériens et de les convaincre d’aller massivement aux urnes samedi 7 septembre, les disciples de Nacer El Djen n’ont trouvé que cette affaire à instrumentaliser. Pourquoi pas du moment qu’il y avait des ressortissants de l’ennemi numéro 1 de l’Algérie : le Maroc. Le scénario pouvait convaincre. C’est du moins ce que croyais les apprentis sorciers de Antar. Finalement, il n’en était rien. Le troisième épisode était un big flop, encore plus raté que les deux précédents. D’ailleurs, peu de personnes en ont entendu parler. Sur la presse écrite, l’événement a complètement été occulté, à cause d’un mauvais timing de publication. L’agence de presse officielle APS avait publié la dépêche un peu trop tard dans la journée du dimanche 1er septembre, et la majorité des journaux avaient déjà bouclé leurs éditions.

Pourquoi tant de propagande ?

Tout le monde connait l’issue des prochaines élections : Abdelmadjid Tebboune va rempiler pour second mandat avec plus de 70% ou 80% des suffrages exprimés. Alors, pourquoi autant de propagandes en un temps si court ? L’enjeu de ces élections n’est pas de savoir qui sera le vainqueur, mais plutôt d’avoir un taux de participation plus important que les scrutins post-Hirak, afin de donner un semblant de légitimité à l’actuel locataire d’El Mouradia. Pour y arriver, tous les moyens sont bons, y compris terroriser les citoyens algériens avec des fake-news et des histoires à dormir debout. Mais la campagne électorale censée pousser un maximum d’Algériens vers les urnes avait commencé, il plus de 18 mois avec l’achat de la paix sociale, notamment en créant une allocation chômage et en augmentant les salaires et pensions de retraites. Cela va-t-il suffire pour convaincre les algériens de participer massivement à une énième mascarade électorale ? Wait and see …

De grandes chaleurs se répandent sur le pays depuis l’annonce de la présidentielle anticonnue assommant bêtes et gens. Le Sidi Hbibi Sidi Raïs après être allé tendrement bisouiller et tripatouiller les médiocres jouteurs de sa mascarade du 07 septembre 2024 les sieurs Minus Horribilis Brutus Yuyu et Déguisé Abdelali nonCharifqui, avec leurs comparses, comme prévu le feront gagner un second mandat, se fait transporter dans les airs jusque dans son palais d’été de Brigand de Sidi Fredj où l’attendait déjà son Genegreha ainsi que la moitié de ses An3amsidis.

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Par Bouzid Amirouche

Le Sidi Hbibi Sidi Raïs entend que tous et toutes le sussent. La trêve « politique » qu’il voulait le temps de son bal masqué ne valait pour personne encore moins pour ses opposants et l’Inconséquent Jupiter Macron avait accordé à son cher ami le prince d’Almoghrib ce que ce dernier réclamait depuis des lustres : la souveraineté sur le désert du Sahara, et qu’importe que cela se fait au détriment du peuple nomade des sables – qu’on n’a point consulté – ou du royaume de l’Aldjazaïr voisin, dont le Genegreha est fort mécontent. Rouge Sang Sidi Hbibi Sidi Raïs rappelle L’ambassadeur incontinent de faire ses malles. Tout cela augure d’un grand froid à venir et Sidi Hbibi Sidi Raïs s’éssaye à se contenter de sa forfaiture prochaine.

