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vendredi 14 mars 2025
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Merouane Boudiab a quitté l’Algérie: « J’étais en danger, je n’ai plus confiance en la justice »

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Emprisonné début novembre puis libéré tout comme son collaborateur, le journaliste Abdou Semmar, Merouane Boudiab a affirmé qu’il était « en danger » en Algérie.

L’administrateur du site d’informations Algérie Part, Merouane Boudiab, a quitté l’Algérie vers la France car il ”était en danger” et il “n’avait plus confiance en la justice”, suite à son emprisonnement durant 15 jours sans plainte, a-t-il déclaré mercredi 21 novembre à France 24.

Emprisonné début novembre puis libéré tout comme son collaborateur, le journaliste Abdou Semmar, Merouane Boudiab a été l’invité de la chaîne française d’informations après son arrivée à Paris. Dans cet entretien (en haut de l’article) il est revenu sur l’affaire qui lui a valu un séjour de deux semaines à la prison d’El Harrach à Alger sans qu’aucune plainte ne soit déposée contre lui.

M. Boudiab a également affirmé que lui et M. Semmar étaient interdits de quitter le territoire algérien sans que cette mesure ne soit basée sur une décision de la justice. Il a a quand-même pu quitter l’Algérie, a-t-il ajouté.

 

HuffPost Algérie

Riposte internationale exige la libération des détenus d’opinion en Algérie

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Riposte internationale, cette ONG qui milite pour les droits de l’homme et pour la liberté de la presse qui ne rate aune occasion pour dénoncer toute atteinte aux droits humains et à la liberté d’expression revient encore cette fois pour dénoncer et condamner la répression du pouvoir algérien à l’encontre de toute expression pacifique dans la rue, dans la presse et sur les réseaux sociaux en utilisant la justice pour arrêter et condamner à de lourdes peines des journalistes et des blogueurs qui n’ont qu’exprimé leurs opinions qui ne  sont pas du goût du pouvoir en place.

La dernière atteinte à ces libertés est la répression de « la marche des libertés » organisée à Bédjaia par le Comité pour la libération de Merzouk Touati.

Riposte internationale n’a pas mâché ses mots contre cette atteinte à la démocratie et à la liberté de manifester pacifiquement tolérée par les lois de la république.  C’est par la déclaration suivante que cette ONG a pris position contre cet acharnement et exige la libération de Marzouk Touati et de tous les détenus pour délit d’opinion.

La rédaction

 

 Riposte internationale

160, Boulevard Voltaire 750011 Paris

Email : Riposte2018@gmail.com

DÉCLARATION

 

HALTE A L’ARBITRAIRE !

HALTE À L’OPPRESSION !

La répression a encore frappé en Algérie. Cette fois, à Vgayet,  où de nombreux citoyens ont organisé une manifestation pacifique pour exiger la libération  du jeune Marzouk Touati, arbitrairement emprisonné depuis janvier 2017 pour délit d’opinion. Dépêchés avec grand renfort, les services de police ont procédé à de nombreuses arrestations parmi les manifestants, hommes, femmes, journalistes, militants des droits de l’Homme…dans une opération marquée par une violence implacable.

Le pouvoir algérien persiste dans son entêtement à étouffer les libertés fondamentales au mépris de ses engagements par ailleurs, dans les conventions internationales “Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques” ratifié  le  16-05-1989  publié le  J.O N°20 du 17.05.1989, qui stipulent le respect et la protection des droits de l’homme.

Marzouk Touati est condamné à 07 ans de prison ferme pour avoir publié dans son blog une interview d’un diplomate israélien.

Riposte internationale ne cesse d’alerter l’opinion nationale et internationale sur ces atteintes aux droits des Algériens à s’exprimer librement et faire valoir leurs droits de citoyens.

Riposte Internationale, apporte son soutien aux manifestants pour dénoncer la politique d’oppression et de répression qu’exerce  le pouvoir sur les citoyens.

Riposte Internationale exige la libération  immédiate de Marzouk Touati et de tous les détenus pour délit d’opinion.

Mobilisons-nous pour le respect de nos droits et de nos libertés.

 

Paris le 21 Novembre 2018

Pour le Bureau

Sadek Hadjou

 

 

 

L’étudiant algérien entre l’arnaque de la France et le mépris de l’Algérie

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Mon pays, je te pleure, mon peuple, je te plains.

