Le directeur de campagne du candidat Abdelali Hassani Chérif a dénoncé, dans un communiqué publié ce dimanche 8 septembre, le « retour aux anciennes pratiques », le recours au « concept bizarre de la moyenne des taux de participation des wilayas » et les « pratiques administratives inacceptables » de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) présidée par Mohammed Chorfi.
Suite à l’utilisation de la moyenne des taux de participation par wilayas afin de gonfler et doper le taux de participation réel aux élections présidentielles du 7 septembre, qui sont probablement en deçà du taux de participation à la présidentielle de 2019, qui était jusqu’alors la plus boudée de l’histoire de l’Algérie, le directeur de campagne du candidat Abdelali Hassani Cherif a réagi par le biais d’un communiqué de presse destiné à l’opinion publique nationale.
Le représentant du candidat du MSP a fustigé le retour aux anciennes pratiques et l’utilisation de la moyenne des taux de participation des wilayas en lieu et place de l’annonce du taux de participation réel et du nombre d’électeurs qui se sont présentés aux urnes à travers l’ensemble du territoire national et à l’étranger.
Ainsi, on peut lire dans le communiqué signé par le directeur de la campagne, Ahmed Sadouk, le MSP a dénoncé les « pratiques administratives inacceptables de la part de l’ANIE concernant l’étape de la collecte des signatures, en particulier lors de l’annonce des résultats devant l’opinion publique ou encore la non-maîtrise de la couverture médiatique des candidats durant la campagne électorale ».
Le MSP souligne qu’il a réussi à surmonter certains obstacles en saisissant, à chaque fois, l’instance de Chorfi, par le biais de protestations écrites. Le même communiqué met en exergue « l’incapacité de l’Anie à gérer les taux de participation le jour du scrutin en faisant parfois des annonces tardives parfois en recourant à une moyenne des taux de participation rendue publique après minuit alors que les bureaux de vote étaient fermés depuis 20h donc avec quatre heure de retard ». Le tout pour annoncer des résultats incomplets qui ne comprennent pas le nombre de suffrages exprimés.
Le communiqué dénonce également le recours au concept bizarre et vague de « moyenne des taux de participation des wilayas ».
Le document du MSP conclut en fustigeant « un retour aux anciennes pratiques qui auraient pu être évitées, notamment des pressions exercées sur certains encadreurs de bureaux de vote pour gonfler les résultats, la non-remise des PV de dépouillements aux représentants des candidats et des votes par procuration collectifs ».
Makri sort de son silence puis se rétracte :
De son côté l’ancien président du MSP est sorti de son silence, à travers une publication posté sur son compte Facebook, avant de se rétracter et de la supprimer.
Sur le post en question, Abderrezak Makri assure que « le dopage du taux de participation lors de ce scrutin, n’a pas de semblable dans l’histoire des élections de l’Algérie. De 26%, il passe à 48% en seulement 3 heures. Comme si des millions d’Algériens ont mystérieusement et subitement fait le déplacement (aux bureaux de vote, NDLR). Personnes n’a vu de foules ». « Tebboune n’avait nul besoin de ce trucage, puisqu’il dépassait largement ses adversaires, au niveau de toutes les wilayas et circonscriptions. Mais le trucage du taux de participation discrédite entièrement ce scrutin », a conclut l’ancien président du MSP. Mais quelques minutes après avoir été publié, le post a été supprimé sans explications, ce qui laisse présager que M. Makri a subi des pressions.