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samedi 7 septembre 2024
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CAN 2019, corruption au Cameroun : Akere Muna en campagne pour la présidentielle

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Au Cameroun, il est le monsieur Anti-Corruption… L’ancien bâtonnier du barreau du Cameroun entre en politique et se présente à la présidentielle du 7 octobre. A l’approche de la CAN de football 2019, Maître Akere Muna explique comment la corruption est devenue systémique dans son pays…

RFI : Il y a beaucoup de candidats dans l’opposition, qu’elle est la différence Akere Muna ?

Akere Muna : La différence Akere Muna, c’est ma vaste expérience dans le secteur dans lequel le pays souffre le plus. J’ai fait 23 ans dans la gouvernance, j’ai travaillé avec des institutions FMI, Banque mondiale, la Banque africaine de développement dans le même secteur, j’ai été parmi les dix experts qui ont fait l’audit de l’Union africaine sur les flux financiers importants de l’Afrique. Je suis un avocat depuis 40 ans, mais aussi un avocat qui est considéré comme étant le pont en deux cultures et je pense que ce sont des atouts que les autres candidats auront des problèmes à égaler.

Alors c’est vrai qu’à la direction de Transparency International, vous avez beaucoup lutté contre la corruption ces dernières années, mais est- ce que le régime de Paul Biya n’a pas fait sa part aussi contre la corruption, avec l’opération Epervier et la mise en prison et les poursuites judiciaires contre un certain nombre de cadres du régime ?

En ce qui concerne, le fait que les gens sont en prison, moi, ça me fait rire. Si on te dit que ceux qui prétendent lutter contre la corruption sont eux-mêmes corrompus, alors pour ceux qui sont mis en prison, je me pose des questions. Je me dis toujours que les gens comme Marafa Hamidou Yaya, Urbain Olanguena Awono, Jean-Marie Atangana Mebara, je dirais même Zacchaeus Mungwé Forjindam, des gens comme ça vraiment, je ne sais pas ce qu’ils font là-bas. D’ailleurs même Yves-Michel Fotso qui est un homme d’affaires, donc c’est très compliqué ces histoires-là et je vais procéder par une autre forme d’enquête civile avant de commencer à enfermer les gens. Et l’argent qu’ils ont pris, ça a été mis où ? Pourquoi jusqu’à cette date, on n’a pas de déclaration des biens ? Moi j’ai été 9 ans vice-président à Transparency International, on a un problème de corruption systémique.

Donc derrière l’arrestation de Marafa ou de Fotso vous pensez qu’il y a plus du règlement de compte que de la corruption ?

Règlement de compte, je n’en sais rien, mais je ne sais pas en quoi ça participe à la lutte contre la corruption

Alors justement, puisque cette corruption est systémique comme vous dites, comment pourrez-vous mettre à bas ce système si vous êtes élu ?

C’est pour ça que je prône la nouvelle République, et c’est ce qu’on va instaurer. Je vous donne un exemple, depuis deux ans, la Corée du Sud nous a aidés à mettre en place un système d’appel d’offres électronique, mais on n’a pas encore eu un seul appel d’offres téléphonique, parce qu’il faut toujours que les gens manipulent les marchés publics. Si vous prenez la CAN ou la CAN féminine, au lieu de louer ces cars qu’on utilise pour retransmettre les matchs, on les achète pour deux semaines ou un mois d’activité, c’est des engins qui coutent 3 milliards.

Vous parlez des cars de transmission télé, alors qu’il suffirait de les louer pour le temps du tournoi de football ?

Exactement, et la numérisation, ça traine, les cartes d’identité, les permis de conduire, les titres fonciers, c’est incroyable tout est axé sur le vol de l’argent, aussi simple que ça.

Et que ferez-vous si vous êtes élu pour le rapatriement des fonds qui ont été placés à l’étranger ?