L’État français par la voix de son Premier ministre Édouard Philippe a annoncé, ce lundi, un plan destiné à « séduire les étudiants étrangers » pour que leur nombre atteigne les 500 000 au lieu des 300 000 actuellement. Une mesure quelque peu étonnante, car le gouvernement français compte augmenter les frais de scolarité pour les étudiants intéressés.

Cette formulation est d’une totale incohérence pour ne pas dire contradictoire et mystérieuse. Comment attirer et/ou augmenter le nombre d’étudiants quand il faut augmenter les frais d’inscription ?
Dans son projet, le gouvernement français compte faire appel aux bourses des étudiants extra européens, afin de financer, sans faire de jeu de mots, « davantage de bourses et améliorer les conditions d’accueil » de ces étudiants désireux de poursuivre leur cursus en France.

À partir de la rentrée 2019, les étudiants étrangers, dont ceux en provenance d’Algérie, devront s’acquitter de 2770 euros en licence et 3770 euros en master et doctorat, selon le gouvernement français. Les frais actuels sont de 170 euros, soit 22 fois les frais actuels ! Elle est une aberration et une absurdité pour l’étudiant algérien, pour ne pas dire une insulte et une humiliation.
Mon pays l’Algérie, de par ses potentialités et richesses naturelles est en mesure de payer ou en partie toutes les charges et dépenses de ces étudiants (encore faut-il leur faire aimer le pays pour qu’ils le réintègrent).

Avec mille milliards engrangés et dépensés ces vingt dernières années, on ne peut qu’être muets.
Cette augmentation est considérée comme une mesure sélective qui consiste en un tri politique et qui pénaliserait les étudiants algériens. Une décision que me rappelle bien celle de Sarkozy à propos de l’immigration choisie et qui consistait à saigner les pays africains.
Ce fameux plan défendu par le Premier ministre français Édouard Philipe suscite l’inquiétude de beaucoup d’organisations estudiantines en France.
Avec un peu de sens et de raison, la France a raison. Mais qu’en est-il de mon pays quand je pense à cette minuscule allocation touristique accordée à l’algérien ?
Si l’Algérie est le pays le plus riche en ressources en devises dans le Maghreb, il est aussi le pays qui offre à ses citoyens la plus misérable allocation.
À l’Algérien, il est accordé une allocation touristique de 100 euros.
Le Marocain bénéficie de 3 500 euros, soit 35 fois, celle de l’algérien.
Le Tunisien quant à lui, bénéficie de 3 000 euros, soit 30 fois, celle de l’algérien.
CONCLUSION.
Si la France décide d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiants étrangers et de 22 fois pour l’algérien, qu’en est-il de l’Algérie qui accorde 30 et 35 fois moins l’allocation touristique comparativement à celle des pays voisins.
Alors je me dois de plaindre la politique de mon pays d’abord avant de condamner celle des autres.
La politique est faite d’intérêts ou les mots, « social, démocratie et justice » sont galvaudés.
« Tu es plus grand que moi, parce que je suis à genoux ».
« Un mégot est plus haut devant une cigarette couchée. »

Bihmane Belattaf

La “marche des libertés” réprimée à Béjaia

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Dans un communiqué rendu public ce matin, la LADDH  a dénoncé « la répression des citoyens  et leur arrestation avant même le lancement de la marche ».

La marche des libertés organisée ce mardi 20 novembre  dans la wilaya de Bejaia,  en soutien à tous les détenus d’opinion notamment le blogueur « injustement incarcéré », Merzouk Touati, a été réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs arrestations ont été enregistrées.

« En ce moment la ville de vgayet (Bejaia) est sous l’état de siège, beaucoup de personnes venues prendre part à la marche de soutien aux détenus politiques et d’opinions sont arrêtées par la police », ont écrit, sur Facebook, les membres du Comité pour la libération de Merzouk Touati, initiateur de cette marche.

De nombreux journalistes qui ont fait le déplacement ce matin pour prendre part à la marche des libertés ont été arrêtés avant même d’arriver à  Targa Ouzemour d’où devait s’ébranler la manifestation en direction de la place Said Mekbel dans la même ville de Bejaia.  Les journalistes Khelaf Benhadda, Said Boudour, Abdu Semmar, Aboubakeur Mechemache ont été arrêtés très tôt le matin à l’entrée de la ville et relâchés dans la mi-journée.

Le journaliste Mustapha Amine a été arrêté ainsi que Rachid Nekkaz et deux autres personnes qui les accompagnaient.

