Le Mouvement El Bina a gelé son adhésion à la « Coalition pour l’Algérie », une alliance comprenant le FLN, le RND et le Front El Moustakbel. Cette décision, annoncée lors d’une réunion au siège du Front El Moustakbel, jette un pavé dans la mare politique déjà tumultueuse de cette coalition.
Les motifs de ce gel demeurent flous, les représentants d’El Bina cultivant le mystère. Est-ce une stratégie ou un prélude à un divorce définitif ? La question reste en suspens, déconcertant les dirigeants des autres partis.
La véritable rupture est survenue il y a quelques jours lorsque Abdelkader Bengrina, chef d’El Bina, a proposé la candidature du président Tebboune pour un second mandat, dès le lendemain de la création de la coalition. Abdelkrim Benmebarek, secrétaire général du FLN, a qualifié ce geste d’unilatéral et exprimé son irritation. Fort de son statut de « vieux parti » et de son réseau d’élus, Benmebarek a refusé de se laisser reléguer au second plan.
De plus, Bengrina a organisé une réunion parallèle avec des partis soutenant sa déclaration pro-Tebboune, montrant son ambition de diriger l’alliance pour le « second mandat », même si cela implique de créer une nouvelle coalition.
Cette saga politique survient à un moment critique, à l’approche des candidatures pour l’élection présidentielle du 7 septembre. Tous les yeux sont tournés vers le président Tebboune, attendant qu’il dévoile ses intentions. Pendant ce temps, la « Coalition pour l’Algérie » montre ses premiers signes de fatigue.
SAMIR L.