La panique et le vent de soufre agitent la planète média française

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Ce qui aurait pu être une simple plaisanterie entre Français et Belges, deux peuples amis et frères, ne produit pas les mêmes effets ici, en Algérie. Depuis Ouaguenoun, où je vous écris, un profond sentiment de malaise se fait sentir.

Que Houellebecq affirme avec fracas que Mons et Liège appartiendraient à la couronne de Bretagne aurait peut-être fait rire de l’autre côté de la Méditerranée, augmentant au passage les ventes de frites belges. Mais ici, c’est une autre histoire, et pour cause ! Le franco algérien, ami d’Israël et des cercles de BHL & Cie, s’est non seulement trompé de carte géographique, mais il s’est également aventuré dans l’injure la plus vile. Il semble oublier que les cartes se lisent à travers l’Histoire.

Je me souviens qu’enfants, nous applaudissions les combattants du FFS qui descendaient des montagnes pour défendre nos frontières. Depuis toujours, les oncles maternels de cet écrivain franco-algérien (qu’un salut fraternel lui soit néanmoins adressé de ma part en tant qu’Algérien) lorgnent sur nos territoires, considérés à tort par certains comme leur revenant de droit. Certes, par le passé, les frontières étaient plus floues, mais aujourd’hui, il y a un fait indéniable : l’Algérie est une et indivisible, bien au-delà des clichés.

Krim Belkacem, en son temps, l’avait bien rappelé à la face du « Grand Charles » : le territoire algérien ne souffrira d’aucune ambiguïté. Sur ce point, tous les Algériens – je dis bien tous – sont d’accord. Et pourtant, voilà que surgit un intellectuel « Zemmourien » déclarant sans vergogne que Mascara appartiendrait au Maroc ! Mais voyons, quelle absurdité ! Une question s’impose : manque-t-il tant de vin à cet homme pour vouloir s’approprier ce paradis viticole et l’offrir à un voisin belliqueux ? Ou a-t-il simplement reçu un coup de sabot sur le crâne ?

Dans tous les cas, cet individu a perdu la raison. Quelle mouche l’a piqué ? Il aurait pu avancer ses propos dans un cadre historique ou scientifique, mais non !

J’entends ici et là que s’offusquer de telles déclarations équivaudrait à donner un blanc-seing aux autorités algériennes, malgré leurs zones d’ombre. Je réfute cela. Toutes les opinions méritent d’être entendues, mais toutes ne sont pas acceptables. Les accointances de certains de nos concitoyens avec des injustices mondiales – qu’il s’agisse des massacres à Gaza ou des déplacements massifs au Sahara occidental – sont condamnables. Fermer les yeux sur ces crimes revient à sombrer dans la complaisance, voire la participation à des actes qui relèvent de crimes contre l’humanité.

Ces « frères », comme ils se désignent, souillent le sens même de la fraternité humaine. Alors, cet intellectuel souffre-t-il d’un excès intempestif et torrentiel d’intelligence, ou a-t-il simplement reçu un coup de sabot de son propre frère ? Entre ânes, on finit toujours par s’entendre, n’est-ce pas ?

Quant à Kamel Daoud, Sansal et consorts, ils se moquent éperdument du combat démocratique des Algériens. Après avoir vilipendé le Hirak et ignoré la douleur de régions entières, les voilà défenseurs d’un makhzen toujours aux aguets.

À titre personnel, je reste de marbre face à cette tragique et ubuesque cavalcade. Mais en tant que citoyen de ce pays, bien que mécontent de sa gouvernance, je suis profondément en colère.

De Ouagenoun
Ce triste novembre, Akli Derouaz.

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