« Il y a un an, nous avons saisi l’ONU pour appeler à la libération d’Ihsane El Kadi (…). Désormais, les recours judiciaires sont épuisés. Reste la grâce présidentielle », a tweeté Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), ce mercredi 3 décembre.
Emprisonné depuis un an, le journaliste et directeur des médias Radio M et Maghreb Émergent a été lourdement condamné par la justice algérienne à 7 ans de prison, dont 5 ferme. Ses recours sont aujourd’hui épuisés et « seule une grâce présidentielle » peut le libérer, estime Christophe Deloire.
RSF ne ménage pas ses efforts depuis le début de cette affaire pour obtenir sa libération. L’ONG a multiplié les actions, saisissant l’ONU, réunissant des patrons de médias du monde entier, organisant une campagne de soutien. En vain jusqu’à présent.
La lourdeur de cette condamnation, « l’une des pires jamais prononcées contre un journaliste algérien », tranche avec la relative détente observée dans le pays après la révolution du Hirak et l’arrivée au pouvoir d’Abdelmadjid Tebboune en 2019.
Le président avait pourtant émis des signaux positifs, graciant quelques journalistes emprisonnés. Las, la répression s’est durcie à nouveau ces derniers mois. Outre Ihsane El Kadi, au moins un autre journaliste croupit actuellement en prison, Mustapha Bendjama en l’occurrence.
Kamel AIDOUNE