  • El 3askar wa Echa3b m’acclament ! Ils me veulent pour une 3ohda thaniya.
  • Que nenni, Sidi Raïs, votre vil et funeste Impériale Altitude. Seulement votre Maître Genegreha qui vous acclame pour cause de choix à défaut. La foule et les meutes vous conspuent.
  • Cela faiblit, n’est-ce pas ?
  • Sidi Raïs, mais comment consentir à ce que vous voulez, sans offenser le ciel, dont toujours vous parlez ? Enfin je vois qu’il faut se résoudre à céder. Qu’il faut que je consente à vous tout accorder et que vous vous obstinez à m’y vouloir réduire. Puisqu’on ne veut point croire à tout ce que peut et veut dire le peuple, et qu’on veut des témoins qui soient plus convaincants, Il faut bien s’y résoudre, et contenter vos dérives.
  • Mon cher conseiller, il n’y a que vous pour comprendre la mainmise du Genegreha. Tout ce que vous dites est la pure vérité, et sans vous, je serais perdu dans les méandres de la politique.
  • Sidi Raïs, votre Basse Imminence ! Du Genehreha vire au Noir Corbeau !
  • Encore des sienne !
  • Oui-da, Sidi Raïs. Votre Décadence. Du Genegreha Noir Corbeau a été pris de bégaiement en live à l’ENTV et d’une attaque des nerfs. Il se dit être entouré par une moitié d’idiots, pour l’autre moitié, ne trouve point ses mots. Il va vous falloir songer à le remplacer.
  • Qui avons-nous sous la main ?
  • Sidi Raïs, au cachot, y’a bien Ali Maghdori !
  • Quelle diantre de mouche vous pique ? un érudit lettré de Da Moqrane ! ne m’as-tu-pas dis que Genegreha Noir Corbeau l’a moralement abattu, terré, usé, et que ses traits sont amaigris et plombés, son corps rongé incessamment par la fièvre et son regard éteint au point de ne vouloir ni porter ni manier les armes de la politique, ni même en entendre parler ! as-tu oublié m’avoir soufflé qu’il ne lui reste que son honneur au point que même Genegreha Noir Corbeau l’appelle Philosophe. Pense à autre fusible et là je suis au besoin de tirer les tendons à contrario de la loi commune de la cité de Platon. La seule ligne du vice pour que chacun obéisse constamment à ma seule volonté et qui ne soit tenté en aucune circonstance par la vertu. Mandez-moi de minus serviles inconnus. Il y a urgence. Et pourquoi ne pas rappeler le Puppetring Derradjus ?
  • Sidi Raïs. Grand Magistrat Romain ! Hélas, tout comme votre hébétée sainteté, son masque est tombé. La populace pense tout haut et ironise du son fatum et savoure de voir ce Puppetring Derradjus, ce chroniqueur sportif autrefois si fier de ses origines algériennes, se transhumer en défenseur zélé des codes vestimentaires tchadoresque et anachroniques dans les compétitions sportives. Lui, qui se doit de vanter et clamer la vitalité et l’importance de la diversité culturelle, le voilà désormais aux ordres à condamner la simple tenue sportive d’une athlète, au nom de prétendues « valeurs » importées oubliant que Kayla est le produit de la Diaspora Algérienne. Que dirait-il, ce Puppetring Derradjus, s’il voyait les shorts et maillots de bain arborés avec fierté et démesure par les sportifs de son pays d’adoption et des autres pays arabes ? Furtivement, ses convictions sur le respect des traditions semblent s’être remplacées, happées par les directives dorées du Qatar. Quelle déchirante mascarade que de le voir rejeter avec tant de véhémence les mêmes habits qu’il portait autrefois avec fierté ! On ne peut s’empêcher de sourire, mi-amusé, mi-attristé, devant ce spectacle d’un Homo (homme et Homo en latin pour ne rien laisser au hasard des interprétations) qui a perdu son ADN identitaire. Puppetring Derradjus, le nouveau chantre des conservatismes du golf ? Quel étrange retournement de posture, digne des plus fort peu improbables rebondissements d’une comédie rocambolesque de mœurs ! Espérons pour lui de ne pas perdre complètement pied dans ce bourbier identitaire, au risque de devenir un Meursault pour tous, y compris pour lui-même.
  • Qui avons-nous de marionnable ?
  • Sidi Raïs. Votre Haute Vile Seigneurie ! Il y a bien Le Journaleux Adel Slakdji qu’on appelait autrefois au petites besognes pour remplacer le Très Borné Nadir Boukabes. Il fait antichambre tous les jours, espérant un retour en grâce. C’est le Manoolo Valse Kamel Sidi Said qui vous le recommande ! ce Manoolo Kamel n’a ni fierté ni état d’âme et que Votre Seigneurie songe qu’il se prêtera à toutes les plus basses œuvres. Il voue une haine féroce à Résistant Du Tabbou and co et se conjugue à toutes les mangeoires. Il dit que ce Journaleux Adel Slakdji peut mater ce qui reste de journalistes et que l’on peut l’user comme il vous siérait.
  • Faites mander ce Journaleux et vite. Mon Genegreha Noir Corbeau nous fait l’horreur de sa visite. Que l’on m’y prépare !
  • Sidi Raïs. y’a aussi La baronne Zoubida, Sire, qui fait savoir qu’elle est toute prête à se mettre au service de Votre Basse Hauteur, mais elle dit avoir quelques miettes demandes…
  • Point de femelle, il suffit. Que la populace sache que c’est la fin de l’abolition des privilèges de l’Ancien Régime. Cependant les Dévots et les Courtisans qui n’entendent point en être privés doivent savoir que c’est au prix de leur servitudes qu’il peuvent seulement se singulariser des Riens et Riennes. Mandez Du Chorfi de Morte-Ethique qu’il s’empresse à recaser tous les conseillers des futurs anciens Chambellans à des charges fort bien rémunérées. Tout ce personnel me serait infiniment reconnaissant et me servirait fidèlement pour l’Affaires du 07/09/2024.