Première chose, identifier ces fonds. Deuxièmement, essayer de mutualiser avec les autres pays africains. On va en rangs dispersés si 15 ou 20 pays africain identifient la Suisse ou l’Autriche ou un pays tiers comme hébergeant des fonds appartenant, il faudrait rapidement mutualiser, parce que dans le rapport Thabo Mbeki on a proposé que les pays africains puissent se mettre ensemble pour demander le rapatriement des fonds, donc il faudrait ce système de compte séquestre qui protège ces sommes pendant qu’on fait les litiges.

Vous êtes le fils de la plus grande figure anglophone de l’histoire du Cameroun, Salomon Tandeng Muna. Aujourd’hui, le gouvernement annonce que, malgré la crise dans l’Ouest anglophone, les élections seront apaisées, est-ce que vous y croyez ?

Je suis sûr que même le gouvernement n’y croit pas que ces élections seront apaisées, mais c’est tout ce qu’ils peuvent dire. A l’heure où je vous parle, il y a 200 000 personnes déplacées internes, 50 000 réfugiés au Nigeria.

Et la solution pour vous, quelle est-elle ?

C’est le dialogue, il faut se parler, deux hommes qui se disputent, c’est deux hommes qui n’ont pas discuté.

Le dialogue, mais au-delà, faut-il l’Etat unitaire ou le retour au fédéralisme d’avant 1972 ?

L’autonomie des régions a échoué parce que l’État est complètement centralisé, donc le fédéralisme permet de protéger les diversités de notre pays. Ca, c’est une solution.

Dans l’opposition, vous êtes celui qui militait le plus pour que tout le monde se mette d’accord sur une candidature unique, on n’y arrive pas, est-ce que ce n’est pas un échec pour vous ?

C’est plutôt quelque chose qui me demande de redoubler les efforts, j’ai au moins plus de dix partis qui sont avec moi, aujourd’hui, parmi lesquels le nom des moindres l’UPC qui est le parti le plus ancien du Cameroun. Hier, j’ai été voir les veuves de Ruben Um Nyobe, c’était un moment de communion et d’émotion intense.

Pour le 60e anniversaire de l’assassinat de Ruben Um Nyobe ?

Exactement, et je suis convaincu qu’avec leur bénédiction, le pays va pouvoir avoir vraiment cette indépendance. Est-ce que c’est un échec ? Je ne pense pas, parce que tout n’est pas perdu. J’y travaille, ce n’est pas exclu que même 3-4 jours avant, les uns et les autres se comprennent pour y aller ensemble.

Que répondez-vous à ceux qui disent dans l’opposition, je pense par exemple au candidat SDF Joshua Osih, que vous faites partie de ces candidats qui ont longtemps travaillé pour le gouvernement de Paul Biya et que du coup cela entame votre crédibilité ?

Je ne sais pas de quoi parle monsieur Joshua Osih, je suis le seul candidat qui était activiste dans la société civile pour la lutte contre la corruption. Je suis le seul, aucun de ces candidats n’a été activiste dans les droits de l’homme, dans la démocratie, et dans la lutte contre la corruption, il arrive que je sois avocat, j’ai eu quatre ou cinq dossiers pendant 40 ans pour le compte de l’Etat. Je suis sûr que les autres candidats dans leurs métiers ont eu à servir l’Etat d’une façon ou d’une autre.

RFI

Le licite et l’illicite chez les salafistes

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Les salafistes se croient tout permettre.  Pour eux, tout est hallal: leurs désirs, leurs convoitises, leurs fantasmes…

Et pire encore, abrutir un peuple, c’est hallal. Frapper une femme, c’est hallal. Transformer une femme en esclave sexuelle, c’est du pur hallal. Avoir une relation sexuelle avec plusieurs femmes, c’est du hallal même Zaouadj El Moutaa (le mariage du plaisir), c’est aussi hallal. La pédophilie, c’est aussi hallal. Vivre sans travailler, c’est hallal. S’habiller en charlatan, c’est hallal. Se droguer, se doper, tuer et décapiter une personne, c’est aussi hallal.