Dans un communiqué rendu public ce matin, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH),  a dénoncé « la répression des citoyens  et leur arrestation avant même le lancement de la marche; à l’entrée et dans plusieurs endroits de la ville».

« La LADDH rappelle encore une fois à l’occasion, les pouvoirs publics l’obligation du respect des droits de réunion et de manifestation pacifique qui sont consacrés par le droit interne et le droit international des droits humains ratifié par l’Algérie », a noté la ligue dans le communiqué.

Elle « appelle la population à demeurer dans le strict cadre pacifique qui doit être la seule réponse à la répression ».

La LADDH a également exprimé toute sa solidarité avec l’ensemble des détenus d’opinion et a réitère son appel à la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et à l’examen sans délai du recours à la cour suprême introduit par les avocats du blogueur Touati Merzouk pour sa libération.

A noter qu’un sit-in a été organisé par les manifestants dans la ville de Bejaia. Plusieurs d’entre eux ont pris la parole pour dénoncer l’intervention des forces de l’ordre et pour appeler à la libération des blogueurs et journalistes détenus.

 Lynda Abbou

Source : maghrebemergent.info

« Matoub Lounès la fin tragique d’un poète », livre de Youcef Zirem

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« Matoub Lounès la fin tragique d’un poète » de Youcef ZIREM arrive comme une lumière dans le paysage littéraire.

Youcef Zirem vient une nouvelle fois de nous surprendre avec joie par la publication d’un beau livre sur le légendaire Matoub Lounès aux éditions Fauves. La couverture du livre est originale, il s’agit d’un tableau, une peinture portrait de Matoub Lounès, l’artiste peintre a connu le poète chanteur. Il n’est pas facile d’écrire sur ce géant de la culture Kabyle, poète, musicien, auteur-compositeur chanteur, militant infatigable des causes justes.

À juste titre l’approche de Youcef Zirem est des plus pertinente, un style épuré accrocheur, fluide, forgé par la clairvoyance et la volonté toujours vive d’écarter les superflus pour aller toujours vers l’essentiel, qui accapare dès les premières lignes l’attention du lecteur, le regard fixé sur les pages pour ne rien perdre ni de la lumière qui jaillit des mots et tournures ni du rythme apaisant dans une volupté poétique magnifiant la verve tranchante et éclairée du récit. Youcef Zirem sait nous tenir en haleine.

Youcef Zirem nous dévoile un poète vrai, ami de la muse, manipulant la langue kabyle avec grand art et une dextérité saisissante. Matoub Lounès était proche de son public. Ses admirateurs étaient émerveillés par des textes percutants, une voix grave particulière, un style musical travaillé, des mélodies envoûtantes, le tout dans une langue kabyle recherchée, où les mots sont choisis avec amour et l’expérience du vécu pour toucher le cœur et l’imaginaire kabyle en adéquation avec le réel, défi sans cesse renouvelé.

Recréer le monde par le langage poétique dans la recherche d’un idéal au-delà du réel, dans une société kabyle où la poésie est un art de vivre. Page après page, apparaît un poète généreux, amoureux des libertés, humble, fidèle en amitié, proche de son peuple. Nous découvrons un artiste écorché, meurtri dans une quête de l’absolu, d’un amour insaisissable, d’une justice sans cesse bafouée, dans un monde en mutation où les inégalités se creusent de plus en plus.

Matoub Lounès en ardent défenseur des libertés, criait haut et fort des vérités à l’instar du légendaire Slimane Azem auquel il vouait une admiration sans bornes. Comme Slimane Azem, il est resté libre, poète qu’aucune force n’a pu ni plié ni corrompre.

Matoub Lounès tombe dans un guet-apens en Kabylie le 25 juin 1998 à quelques kilomètres de son village natal, la thèse de l’assassinat politique soulevée par ses fans semble aujourd’hui se préciser, Matoub dérangeait. Une vraie enquête reste à faire pour déterminer les vrais auteurs et les commanditaires du lâche assassinat de l’un des plus grands poètes algériens kabyles du XXe siècle.

Poète vrai incompris aux multiples blessures bravant l’incompréhension, la folie de son époque, Matoub Lounès a été l’ennemi d’une dictature bien établie avec ses rouages, ses valets, semant le mal et la destruction, érigeant la corruption en valeur, pour s’assurer la pérennité.

Nous découvrons aussi les zones d’ombres entourant son assassinat, les intrigues les manipulations, les trahisons, du sommet du pouvoir jusqu’à l’entourage du poète. Des questionnements assaillent le lecteur désespéré à la recherche de réponses.