Comme au temps de la propagande communiste : Star six et Abou Dhabi s’invitent au scrutin !

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À un mois des élections présidentielles en Algérie, les scénarios dignes de films hollywoodiens se multiplient. En un temps record, les services de sécurité, la justice et la presse nous ont servi trois récits aussi farfelus qu’ubuesque. Quelle est donc la raison derrière cet enchaînement de complots, d’intrigues et de machinations visant non pas le pays et ses institutions, mais une seule personne : l’homme providentiel, le prétendu sauveur de l’Algérie ? Selon ses nombreux partisans, l’Algérie, sans Abdelmadjid Tebboune, pourrait s’effondrer en quelques jours. Sommes-nous revenus à l’époque de la propagande communiste ? Et pourquoi précisément ce timing ?

Pour mieux comprendre, revenons d’abord sur les trois prétendus « complots » et tentons de les décortiquer un par un. Car si certains segments de la société algérienne sont prompts à croire ces récits sans le moindre fondement ni preuve, d’autres restent, pour le moins, perplexes et dubitatifs face à de tels scenarii.

Épisode 2 : Israël, Maroc et EAU se liguent contre Tebboune

Le deuxième épisode de la série B réalisée par les services algérien avec l’aide d’un média qui fut, autre fois, respectable, était la création d’une fake-news pour la diffuser à large échelle. Il s’agit d’un scénario complètement tiré par les cheveux et digne d’un long-métrage de science-fiction. Ce n’est peut-être pas un hasard que le nom de code choisi pour cet épisode ressemblait à s’y méprendre à « star wars ».

« Il porte le nom de code de ‘Star six’ : le complot contre la réélection de Tebboune », c’est le titre donné par Le Soir d’Algérie à ce qui était censé être un article de propagande signé avec un pseudonyme. Mais les apprentis sorciers du « Soir » et leurs commanditaires ont très vite eu la réponse, grâce aux réseaux sociaux qui sont aujourd’hui le baromètre de la société. Sur les réseaux sociaux notamment Facebook et X, les internautes algériens n’ont pas manqué de railler « l’article » signé Nawal Imès. Il aurait été difficile pour un journaliste, même le moins sérieux et le plus comique, d’accepter de signer un « article » pareil.

« L’heure est aux grandes manœuvres pour les adeptes des complots qui tentent désespérément de déstabiliser l’Algérie. Le timing est loin d’être fortuit puisqu’à la veille d’une échéance électorale aussi importante que la présidentielle, une opération portant le nom de Star Six, pilotée par des parties hostiles à l’Algérie et financée par un pays du Golfe dont l’hostilité à l’égard de l’Algérie n’est plus à démontrer, tente de saboter le processus électoral en empêchant une réélection du président sortant », pouvions-nous lire sur cet « article » publié jeudi 29 aout 2024.

Pour résumer, les Emirats arabes unis, le Maroc et Israël, avec l’aide d’officiers étrangers, dont des Soudanais et (pour salir la réputation des opposants algériens vivants en exil) des Algériens vivant en Espagne et en France et, bien entendu, addicts aux drogues et psychotropes.

Raillé pendant trois ou quatre jours, l’article n’a pas suscité un grand intérêt de la part des Algériens qui se sont vite lassé de cet énième « dahdouhiet » (nom donné par les internautes algériens aux propagandes incroyables et tirées par les cheveux). Plusieurs sites d’informations, dont certains proches et/ou appartenant aux mêmes investisseurs du Soir d’Algérie, à l’image de La Patrie News et Algerie 54, n’ont pas hésité à reprendre « l’info ».

