Les hommes politiques sont vulnérables parce qu’ils sont au-devants de la rampe.
Leur vulnérabilité vient en grande partie du fait qu’ils n’ont pas seulement des ennemis, mais aussi des rivaux et des concurrents, qui sont souvent également des associés, des alliés, voire des complices.
En politique les associés peuvent devenir d’un jour à l’autre des rivaux davantage que des associés. L’histoire politique de chaque pays est la plupart du temps une histoire de rivalité entre acteurs politiques. Comme le remarque François Baurricaud qui a concocté la notion des “associés rivaux”, dans les régimes démocratiques quand le nombre d’acteurs politiques est réduit, comme c’est le cas au sommet du pouvoir et aux échelons supérieurs de la hiérarchie politique, personne n’est à mesure d’imposer sa volonté durablement à des rivaux plus ou moins égaux, surtout quand l’issue des compétitions politiques est incertaine.
Pour devenir chef d’un parti, le prétendant doit vaincre ses rivaux. Pour devenir ministre, il faut écarter plusieurs amis rivaux qui aspirent au même poste. Les intrigues peuvent alors fleurir
Slimane Alem