Youcef Zirem a cette magie rare qu’ont seulement les plus grands écrivains, pour ne citer que Faulkner, Zola, Hugo ou Gabriel Garcia Marquez, pour cette grande liberté dans la narration, mais avec une rigueur scientifique, où s’élèvent des interrogations. Une plume jaillissant, pourfendant les ombres dans une quête perpétuelle de lumière et de vérité.

Youcef Zirem nous dépeint un témoignage poignant d’une époque mouvementée déchirée à travers cet artiste hors du commun qu’est Matoub Lounès dont l’œuvre influence et influencera bien des générations.

« Matoub Lounès la fin tragique d’un poète » éditions Fauves, est le bienvenu dans le paysage littéraire, un fabuleux livre à lire, à découvrir.

Brahim SACI

 

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Paris – Les « gilets jaunes » poursuivent mardi leurs opérations de blocage, principalement sur les autoroutes et les dépôts pétroliers, le ministre de l’Intérieur prévenant toutefois que les forces de l’ordre procèderont à des déblocages « dans les heures qui viennent ».

Lundi soir, Christophe Castaner a appelé au respect du principe de la libre circulation et averti que les déblocages menés par les autorités allaient « se poursuivre dans les heures qui viennent ». Il a demandé aux préfets et forces de l’ordre de « veiller à dégager systématiquement, mais méthodiquement, sans confrontation, les dépôts pétroliers et les sites sensibles ».

À Calais, de nouveaux barrages filtrants ont été installés à l’aube sur l’A16, formant de longues files de camions sur environ 3 km, sous la surveillance de la police mais sans tension, selon un correspondant de l’AFP. Sur l’A25, une vingtaine de poids lourd sont à l’arrêt, selon la préfecture du Nord.

En Auvergne-Rhône-Alpes, des barrages filtrants continuent de perturber la circulation sur l’A72 dans la Loire et sur un rond-poind d’accès à l’A7 à Montélimar (Drôme).

Quelque 27.000 personnes ont participé lundi à des actions, selon un comptage du ministère, le seul disponible pour évaluer ce mouvement qui se veut apolitique et asyndical. Elles étaient 290.000 samedi. Les manifestations ont fait un mort et 528 blessés, dont 17 grièvement atteints, selon un bilan donné lundi soir par le ministre.

Un homme de 32 ans a été condamné à Strasbourg à quatre mois de prison ferme pour mise en danger de la vie d’autrui et entrave à la circulation. Samedi, il avait formé une chaîne humaine sur l’autoroute et traversé un terre-plein central avec quatre autres personnes.

La grogne pourrait se poursuivre dans les prochains jours: des appels à bloquer Paris samedi commençent à fleurir sur les réseaux sociaux, appelant parfois à un « Acte 2 » du mouvement, qui a débuté le 17 novembre.

C’est ce jour-là que, selon Le Parisien, quatre hommes – mis en examen et écroués samedi dans le cadre d’une enquête antiterroriste – ont envisagé de mener une attaque terroriste, en profitant de la mobilisation des forces de l’ordre sur les rassemblements des « gilets jaunes ».

Lundi, alors que de nombreux points de rassemblements, péages, stations-service, entrées des autoroutes ou centres commerciaux, avaient été évacués dans la matinée par les autorités, certains « gilets jaunes » ont réinvesti les lieux dans l’après-midi, notamment au Pont d’Aquitaine, à Bordeaux.

Plusieurs autres dépôts pétroliers ont été ciblés, notamment à Lespinasse (Haute-Garonne), Port-la-Nouvelle (Aude), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Frontignan (Hérault), Portes-lès-Valence (Drôme) et Valenciennes (Nord).

Des organisations patronales ont mis en garde contre « un blocage de l’économie ».

Le chef de l’État Emmanuel Macron a déclaré à Bruxelles qu’il répondrait au mouvement « en temps voulu ».

La veille, le Premier ministre Édouard Philippe a dit avoir entendu la « colère » et la « souffrance » des manifestants. Mais il maintient « le cap » de la politique économique du gouvernement, notamment sa volonté de taxer davantage la pollution.

– Nouveaux accidents –

Le mouvement, lancé sur les réseaux sociaux et qui n’a pas de leader connu, est soutenu par près des trois quarts des Français, selon plusieurs sondages. D’abord concentrés sur la hausse du prix des carburants, les motifs de griefs se sont ensuite élargis à une dénonciation plus globale en matière de taxation et de baisse du pouvoir d’achat.