« Plus le mensonge est gros, plus il passe », disait Joseph Goebbels, le ministre de la propagande du Troisième Reich. Malgré l’immensité du mensonge, il n’est pas passé. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’un grand nombre de médias algériens ont repris « l’article » avec, plus ou moins quelques petites modifications dans le scénario original. Mais malgré le matraquage, les commanditaires (les décideurs de la sécurité intérieure) n’ont pas réussi à faire passer leur version. « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge ; répété dix mille fois, il devient la vérité », disait Hitler et son ministre de la propagande. Mais les temps ont changé, même si nos services de renseignement ne semblent pas avoir évolué depuis les années 1950.

Le papier, de plus de 600 mots, ne mentionne, à aucun moment de sources, ni de preuves, ni même de pseudo-indices qui pourraient laisser croire ou imaginer qu’un tel complot pourrait exister. Pourtant, cette fois-ci, aucune poursuite contre l’auteur de la feuille de chou. Personne n’a été poursuivi en vertu de la loi de lutte contre les fausses informations. Cela nous renseigne surtout sur les commanditaires.

Les apprentis scénaristes de la caserne Antar n’ont pas mis beaucoup de temps avant de diffuser le troisième épisode de la série B « votez massivement Tebboune pour sauver l’Algérie de la main de l’étranger ! »

A suivre …

Attaque meurtrière à Tin Zaoutine : Alger opte pour la coercition militaire

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Après plusieurs mois de crise diplomatique avec Bamako et de passes d’armes dans les enceintes onusiennes, et suite au grave dérapage de l’attaque de Tin Zaoutine, qui a causé 21 morts parmi les civils, dont 11 enfants, dimanche 25 août 2024, Alger a décidé de hausser le ton contre la junte militaire malienne.

Jusqu’ici, l’Algérie avait préféré agir sereinement. Mais les nombreuses dérives de la junte militaire malienne, arrivée au pouvoir grâce à un coup d’Etat, a obligé l’Algérie à hausser le ton, tout d’abord diplomatiquement, puis militairement.

Selon des informations rapportées par le journal français L’Opinion, l’Algérie se serait « lancée dans la dissuasion opérationnelle à l’égard des autorités maliennes. Un chasseur Su-30 de l’armée de l’air algérienne a décollé le 27 août au matin de la base de Tamanrasset après avoir détecté une menace à la frontière du Mali. L’appareil a lancé des signaux d’avertissement à l’attention d’un drone turc TB2 qui survolait la zone, l’incitant à battre en retraite ». L’Opinion qui cite une « source proche des renseignement algérien précise qu’ « avoir des Su-30 aux abords des frontières est une constante opérationnelle de veille sécuritaire. Un radar a sûrement détecté la présence de ce drone. Et un appareil a dû être envoyé pour sécuriser l’espace aérien ».

Passe d’armes au Conseil de sécurité de l’ONU

L’Algérie ne pouvait pas rester de marbre alors qu’à quelques mètres de ses frontières, 21 civils ont été tués, dont 11 enfants et des dizaines de blessés. Le cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA), avait dans son communiqué informé l’opinion publique de l’Azawad et internationale « que ce dimanche 25 août 2024, l’armée de la junte malienne et les mercenaires russes du groupe Wagner, dans la poursuite du projet d’épuration ethnique ciblée instruit par la junte de Bamako, ont exécuté plusieurs frappes de drone venu du Burkina Faso à Tinzaouatine, à quelques mètres du territoire algérien ».

De son côté « Bamako assure avoir ciblé des terroristes en réponse à l’embuscade tendue dans la région fin juillet. Wagner et les troupes maliennes y avaient perdu des dizaines de soldats », rappelle le média français. « Depuis la reprise des grandes bases militaires de l’extreme nord par le pouvoir, les ex-rebelles mènent des actions de guérilla contre les Fama. Or Alger a toujours veillé à ne pas subir de débordements sécuritaires venant de chez son voisin. Le président Tebboune a renforcé la présence de l’armée à la frontière commune, longue de 1300 kilomètres », précise encore la même source.

