Mouwatana, est-ce le début d’un éveil national ?
Une foule importante de ressortissants algériens a répondu à l’appel de « Mouwatana Paris » pour un rassemblement qui a eu lieu hier le samedi 15 septembre dans l’après-midi à la place « République » dans la capitale de l’hexagone.
Mouwatana est un mouvement populaire algérien qui milite pour empêcher le 5e mandat du président Bouteflika qui est soutenu par le pouvoir en place, par son oligarchie et ses relais qui ont d’ores et déjà entamé sa préparation.
Le même jour en Algérie, la police a empêché le déroulement d’un même rassemblement à Bejaia par la répression des manifestants et l’arrestation des responsables de ce mouvement en l’occurrence Sofiane Djilali et Zoubida Assoul.
À Paris, dans son intervention Ali Benouari qui est l’un des responsables de ce mouvement considère que la diaspora algérienne qui représente 20% de la population algérienne est l’avenir et le salut de cette patrie. Ce rassemblement qui est précédé par d’autres, similaires à Alger et à Constantine, c’est le début d’un éveil national, précise-t-il. Les Algériens commencent à connaître ce qui se passe dans leur pays et veulent le départ de ce régime qui a ruiné le pays. Il a aussi pointu du doigt les forces étrangères et particulièrement la France qui marchande son soutien au régime algérien qui est prêt à tout offrir pour se maintenir au sommet de l’État.
Une lettre de Zoubida Assoul, présidente du mouvement a été lue par une représentante du mouvement Mouwatana. Dans sa lettre Madame Assoul a insisté sur la « nécessité d’un changement pacifique et la construction d’une alternative pour sortir l’Algérie des différentes crises multidimensionnelles qui la paralysent et hypothèquent son avenir. La solution ne peut venir que de ses enfants compétents qui s’y trouvent en l’Algérie ou qui vivent à l’étranger, assure-t-elle.
La feuille de route de cette alternative sera présentée à la conférence nationale de Mouwatana qui aura lieu à Zeralda le 13 octobre prochain.
Mamart Arezki