Les opérations se sont poursuivies dans toutes les régions avec des « opérations escargot » ou des barrages filtrants.

En région Paca, quelque 680 tonnes de clémentines corses n’avaient pas pu être livrées et la récolte s’en trouvait suspendue « jusqu’à nouvel ordre » sur l’île de Beauté, selon Simon-Pierre Fazi, président de l’AOP Fruits de Corse.

A Lisieux, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour déloger près de 150 « gilets jaunes » qui bloquaient 200 poids lourds, selon la préfecture.

La journée a été marquée par de nouveaux accidents.

À Calais, un routier a tenté de forcer le passage d’un barrage, avant d’être pris en chasse par un motard de la police, qui a ensuite heurté une voiture. Un autre motard a été grièvement blessé par un automobiliste paniqué à l’approche d’un blocage à Colombelles, a tweeté la préfecture du Calvados.

Dans la Drôme, un motard qui avait pris la route à contresens avant l’arrivée d’un camion était entre la vie et la mort.

APS

Une marche aujourd’hui à Béjaia pour la libération des journalistes

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Le Comité pour la libération de Merzouk Touati, a appelé à une manifestation baptisée « Marche des libertés » aujourd’hui 20 novembre 2018 dans la wilaya de Béjaia.

En soutien à tous les détenus d’opinion notamment le blogueur « injustement incarcéré », Merzouk Touati,  des organisations,  des journalistes, des militants et des politiques vont marcher aujourd’hui à 11h de Targa Ouzemour vers la Place de la liberté d’expression  « Said Mekbel », dans la ville de Bejaia, où se tiendra un sit-in.

Le bureau de la section de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) Oran, a déclaré son soutien « sans réserve» à  cette marche pour les libertés. « Le bureau de la section d’Oran de la LADDH tient à y participer en envoyant une délégation pour montrer que nous devons résister et combattre la répression », a déclaré le bureau de la LADDH.

L’ancien militant du Mouvement culturel berbère (MCB), Djamel Zenati, a écrit sur son compte Facebook, « Marche des libertés, Béjaia, le 20 novembre 2018, tous concernés ». En outre, plusieurs journalistes et hommes politiques ont annoncé leur participation demain à la marche.

Le comité a encouragé, par ailleurs, la programmation d’activité à travers les quartiers et les communes pour sensibiliser la population aux cas des détenus d’opinion à travers le pays et celui de Merzouk en particulier, « pour entraîner son adhésion à la marche des libertés ».

Enfin, le comité a déclaré cette marche ouverte à tous les défenseurs des libertés quel que soit le domaine. « Sans perdre de vue que notre principale revendication est la libération de Merzouk Touati. Pour la libération inconditionnelle de tous les détenus d’opinion. Pour un forum des libertés »,  a conclu le comité.

Pour rappel, le blogueur Merzouk Touati qui tenait un blog dénommé « Al Hogra », (mépris en arabe algérien), où il a publié une interview avec un diplomate israélien, est incarcéré depuis janvier 2017. Il a été condamné le 21 juin passé à sept ans de prison ferme. D’autres journalistes et blogueurs sont en détention. À l’instar du journaliste Adlene Mellah, de l’éditeur Abdelkrim Zghileche, du blogueur Abdellah Naoum et de beaucoup d’autres.

Lynda Abbou

Source : maghrebemergent.info

Ager Oueslati : “On me bloque l’accès à mon pays parce que je suis journaliste”

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La police aux frontières a empêché dimanche 18 novembre la journaliste franco-tuniso-algérienne Ager Oueslati d’entrer en Algérie, l’obligeant à passer la nuit à l’aéroport d’Alger, a indiqué la concernée sur sa page Facebook.

“Je suis bloquée pour la nuit à l’aéroport ! En attendant que les raisons de mon “blocage” me soient communiquées demain matin”, a écrit la reporter et réalisatrice de documentaires sur Facebook.

Mme Oueslati devait entamer la réalisation d’un documentaire sur les migrants en Algérie.

Selon Saïd Boudour, journaliste et membre du syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique (SAEPE), Ager Oueslati a été bloquée à l’aéroport suite à “une plainte du ministère de la Culture”.

″[La police] lui a dit qu’elle n’était pas algérienne (bien qu’elle soit en possession d’un passeport algérien) car son père est tunisien”, a ajouté M. Boudour.

