Dans un communiqué publié ce samedi 28 septembre, l’Alliance nationale républicaine (ANR), parti fondé par feu Reda Malek, a défendu son actuel président qui a vu sa candidature à la dernière présidentielle rejetée. En effet, la candidature de Belkacem Sahli avait été rejeté par l’autorité national indépendante des élection (ANIE), pour insuffisance des formulaires de parrainage valables. L’aspirant candidat avait protesté et introduit un recours auprès de la Cour Constitutionnelle, mais cette dernière l’a débouté.
Quelques jours à peine après ce recours, le secrétaire général de l’ANR, Belkacem Sahli ainsi que deux autres candidats, Saida Neghza et Abdelhakim Hamadi, ont été inculpé en compagnie de 68 autres accusés, essentiellement des élus locaux ayant accordé leurs parrainages à l’un des trois candidats à la candidature, pour achat de signatures de parrainage.
Dans son communiqué sanctionnant la réunion ordinaire du bureau national du parti, l’ANR est revenu sur le sujet pour défendre son secrétaire général et pointé du doigt les irrégularités qui ont entachées le scrutin du 7 septembre.
« Le parti est satisfait des efforts déployés par ses militants et ses membres et des résultats politiques et organisationnels obtenus à l’occasion de sa participation aux précédentes élections présidentielles, malgré les abus et violations enregistrés, notamment lors de la phase de collecte des signatures par l’autorité nationale indépendante des élections », lit-on sur le communiqué.
« Des violations reconnus par tous les acteurs du processus électoral (notamment les candidats et les partis politiques), dont la principale victime a été le candidat du parti, le Professeur Belkacem Sahli, dont le classement a été homologué par la Cour Constitutionnelle à la quatrième (4) place par rapport à au nombre de signatures officiellement acceptées (après les trois candidats), et en troisième position (3) par rapport au nombre de wilayas couvertes (47 wilayas) », insiste les auteurs du document. « Le parti confirme que le processus de collecte des signatures s’est déroulé dans le plein respect des lois en vigueur, ainsi que dans le strict respect des exigences de la moralisation de la vie politique », se défend l’ANR dans son communiqué.
Le « dialogue » de Tebboune
Comme tous les partis politiques qui gravitent autour du régime algérien, l’ANR n’a pas manqué de saluer l’initiative de Tebboune de mener un dialogue national. Le parti se dit également « prêt et disponible à contribuer honnêtement et sincèrement à la réussite de ce dialogue national, que le parti a déjà réclamé à de nombreuses reprises, notamment lors de la rencontre du Président de la République avec les partis politiques en mai dernier ».
Le parti insiste subtilement sur la nécessité de mesures d’apaisement à même d’instaurer un climat sain et approprier pour un dialogue national, impliquant toutes les forces vives de la nation. « Notant que pour le succès de ce noble effort, exige que toutes les parties concernées fassent preuve d’une volonté politique sincère, et fournissent un climat favorable et des conditions propices pour inspirer confiance grâce à des mesures concrètes visant à parvenir à l’ouverture politique et médiatique, dans le cadre d’une approche consensuelle de réforme de toutes les lois et législations régissant la vie politique et publique, conduisant au renouvellement des institutions élues au niveau national et local, ce qui contribue à élargir le cercle de participation à la prise de décision », lit-on sur le même communiqué.