Pour ceux qui ne partagent pas leur vision tout est haram (illicite). Quand vous essayer d’éveiller les consciences, c’est haram. Quand vous prônez la laïcité ou la démocratie, c’est haram. Quand vous agissez en être civilisé pour inciter les gens à gagner leur vie à la sueur de leur front, vous êtes considéré ennemi de Dieu, vous êtes passibles de pendaison.

Par conséquent, je déduis que nous vivons deux islams différents.

L’islam que nos ancêtres ont adopté depuis la nuit des temps et l’islam islamiste auquel je n’appartiens pas et n’adhère ni de près ni de loin, n’en déplaise aux fous de Dieu.

Exercice du pouvoir et les contraintes des élus du peuple

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Les rôles tenus par les gouvernants font l’objet d’une série de normes qui contraignent l’exercice de leur pouvoir. Ces contraintes sont définies comme l’envers de la délégation reçue des citoyens et comme autant de garanties face aux risques d’abus de fonction. Les normes encadrant l’activité politique sont ainsi constitutives du gouvernement représentatif.

Depuis une quinzaine d’années, de nombreux scandales ont fait surface en Algérie, suite à une série de mise en cause que l’on nomme familièrement « les affaires ».

Un ensemble de lois ont été précisément adoptées pour accentuer les cadres pesant sur les pratiques des élus : il s’agit, d’un côté, de mettre en place des règles concernant des activités politiques qui échappaient jusque-là à toute réglementation (financement des partis ou des campagnes) et, de l’autre, de renforcer les règles de probité préexistantes (trafic d’influence, procédures de marchés publics, corruption de fonctionnaires, etc. Comme toutes normes, celles-ci ne font qu’orienter les conduites des acteurs politiques et sont indissociables de jeux avec elles et de leurs aménagements possibles.

Si l’on admet avec Durkheim que la déviance est un phénomène de sociologie normale, l’observation de la vie publique montre en effet la régularité des transgressions. Ces dernières sont-elles cependant uniquement le propre des élus ?

En réélisant des hommes politiques mis en cause dans des scandales, les électeurs montrent parfois que la place qu’ils accordent aux normes censées définir la bonne conduite politique est pour le moins ambiguë.

Slimane Alem

 

Association Taferka : Conférence avec l’historien Younes Adli

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Younès Adli, auteur du livre « Si Mohand Ou Mhand. Errance et révolte » et de beaucoup d’autres ouvrages, nous citons entre autres : les Nubel, La Pensée kabyle,  Des Igelliden aux sultans …

Younès Adli est né à : Aït Khellili (Kabylie), le 14/12/1953 est à la fois journaliste et écrivain. Il est licencié en sciences politiques et en Doctorat en langue, littérature et société, obtenu à l’Inalco de Paris

Il a activement participé à la naissance de la presse libre en sa qualité de membre fondateur et de directeur de publication du journal « Le Pays Tamurt », dès le mois d’avril 1991.

Ces dernières années, il se consacre à l’étude des bouleversements socio-historiques qu’a connu l’Algérie des XVIIIe et XIXe siècles, et en particulier la Kabylie, sa région natale. Ses travaux de recherche sont couronnés de publications sur le patrimoine historique et culturel. Leur valeur a intéressé les milieux du cinéma et de la télévision, pour lesquels il a écrit, et parfois co-écrit, des scénarii. On lui doit le scénario du premier feuilleton sur Si Mohand Ou M’Hand, diffusé par la télévision algérienne.

Membre de la FIJET -Fédération Internationale des Journalistes et Écrivains de Tourisme-, il active également pour une meilleure valorisation des potentiels touristique et culturel du pays.

 

C’est cet éminent écrivain que l’association Tafrka a invité à sa 176e conférence qui aura pour thème

« L’ancienne assemblée du village (Tajmaat) ».

La conférence aura le dimanche 23 septembre 2018 à 14 h 30 mn au

Siège de l’association berbère Tafrka

49 bis, avenue de la résistance.