Cette escalade de la violence de l’armée malienne, avec l’aide des mercenaires russes de Wagner, représente une grave menace pour la sécurité algérienne.

Ce lundi 26 aout, dans son intervention à l’occasion du 75e anniversaire de l’adoption des conventions de Genève, le représentant permanant de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, a mis l’accent sur le danger que représente l’utilisation des technologies (drones) contre les civils, et les armées privées ; une allusion claire aux mercenaires de Wagner. M. Bendjama a, par ailleurs réclamé des sanctions à l’encontre de « ceux qui appuient ou ont appuyé sur le bouton pour lancer cette attaque » et qui « ne sont soumis à aucune interpellation d’aucune partie ». « Au sein du conseil de sécurité et à l’assemblée générale, on a essayé et on essayera de parvenir à une formule qui va conduire à des sanctions de tels actes qui violent le droit humanitaire », a poursuivi le représentant algérien.

De son côté, le représentant permanent du Mali à l’ONU a accusé M. Bendjama de colporter des fausses informations.

Sous influence marocaine et émiratie ?

L’Algérie n’a jamais caché son hostilité vis-à-vis des ingérences étrangères en Afrique, surtout quand il s’agit d’un pays avec lesquels elle partagent de longues frontières. D’autant plus que les ingérences étrangères ne sont jamais favorables aux intérêts africains. L’Opinion a, en outre, confirmé l’information rapporté par le site d’informations « Africa Intelligence », selon laquelle Lounes Magramane, SG du MAE algérien aurait demandé au vice-ministre russe des Affaires étrangères, lors de la troisième session des consultations politiques algéro-russes à Moscou, « d’intercéder auprès de Bamako pour ne plus frapper à sa frontière ».

Mais le fossé entre Alger et Bamako ne cesse de se creuser surtout depuis le rapprochement du Mali avec le Maroc et les Emirats arabes unis. Ces derniers semblent avoir, une influence grandissante sur une junte militaire de plus en plus isolée dans la région.

En Algérie, une nouvelle élection à contrepied des aspirations démocratiques

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Photo d'archive

Le 7 septembre, les Algériennes et les Algériens sont appelés à voter lors d’une élection présidentielle anticipée, où le président sortant Abdelmadjid Tebboune et deux autres candidats sont en lice. Ce scrutin, dont l’issue semble connue d’avance, vise à consolider la domination du régime au pouvoir, en dépit d’une crise de légitimité profonde qui s’est aggravée depuis 2019.

Abdelmadjid Tebboune a accédé à la présidence en décembre 2019 après une élection massivement contestée par les manifestations pacifiques du Hirak et boudée dans les urnes avec un taux officiel de participation de 39,88 %, le plus bas depuis l’indépendance.

Le premier mandat du président Tebboune a été marqué par un harcèlement systématique et une répression sans relâche contre des milliers de citoyen·ne·s et militant·e·s pacifiques, par une restriction croissante des libertés d’expression et de presse, et par l’instrumentalisation politique de l’appareil judiciaire sous le contrôle strict de l’exécutif et des services de sécurité. Jusqu’ici, tous les moyens de l’État sont utilisés pour étouffer la contestation populaire et enterrer toute velléité de démocratisation.

Le rétrécissement de l’espace civique est sans précédent depuis au moins deux décennies. À ce jour, plus de 200 personnes sont arbitrairement détenues pour avoir exprimé des opinions critiques envers les autorités ou pour leurs activités militantes pacifiques. Les manifestations publiques sont devenues quasi impossibles à organiser, y compris par des partis politiques agréés, et ce depuis le printemps 2021, date des dernières manifestations du Hirak.

La société civile algérienne autonome est étouffée et réduite à peau de chagrin. Deux de ses organisations phares, le Rassemblement action jeunesse (RAJ) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), ont été arbitrairement dissoutes par la justice administrative entre 2021 et 2022 et deux partis politiques d’opposition, le Parti socialiste des travailleurs (PST) et le Mouvement démocratique et social (MDS), ont été suspendus entre 2022 et 2023, pour une durée indéterminée. De plus, des dizaines de membres de ces associations et partis ont aussi fait l’objet de poursuites pénales et plusieurs ont été contraints à l’exil.

