La cité est un labyrinthe
Les ruelles chevauchent, l’une sur l’autre,
Peu importe le compte des pas,
On finit par retrouver sorties et échappatoires,
Ce ne sont pas les noeuds urbains le périple,
Mais le foisonnement des zigzags des psychés.
Dans la même cité, sous le même toit,
Des villes d’idées qui, malgré leurs aberrations,
Se dressent comme des empires dans les esprits,
Des royaumes qui se fixent des monarques
Peu éclairés sauf par la cupidité et l’avarice.
Des tentacules surgissent de leurs mains,
Chaque doigts, chaque parole, chaque geste,
Chaque pas devient l’impression de ces royaumes,
Naïvement, les mailles ne nous effraient pas,
Point de crainte car on nous a professé longtemps
Que la vie est ainsi faite et qu’il fallait se laisser filer,
Se donner en laine aux aiguilles de la nature humaine,
Servir le tissu qui ne se défait jamais, ne s’ effile point.
Je l’ai adopté, j’ai essayé de me l’approprier, ce tissage,
J’ai même envisager de m’offrir un métier à tisser.
Mais tout y fait mal, tout serre te partout, sans vertu,
Une cacophonie, orale et gestuelle, idéale et instinctive,
Le naïf a bien compris l’absurdité de l’oeuvre, sa dangerosité.
Le naïf depuis le toit, visionne le royaume à venir, à bâtir.
Il faut de prime abord une étincelle, brûler la ville abstraite,
La ville, palpable avec ses ruelle, suivra l’ordre naturel.
Mezaour Aghilas