93100 Montreuil.

Métro : Croix de chavaux, ligne 9

Tel : 0148577324/ 0623015362

La rédaction

 

France: la justie ordonne un examen psychiatrique de Marine Le Pen, qui s’indigne

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Paris – La cheffe de l’extrême droite française Marine Le Pen s’est insurgée jeudi contre la décision d’un juge de lui imposer un examen psychiatrique –comme le prévoit la loi– pour avoir diffusé en décembre 2015 des photos d’exactions du groupe jihadiste Etat islamique sur Twitter.

« C’est proprement hallucinant. Ce régime commence vraiment à faire peur », a écrit sur son compte Twitter la présidente du Rassemblement national (RN, ex FN), en publiant l’ordonnance de cet examen.

L’ordonnance est datée du 11 septembre et émane de la juge qui instruit l’enquête dans laquelle Mme Le Pen est inculpée pour « diffusion d’images violentes ». Elle demande de procéder à un examen psychiatrique de Marine Le Pen « dans les délais les plus brefs ».

« Je croyais avoir eu droit à tout: eh bien non! Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la +justice+ me soumet à une expertise psychiatrique! Jusqu’où vont-ils aller?! », a aussi tweeté la finaliste de la présidentielle en 2017.

Cet examen vise, notamment, à vérifier « si elle est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions » et si « l’infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiques de l’intéressée ».

La procédure pénale impose, pour l’infraction pour laquelle Mme Le Pen est inculpée, une expertise médicale, selon le parquet de Nanterre, près de Paris, où est instruite l’enquête.

Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, la députée a affirmé qu’elle ne se rendrait pas à cette expertise. « J’attends de voir comment le magistrat entend m’y contraindre », a-t-elle déclaré.

Ses partisans sur Twitter qualifiaient cette mesure de dictatoriale. « La psychiatrisation des adversaires était une spécialité soviétique et des régimes totalitaires », a tweeté son compagnon et dirigeant RN Louis Aliot.

Le chef de la France insoumise (extrême gauche) Jean-Luc Mélenchon a estimé sur Twitter que ce n’était « pas avec des méthodes pareilles qu’on fera reculer l’extrême droite ». « Madame Le Pen est politiquement responsable de ses actes politiques », selon lui.

Marine Le Pen avait tweeté le 16 décembre 2015 des photos d’exactions du groupe EI, en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu’elle accusait d’avoir « fait un parallèle » entre l’EI et le FN.

Évoquant un « dérapage inacceptable » et des « propos immondes », Mme Le Pen avait posté sur son compte trois photos mentionnant l’animateur de BFMTV-RMC avec le texte « Daech c’est ça! ».

Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et une photo du journaliste américain James Foley, le corps décapité et la tête posée sur le dos.

Un mois après les attentats parisiens qui ont fait 130 morts, les pires jamais commis en France, ces publications avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la classe politique mais aussi au-delà.

Le parquet de Nanterre, près de Paris, avait lancé le jour même une enquête pour « diffusion d’images violentes » suite à un signalement des clichés par le ministre de l’Intérieur d’alors.

AFP 

Maroc : Gestion des déchets médicaux : « Il faut poursuivre les hôpitaux et cliniques »

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Au Maroc, les déchets médicaux et pharmaceutiques sont estimés à 21 000 tonnes par an. Si depuis plusieurs années le pays s’est doté d’une solide réglementation, il semble que cela n’a pas été accompagné d’un réel suivi.

«Les déchets médicaux et pharmaceutiques doivent faire l’objet d’une gestion spécifique visant à éviter toute atteinte à la santé de l’Homme et à l’environnement», c’est ainsi que l’article 38 de la loi n° 28-00 réglemente la gestion des déchets et leur élimination.

Une consigne que de nombreux hôpitaux publics et cliniques privées enfreignent quotidiennement au Maroc. En effet, des vidéos et photos attestant de ce fléau inondent les réseaux sociaux. Des piles de seringues, d’aiguilles et de produits contaminés sont entreposés à ciel ouvert, devant les établissements.

