Le cinéaste-réalisateur Hocine Redjala s’est vu refouler à l’aéroport d’Alger le 7 avril 2024, alors qu’il tentait de quitter le territoire national. Cet épisode survient après plusieurs mois d’interdiction de sortie du territoire algérien qui lui a été notifiée, sans motivation explicite.
Lors de ce refoulement, les services de la Police des Frontières (PAF) ont opposé une fin de non-recevoir à M. Redjala, refusant de lui fournir des explications sur les raisons de cette mesure restrictive, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Ils se sont contentés de lui conseiller de rentrer chez lui, alors même que sa résidence principale est située en France, où vivent ses deux enfants encore scolarisés.
Cette situation perdure depuis le mois d’août 2023, date à laquelle le réalisateur était revenu en Algérie pour rendre visite à sa famille. À son arrivée, il avait été interrogé par les autorités, son passeport confisqué, sans qu’aucune suite ne soit donnée à la procédure.
Depuis lors, Hocine Redjala se retrouve contraint de demeurer sur le sol algérien, coupé de ses proches en France et plongé dans une précarité sociale alarmante. Cette interdiction de sortie du territoire ne semble pas avoir été prononcée sur décision de justice, mais relèverait d’une mesure administrative dont l’origine et les motivations demeurent inconnues.
Cinéaste reconnu, avec une vingtaine de films à son actif réalisés à travers l’Algérie, M. Redjala assiste, impuissant, à l’éloignement forcé de ses deux enfants mineurs, livrés à eux-mêmes en son absence prolongée.
SAMIR L.