L’instrumentalisation politique de la justice inquiète terriblement les juristes, avocats et défenseurs des droits de l’homme en Algérie. Les récentes incarcérations arbitraires des journalistes, artistes ou sportifs ont suscité une vague d’indignation à travers le pays.
Comme il a été prouvé dans l’affaire de nos journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab, la justice algérienne a sombré dans des dérapages flagrants et des violations systématiques des droits de l’homme pour placer en détention des journalistes ou activistes pour des simples écrits hostiles à certains hauts responsables de l’Etat.
Ces dérives renvoient l’Algérie à ces heures les plus sombres. Et le nouveau emprisonnement d’Adlène Mellah, directeur du média en ligne Dzaïrpresse, pour un simple sit-in pacifique a démontré que notre système judiciaire s’est transformé en une machine où les libertés individuelles et publiques sont broyées au nom de l’arbitraire politique. C’est dans cette situation que des défenseurs des droits de l’homme et des militants engagés en faveur des libertés vont se rassembler demain samedi à Oran pour crier haut et fort leur rage. Un rassemblement est prévu ce samedi à 10 H du matin en plein coeur de la ville d’Oran. Cette action de protestation est organisée par le bureau d’Oran de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH).
Les slogans qui seront scandés lors de ce rassemblement réclament tous la libération de la justice algérienne du carcan politique.
Source Algérie Part