Un véritable fléau

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 15% des déchets générés dans un hôpital constituent un véritable danger et peuvent être infectieux, chimiques ou radioactifs. C’est dire le danger qui pèse sur les habitants. Contacté par Yabiladi, Bouchra Abdou, directrice de l’association Tahadi pour l’environnement, basée à Casablanca, explique l’étendue du phénomène  :

«Nous recevons quotidiennement des plaintes. Les déchets sont jetés devant les établissements, devant les maisons des habitants et encore plus grave… devant les établissements scolaires.»

Bouchra Abdou, directrice de l’Association Tahadi

Un risque d’autant plus grave, car ces décharges «constituent un réservoir de microorganismes pouvant causer des infections telles que le Sida, les hépatites B et C, les infections de gastroentérites, d’autres cutanées et la liste est longue», souligne le docteur Ahmed Fassi Fihri, dans son essai présenté à l’Université de Sherbrooke.

De plus, avant leur sortie de l’hôpital, ces déchets constituent déjà un danger pour le personnel médical, qui selon plusieurs études de terrain, n’est pas sensibilisé ni formé quant aux bons procédés d’élimination des déchets médicaux et pharmaceutiques. Un autre danger s’ajoute dans un pays en voie de développement tel que le Maroc, celui de la fouille et du tri manuel des décharges, ajoute-t-il.

«Il faut les poursuivre»

Pourtant, la loi relative à la gestion et à l’élimination des déchets médicaux est claire : «Quel que soit le générateur des déchets médicaux et pharmaceutiques, la gestion de ces déchets comporte le tri à la source, l’emballage, le stockage et le cas échéant la collecte et le transport, le traitement et l’élimination de ces déchets.»

Pour Bouchra Abdou, «c’est l’Etat, les communes, les élus et le ministère de la Santé qui doivent s’activer à ce niveau là». En effet, acteurs associatifs et militants disent être dépassés, car «c’est au niveau des décideurs qui détiennent le pouvoir qu’il faut agir», ajoute notre interlocutrice.

La directrice de l’association Tahadi conclût en affirmant qu’«il faudrait poursuivre les hôpitaux et les cliniques». Selon la loi, ces délits sont passibles d’une amende de 10 000 à 2 000 000 de dirhams et d’une peine de prison allant de 6 mois à 2 ans.

yabiladi.com

Il y a 50 ans, le sauvetage des temples égyptiens d’Abou Simbel

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Des ouvriers découpent les statues de Ramsès II en vue de les transporter vers le nouvel emplacement des deux temples d’Abou Simbel, en Haute-Egypte, le 24 décembre 1964 / © AFP/Archives /

Il y a cinquante ans, le 22 septembre 1968, s’achevait le déplacement des temples d’Abou Simbel, dans le sud de l’Egypte, pour éviter leur inondation par le Nil, l’une des plus grandes opérations de sauvetage archéologique pilotée par l’Unesco.

Une vingtaine de monuments gigantesques avaient alors été démontés et réédifiés à l’abri des eaux dans le cadre de la « Campagne de Nubie », une vaste entreprise de sauvegarde de sites archéologiques en amont du Nil qui avait monopolisé de très nombreux archéologues.

– Construits par Ramsès II –

Les deux temples d’Abou Simbel, taillés dans le rocher sur une colline surplombant le Nil, en Haute-Egypte, ont été construits par Ramsès II, qui régna sur l’Egypte de 1298 à 1235 avant J.C. et dédiés à Osiris et Isis.

Le plus grand, derrière sa façade de 32 mètres de haut ornée de quatre statues colossales du pharaon, qui le représentent assis, s’enfonce en une enfilade de salles et de galeries sur 63 mètres de profondeur.

Abou Simbel constitue l’un des joyaux de l’ancienne Nubie, dont les frontières s’étendaient le long du Nil, partageant son territoire entre l’Égypte et le Soudan actuels.

