Hier et aujourd’hui le 22 octobre 2018, ce sont les élèves du lycée Iferhounène dans la wilaya de Tizi Ouzou qui sont sur les traces de leurs camarades d’autres établissements scolaires de la Kabylie en boycottant leurs cours. Ils ont appliqué la loi du talion « œil pour œil et dent pour dent », « Ils ne veulent pas de Tamazight, nous aussi, nous rejetons la langue arabe » nous a déclaré Youba un élève de ce lycée.
Cette protestation est une suite logique à l’hostilité exprimée par les parents d’élèves de certaines régions arabophones à la langue Amazigh. Ces derniers ont refusé l’obligation de l’enseignement de cette langue ancestrale à leur progéniture.
Les élèves de cet établissement au pied du Djurdjura refusent toujours de rejoindre leurs classes pour exprimer leur colère et leur révolte contre ce comportement de haine et de racisme que l’état ne condamne pas et ne fait aucun effort pour y mettre fin.
L’hostilité aux racines, à la culture ancestrale et à la langue Tamazight que le pouvoir en place encourage et laisse faire et que certains médias motivent et certains politiques ne ratent aucune occasion pour vomir sur les plateaux des télés leur haine envers notre identité à l’instar de Naïma Salhi ne font que fissurer la cohésion sociale et l’unité de la nation. Et la haine et le rejet de l’autre ne peuvent qu’engendre la réciprocité dans les actes.
c’est cette graine de la haine semée par les irresponsables qui a pris racine et qui a poussé les parents d’élèves de certaines régions arabophones à manifester leur hostilité à l’enseignement de la langue Amazih et que certains chefs d’établissements que l’on peut qualifier de tous sauf d’éducateurs et de gens de savoir qui ont mis à la disposition de ces parents une sorte d’autorisation qu’ils doivent signer s’ils autorisent ou non leurs enfants à apprendre cette langue.
La Kabylie, cette région d’Algérie ouverte à toutes les cultures et à toutes les langues, n’a jamais rejeté l’autre, car elle croit que la différence est une richesse. Mais après avoir vu l’hostilité et le rejet de certaines régions arabophones à leur langue. Les enfants kabyles ne peuvent pas rester de marbre. Le mouvement spontané des Lyciens commence à prendre de l’ampleur après Athezmanzer, Larbaa Nath Irathen …, hier et aujourd’hui c’est le lycée d’Iferhounène qui est paralysé par cette protestation que nous espérons arrivera aux oreilles des concernés.
La rédaction
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