Egalement photographe et membre de l’APJD (African Photojournalism Database), Ager Oueslati revenait de Tunis où elle a participé à la première édition des Assises Internationales de Journalisme du 15 au 17 novembre.

“On me bloque l’accès à mon pays parce que je suis journaliste”, a ajouté Mme Oueslati.

Après une nuit passée à l’aéroport international Houari Boumediene, la journaliste Ager Oueslati a été autorisée lundi 19 novembre à rentrer chez elle à Alger, a-t-elle indiqué au HuffPost Algérie.

“Je viens de sortir de l’aéroport. On m’a autorisé à rentrer chez moi”, a-t-elle ajouté.

La journaliste franco-tuniso-algérienne est rentrée dimanche soir de Tunis mais a été “bloquée” par la police des frontières.

Source : HuffPost Algérie

Le professeur Mohand Akli Haddadou nous a quittés

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Le monde de la recherche et du savoir, l’Algérie et la culture Amazigh en particulier vient de perdre un éminent linguiste et écrivain, le fils de la Kabylie : Mohand Akli Haddadou.

Mohand Akli Hadaddou est né le 24 novembre 1954 à l’a3rch Ath Waghlis, dans la wilaya de Bougie. C’est à l’âge de quatre qu’il quitta son village natal pour Alger fuyant les exactions de l’armée française. Au cours d’un bombardement, le petit Mohand Akli est blessé et perd la jambe.

Après des études primaires, il est inscrit au lycée Emir-Abdelkader d’Alger. Il obtient son baccalauréat en Algérie en 1973 et une année plus tard, il est reçu au Bac français. Puis, en 1977 il est titulaire d’une licence en littérature, suivie d’un diplôme d’études approfondies en linguistique et d’un magister ainsi qu’une thèse de 3e cycle de linguistique berbère à Tizi Ouzou et à Aix-en-Provence (France) en 1985, suivie d’un doctorat d’État en linguistique berbère, en 2003, à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.

Mohand Akli Haddadou a enseigné dans un lycée, avant de rejoindre, à sa création, le département de langue et culture amazighes de l’université de Tizi Ouzou au début des années 1990. Parfait trilingue – il maîtrise le kabyle, l’arabe et le français – il a publié plusieurs ouvrages ayant trait à la langue berbère, à l’islamologie et à la didactique. Il a édité, en outre, de nombreux articles de spécialité et participé à plusieurs colloques. Il a fait soutenir près d’une vingtaine de travaux et encadré plusieurs thèses.

Liste de ses ouvrages :

  • Le rêve et son interprétation dans l’islam, Alger, ENAL, 1991
  • Guide de la culture et de la langue berbères, Alger, ENAL, 1994
  • Guide de la culture berbère, Paris-Méditerranée, 2000
  • Almanach berbère, Alger, Berti/Inna-Yas, 2002
  • Les Berbères célèbres, Alger, Éditions Berti, 2003
  • Recueil des prénoms berbères, HCA, 2004
  • Dictionnaire des racines berbères communes, HCA, 2006
  • L’apport des Berbères à la civilisation universelle, Alger, INAS, 2002
  • Le Coran et les grandes énigmes de l’univers : Les récits coraniques confirmés par l’histoire‚ l’archéologie et la science, 2003
  • Dictionnaire de l’interprétation des rêves selon l’Islam, Casbah Éditions, 2011
  • Glossaire des termes employés dans la toponymie algérienne, ENAG Éditions, 2011,
  • Dictionnaire toponymique et historique de l’Algérie, Éditions Achab, 2012
  • Dictionnaire de Tamazight, parlers de Kabylie, Kabyle-Français avec un index Français-Kabyle, BERTI Éditions, 2014
  • Almanach du patrimoine musulman, DAR Tidikelt, Alger, 2016
  • Dictionnaire des prénoms du Maghreb et du Sahara, L’Odyssée, Tizi Ouzouz, 2017
  • Tamazight Tatrat, Dictionnaire des mots nouveaux, Amazigh-Français-Arabe, Berti Editions, 2017

 

La rédaction 

Rebrab, puissance économique ou menace politique ?

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Cevital, entre l’huile et le feu !

Il est à la tête d’un imposant parti. Celui qui ne dit pas son nom. Le parti de l’emploi et de la valeur. Il avance. Il fait peur ! Sa vitesse de croisière devient aussi éloquente que celle de sa croissance. Incontrôlable ! Rebrab se détache de tous les lots. La réussite de Cevital traduit elle l’échec du système ? Ou l’inverse ? Le système a-t-il produit le succès du groupe de Rebrab ?