– Menacés par le Nil –

Découpage des statues de Ramsès II en vue de leur déplacement vers le nouvel emplacement des temples d’Abou Simbel, en Egypte, en janvier 1966 / © AFP/Archives / –
Dans les années 1950, l’Egypte vit la révolution nassérienne. Le projet de Haut barrage d’Assouan (sud) est lancé par Gamal Abdel Nasser pour fournir l’énergie électrique indispensable à la région, augmenter les surfaces cultivables et réduire les crues du Nil.

Mais le projet fait peser des menaces sur les monuments de Nubie, puisque sa mise en oeuvre doit entraîner la formation d’un immense lac artificiel, le lac Nasser.

De nombreux temples et chapelles pharaoniques et gréco-romains, dont les temples d’Abou Simbel, sont menacés d’être définitivement engloutis.

La construction du grand barrage, qui sera inauguré en janvier 1971, provoquera aussi un important transfert de la population nubienne.

 

– Une prouesse technique –

En mars 1960, l’Unesco lance un appel pour sauver les temples. Plusieurs projets sont proposés, tel le projet français consistant à enfermer les temples, intacts, dans une sorte de cuve de béton flottante. Mais trop coûteux, ils sont vite abandonnés.

Le premier bloc des temples d’Abou Simbel reconstruits est installé sur son nouvel emplacement, le 26 janvier 1966 / © AFP/Archives /
Finalement, c’est la proposition suédo-égyptienne qui est retenue.

Commencée le 1er avril 1964 par la construction d’un batardeau pour protéger le chantier contre la montée des eaux, l’opération se poursuit par l’excavation de la falaise autour des deux temples. Abou Simbel est découpé en 1.035 blocs pesant chacun de 20 à 30 tonnes. Les quatre colosses assis et les six autres debout sont sciés en morceaux.

Des vérins, des grues, des treuils d’une exceptionnelle puissance sont utilisés pour élever ces énormes masses jusqu’à 64 mètres de hauteur et regrouper les blocs de façon à reconstituer exactement les deux temples au sommet de la falaise.
Des collines artificielles sont ensuite construites pour entourer et coiffer les sanctuaires.

– Solidarité internationale –

Le 22 septembre 1968, une cérémonie officielle marque la fin de la campagne de sauvetage d’Abou Simbel. Le lac Nasser recouvre entièrement l’ancien emplacement.

Des touristes sont pris en photo devant un des temples du site d’Abou Simbel, consacré à Ramsès II, le 25 novembre 2017, dans le sud de l’Egypte / © AFP/Archives / KHALED DESOUKI
Huit cents ouvriers et une centaine de techniciens ont travaillé quatre ans, en plein désert, sous un soleil de feu. L’opération, à laquelle ont collaboré une cinquantaine de pays, a coûté 36 millions de dollars.

« C’est la première fois qu’un mouvement de coopération internationale de cette ampleur se déploie dans le domaine de la culture », déclare le directeur général de l’Unesco, René Maheu.

 

– Les temples de Nubie sauvés –

En août 1972 débutent les travaux pour sauver des eaux le temple de Philae, à une dizaine de kilomètres en amont d’Assouan, dernière étape de la campagne de Nubie.

L’opération, à laquelle participent quarante missions d’archéologues venues de tous les continents, est contrôlée par le service des Antiquités égyptiennes. Elle va durer huit ans et coûter plus de 30 millions de dollars.

Une vingtaine de temples, statues géantes et monuments divers sont démontés, transportés pierre par pierre, puis érigés sur des emplacements nouveaux.

Le 10 mars 1980, le succès de cette vaste entreprise est solennellement célébré. La manifestation couronne aussi la dernière phase de l’entreprise: le transfert des temples de l’île de Philae, « la perle du Nil », qui allait être engloutie, sur l’île voisine d’Agilkia.

