Le roi du Maroc, Mohamed VI, a accordé, lundi, la grâce à 2476 personnes, détenues, en garde à vue ou condamnées par les différents tribunaux du Royaume. Cette grâce, qui intervient à l’occasion de la fête du trône et célébrant les 25 années d’intronisation de Mohamed VI, a permis la libération de plusieurs journalistes, dont Omar Radi, Souleimane Raissouni et Taoufik Bouachrine.
Les trois journalistes, lourdement condamnés pour avoir critiqué le régime sous des accusations d’agressions sexuelles, ont vu leurs peines annulées grâce à cette grâce royale. En juillet 2023, la Cour de cassation avait confirmé les condamnations d’Omar Radi à six ans de prison et de Souleimane Raissouni à cinq ans. Le pourvoi de Taoufik Bouachrine avait été rejeté en 2021.
D’autres journalistes et blogueurs, tels qu’Imad Stitou, Hicham Mansouri, Saida El Alami, Youcef El Hirech, Afaf Bernani, Abdessamad Ait Aicha et Reda Taouijini, ont eux aussi bénéficié de cette mesure.
L’historien et défenseur des droits humains franco-marocain Monjib Maâti, en liberté provisoire depuis 2021, a également bénéficié de cette grâce.
Par ailleurs, 16 personnes condamnées pour « terrorisme » ont bénéficié de la grâce, après avoir officiellement « renoncé à l’extrémisme et à la violence » et « révisé leurs positions idéologiques », selon le ministère de la justice marocain sans les nommer.