L’investissement de trop ou la provocation de trop ! Cevital fait grincer bien des dents à Alger. Des dents déjà lancées contre tout ce que le groupe tente de produire. Quitte à l’expulser et à en faire un harrag (clandestin) qui s’en ira planter ses richesses ailleurs.

À l’assaut du monde via la France, celui qui est considéré comme une machine à usines , Issad Rebrab, s’est vu gratifier de tous les honneurs officiels de l’Élysée en prenant le gros risque néanmoins de susciter la colère à Alger en ce sens où le patron de Cevital a malgré tout franchi le pas sur un terrain politique hautement sensible. Celui des relations incomprises entre la France et l’Algérie.

Un segment diplomatique où se mêlent toutes les sensibilités avec cette dose de méfiance et d’arrière-pensées aussi poussées que silencieuses entretenues de part et d’autre. Double réussite pour l’homme d’affaires algérien : économique d’abord et politique ensuite.  Une reconnaissance solennelle de la France officielle pour celui qui est pratiquement honni dans son pays par un système qui s’est promis de freiner ses élans et de limiter ses investissements. En Algérie, son propre pays, le patron de Cevital est devenu une menace.  Un homme dont les projets sont tenus comme délits, voire des investissements subversifs dont le risque pour certains est de voir grossir en nombre les effectifs employés au sein de Cevital.

L’investissement de trop ou la provocation de trop !

Chiffre d’affaires dépassant les 4 milliards de dollars et surtout plus de 18 employés et un positionnement de 2ème pourvoyeur de fonds du Trésor public , autant d’arguments certifiés qui font de ce conglomérat privé, une puissance économique de premier ordre.

Mais pas seulement.  Probablement un potentiel rival politique jouissant d’une popularité qui tend à effrayer d’autant qu’Issad Rebrab a toujours clamé haut et fort sans détour son attachement à demeurer « cet électron libre » qui se refuse à toute couverture ou parrainage en affichant jalousement son indépendance ! Naïveté politique ou erreur de stratégie de communication ? En tous cas ces sorties du patron de Cevital qui brandit son indépendance sont perçues comme un affront par ceux qui détiennent le pouvoir de distribuer les autorisations et autres agréments, par lesquels les élans de développements de tous projets sont verrouillés.

Le système ne s’accommodant point d’hommes d’affaires tentés par l’aventure en solo, loin des commandes politiques, se voit ainsi offrir le mobile suffisamment nécessaire pour déployer sa machine bureaucratique quitte à réduire à néant les plus spectaculaires et les plus brillantes réalisations économiques.

Qu’il s’agisse de Cevital ou de toute autre compagnie.  L’exigence de se mettre sous parrainage se doit d’être observée au risque d’être exclu de tout avantage. Qu’il se dise prêt et apte à enrichir la balance des paiements de l’Algérie à coups de milliards de dollars d’exportations et à créer pas moins de 100.milles emplois, Rebrab ne sera que plus traqué.  Car plus menaçant. Ce qui relèverait de l’insolite sous d’autres cieux.

L’homme qui a réussi à inscrire le nom de son groupe sur les 4 continents a acquis une notoriété internationale, qui a fait dire au président français « je crois en ce monsieur, car il fait toujours ce qu’il dit ». Une internationalisation susceptible de susciter une adhésion réelle autour des ambitions de Rebrab, fussent-elles politiques. Voire présidentielles ! En a-t-il les moyens ? L’idée d’une candidature l’a-t-elle effleuré un jour, lui qui se déclare souvent étouffé dans ses expansions industrielles ? Serait-il finalement contraint d’opter pour cette voie afin de se libérer de ces blocages ? Jusqu’ici aucun indice ne laisse montrer cette possibilité.

Publiquement et devant micros, le patron de Cevital s’est toujours déclaré apolitique et rejetant toute idée ou ambition présidentielle.  Nous lui avons posé la question il y a de cela quelques années, au lendemain du blocage de son projet de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdes où il était démontré par les chiffres un investissement unique en son genre débouchant sur une création de pas moins de cent mille emplois. L’idée avait suscité l’admiration et même l’adhésion de beaucoup de ministres de l’époque dont Abdelhamid Temmar qui était en charge de la promotion des investissements.