Le slogan de « l’Algérie nouvelle » du chef de l’État, censé marquer une rupture avec les pratiques du régime d’Abdelaziz Bouteflika, a aussi sonné le glas d’une presse qui jouissait avant 2019 d’une relative liberté de ton. Les journalistes et médias subissent de plein fouet la répression à l’instar du journaliste Ihsane El Kadi, qui purge une peine de sept ans de prison pour avoir exercé son métier. La presse critique écartée, il reste l’audiovisuel public étroitement contrôlé par l’exécutif et des médias privés économiquement fragiles, dépendants de la manne publicitaire publique allouée par une agence gouvernementale.

Les lois très restrictives régissant les partis politiques, les associations et les libertés de manifestation et de réunion n’ont toujours pas été révisées pour se conformer aux normes internationales et aux engagements de l’Algérie. Quant aux récentes lois sur l’information et la presse et la loi sur l’activité syndicale, elles se caractérisent par de multiples « lignes rouges » qui font de la restriction de la liberté la norme plutôt que l’exception.

Une telle situation porte gravement atteinte aux droits et libertés fondamentales, et rend impossible un pluralisme politique réel et l’exercice effectif des libertés d’expression, d’association et de réunion, conditions indispensables à tout scrutin libre et honnête. La campagne électorale de 2024 se déroule, une fois de plus, dans un climat autoritaire, en dépit des aspirations démocratiques exprimées par le Hirak.

L’abstention comme acte politique

Depuis décembre 2019, les autorités n’ont cessé de durcir la législation pénale, introduisant de nouvelles dispositions répressives. La révision du Code pénal de juin 2021 a introduit l’amendement le plus emblématique de cette stratégie d’étouffement : l’élargissement de la définition du « crime de terrorisme » pour y inclure les revendications de transition démocratique du Hirak et le séparatisme. Cette même réforme a institué une liste officielle d’individus et d’entités considérées comme « terroristes », sur laquelle tout citoyen peut être inscrit sans même avoir été jugé.

Ainsi, deux organisations qui n’avaient pas de statut légal en Algérie, Rachad et le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), ont ainsi été officiellement classées comme entités « terroristes ». Depuis, des centaines de personnes, parfois sans aucun lien avec ces mouvements, et agissant de manière pacifique, ont été poursuivies pour « apologie du terrorisme » ou « appartenance » à l’une ou l’autre de ces organisations. Les accusations de « terrorisme » sont non seulement largement utilisées par les tribunaux algériens dans le cadre de la répression politique, mais elles ravivent aussi des blessures liées au conflit des années 1990.

Sur le plan juridique, la liste officielle d’individus et entités considérés comme « terroristes » va, par certains aspects, à l’encontre du droit à la présomption d’innocence, garanti par la Constitution et les conventions internationales auxquelles l’Algérie est partie prenante. Pourtant, elle a été déclarée conforme à la loi fondamentale par le Conseil constitutionnel, prédécesseur de la Cour constitutionnelle. Cela n’augure rien de bon pour le scrutin à venir, car cette même Cour, dont le tiers des membres est nommé par le président de la République, joue un rôle important dans le contrôle de la régularité du scrutin présidentiel.

Malgré la répression et la mise sous cloche de la vie politique, les aspirations démocratiques exprimées par les Algériennes et les Algériens durant le Hirak restent d’actualité. Une large majorité de citoyen·ne·s avait refusé de voter lors de l’élection présidentielle de décembre 2019, du référendum constitutionnel de novembre 2020, et des élections législatives de juin 2021, estimant que les conditions d’élections libres et honnêtes n’étaient pas réunies. Dans de telles conditions, l’abstention est un acte politique significatif.

Or, le droit de vote est plus que jamais traité à l’occasion de cette présidentielle comme une formalité administrative, et non comme un acte politique, un pilier de la citoyenneté et de la démocratie. Dans ces conditions, la crise de légitimité et l’absence d’un État de droit ne feront que s’aggraver, au détriment d’une société qui a démontré sa volonté politique d’écrire une nouvelle page de l’histoire algérienne : celle d’un État de droit démocratique.