« Nulle part, peut-être, l’art sacré de l’Egypte n’a plus majestueusement défié le temps, que dans cette Nubie dont une partie disparaît aujourd’hui », se félicite Amadou Mahtar M’Bow, à la tête de l’Unesco de 1974 à 1987.

AFP

Algérie : Un déluge à Constantine

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Des pluies diluviennes se sont abattues sur le Nord constantinois (Commune Hama Bouziane) formant des torrents qui ont emporté sur leur chemin véhicules, hommes, animaux … un déluge jamais vu. Jusqu’à présent nous ignorons le nombre de victimes et l’ampleur des dégâts causés.

 

 

 

La rédaction

 

Turquie : 24 ouvriers écroués après des manifestations au nouvel aéroport d’Istanbul

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Istanbul – Un tribunal turc a ordonné le placement en détention provisoire de 24 ouvriers et militants syndicaux interpellés à la suite d’une manifestation contre les conditions de travail sur le chantier du nouvel aéroport d’Istanbul, ont rapporté les médias mercredi.

Plusieurs centaines d’ouvriers avaient été arrêtés samedi matin au lendemain d’une manifestation sur le site du nouvel aéroport, l’un des projets gigantesques lancés sous la houlette du président Recep Tayyip Erdogan.

La majeure partie d’entre eux ont été libérés depuis, mais 43 ont été présentés à un juge mardi soir. Parmi eux, 24 ont été écroués et 19 placés en liberté sous contrôle judiciaire, a rapporté mercredi l’agence privée DHA.

Ils sont poursuivis pour résistance à la police, atteinte aux biens publics et violation de la loi sur le rassemblement public, selon DHA.

De nombreux ouvriers logés sur place se plaignent de leurs conditions de vie, mais aussi de travail, avec de nombreux incidents mortels sur le chantier et des retards dans le paiement de leurs salaires.

L’Association turque des droits de l’homme (IHD) a recueilli des témoignages anonymes selon lesquels les toilettes et douches utilisées par les ouvriers sont « extrêmement sales », car jamais nettoyées.

De même pour leurs lits et leurs draps. Les personnes interrogées par l’IHD dénoncent une forte présence de punaises de lit et « divers insectes », montrant les piqûres qui recouvrent leurs corps, selon le rapport de l’IHD publié mercredi.

Par ailleurs, toujours selon ces témoignages, « la nourriture est de piètre qualité, sale et inadaptée », ajoute le rapport.

Quelque 36.000 personnes sont mobilisées sur le chantier de l’aéroport, qui doit ouvrir fin octobre.

En avril, le ministre des Transports avait déclaré que 27 ouvriers avaient perdu la vie sur ce chantier, dont 13 dans des accidents du travail. Mais de nombreux ouvriers et syndicats assurent que ces chiffres sont bien en-deçà de la réalité. Le rapport de l’IHD évoque « la rumeur » de 400 décès sur le chantier.

Le ministère des Transports a publié mardi un communiqué mettant en cause des « groupes marginaux » et assurant que l’ouverture de l’aéroport ne serait pas reportée pour autant.

Il affirme également que la société en charge de la construction et de l’exploitation de l’aéroport s’est entretenue avec les ouvriers et que des mesures ont été prises « sans perdre de temps ».

Une quinzaine de personnes, dont des représentants du parti prokurde HDP et des membres des familles des ouvriers incarcérés, se sont rassemblées mercredi devant la prison où ils sont détenus.

Serpil Kemalbay, députée du HDP, a dénoncé « une forme d’intimidation » des travailleurs « qui cherchent à faire valoir leurs droits, qui dénoncent des conditions de travail illégales, ou qui exercent leur droit à la grève, ce qui est pourtant inscrit dans le code du travail ».

L’IHD dénonce également dans son rapport la « coopération » entre l’employeur des ouvriers et les forces de l’ordre. L’association affirme ainsi avoir vu des ouvriers menottés être emmenés au commissariat à bord des véhicules de leur entreprise.