Ce dernier s’était dit emballé par le projet dont il reconnaissait la valeur et s’engage en conséquence à le défendre en vue de le faire aboutir. Aucune suite ne sera finalement donnée à ce dossier. Cent mille employés sous la conduite d’un seul homme qui de surcroît est taxé comme opposant, cela donnait matière à réflexion. Le projet devait coiffer 5 wilayas du centre, Alger, Blida, Boumerdes, Bouira et Tizi Ouzou.

Projets interdits et suspicion politique.

De quoi conférer à Rebrab un statut inédit de chef de ….Parti qui serait du jour au lendemain à la tête de la plus grande formation ” politique ” du pays. Cela expliquerait peut-être le rejet de cet investissement qui devait pourtant se réaliser sans aucun concours bancaire.

Il était donc devenu presque évident que l’expansion du groupe Cevital ne pouvait être accueillie sans une dose de suspicion quant à la puissance qu’il allait engranger. En plus de la main mise sur des espaces aussi larges, dans tous les sens, que ceux que procurent les bonnes terres de Boumerdes avec occupation des domaines maritimes qui seraient mis à la disposition de l’homme d’affaires. Et à la clé, une population de potentiels électeurs acquis. Par le pain et la stabilité de l’emploi.

Rebrab nous dira alors que seul comptait pour lui la création de richesse et de l’emploi tout en se disant totalement désintéressé par toute ambition politique, et ce pour rassurer ceux qui se positionnent à ses yeux comme détracteurs. Le complexe de Cap Djinet tombe à l’eau avec tous les rêves qu’il pouvait concrétiser.

Personne n’y pourra rien. Aucun officiel ne se risquait alors à soutenir le méga projet même s’il demeurait séduisant. Tant qu’il n’était pas assorti de la bienveillance des décideurs, il ne devait en aucun cas se réaliser.

Premier coup dur qui fera vraiment mal au groupe Cevital tant l’œuvre grandiose tenait à cœur ses promoteurs.

Quelques années après et surtout à la veille d’une des plus importantes échéances électorales du pays le patron de Cevital s’en ira “occuper” la France et préoccuper en Algérie. Pour quelques dizaines de centaines d’emplois, il se voit gratifié de toutes les attentions des plus hautes autorités françaises.

Un terrain et des structures aménagés pour un euro symbolique et en toute propriété ! Mieux encore Macron repousse son conseil des ministres et s’en va inaugurer le projet de Rebrab ! Une usine cent fois de moindre envergure que celles qu’il projetait chez lui, en Algérie !

Ce qui est reproché à Rebrab

Le déplacement de toute une délégation conduite par le président Macron mérite surtout d’être motivé par cette opportunité offerte de faire passer un message : celui de la confiance et du soutien qu’accorde la France officielle à l’homme d’affaires algérien. Pas seulement homme d’affaires ! Un potentiel homme politique et plus si affinités ! Sinon 1000 emplois dans les Ardennes pour justifier un tel déplacement, ce serait pour le moins un facteur de motivation pas trop solide à mettre en avant.

Macron tenait probablement à conférer à Rebrab un statut dépassant celui de l’opérateur venu investir. Le décor des caméras et des couvertures médiatiques fera le reste pour ouvrir la voie aux non-dits et autres supputations.

Dans ce prolongement, l’atmosphère politique dans la maison Algérie, où toutes les incertitudes sont réunies à la veille des présidentielles notamment avec l’absence flagrante de candidats clairs et assumés, vient se greffer au décor le nom de Rebrab dont beaucoup évoquent les chances de le voir potentiellement partant pour l’aventure. Il serait même capable de réunir autour de lui une adhésion insoupçonnée aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Sera-t-il tenté ? Pour les pouvoirs publics, le patron de Cevital à qui il est reproché d’abord sa prise de position publique contre le second mandat du président Bouteflika en 2004 est perçu comme un homme qui affiche « de l’ingratitude pour le système qui l’a produit et qui en a fait ce qu’il est aujourd’hui ».

Des voix bien introduites dans les rouages de l’État suggèrent que « Rebrab ne cesse de se plaindre d’être bloqué et victime de machination alors qu’il est le numéro 1 du pays en termes de business » et d’ajouter « comment peut-on devenir le plus grand industriel du pays alors que l’on prétend être ciblé ? ».

Il y a dans les propos de nos interlocuteurs comme une volonté de suggérer l’idée que le patron de Cevital a atteint le sommet, voire la limite autorisée de ce qu’il est convenu de… réussir . Au risque d’aggraver aussi les monopoles. À chacun sa vision.

 

Abdelkrim Alem