Organisations signataires

Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA)

Comité de sauvegarde de la LADDH

Libertés Algérie

Mouvement IBTYKAR

Riposte internationale

Tharwa N’Fadhma N’Soumeur

Coordination des organisations maghrébines des droits humains (COMED)

EuroMed Droits

Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)

Forum de solidarité euro-méditerranéenne (FORSEM)

Institut du Caire pour les études des droits de l’Homme (ICEDH)

Organisation mondiale contre la torture (OMCT)

SHOAA for Human Rights

Démantèlement d’un réseau de falsification de visa à Alger

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Le départ à l’étranger est devenu depuis quelques années l’un des principaux objectifs des Algériens, notamment de la jeunesse, qui constitue la majorité des habitants du pays. Le nombre de harraga arrêtés quotidiennement et ceux qui finissent par arriver à destination ou qui périssent en mer nous en donnent un petit aperçu. Mais la majorité des Algériens préfèrent des moyens plus sûrs et moins risqués. Ainsi, le nombre des demandes de visas déposées annuellement par les algériens auprès des différentes représentations consulaires occidentales connait une augmentation exponentielle, tout comme le nombre de refus.

C’est ainsi que certaines personnes mal intentionnées ont décidé de faire du trafic et de la falsification de visa une activité lucrative. Mais cela ne paye pas toujours.

Les éléments la brigade de lutte contre le trafic de migrants et la traite d’êtres humains, relevant de la deuxième circonscription de la police judiciaire (Sûreté de wilaya d’Alger), ont arrêté quatre (4) individus impliqués dans la falsification de visas, indique lundi un communiqué de ces services. « L’affaire a débuté avec l’arrestation d’une personne, à l’Aéroport Houari-Boumediene, sur le point de quitter le territoire national avec un faux visa, suite à quoi la brigade de lutte contre le trafic de migrants et la traite d’êtres humains a lancé des investigations qui ont permis l’arrestation de trois (3) autres suspects », précise la même source. L’opération s’est soldée par « la saisie de cinq (5) faux visas, de dix (10) passeports, de cachets administratifs contrefaits et d’un montant estimé à 16,4 millions de dinars », selon le communiqué. Après parachèvement des procédures légales, les suspects ont été déférés devant le parquet territorialement compétent.

Comme au temps de la propagande communiste : « Le MAK s’arme pour préparer des attentats »

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À un mois des élections présidentielles en Algérie, les scénarios dignes de films hollywoodiens se multiplient. En un temps record, les services de sécurité, la justice et la presse nous ont servi trois récits aussi farfelus qu’ubuesque. Quelle est donc la raison derrière cet enchaînement de complots, d’intrigues et de machinations visant non pas le pays et ses institutions, mais une seule personne : l’homme providentiel, le prétendu sauveur de l’Algérie ? Selon ses nombreux partisans, l’Algérie, sans Abdelmadjid Tebboune, pourrait s’effondrer en quelques jours. Sommes-nous revenus à l’époque de la propagande communiste ? Et pourquoi précisément ce timing ? Pour mieux comprendre, revenons d’abord sur les trois prétendus « complots » et tentons de les décortiquer un par un. Car si certains segments de la société algérienne sont prompts à croire ces récits sans le moindre fondement ni preuve, d’autres restent, pour le moins, perplexes et dubitatifs face à de tels scenarii.

