La colère des Algériens contre le pouvoir en place dépasse les frontières du pays.
Aujourd’hui dimanche 24/02/2019, c’est la capitale de l’hexagone qui a vibré sous les pieds de la diaspora algérienne vivante à Paris qui a répondu à l’appel du mouvement Mouwatana.
Le rassemblement a eu lieu cet après-midi à la Place de la République. Les manifestants ont crié leur ras-le-bol du régime totalitaire algérien et le rejet du 5e mandat du président Bouteflika qui leur est imposé en dépit de son incapacité totale à exercer la fonction de président de la République pour la cinquième fois.
Cette candidature forcée et illégitime à l’élection présidentielle du 18 avril prochain a blessé les Algériens dans leur dignité et ils l’ont ressentie comme une insulte à leur intelligence.
Durant ce grandiose rassemblement de Paris, on a pu voir des drapeaux algériens et berbères sur tout l’ensemble du monument de la République et notamment des banderoles sur lesquelles on peut lire : « Agir pour le changement et la démocratie en Algérie », « Non au 5e mandat » ou encore « Ni État islamique ni État militaire ».
Les manifestants ont exprimé leur colère et leur indignation contre ce régime qui dilapide les richesses du pays avec un président qui ne se manifeste que par intermédiaire.
Les protestataires ont scandé des slogans inspirés du printemps noir de Kabylie tels que « Pouvoir assassin », « Oulach smah oulach » (Pas de pardon) et d’autres slogans hostiles au président Bouteflika, notamment « Bouteflika y’almaroki makanch A3ouhda 5″, (Bouteflika le Marocain, pas de 5e mandat), « Le peuple veut faire tomber le régime », « non au 5e mandat« , « Le peuple ne veut ni Bouteflika ni Saïd », etc.
Cette foule parisienne a aussi chanté l’hymne national algérien et d’autres chants révolutionnaires qui remontent à la guerre de libération nationale. Ce qui attire l’attention cette fois c’est la présence de la presse française qui a couvert l’événement qui est dû sûrement au soulèvement historique du peuple algérien ce 22 février pour dire non au 5e mandat de Bouteflika et qui réclame le départ de tout le système qui a ruiné le pays.
Comme la diaspora est consciente que ce n’est que le début d’un long combat contre la mafia qui dirige le pays avec une main de fer, les manifestants se sont donné rendez-vous pour un autre rassemblement dimanche prochain 3 mars 2019 à la même place.
Mamart Arezki