AFP

L’Algérie récupérera tous ses enfants en situation irrégulière en Allemagne

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ALGER – Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé, lundi à Alger, que l’Algérie tient à « évacuer le plus tôt possible » le dossier de ses ressortissants en situation irrégulière en Allemagne, précisant qu’il s’agit d’une question gérée par les deux pays avec « beaucoup de sérénité et d’amitié ».

« Je vous confirme que l’Algérie récupérera tous ses enfants (en situation irrégulière en Allemagne), qu’ils soient au nombre de 3.000 ou 5.000, tout en respectant un certain nombre de règles sur lesquelles nous sommes en parfait accord avec les autorités allemandes »,  a assuré M. Ouyahia, lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, Angela Merkel.

Parmi ces règles, le Premier ministre a insisté sur l’identification de ces ressortissants pour s’assurer qu’il s’agit bien de citoyens algériens.

« Cette identification sera effectuée à l’avenir de manière plus efficace étant donné que le fichier national d’identité est informatisé et que les empreintes digitales sont numérisées, ce qui permet d’aller plus vite », a-t-il expliqué.

Il a également fait savoir qu’au moins 700 laisser passer sont au niveau des missions consulaires algériennes en Allemagne qui attendent les concernés pour en bénéficier et revenir au pays.

Au sujet du rythme de rapatriement de ces ressortissants, il a indiqué l’Algérie a signifié aux autorités allemandes qu’elle n’acceptait pas le recours aux vols charters, rappelant à ce propos que la compagnie nationale Air Algérie qui assure six vols par semaine entre les deux pays rapatrie cinq personnes par vol.

« Si les autorités allemandes arrivent à convaincre Lufthansa, qui assure 11 vols par semaine entre l’Algérie et l’Allemagne, à transporter ces personnes, le rythme ira plus vite », a-t-il ajouté, rappelant au passage que les deux pays sont liés par un accord de réadmission datant de 1997.

En outre, le Premier ministre a fait savoir que 40.000 Algériens sont établis de manière légale en Allemagne, exprimant ses remerciements au gouvernement allemand pour les bonnes conditions dans lesquelles ils séjournent.

Rappelant que l’Algérie a été classée pays sûr par le gouvernement allemand, M. Ouyahia a fait savoir qu’Alger a sollicité amicalement Berlin pour la mise en œuvre de ses demandes d’extradition judiciaire.

A une question sur une éventuelle pression de l’Europe sur l’Algérie pour ouvrir des centres de rétention de migrants clandestins, Il a affirmé que l’Algérie est connue pour ses positions de principe, soulignant que cette question « n’a pas été abordée avec la chancelière allemande ».

M. Ouyahia a rappelé dans ce cadre que l’Algérie, par ses efforts à ses frontières sud, « empêche annuellement 20.000 à 30.000 personnes de rentrer illégalement sur son territoire pour souvent continuer leur chemin vers l’Europe ».

« On accuse l’Algérie de jeter des Africains dans le désert. C’est faux », a-t-il souligné, citant l’exemple de la caravane organisée cet été pour rapatrier un millier de migrants clandestins vers leurs pays d’origine en présence du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Par ailleurs, le Premier ministre a mis en avant le degré de la liberté dont jouit la presse en Algérie, où malgré toutes les critiques aucun journaliste n’est poursuivi en justice pour ses écrits ou ses caricatures.

« Parlant de liberté d’expression, je vous invite à consulter les écrits et les caricatures de la presse algérienne, qui compte quelque 160 journaux, dont certains n’épargnent ni le président de la République, ni le Premier ministre ou autres institutions sans qu’aucun journaliste ne soit poursuivi en justice », a-t-il ajouté.

En outre, M. Ouyahia a fait savoir que l’Algérie « est un pays qui a ses traditions, qui n’est pas pris dans un courant universel d’évolution, un pays qui se rassemble, se réunit, se réconcilie et qui compte continuer à avancer sur la base de ses valeurs ».

APS