Épisode 1 : Le Mak, le séparatisme et les attentats

Le 14 août dernier, le procureur de Sidi M’Hamed a tenu une conférence de presse pour révéler à l’opinion publique le « coup de filet » spectaculaire réalisé par les éléments du service de police judiciaire de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Dix jours plus tôt, ils avaient arrêté un binational tentant d’introduire une « importante quantité d’armes et de munitions » et du matériel sensible. Vingt autres suspects ont été arrêtés dans la foulée, avant d’être présentés, le 13 août, devant le procureur de la République au pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’Hamed. Les 21 suspects ont été placés en détention préventive, en attendant leur procès. Quelques heures après cette conférence de presse, le ministère de la Défense nationale (MDN) a publié un communiqué détaillant les armes saisies et les intentions des cellules dormantes du MAK de mener des attentats terroristes en Algérie, afin de « semer le trouble et l’insécurité » et « perturber le bon déroulement » de l’élection présidentielle du 7 septembre. Pourtant, les prisons algériennes sont déjà pleines de trafiquants d’armes, notamment de fusils de chasse et de pistolets automatiques, un commerce assez lucratif. Bejaïa, avec Khenchela, Tébessa et Barika, est l’une des plaques tournantes de ce trafic. Ce genre de « marchandises prohibées », venant de Turquie ou d’autres pays européens, transite souvent par de grands ports où le trafic dense permet de tromper la vigilance des douaniers, comme c’est le cas à Béjaïa. Personne ne conteste la saisie d’armes et de munitions au port de Bejaïa. Ce qui pose problème, c’est l’exploitation politique de cette prise. Comment expliquer qu’un groupe terroriste prétendument bien préparé et soutenu par des services de renseignements étrangers hostiles à l’Algérie, choisisse de s’armer de simples fusils de chasse plutôt que d’armes d’assaut, facilement disponibles aux frontières avec la Libye, le Niger, le Tchad ou le Mali ? En effet, ces frontières poreuses facilitent le trafic d’armes lourdes. Les supposés terroristes de Bejaïa auraient pris moins de risques et dépensé moins d’argent en se procurant de véritables armes de guerre, comme l’AK-47 (ou Kalachnikov), des grenades, des mitrailleuses, des RPG-7 et autres armes de guerre très prisées des terroristes. Contrairement aux attentes des auteurs de ce scénario, le premier épisode n’a pas eu l’effet escompté : le buzz n’a pas duré plus de 48 heures. Cette stratégie n’a pas non plus suscité l’engouement des Algériens pour la campagne électorale.

Ain M’lila : Autre wilaya, autres mœurs

Pour ne citer que cette opération, sans trop revenir trop dans les archives de l’agence de presse officielle, une dépêche datée du 31 aout 2024, annonce le démantèlement de deux ateliers clandestins de production de munitions pour armes à feu et la saisie de deux fusils de chasse et un pistolets automatique. « Les éléments de la brigade de police du Service régional de lutte contre le crime organisé (SRLCO) de l’Est basé à Constantine ont démantelé deux ateliers clandestins spécialisés dans la fabrication et le déchargement de cartouches pour armes de chasse dans la commune d’Ain M’lila, wilaya d’Oum El Bouaghi », peut-on lire sur la dépêche APS. La même source poursuit : « les forces de l’ordre ont procédé à une descente et ont saisi les équipements, les matières premières utilisés avec l’arrestation de trois individus. Cette double opération a également permis la saisie d’armes à feu de catégorie 5 détenues illégalement (deux fusils de chasse et un pistolet) ». Pourtant, les individus arrêtés avec le même type d’armes, n’ont pas été poursuivis pour terrorisme et l’affaire n’a pas été exploitée à des fins politiques cette fois-ci, probablement pour des raisons géographiques et régionalistes. « Au terme de l’enquête, les suspects ont été présentés devant le parquet local et inculpés de création d’un atelier clandestin de rechargement et de fabrication de cartouches, transport, stockage et possession en vue de la mise en vente de produits sensibles entrant dans la fabrication d’explosifs de manière illégale et sans autorisation, possession et vente d’armes de catégorie 5 sans autorisation légale », précise la même source.

A suivre…

Sécurisation des élections : Les mesures étranges du ministère de l’Intérieur

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En prévision des élections présidentielles du 7 septembre, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a pris des mesures qui sont, pour le moins que l’on puisse dire, très spéciales. Ces mesures seront applicables sur l’ensemble du territoire national à partir de vendredi et jusqu’à dimanche, a indiqué une dépêche APS, qui cite un communiqué du ministère de Brahim Merad.

« En prévision de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a pris des mesures spéciales applicables à travers l’ensemble du territoire national durant la période allant du vendredi 6 septembre 2024 à minuit (00:00) jusqu’au dimanche 8 septembre 2024 à 5h00 », indique le communiqué du ministère de l’Intérieur.

« Il s’agit du report, à des dates ultérieures, de toutes les manifestations sportives et/ou culturelles et la fermeture des marchés hebdomadaires, tous types confondus, l’interdiction de circulation des véhicules de transport de marchandises (gravats, sable, bois et dérivés et tous les autres matériaux de construction) et des citernes de carburant, en sus de l’interdiction du transport de marchandises par voie ferrée », précise la même source.

En outre, « les activités liées à la circulation des véhicules chargés de l’approvisionnement des populations en produits alimentaires et des marchés quotidiens de gros, de demi-gros et de détail des fruits et légumes ne sont pas concernés par ces mesures », selon le communiqué.

Avec APS